Vous regardez du côté de Facebook, et la gestion de la page France Culture y est assez affligeante. Si comme moi, vous vous êtes inscrit à nombre de publications, radios, journaux etc., vous constatez un effet de contraste assez navrant dès qu'apparait un post publié par FC : les émissions de transmission culturelle ne sont presque jamais signalées, les émissions d'actualité sont surreprésentées, et on adore poser ces fameuse grandes questions dignes de mauvais sujets d'initiation à la philo, qui veulent embrasser l'univers et qui ne veulent pas dire grand chose, et surtout, beaucoup de fautes d'orthographe. Résultat, il n'y a pas vraiment de communauté d'auditeurs réunie autour d'un média culturel, juste des petits commentaires incohérents, ou alors des affrontements qui fleurent bon la beaufitude lorsque le sujet est "clivant". La comparaison avec d'autres médias culturels est assez cinglante : on ne confie pas ces tâches "sociales" à un stagiaire, mais sans doute à un personnel qualifié, et les contenus postés sont adaptés à ce type de "plateforme sociale". Radio4 l'a compris, et il est souvent tentant de partager ce qu'ils postent : des petits curiosités qui attirent l'attention, des pastilles sonores qui invitent à prolonger l'écoute, des rappels de séries radiophoniques qui entament leur nouvelle saison etc. Il y a une vraie vie, bref, le sentiment d'une radio qui fonctionne tous les jours à plein, tous les jours de l'année, sans jachère, sans compromis, sans facilité ni petite vanité mal placée.
Je ne résiste pas à partager ceci, posté à l'instant par Radio 4 (pour Radio 3 d'ailleurs), How to ace an encore in 8 easy steps, je n'en dis pas plus... Mais ce serait inenvisageable à France Culture : créer un contenu dédié, le commenter, et même entrer dans le territoire de la musique classique de façon ludique et fine (car la musique classique à France Culture reste le refuge d'une reproduction bourgeois des élites hétéropatriarcales cis-sexistes pas assez de gauche).
France Culture est convaincue avec grande vanité qu'elle joue dans la cour des grands. On ne peut que lui conseiller de lancer un vaste programme de formation des personnels chez leurs collègues étrangers, et ainsi prendre la mesure du travail à accomplir.