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Des producteurs de France Culture    Page 10 sur 20

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Rowan 


Invité

91
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Un dernier mot - Mar 08 Nov 2016, 22:56

Le rôle de trublion me seyant fort peu - comme tous ceux qui m'ont lu depuis des années le comprendront, j'espère - j'ai décidé de tirer ma révérence en ce qui concerne regardfc.

Je voudrais exprimer le plaisir que j'ai eu à échanger avec vous tous, que nous soyons d'accord ou pas. Un mot d'admiration en particulier pour Philaunet, dont la constance dans la lutte - notre lutte - me sidère.

Pour ma part, je crois la cause perdue depuis belle lurette. Pour preuve, si besoin en était, et en guise d'épitaphe, je vous laisse ces quelques secondes entendues il y a quinze jours :  [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-26.10.2016-ITEMA_21115736-0.mp3" debut="01:30" fin="01:45"]

Nessie 

Nessie

92
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Guillaume Erner dans ''C Polémique'' du dimanche 11 décembre - Disponible en replay et en ligne - Mer 14 Déc 2016, 23:54

dans le fil des Matins de FC, munstead(https://regardfc.1fr1.net/t19p520-les-matins-de-france-culture#27834) a écrit:Tombé dimanche sur l'émission de Bruce Toussaint sur la 5. Parmi les invités, un Erner sans lunettes, apparemment ravi comme tout d'être là, enfin invité à la télé. Lors d'une discussion (pardon, altercation) sur la bien-pensance, il a eu le temps et le front d'affirmer qu'il n'y a pas de bien pensance dans les Matins de FC, ni sur la chaîne, la preuve… la preuve c'est qu'on y  entend même l'abominable, le fond de placard sorbonnard, l'immonde droitiste sioniste… Finkielkraut comme vous l'aviez compris. AF servant de caution à l'idéologie de FC et de ses journaux, il fallait le faire.
On a aussi beaucoup apprécié Aude Lancelin (en robe de soirée? Un dîner habillé un peu plus tard? Une nuit debout assise?) qui n'a toujours pas digéré son licenciement de l'Obs et a affirmé qu'elle ouvrait toutes grandes les pages culture du magazine à l'éventail de la pensée actuelle  (de Rancière à Badiou aurait-elle pu préciser). Le débat (pardon, altercation) sur l'indépendance de la presse a montré que la plupart des participants ne savait même pas que dans les grands pays occidentaux on ne pouvait posséder qu'un nombre limité de journaux ou de chaînes, que les entreprises fournisseurs de l'État ne pouvaient posséder de médias, etc. Ces faits sont connus depuis trente ans au moins de tous ceux qui s'intéressent aux médias, Bayrou avait même proposé une réglementation stricte de la propriété de médias dans ses campagnes présidentielles, mais les invités présents et Toussaint avaient l'air de trouver ces idées bien difficiles à mettre en œuvre…

On ne saurait trop attirer l'attention sur ces 63 minutes qui d'ailleurs méritent l'archivage (on peut conserver uniquement le son, ça suffit), pour ce qu'elles disent de Bruce Toussaint, de Franz-Olivier Giesbert... et de Guillaume Erner. L'idéal serait qu'on puisse en livrer ici une analyse, car le débat fut animé, sauf entre Erner et Julia Cagé qui dans ce foutoir que Bruce Toussaint ne parvenait pas à maîtriser, se sont conduits plutôt sagement tout en faisant mine d'être l'un pour l'autre de parfaits inconnus alors que la seconde a porte ouverte à France Culture et a notamment été l'invitée de la matinale le 17 septembre 2015, avec toute l'honnêteté intellectuelle dont ce tandem sait se montrer capable comme on le voit dans ce commentaire. Les archives de l'Inathèque indiquent en outre qu'elle a participé aussi au numéro du 15 octobre 2015. Erner et Cagé sous leurs airs de non-comploteurs, s'entendent idéologiquement comme larrons en foire. On aura l'occasion d'y revenir dans l'analyse de ces 60 minutes.

On trouvera aisément dans l'offre replay de la 5 ce numéro du magazine de débat "C Polémique", diffusée dimanche 11 à 19h45 sur France 5 sous le titre "2017: vers une guerre entre médias et politiques?", mais seulement pendant encore 3 jours. Par ailleurs elle est consultable en ligne à cette adresse : http://www.france5.fr/emissions/c-politique/diffusions/11-12-2016_532007 mais je ne sais pour combien de temps

Enfin, elle a eu des répercussions sur le billet de Guillaume Erner ce mardi, dont on parle dans le fil "La chronique des chroniques".


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Nessie 

Nessie

93
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Guillaume Erner dans la presse - Mar 03 Jan 2017, 00:16

En traversant un Paris gelé malgré le soleil matinal, vu ce dimanche à l'affiche d'un kiosque en sursis la Une du dernier Charlie hebdo. Surprise : en appui d'un dessin de couverture fidèle à la formule classique de cet hebdo, on trouve l'indication d'un article de Guillaume Erner : "2016, l'année des trolls politiques".

Donc voila que Guillaume Erner est sur la couverture de Charlie Hebdo. Ceux qui ne le savaient pas -c'est mon cas- découvrent alors que Guillaume Erner est membre de cette équipe depuis des semaines, des mois, en fait bien plus d'une année. Je ne sais si l'on a déjà évoqué la chose dans ce forum. En tous cas on en apprend plus ici-meme

Il semble que cela ne choque personne, de voir un journaliste émarger dans deux medias aussi différents que France Culture et Charlie Hebdo. Le second est dévolu à la subversion, tandis que le premier l'est à la culture ; du moins en principe. Ce rapprochement ne peut que nuire à l'identité fondamentale des deux, à moins qu'il ne soit le signe de leur affadissement, et de leur voisinage complice dans le bain médiatique des années 2010, définitivement peuplé de parasites et de faussaires.

Cela dit, au vu de cette nouvelle qui n'a rien de nouveau on comprend mieux pourquoi les billets d'humeur de Guillaume Erner sont aussi stérilement sarcastiques, et pourquoi ses interviews sont à ce point politiquement orientées. Encore que s'il était entièrement fidèle à l'esprit de Charlie Hebdo, au lieu de mettre sur le grill seulement les représentants de l'autorité ou les tenants de l'économie triomphante, il se paierait aussi les leaders du progressisme. Mais pour cela, encore faut-il en avoir dans la culotte et ne pas être un arriviste des médias. Précisément ce qu'est Guillaume Erner dont la soumission à la subversion tendance masque difficilement son appartenance politique : oeuvrant dans une feuille de chou qui n'est plus que l'ombre de ce qu'en avaient fait ses créateurs, Erner n'est pas écartelé entre Charlie Hebdo et Radio-France, mais entre France Culture et Terra Nova.

./...



Dernière édition par Nessie le Mer 04 Jan 2017, 08:28, édité 3 fois


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Nessie 

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Revue Erner - L'article d'Alexandre le Drollec - Mar 03 Jan 2017, 00:31

Contenu du lien présenté au post précédent (article paru dans Téléobs le18 octobre 2015)

< < Sociologue, ex-vendeur de fringues devenu journaliste, il prend les commandes des "Matins". "TéléObs" l’a suivi en Turquie lors d’une émission spéciale consacrée aux migrants.

Istanbul, 25 septembre, 6h28. Au cinquième étage d’un hôtel perché sur une colline du quartier Cihangir, dans l’exiguïté de la chambre 501, trois mètres sur quatre avec vue plongeante sur les toits de la "deuxième Rome", une demi-douzaine de techniciens et de reporters de France Culture phosphorent et vibrionnent. Planté au milieu de cette ruche : Guillaume Erner, 47 ans, bombardé chef d’orchestre des "Matins" de France Culture depuis le départ précipité de Marc Voinchet, cet été, pour la direction de France Musique.

6h29, prise d’antenne dans une minute. A l’extérieur, c’est Byzance : le Bosphore, la remuante place Taksim à quelques dizaines de mètres. Dans cette chambre réaménagée en studio, Guillaume Erner, jean-baskets et yeux rieurs derrière des lunettes à montures épaisses, a la mine des gens sereins. 6h30 : l’heure H, enfin. Le voilà parti pour deux heures trente de direct, entre chroniques, interviews, revues de presse et reportages. Cette matinale un peu spéciale, prologue d’une journée entière consacrée aux routes de l’exil et au sort des deux millions de réfugiés syriens présents en Turquie, il la mène avec rondeur et tonicité. Les mêmes termes reviennent inlassablement dans sa bouche : exilés, migrants, réfugiés, passeurs.

Aussitôt la matinale achevée, Erner déambule dans les rues d’Istanbul et confie : "Il m’est impossible de traiter ce drame de manière purement théorique. Ces thèmes font trop écho à mon histoire personnelle." Mais encore ? Le voilà qui raconte, par le menu, le destin de ses grands-pères – polonais, juifs et communistes –, tous deux chassés de leur terre natale pour des raisons "mi-politiques, mi-religieuses", et condamnés à trouver refuge dans la France des années 1920. Il enchaîne avec une seconde anecdote, également issue de la mythologie familiale, avec cette fois la France occupée pour décor. "A 9 ans, ma mère a dû franchir, avec sa soeur, la ligne de démarcation avec un passeur dans une forêt corrézienne." Il conclut en rappelant comment son père s’est retrouvé, au même moment et à seulement 13 ans, à travailler dans une usine de confection. "Aujourd’hui, tout me ramène à ça. C’était il y a soixante-dix ans mais regardez autour de nous. On retrouve exactement la même situation en Turquie : la fuite, l’exil, les passeurs... Les réfugiés syriens, notamment des mômes d’une dizaine d’années, se retrouvent eux aussi obligés de bosser dans des usines de confection." Il marque un temps et reprend : "Je crois sincèrement que c’est le rôle du service public de se saisir de cette situation. Je ne vais pas vous faire un topo sur l’état des médias. Mais ce ne sont pas des gens sympathiques comme Vincent Bolloré qui vont tenter de donner sens au monde."

Lorsqu’au début de l’été, Sandrine Treiner, directrice de France Culture, lui propose la succession de Marc Voinchet, Erner fonce. "C’est le plus beau poste de la République. Après, tu peux crever, non ?" La proposition tombe, il est vrai, au bon moment : France Inter vient tout juste de mettre fin à "Service public", l’émission qu’il anime depuis quatre ans. Cette matinale, il se plaît à la définir ainsi : "Un mix entre une desk room et le Collège de France." Il aimerait désormais lui imprimer sa marque : "Utiliser sans doute davantage les sciences sociales pour expliquer le monde."

Avant la radio, Guillaume Erner a longtemps été dans le "schmattès", terme yiddish désignant les chiffons et les tissus. En 1990, pour financer des études de socio, il joue les commerciaux dans le Sentier, à Paris, pour le compte d’une enseigne de prêt-à-porter féminin : La City. "Une expérience vite ennuyeuse", balaie-t-il. Il planche en parallèle sur une thèse dédiée aux "modèles explicatifs de l’antisémitisme". Au début des années 2000, il stoppe net sa carrière dans les fringues, gagne ses galons de docteur en sociologie et, un peu par hasard, finit par publier, aux éditions La Découverte, "Victimes de la mode ?", bouquin qui lui vaudra une invitation chez Rebecca Manzoni sur France Inter. D’"Eclectik", où il a été chroniqueur, à "Service public", il y passera une dizaine d’années.

Sur Guillaume Erner, en vrac, on apprend aussi qu’il signera un livre sur le concept de célébrité début 2016, qu’il a trois enfants, qu’il est marié à Marie de Gandt, normalienne, agrégée de lettres et ex-plume de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, qu’il a intégré cette année l’équipe de "Charlie Hebdo" et qu’il se dit moins laïcard que ses petits camarades. "Je connaissais Charb depuis longtemps. Il me l’avait proposé. On en avait reparlé en novembre 2014. Il devait m’appeler en janvier dernier." Pour lui, "rejoindre “Charlie”, c’était un devoir moral".

Signé : Alexandre Le Drollec > >


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Sarabande 


95
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M. Erner, une étincelle ? - Mer 04 Jan 2017, 09:04

Bonjour,
Loin de moi l'idée de défendre M. Erner, sa prestation ce matin que j'ai prise en cours de route est assez consternante au moins dans sa séquence sur l’Éducation Nationale : interruptions des invités, intempestives et mal à propos.
MAIS je me souviens cependant qu'il fut le seul sur FC, le 22 décembre, à commémorer la mort de Samuel Beckett, allant jusqu'à diffuser deux archives dont l'une de la voix de l'écrivain, oublié parce que trop difficile et exigeant pour notre époque. Cette étincelle littéraire me fait penser que M. Erner a finalement peut-être un bon fond(s) ?
Et, en lisant les messages ci-dessus, je pense à M. Couturier qui a débuté sa carrière dans la mode... décidément, la familiarité des tissus ne donne pas le talent radiophonique !
Cordialement

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

96
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Re: Des producteurs de France Culture - Mer 04 Jan 2017, 13:46

Sarabande(https://regardfc.1fr1.net/t639p90-des-producteurs-de-france-culture#27922) a écrit:Bonjour,
Loin de moi l'idée de défendre M. Erner, sa prestation ce matin que j'ai prise en cours de route est assez consternante au moins dans sa séquence sur l’Éducation Nationale : interruptions des invités, intempestives et mal à propos.
MAIS je me souviens cependant qu'il fut le seul sur FC, le 22 décembre, à commémorer la mort de Samuel Beckett, allant jusqu'à diffuser deux archives dont l'une de la voix de l'écrivain, oublié parce que trop difficile et exigeant pour notre époque. Cette étincelle littéraire me fait penser que M. Erner a finalement peut-être un bon fond(s) ?
Et, en lisant les messages ci-dessus, je pense à M. Couturier qui a débuté sa carrière dans la mode... décidément, la familiarité des tissus ne donne pas le talent radiophonique !
Cordialement
Bonjour,
Interrompre un invité n'est pas en soi un défaut, même de façon intempestive. Si l'invité déroule un argumentaire déjà connu et que celui-ci se trouve rempli de faussetés, d'approximations, d'omissions etc., le producteur doit faire entendre ses objections, ce qui nécessite un certain degré de préparation. Chez Guillaume Erner, cela fonctionne différemment : si on ne veut pas être interrompu, il faut lui dire ce qu'il veut entendre. Il faut signaler que l'on s'aligne avec la ligne idéologique de la station. On ne sera pas interrompu, mais complété et illustré. Lorsqu'on allume l'émission au milieu de la partie de l'invité, on peut rapidement déceler l'appartenance politique de celui-ci à la tonalité des questions : scepticisme, agacement, obstination lorsque le bord politique n'est pas le bon. Et autrement : jovialité, prolongement du propos, anecdotes etc.

En réalité, Guillaume Erner n'est pas producteur d'une matinale. Il joue le rôle du matinalier d'une radio généraliste, comme si, dans un film, un scène devait se déroulait dans une matinale imaginaire, et que l'on avait besoin d'un comédien pour jouer ce rôle. Il se contente de rester à la surface des choses, tout en pensant faire de la profondeur : son degré d'analyse sur toutes les questions du jour se résume à la presse qu'il a lue avant l'émission. Ce n'est pas de sa faute, c'est ce qu'on lui demande, et la direction n'a pas l'air d'avoir compris qu'une émission de fond, quotidienne, sur cette durée, ne peut se faire avec un seul producteur.

Quant à s'étonner et s'émerveiller qu'il mentionne Beckett à l'antenne de France Culture, au cours du programme "phare" de la grille, si on en est là, alors à quoi bon persister à donner l'appellation de "culturelle" à cette station ? Ah oui, c'est pour déguiser le démantèlement en règle de la station.

Jean-Luuc 


97
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Broué, Willem, Bagieu - Mar 10 Jan 2017, 03:49

Copié-Collé de l'interview de Caroline Broué par Irène Verlaque le 09 janvier 2017 sur le site de Télérama :

La matinalière du samedi sur France Culture a été biberonnée à France Inter. Et particulièrement marquée par un certain Jacques Chancel.

Elle a passé six ans aux commandes de La grande table sur France Culture, et se trouve, depuis la rentrée, à la tête de La matinale du samedi. Mais, surtout, voilà plus de vingt ans que Caroline Broué déambule dans les couloirs de la Maison ronde. Auditrice d'abord, mais aussi assistante, productrice, animatrice... cette passionnée a porté plus d'une casquette, et compilé bon nombre de souvenirs radiophoniques.

Télérama : Pourquoi la radio ?

Caroline Broué : Pour susciter des images mentales chez les auditeurs. Rien de plus magique que la voix pour s’évader.

Depuis quand ?

Longtemps. Je me souviens, quand j’étais petite et que l’on écoutait la radio dans la cuisine, m’être dit que c’était vraiment un métier qui me plairait. Durant mes études à Sciences Po Bordeaux, j’ai participé à Radio Campus. J'ai malgré tout commencé dans l’édition, mais après un troisième cycle de lettres option audiovisuel à la Sorbonne, j’ai obtenu ce que je souhaitais : un stage à 2000 ans d’histoire sur France Inter, et c’était parti!

De quelle station êtes-vous l'enfant ?

France Inter! Mes parents l’écoutaient matin et soir, plus le week end, et je me souviens des voix d’Eve Ruggieri dans la salle de bain, d’Eva Bettan dans la cuisine, de Jacques Chancel, du Masque et la plume, de Pierre Bouteiller, du Tribunal des flagrants délires avec Claude Villers et Pierre Desproges, de L’Oreille en coin, et des premières blagues de Laurent Ruquier... Et plus tard, de Daniel Mermet et Jean-Luc Hees.

Si vous étiez une émission mythique ?

Radioscopie de Jacques Chancel. Un modèle du genre. Combien d’extraits d’entretiens ai-je utilisés en archives pour La grande table, en me disant à la fois qu’il avait reçu vraiment tout le monde, et qu’il avait une façon unique de faire accoucher ses invités de ce qui était vraiment important pour eux !

Si vous étiez un générique de radio ?

Radioscopie de Jacques Chancel, composé par Georges Delerue ? Mais je crois que je suis très fière de celui de La Grande table, Lillies of the Valley par Jun Miyake, et à vrai dire, vu le nombre de demandes de références de la part d’auditeurs, je crois qu’il fait plutôt l’unanimité !

Votre première expérience en radio ?

Avec William Leymergie dans Fréquence Mômes, sur France Inter, je devais avoir 12 ans. Je ne sais plus comment je m'étais retrouvée là, mais je me souviens qu’il demandait aux enfants de raconter un moment fort dans leur vie. J’ai choisi un épisode encore douloureux pour moi à cette époque, quand quatre ans plus tôt avec ma famille nous avions réchappé d’un incendie dans le camping où nous passions nos vacances en Corse

Quels rapports entretenez-vous avec le micro ?

Un rapport plutôt sain je crois. Pas du tout narcissique en tout cas. Au contraire. Je suis plutôt dans l’idée de transmettre et partager avec mes invités et les auditeurs, et de m’effacer derrière.

Avez-vous le trac du direct ?

Ça dépend avec qui. J’ai le trac quand je suis très intimidée, impressionnée par l’invité (avec Robert Badinter, par exemple), ou quand j’ai été bouleversée par une œuvre et que j’attends beaucoup de la rencontre (comme avec l'écrivain David Grossman ou la soprano Jessye Norman).

Ecoutez-vous la radio en cas d'insomnie, et si oui, quel type d'émission est le mieux adapté à l'insomnie ?

J’ai la chance de n’avoir jamais fait d’insomnie, je m’endors et dors sans problème, ce qui est un vrai atout pour La Matinale du samedi, car je convoque le marchand de sable à 22h30 et hop, je dors!

Vous arrive-t-il de rêver de la radio (par exemple, faire le cauchemar d'arriver à l'antenne avec des feuilles blanches) ?

Horrible ! Je ne savais pas que c’était un cauchemar banal, mais je plains tous ceux qui le font ! Je rêve aussi que j’arrive après l’émission, que je n’ai aucune idée de qui est en face de moi, que je me perds dans les dédales de la radio avant de déboucher dans une salle de classe… cela dit, cela fait longtemps que je n’ai pas fait ces rêves, mais tant mieux, c’est cauchemardesque !

Votre pire souvenir de radio ?

Ils étaient deux. Auteurs de bande dessinée. Un âgé et très reconnu, une jeune dans le vent. Je pensais que la rencontre entre eux pourrait marcher. J’ai parlé toute seule pendant trente minutes, mes questions revenaient comme un boomerang, je les lançais contre un mur. J’ai tout essayé, n’en ai rien tiré, et dans ce cas-là, croyez-moi, une demi-heure c’est interminable ! Un grand moment de solitude.


***

Caroline Broué pique notre curiosité dans cette dernière question. Détaillant avec précision le contexte de la rencontre à la journaliste de Télérama (Auteurs de bande dessinée. Un âgé et très reconnu, une jeune dans le vent), elle prend garde néanmoins de ne pas voir associé son nom à ceux qui lui ont gâté son émission au point d'incarner aujourd'hui son pire souvenir de radio. On peut la comprendre, ces deux invités, ensemble ou séparément, pourraient bien revenir discuter à son micro. Toutefois à l'aune de ces paroles (et devant un tel courage), l'on s'en voudrait de ne pas laisser chacun juger sur pièce ce pire souvenir de radio qu'est devenue l'interview de Willem et Pénélope Bagieu, diffusée dans la deuxième partie de La grande table le 28 février 2013.

Le désastre annoncé n'a pas lieu. Caroline Broué est inécoutable, mais cela ne change pas des entretiens qu'elle réalise par ailleurs. Simplement, dans ce cas précis, le rêve énoncé plus haut n'a rien d'une illusion : Je rêve aussi que j’arrive après l’émission, que je n’ai aucune idée de qui est en face de moi. Oui, aucune idée, mais face à une ersatz de dessinatrice comme Pénélope Bagieu, on ne lui en veut pas.

Philaunet 

Philaunet
Admin

98
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Titres et fonctions de Sylvain Bourmeau : la liste s'allonge - Dim 15 Jan 2017, 08:29

"Sylvain Bourmeau : Journaliste, ancien directeur adjoint de la rédaction de Libération, des Inrockuptibles et journaliste à Mediapart, producteur de 'La Suite dans les idées'' sur France culture tous les samedis à 13h30 et professeur associé à l'EHESS "

La Suite dans les idées Histoire d'une métaphore : la prostitution littéraire.

À ranger dans la catégorie des sujets hameçons,  "la femme" (prostitution, couple, exploitation, discrimination, pornographie, etc) avec photos d'illustration croustillantes à cliquer.

Philaunet 

Philaunet
Admin

99
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René Frydman, les Discussions du soir (mardi) - Dim 15 Jan 2017, 19:48

"Le cri de colère de René Frydman qui réclame la PMA pour tous" JDD  14 janvier 2017

"René Frydman, père médical d’Amandine, le premier bébé-éprouvette français, réclame dans son livre Le Droit de choisir l’ouverture de la PMA aux lesbiennes et aux femmes célibataires. Le JDD publie les bonnes feuilles de son ouvrage.
''Nous sommes devenus des agents de la circulation obligés d’orienter les couples vers l’étranger'' Depuis plusieurs années, le professeur René Frydman tente d’alerter sur le retard français en matière de procréation médicalement assistée (PMA).

Comme ''rien ne bouge'', en mars dernier, le célèbre gynécologue, père médical du premier bébé-éprouvette français Amandine, avait durci le ton en signant dans Le Monde, au côté de 130 autres spécialistes, un appel dans lequel tous reconnaissaient avoir violé une loi jugée obsolète. Le Droit de choisir, dont le JDD publie ce dimanche les bonnes feuilles en exclusivité, est la version longue et très finement argumentée de ce texte coup de poing.

Frydman y décortique les freins juridiques, institutionnels, scientifiques mais aussi leurs conséquences douloureuses dans la vie des patients. Il plaide pour l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, célibataires, homosexuelles. Il réclame l’autorisation encadrée de l’analyse génétique de l’embryon, une technique autorisée au Royaume et en Espagne et qui permettrait d’augmenter le taux de succès des fécondations in vitro et de faire diminuer le nombre des fausses couches et des interruptions médicales de grossesses. ''On fait de la mauvaise médecine et on maltraite les patientes'', se désole-t-il"

Jean-Luuc 


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Re: Des producteurs de France Culture - Mer 01 Mar 2017, 18:40

Dans une série de messages consacrée à la publicité et aux partenariats sur France Culture, Nessie cite le message d'un correspondant ANPRiste :

Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t738p40-partenariats-et-publicite-a-france-culture#28151) a écrit:./...
(...)
Puis j'ai reçu cette autre réponse du deuxième contributeur :

< < (...)
Par exemple, le générique technoide des Nouveaux Chemins (pénible) en dit assez sur la volonté démagogique d'essayer de faire entrer la culture par la force - celle de l'abaissement et de la démagogie. (...)

Si l'on rapporte l'âge des producteurs à leurs génériques, on relèvera sans peine que la musique privilégiée par les trentenaires/quarantenaires est souvent mâtinée d'instruments électroniques. Que l'on jette une oreille aux indicatifs des émissions suivantes pour s'en convaincre (les références après le nom sont tirées de la page Wikipedia des artistes) :

- Émilie Chaudet (31 ans) pour Les petits matins (musique non trouvée)
- Adèle Van Reeth (34 ans) pour Les chemins de la philosophie >
Ouverture avec : Disclosure, groupe britannique de musique électronique, titre de 2014 :

- Florian Delorme (âge non trouvé) pour CulturesMonde >
Ouverture avec : Fakear, auteur-compositeur et musicien français de musique électronique, titre de 2016 :

- Marie Richeux (32 ans) pour Les nouvelles vagues >
Ouverture avec : Ratatat, duo new-yorkais de musique électronique, titre de 2008 (cliquer à 06:08) :

- Matthieu Garrigou-Lagrange (36 ans) pour La compagnie des auteurs >
Ouverture avec : The Avener, DJ français d'electro house, titre de 2015 :

- Perrine Kervran (âge non trouvé) pour La série documentaire >
Ouverture avec : Christine and the Queens, chanteuse, auteur-compositrice-interprète et pianiste française, titre de 2014 :

- Mathilde Serrell (37 ans) et Martin Quenehen (39 ans) pour Ping Pong >
(Ouverture avec : Mr. Oizo, artiste de musique électronique, titre de 2008 :

- Aude Lavigne (âge non trouvé) pour Les carnets de la création >
Ouverture avec : Erhan Kesen & coeur, semble t-il (à confirmer)

- Aurélie Charon (31 ans) pour Une vie d'artiste >
Ouverture avec : Fakear, auteur-compositeur et musicien français de musique électronique (idem que pour Delorme), titre de 2014 :

Jean-Luuc 


101
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Re: Des producteurs de France Culture - Ven 31 Mar 2017, 15:40

Plus besoin de Paris Match ou de Gala, les producteurs/trices de FC en mal d’amour exposent directement leur vie privée sur les réseaux sociaux. Plus exactement, au moins une : Marie Richeux, qui ne résiste pas au plaisir de faire part de sa grossesse sous couvert de communiquer sur le week-end Imagine organisé au Centre Pompidou par France Culture à partir de demain (enfin si le centre rouvre). C’est ce qui s’appelle fidéliser sa base de fans (la productrice a quitté l’antenne la semaine dernière et ne reviendra qu’à la rentrée prochaine, la question d’une reconduction ne se pose même pas).

Des producteurs de France Culture - Page 10 53817255ph
(compte twitter des Nouvelles vagues, 30 mars 2017)

Pour prévenir toute controverse inutile (cf. Adèle Van Reeth dans les pages de ce forum), peut-on légitimement se demander ce qui distingue une telle photographie ce selfie associé à un événement co-organisé par la chaîne et le centre Pompidou (comme les mots-clés l'indiquent en légende) d’une photo de vacances ? N'est-ce pas dans le cadre de son « travail » que cette information est relayée ? (l'émission sera diffusée lors des Grandes traversées cet été sur F.C., antenne de service public, pour rappel) Question bête, ce genre de racolage est sûrement encouragé par la direction. Après la dentelle de soutien-gorge, que serons-nous bientôt invités à voir ? Vous m'direz, après tout, suffit de ne pas y aller.

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102
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Re: Des producteurs de France Culture -

Des producteurs de France Culture     Page 10 sur 20

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