Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

L'invité du jour ( des Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth) :

Frédéric Worms, philosophe, professeur à l'ENS et directeur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporain (et présentateur de l'émission "Matières à penser" sur France Culture).

La nostalgie des titres et le besoin d'appartenir à une aristocratie se font jour dans l'énoncé des qualités et fonctions des invités et "producteurs" de la station.

On n'est pas avare de promotions sur ce forum :



Trop hâte !

Autrefois, on voyait le Figaro Madame (devenu Madame Figaro, gros changement) comme le magazine bourgeois XVIe arr. de Paris à feuilleter chez le médecin. Il faut croire que c'est maintenant le canal de promotion de la radio culturelle, un peu comme Elle magazine. The Times They Are A-Changin'...

Nicolas Martin a envoyé une série de tweets à l'adresse de Regard sur France Culture. On peut les retrouver dans le post n°401 du fil La vie des idées.

Au milieu d'un flot de bile où l'on trouve propos diffamatoires, allégations mensongères et invectives, on note ce souhait :



Une telle demande se devait d'être honorée. Un post de 2016, ça tombe bien, réunit les deux contributeurs, aussi fondateurs de ce forum en août 2009 : 2 exemples typiques des vices de la maison.

M. Martin est-il satisfait ?

À suivre avec un numéro spécial "Une vie, une œuvre"...

Il peut remercier la directrice. Il le fait d'ailleurs chaque jour à 9h05 en conformant le contenu de ses émissions à la Ligne générale.


Récapitulatif hebdomadaire : 29 contributions du lundi 05 au dimanche 11 octobre 2020 (semaine 41)

Un billet de 2014 a été sorti par l'algorithme "Il est 0h le 1er du mois". Il portait sur une productrice de qualité, Lydia Ben Ytzhak, présente à l'antenne il y a plusieurs années comme intervieweuse dans des émissions à vocation scientifique.

Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t218p40-a-voix-nue#16444) a écrit:C'était bien chez Delidjeorges. On trouvera ça dans le fil Continent Sciences.

C'est une bonne nouvelle de retrouver cette productrice qui a été une formidable documentariste, dévouée à la chaîne et peu avare de ses efforts pour nombre d'émissions de la Matinée des autres, Une vie une œuvre, etc. Un talent et une fidélité que la maison ne traite pas au mieux, d'ailleurs pourquoi est-elle absente de "Une vie une œuvre" ? Parce que Garrigou-Lagrange, imitant en cela son maître Lebrun, s'attache à faire travailler le moins possible les producteurs qui ont plus d'expérience et de savoir faire que lui ? Hélas, ça en fait du monde...

Ceux qui ne font travailler que les moins grands qu'eux nous préparent une société de nains.
Ceux qui font travailler les plus grands qu'eux nous bâtissent une société de géants.

Il se trouve qu'une toute récente série de documentaires est associée au nom de Lydia Ben Ytzhak : La grande aventure de la science (4 épisodes) [e 09/11/2020] Un documentaire de Lydia Ben Ytzhak, réalisé par Assia Khalid..

La journaliste scientifique indépendante est donc toujours active pour le compte de la station.

Un autre billet, cette fois-ci de 2016, et toujours de Nessie, a été sorti aujourd'hui des 30 000 billets de ce forum par l’algorithme « Il est 0h le 1er du mois » de manière aléatoire. Il y est question de l'art de l'entretien de Dominique Rousset, productrice de longue date de France Culture.

Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t56p30-l-economie-en-question-2005-2017#24759) a écrit:J'ajouterais un autre regret : les interruptions systématiques, pour cette fois tous les débatteurs s'en sont payé une tranche. Dominique Rousset a de plus en plus de mal à tenir ses invités. Elle se montre usuellement beaucoup trop indulgente avec des Benjamin Coriat ou des Philippe Askenazi qui fauchent les autres invités en pleine phrase et bouffent le temps de parole de leurs adversaires car ces deux là ont des adversaires plutôt que des interlocuteurs.

Comme on remarque aussi que, depuis qu'elle remplace le pâle mais sobre Vincent Lemerre dans les Carnets de l'économie, l'impeccable Madame Rousset se paye des intros et des conclusions de parfois 45'' ce qui bouffe un tiers du temps de parole de l'invité, on en déduirait au moins à titre d'hypothèse qu'elle gère fort mal les temps de parole dans ses émissions d'économie. En plus de ne strictement rien comprendre au sujet mais c'est là le mystère des erreurs de casting sur FC.

En ce cas cette erreur a duré fort longtemps, sa page Wikipédia nous dit en effet que "De 1998 à 2017, elle animait les émissions L'Économie en questions et Les Carnets de l'économie sur France Culture." Par ailleurs "Précédemment elle animait l'émission Le Rendez-vous des politiques.".

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Après avoir animé une semaine par mois la série "Matières à penser" (exemple de mai 2019 « Face à la catastrophe : le pire n’est jamais sûr ! » ) sur un sujet très original pour la station... introduit par "La situation : une catastrophe écologique annoncée, sa survenue n’est plus guère discutée.  De très fortes inégalités sont à prévoir partout, aussi bien dans les effets de cette catastrophe que dans les réponses qui lui seront apportées.", Madame Rousset est responsable d'une émission hebdomadaire intitulée "Nos géographies" déjà signalée dans ce forum. Son dernier numéro s'intitulait "Histoire du grand partage du monde : l’Europe et ses ailleurs" [Le 26/11/2020].

La page descriptive présente la thèse de Christian Grataloup et se conclut sur sa dernière citation : "L'Europe a imposé sa vision : c'est une vision qui refuse les différences et qui pense en termes de hiérarchie.".

Comme l'on voit, La Ligne Générale de France Culture est scrupuleusement respectée...

Une lettre signée (quoique ce ne soit pas son style *) de la directrice de France Culture le 15 janvier 2021 : Alain Finkielkraut sur France Culture : la réponse de Sandrine Treiner.

Un texte mesuré et à l'équilibre inhabituel. Sans relation avec un article du Monde du 14/01/2020 où la directrice de France Culture est citée par deux journalistes.

Suite à la chronique d’Alain Finkielkraut sur LCI dans « 24H Pujadas » et à la décision de la chaîne de télévision de mettre fin à sa collaboration, de nombreux auditeurs nous interpellent à propos de l’émission Répliques qu’il produit chaque samedi sur France Culture. (...)
Les réponses faites par Alain Finkielkraut à David Pujadas sur l’antenne de LCI soulèvent des questions absolument légitimes.(...)
Je comprends pleinement les indignations et les incompréhensions que les propos d’Alain Finkielkraut ont suscitées mais ayant visionné avec attention l’intégralité de la séquence, j’ai également entendu l’absence d’ambiguïté dans la condamnation.(...)
Alain Finkielkraut produit Répliques depuis plus de trente ans sur France Culture. Adepte des sujets difficiles, parfois polémiques, mais toujours inscrits dans l’air du temps et discutés dans la société de façon générale, il anime un débat hebdomadaire contradictoire avec des penseurs, des chercheurs, des écrivains. (...)
Pour ma part, je m’assure qu’Alain Finkielkraut reste fidèle à la promesse de Répliques : l’engagement d’un débat public exigeant et pluraliste, à l’image de ce que nos auditeurs attendent de toute notre antenne.

* La patte de monsieur le nouveau directeur des programmes ?

Voilà que l'algorithme qui fait des caprices en sortant l'un ou l'autre ancien billet durant la nuit du passage au mois suivant remet devant nos yeux une contribution postée en 2017 à la page 12 de la rubrique "Des producteurs de France Culture" sur "La reconversion (in-)attendue d’Adèle van Reeth".  

Le billet suivant, n° 113, donnait à lire les goûts radiophoniques de l'animatrice. Ont-ils changé ? Portrait (forcément) sympathique d'Adèle Van Reeth.

À propos de cette animatrice bien traitée (euphémisme) par les médias (tous partenaires de la station, ça va de soi), il faut noter qu'elle est la seule de tout le personnel de France Culture à avoir fermé son compte officiel Twitter à RegardFC. Pratique immature et d'ailleurs sans aucun effet.

De l'eau a passé sous les ponts depuis 2017 et la carrière radiophonique et télévisuelle de l'animatrice se poursuit sous les projecteurs de la presse complaisante, comme ici il y a une semaine.  

Sandrine Treiner a trouvé en AvR une employée docile qui laboure ses obsessions sous le déguisement d'une émission dite de philosophie. Cette semaine pourrait être qualifiée de caricaturale, mais comme c’est la norme, ne qualifions pas.



On note dans cette série, qui fait suite à toutes celles de ses collègues qui ont porté sur le même sujet l'année dernière et la précédente, un numéro sur la psychanalyse, autre cause sacrée de la station, comme on le voit de nouveau ce lundi avec le n° de la Grande table "idées" faisant la promotion d'une série qui "procède (...) d'une forme de démocratisation de la pratique de la psychanalyse". (la France de l’après Bataclan sur le divan). La "France"...

Pour en revenir à la page sortie par l'algorithme, il n'est pas interdit d'y consulter d'autres contributions, notamment la n° 115 contenant  un lien vers un article de Mathieu Bock-Côté: qu'on croirait avoir été écrit hier, « Finkielkraut, voilà l'ennemi ! ».

L'histoire du statut de Frédéric Worms à France Culture est à faire.

En 2003, il était déjà chez son ami Raphaël Enthoven pour "Présences lointaines de Vladimir Jankelevitch". En 2009, invité des Chemins de la philosophie du même Enthoven à qui il doit une fière chandelle. En 2014, il était chez sa chère Laure Adler et encore chez Raphaël Enthoven. Depuis quelques années, il est chargé de débats à FC, où il portait tout récemment ce propos qui rappelle la manière de faire avancer le schmilblic : "La plus importante question, dans le débat public, c’est sans doute de savoir quelle est la question la plus importante ! Quel est le vrai problème ? Celui qui s’impose à tous ? Qui en décidera ? Il y a toujours eu une concurrence des problèmes et une controverse sur la priorité des problèmes. (...) La clé n’est-elle pas dans le recoupement des prétendants et des discours, les statistiques et la science, les attentes citoyennes, le débat démocratique ? En tout cas « le vrai problème » c’est déjà de parler des vrais problèmes, aujourd’hui, à présent."

Voici donc le niveau intellectuel à l’œuvre sur France Culture. On ne s'étonnera donc pas ou presque de lire que, pour Frédéric Worms, « [l]a durée de la pandémie est une chance (...) »

Le chapeau de Libération du 19 mars 2021 : "Pour le philosophe, le Covid-19 est l’occasion de prendre conscience des dangers de l’époque, sanitaire et écologique. La seule façon de supporter la longueur de cette crise historique est de commencer dès maintenant à construire une société juste".

Quand on voit le plaisir à peine dissimulé avec lequel  la station traite chaque jour ce sujet depuis une année, on n'est guère surpris de cette sortie que chacun qualifiera selon son point de vue.

Les circonstances de cette dernière année constituent une divine surprise pour France Culture. Elles lui permettent d'augmenter son audimat, de repousser la réforme nécessaire de Radio France, et de bourrer encore davantage l'antenne d'actualité et de vains bavardages. Vains, mais néanmoins sous-tendus par l'espoir permanent, formulé depuis au moins 10 ans, de l'avènement d'une nouvelle société. Car l'auditeur se voit rabâcher depuis des années que l'actuelle société est tout sauf viable et qu'elle est à "rebâtir, refonder, reconstruire, réparer, redessiner, réinventer, recomposer, repenser, etc."

La présence de Frédéric Worms à France Culture n'est pas une chance pour les auditeurs.

Par l'OJIM, un portrait professionnel approfondi de Sylvain Bourmeau, le 18 décembre 2022.

Voir aussi dans ce forum, la rubrique " La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau", billet n°1 de 2011 La Suite (...) et billet le plus récent n° 47 de 2022 : De la conversation pour écoute flottante.