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Accueil / Regards sur France Culture

Matière à penser (médecine), ex-Révolutions médicales    Page 1 sur 4

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Philaunet 

Philaunet
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Matière à penser (médecine), ex-Révolutions médicales - Ven 07 Fév 2014, 22:23

Une émission pas du tout inintéressante grâce à l'enthousiasme communicatif du professeur Karine Clément, médecin chercheur, professeur de Nutrition et directrice de l'Institut de Cardiométabolisme et Nutrition à la Pitié-Salpêtrière sur son domaine de travail, L’obésité. Le présentateur René Frydman sert bien la parole de l'invitée et est correctement préparé. On peut néanmoins regretter le très rapide survol de plusieurs aspects en fin d'émission qui auraient intéressé le profane.

Cette émission comme les autres (et c'est le type même de l'émission facile à France Culture) est constituée d'un dialogue où le présentateur met en valeur son interlocuteur et médiatise son institut de recherche dans l'optique d'une meilleure (= plus grande) allocation de ressources.  Il ne faut pas s'attendre à un questionnement critique de la part de René Frydman vis-à-vis du spécialiste invité. On est entre gens de bonne compagnie qui partagent les mêmes intérêts (Olivier Lyon-Caen qui est désormais « conseiller santé et recherche médicale »  du Président Hollande était tout aussi complaisant avec ses invités et amis). À quand une émission qui ferait entendre les avancées de la recherche mais aussi les voix discordantes en matière de médicalisation de la société et de conflits d'intérêts ? À quand, à quand (les vacances), comme disait Devos. Résultat : jamais.



Dernière édition par Philaunet le Mer 19 Sep 2018, 00:10, édité 3 fois

Philaunet 

Philaunet
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Y a photo - Sam 08 Mar 2014, 11:30

Photo très révélatrice de la place des invités dans l'émission Révolutions Médicales : ici  Le colon dans tous ses états…. Ce n'est pas une exception, comme on le remarque dans chacune des pages de l'émission où le producteur (récemment sous l'oeil des médias) vole la vedette à l'invité.

Autre pratique du "moi, je", le seul document recommandé par la page de cette émission est un livre écrit par le "producteur" et son invité L’endométriose : osons en parler !

On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, il est vrai. Mais si chaque producteur faisait de même ?

Philaunet 

Philaunet
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L'endométriose - Ven 21 Mar 2014, 13:14

Une émission avec trois invités tous aussi compétents les uns que les autres dans un domaine que connaît bien le présentateur, cela ne pouvait que donner une heure de qualité  : L’endométriose.

Une émission de spécialistes pour spécialistes, c'est parfois ce que l'on attend, comme profane, de France Culture. Donner envie d'entrer dans un domaine inconnu. L'ignorant n'est pas exclu, il est convié à faire preuve de curiosité et de concentration.

C'est aussi une occasion d'entrer dans la manière de penser et de faire des grands pontes de la médecine.  Le sujet est cadré  dans une optique médicale traditionnelle et c'est l'angle de René Frydman dans chacune de ses émissions. Une fois cela dit, on peut discuter de ce qui n'est pas dit et avoir d'autres angles de vue.

Je regrette de nouveau la longue et lente présentation des trois invités, manière déjà signalée dans une émission de Michelle Perrot (Tunnel de présentation épuisant).

Cela commence aussi de manière un peu désagréable quand René Frydman dit avec insistance  (sur la première syllabe des mots, lui aussi a ce tic) « Une maladie que vous ne connaissez pas » (ah, comment sait-il que les auditeurs ne la connaissent pas ?)  alors que deux minutes plus tard le premier invité (d'ailleurs coupé brusquement) dit que  « c'est une affection extrêmement fréquente ».

Et puis, sans parler de quelques exemples de flagornerie, un manque d'humour certain dans cet aparté  « Nous allons à quatre, entre hommes, parler des maladies des femmes ».

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/03/s10/RF_746096C5-477D-40ED-A9F7-769CA3A1B2BA_GENE.MP3" debut="00:30" fin="02:45"]

À part ce début laborieux, l'émission est instructive et mérite amplement sa diffusion sur la chaîne culturelle.

Philaunet 

Philaunet
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Le professeur Jacques-Louis Binet - Mar 25 Mar 2014, 20:49

Changement très notable de la qualité rédactionnelle de la page de Révolutions médicales ces deux dernières semaines. On laisse tomber une faute de frappe pour louer la présentation de Jacques Louis Binet : un grand parmi les médecins d’aujourd’hui.

Et c'est un plaisir d'entendre cet homme (né en 1932) raconter sa carrière (rappelle un peu un le cadre « Mémoire du siècle » ) avec enthousiasme, humour et bonne humeur communicative. On se demandait le 23 mars où étaient les Jean Bernard de notre époque et ça tombe bien, car Louis Binet lui rend hommage, entre autres, de la 17e à 20 e minute, le connaissant bien pour avoir travaillé avec le célèbre hématologue et écrivain. Quant à lui, il dispense des cours à l'École du Louvre, un docte docteur, donc. Qui rappelle par sa verve et son côté direct, un autre octogénaire autrefois très présent à France Culture et bien agréable à écouter, Lucien Jerphagnon.

Pour le versant artistique de Jacques-Louis Binet :

[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/03/s13/RF_A023693C-A992-489C-800E-95EAA7104936_GENE.MP3" debut="37:00" fin="39:30"]
PS. à 30'09, Jacques-Louis Binet dit avoir rencontré  « Pierre Descargues, qui était quelqu'un de très important à France Culture ».



Dernière édition par Philaunet le Sam 25 Mar 2023, 22:02, édité 1 fois (Raison : Réactivation de la pastille sonore)

Philaunet 

Philaunet
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Dialogue serein - Ven 04 Avr 2014, 10:26

« Il faut accueillir l'urgence comme quelque chose d'attendu », Didier Houssin dans Les épidémies qui nous menacent.

Une émission qui a des qualités de clarté et où le savoir spécialisé n'est pas rationné. Deux voix d'adultes pour un sujet où certains verront un petit air d'alarmisme bien à la mode. René Frydman a invité un (éminent) confrère, comme toujours, il n'y a donc de désaccord sur rien. C'est là à la fois l'avantage et la limite de l'émission : d'un côté, la thèse médicale (dominante) peut se déployer à son aise dans un climat serein, sans contradiction, réelle ou de façade ; de l'autre, l'absence de point de vue critique vis-à-vis de la position du présentateur (on devrait plutôt dire "du professeur et obstétricien reconnu") et de son invité empêche (si l'on est profane) de se faire une opinion distincte  sur les questions débattues. On a un peu l'impression d'entendre prêcher la bonne parole. Mais pourquoi pas de temps en temps, cela permet de se faire une idée du monde dans lequel évoluent ces pontes de la médecine. Par ailleurs on voit ce que l'invitation d'intervenants aux points de vue opposés donne parfois chez Alain Finkielkraut. On peut néanmoins trouver des débats entre gens ayant des opinions contradictoires sans que cela devienne de la castagne haletante, mais il y faut une maîtrise et une neutralité du présentateur qu'on ne trouve pas souvent à France Culture.

Pour ce qui est des fautes de français déjà notées dans la page de présentation, voir le fil consacré au mauvais français de France Culture : Errare France Culture est.

Philaunet 

Philaunet
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Qui est porteur du virus de l’hépatite C ? - Lun 26 Mai 2014, 22:05

Dans le fil Errare, sous le titre Le mauvais français n'est pas forcément fautif - le Sam 17 Mai 2014,  
Philaunet a écrit:(...) si on l'écoute attentivement (exemple Qui est porteur du virus de l’hépatite C ?, on s'aperçoit très vite de ses biais et de ses faveurs. Cette émission est très loin d'être neutre et l'on n'a encore jamais entendu une voix discordante face au credo de l'obstétricien. (...)

Pardon pour l'emploi de la 3e personne, mais comme on est dans le fil de René Frydman qui le cultive...

Les émissions psycho-éthico-médicales allemandes n'ont pas peur d'aborder des sujets graves et de parler concrètement de financement. Ainsi au sujet du traitement de maladies graves ai-je entendu, sur les ondes d'une radio culturelle d'Outre-Rhin, des réflexions très instructives sur le coût des médicaments, la raison de leur prix, la question du paiement par la collectivité et les assurances, le choix de traiter ou non dans un contexte de distribution raisonnable et équitable des ressources.

Rien de tout cela, évidemment, doit-on hélas dire, dans l'émission de René Frydman où les invités citent souvent « l'industrie » à côté de la recherche publique sans qu'une seule fois soit posée la question de "combien ça coûte".  Si la question médicale traitée dans cette émission était intéressante pour un profane, il semblait néanmoins manquer un élément essentiel : à quel prix ce traitement révolutionnaire qui éradique l'hépatite C ?

Pour s'informer sur une question taboue à France Culture, l'argent, il faut lire la presse : Hépatite C : les associations dénoncent le coût « exorbitant » de nouveaux traitements

Philaunet 

Philaunet
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Il sait tout mieux que ses invités... - Mar 27 Mai 2014, 14:50

René Frydman sait-il, en-dehors du moment où il touche ses émoluments, qu’il exécute une tâche professionnelle de médiateur du savoir sur une radio culturelle nationale qui, incidemment, archivera ses propos ?  

Ce n’est pas cette impression que l’on a quand on écoute l’émission en cours La peau dans tous ses états ! (sans descriptif) où il interrompt constamment son invitée, quand il ne parle pas en même temps qu’elle la poussant à s'interrompre et à le laisser parler du sujet qu'elle a été invitée à exposer.

Un présentateur / modérateur / animateur / producteur, représente l’auditeur. Et cela fait mal de se voir représenté par quelqu’un qui croit devoir parler en permanence et prendre un ton paternaliste vis-à-vis du spécialiste invité.

Dans le fil Répliques Tout d'abord, parlons radio (un peu)

Nessie a écrit:
Philaunet a écrit: Quant à Alain Finkielkraut, il n'est pas différent, pour la forme exaspérante, d'une Caroline Broué ou d'un René Frydman, par exemple, qui veulent faire entendre leur propre voix et être acteurs,et même parfois acteurs principaux, de l'émission qu'ils dirigent. (...)


(...) Quant à Frydman, il a besoin d'apprendre le métier radio mais quand bien même il en aura fait l'effort, il faut s'attendre à le voir débiter les mêmes âneries que son prédécesseur Olivier Lyon-Caen qui jouait les vierges effarouchées en entendant le nom d'Alexis Carrel. Ce en quoi d'ailleurs Lyon-Caen ne faisait que donner dans un des travers endémiques de cette radio : injecter des remarques hors-sujet mais de bon teint idéologique, et en accord avec le snobisme maison. (...)

C’est, selon moi, moins la question du bon teint idéologique que la vision étroite de la médecine et du « sujet » qui froisse l'auditeur qui ne veut pas s'en laisser conter.

Frydman met-il une blouse quand il exerce son métier d’obstétricien ? Pourquoi n’adopte-t-il pas une forme de communication seyant à sa fonction de présentateur sur une radio nationale, au lieu de parler comme avec des amis ou des collègues dans un bureau ?

À suivre pour quelques extraits « parlants ».

Philaunet 

Philaunet
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Moi, je... - Mer 28 Mai 2014, 19:53

Qui dans l'émission La peau dans tous ses états ! dit : « Tout à fait / Vous avez raison / Comme vous le dites / Absolument / C'est vrai / Oui, absolument, oui » ?

C'est Martine Bagot, chef du service de dermatologie de l’hôpital Saint-Louis, qui de temps en temps a le droit de parler pour approuver M. Frydman, visiblement assez satisfait de  soi quand il parle à la place de son invitée.

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s21/NET_FC_0106b1c5-dfb7-4421-8b65-c94ac310552f.mp3" debut="08:32" fin="09:55"]

Pour terminer, une page du gros volume Le René Frydman pour les nuls : « Avant l’été, il s’agit aussi de nous re-sensibiliser sur le dieu Soleil »

Philaunet 

Philaunet
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Entrée en matière : déplorable - Mer 15 Oct 2014, 21:57

Qui a envie d'écouter une émission lancée ainsi ? Ça commence sans entrain, ça se poursuit de manière évasive et visiblement sans grand intérêt de la part de René Frydman, présentateur parachuté ici on ne sait comment et dénué de toute culture de la langue radiophonique. [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/10/s42/NET_FC_7d2f64fd-86c7-4564-8f2a-88f865bbefcd.mp3" debut="00:28" fin="01:42"].

Il faut avoir écouté cette manière de parler, d'interrompre ses invités, de se faire briller, pour voir ce qui le sépare de spécialistes d'émissions d'actualité médicale sur d'autres chaînes culturelles (non françaises).

Quand on articule lentement, en faisant une pause entre les mots, une phrase telle que celle-ci, est-on vraiment "the right man in the right place" ?  : « Ils [les invités] vont nous permettre d’expliciter pourquoi ces Prix Nobel ».

Les secrets de l’hippocampe ou la mémoire du lieu

Nessie 

Nessie

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Les sirènes de Titan - Sam 15 Nov 2014, 11:17

Etant donné que la présentation est déplorable, 'Révolutions médicales' est bien une des émissions qui doivent tout à leur contenu. Le paradoxe est que, contrairement à Marie Richeux ou autres Martin Quénéhen, le responsable n'est pas une jeune bille vaniteuse mais une pointure en son domaine. Un type de grande valeur tellement grande même qu'il ne fait aucun effort de clarté ou de qualité. C'est à l'auditeur de s'adapter.

Comment s'adapter : viser direct à la carotide. L'essentiel c'est le sujet et l'invité. Au fil des mois on voit s'aligner les sujets bien choisis, assez précis. Les thèmes s'enchainent : la prothèse de hanche, les extrasystoles, les nouvelles maladies vénériennes, la vie des cartilages en atmosphère humide, la microchirurgie de la troisième valvule, la greffe de l'anus.

Quand on se fout comme d'une guigne des questions de santé, un jour on décroche et on perd jusqu'à l'habitude d'inspecter le programme, puisque de toutes façon c'est désagréable à écouter en plus d'être inintéressant.

De là le présent post : l'émission de mardi dernier sort de l'ordinaire, plutôt dans le domaine du sensationnel sympathique : la médecine spatiale. Entendez : les effets du voyage dans l'espace sur les organismes vivants. Celui des humains, celui des animaux, mais aussi des micro-organismes, des plantes, des lombrics enfin, de ce que vous voudrez il suffit que le truc soit vivant hélas c'est pour ça que la jugeote de Laure Adler depuis longtemps robotisée n'est pas sur la liste des voyageurs.

Du caractère inhabituel du sujet découle peut-être la plus agréable des différences : le ton de l'émission est plus proche d'un bon numéro de Continent Sciences que du style habituel de Révolutions médicales. Le fait des invités probablement. Car en écoutant la présentation de Frydman on se rend compte qu'il n'a toujours pas changé de coiffure.

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Re: Matière à penser (médecine), ex-Révolutions médicales -

Matière à penser (médecine), ex-Révolutions médicales     Page 1 sur 4

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