Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

« À quoi pensez-vous ?

                                                                        

Jeanne Added. Je pense au pays dans lequel je vis, à ce monde. Je pense aussi à ce qui fait que vous me posiez la question aujourd'hui, sur une radio nationale, a fortiori celle que j'écoute quotidiennement. Je pense aussi au fait qu'on me demande mon avis…

                                                                        

...aujourd'hui, ne pas donner son avis alors qu'on a un accès aux médias, ou ne pas avoir d'avis, ça commence à mon sens à s'apparenter à détourner le regard ou à de la démission.
  ‘’Je pense aussi à mon amie Camélia Jordana, qui a fait preuve ces derniers jours, en dénonçant les violences policières en France...Comment, moi, blanche, ici, dans ce pays, je me situe par rapport à ça ?...

                                                                        

« Les contes de Christo
 Christo était un artiste qui produisait des légendes. Et depuis l’au-delà, voilà qu’il continue à les écrire.
Son immense projet d’emballage de l’Arc de Triomphe, reporté en septembre 2021, est toujours « sur les rails ».
...Il laisse (...) le « code-source » de sa prochaine oeuvre ouvert, et la légende de cet arc triomphe entièrement emballé va non seulement lui survivre mais se tisser au-delà de lui. C’est presque une forme d’aboutissement de son art. Après avoir soustrait l’œuvre à toute logique rationnelle, voilà qu’à son tour, elle se soustrait même à l’artiste. Un ultime affranchissement.
...le point commun de toutes les créations de Christo c’est de déjouer l’impossible (…) pour que chacun y fasse l’expérience de la liberté. Voilà ma théorie. »

                                                                        

...Est ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?
Il m'arrive souvent de décider de ne plus faire des choses, et j'aimerais bien définitivement arrêter de m'apitoyer sur moi-même. J'aimerais bien arrêter de manger mes émotions aussi, ça me plairait beaucoup. Réduire ma consommation de merdes sur YouTube, ça serait super.

                                                                        

Est-ce que vous attendez, dans cette période particulière, quelque chose des autres ?
... on pourrait essayer d'arrêter de détruire l'endroit où l'on vit (...) Et là, je me mets vraiment dans le lot, dans le lot des riches qui cramons cette planète par les deux bouts…

« COVID et beaux jours : comment se dire adieu ?
Sciences |Chaque jour, Nicolas Martin (...) fait un point sur l'avancée de la recherche sur le Coronavirus. Il revient aujourd'hui sur la question de la saisonnalité du Sars-CoV-2.

                                                                                                                                                  

L'hypothèse de la saisonnalité, je l'avait évoquée à quelques reprises ces dernières semaines, mais voilà qu'avec le maintien d'un printemps très beau et très ensoleillé, et des statistiques de contamination qui repartent, pour le moment, très peu à la hausse, l'hypothèse reprend du poil de la bête...
Comme toujours, la prudence est de rigueur et je vais vous expliquer pourquoi. Commençons par la saisonnalité. Qu'est-ce que c'est précisément ? C'est un phénomène relativement bien connu (…)  et pour plusieurs raisons.
La première, qui semble la plus évidente, c'est la météo.

                                                                        

...Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi un facteur immunitaire (…) Sans oublier les facteurs comportementaux : en hiver, nous vivons plus confinés…
...Alors, pourquoi le doute subsiste-t-il pour la COVID ?
Déjà, et au premier chef, parce que c'est un virus nouveau…

                                                                                             

...même s'il est vraisemblable que le CoV2 ait une sensibilité saisonnière (...) l'absence d'immunité collective supposée joue en très large défaveur des populations, et plaide pour la poursuite de la circulation du virus, même en période estivale, et donc pour la nécessité du maintien des mesures de distanciations sociales pendant encore un certain temps, étant entendu qu'une reprise de circulation épidémique du virus est, dans le cas le cas contraire, largement envisageable dès l'automne prochain.
Nicolas Martin et l’équipe de la Méthode scientifique »

                                                                        


...Est-ce que cette crise qu'on vit a changé votre rapport au temps ?
Oui, mais j'ai eu la chance (...) J'aime bien travailler moins. Je trouve que 4 heures par jour, c’est bien suffisant. En tout cas je me suis dit que j'étais quand même super efficace en travaillant moins, et que ce rythme-là, plus tranquille, était bien agréable.
On peut aussi dire que vous avez aussi le sens du timing puisqu’à l'automne, vous avez prévu une tournée en solo. Ce rapport différent avec le public, vous l'imaginez comment ?
En fait, on n'en sait rien. C'est très difficile de savoir ce qui va se passer ou pas…

                                                                        

« Que l’on jette un papier par terre, une canette, un emballage, je peux le comprendre : évidemment, il ne faut pas le faire, c’est condamnable, et les sols jonchés de détritus de ces derniers jours sont affligeants, mais il n’y a pas de contradiction entre la nature de l’objet, son usage, et sa transformation en déchet sauvage. »

                                                                        

...Qu'est-ce que l'art et la culture peuvent, selon vous, apporter à ce monde qui est quand même différent aujourd'hui ?
Je crois que ça apporte du lien et que ça apporte du réconfort. J'aime beaucoup cette idée de réconfort (…) Parce que oui, j'écoute la radio et ça peut aussi apporter des échappatoires ! Par exemple, j'ai écouté aujourd'hui Don't Give up de Peter Gabriel et Kate Bush. (…) moi, je trouve que quand quelqu'un vous chante ça avec la bonne intention, la bonne mélodie, c'est un exemple parmi tellement, mais ça peut vraiment aider à vivre. J'y crois à mort… »

                                                                        

« Besoin de Bergson »

« Dieu a fait une queue aux cerises pour que l’on s’en accroche une paire derrière l’oreille. Dieu a donné un noyau à la cerise pour donner du goût au clafoutis. Dieu a inventé la cerise pour qu’on la cueille sur l’arbre. »

                                                                                                                                                                                                                                          

« A quoi pensez-vous ?

                                    

Joana Hadjithomas Ça dépend (…) J'ai beaucoup de pensées nocturnes en ce moment (…) Je pense que c'est dû aussi au fait que là, on a plus de temps pour dormir…
Est-ce que dans vos pensées il y a l'idée de choses qu'il ne faudrait plus faire ?
... ce qui me perturbe le plus, c'est l’envie que j’ai de retrouver une vraie révolte par rapport à tout ça (…) Je me projette plutôt.

                                                                                                                            

Dans cette projection, qu'est-ce que l'art, la culture, la création, peuvent apporter à ce monde différent, aujourd'hui ?
...Ce qui nous manque le plus aujourd'hui, c'est se retrouver, partager, expérimenter quelque chose tous ensemble, et je crois que c'est une chose qu'il ne faut absolument pas sacrifier. Maintenant, au moment où on pourra tous se retrouver, il faudra absolument continuer à le faire, et sortir de chez nous et se dire que, par exemple, le cinéma, ça reste une salle et des choses à expérimenter ensemble, des débats. Je crois toujours à la grande urgence de l'art et tout ce que ça peut apporter comme questionnements et comme possibilités de réfléchir à des mondes différents, ou de donner à voir des situations particulières qui peuvent nous amener à y repenser tous ensemble, collectivement. Je crois beaucoup à l'expérimentation aussi dans ces moments-là....

                                                                                                                                                                             

                                                                                                                « La chloroquine est-elle anti-système ? »

  
                  
« Radiographies du coronavirus, la chronique par Nicolas Martin
 L'hydroxychloroquine, c'est un peu l'histoire sans fin, mais sans le dragon volant.

                                                  

...l'étude publiée dans The Lancet (…) Tout ça n'est évidemment pas sérieux, ni fiable et in fine, très dommageable pour la crédibilité de la démarche scientifique...                                                                                                                                          
(…) Est-ce que cela remet pour autant en cause les conclusions de l'étude ? Impossible de le dire sans avoir plus de détails alors que penser de la littérature sur l'hydroxychloroquine ? Eh bien à peu près la même chose que ce que je vous disais en conclusion la semaine dernière : dans l'état actuel des choses, il est toujours strictement impossible de tirer une conclusion définitive... » 

                                                                                                                    

« L'Esprit public
La France est-elle armée pour affronter la crise ? / Monde : les gagnants et les perdants de l'après COVID
Enfin ( !)  nous pouvons de nouveau noter dans nos agendas des rendez-vous pour aller dîner en terrasse, visiter un musée, programmer un séjour dans un hôtel ou un camping, voire même aller nous marier…

                                                                                                                                                                                                                    

...Ne pas bouder notre plaisir, tout en sachant que ce monde en cours de réouverture sera fatalement un monde en crise…

                                                                                  

...Alors ce matin, nous nous demanderons d’abord si la France est armée pour affronter cette période difficile... il y aura fatalement les gagnants et les perdants…

                                                                                                                                                                                                            

...Le tout dans un monde où les Etats-Unis de Donald Trump, agités (...) la Chine de Xi Jinping, agressive comme jamais (…) bref les deux superpuissances du moment, continueront de s’affronter, et d’écrire, avec ou sans nous, le monde d’après. 



...Il ne faut pas penser que la France n’a pas les moyens de réagir, de faire face…

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     
...Voilà 3 mois que nous sommes confrontés à un défi global, or personne ne parle d’insécurité globale, personne n’essaie de définir comment harmoniser les politiques publiques…

                                                                                                                                                                                           

                                                                                                                                                                    ...il y a un besoin d’État…



                                                ...Il ne faut pas seulement un Etat protecteur mais un Etat qui redevient stratège…

                                                                                                                                                                                                                

                                                                                ...Tenir le choc n’est pas un projet d’avenir…
                                                                                                                                                              

...Il faut promouvoir ce qui correspond au XXIe siècle…

                                      

                                                                                                    ...Emmanuel Macron n’a toujours pas dit comment il allait se réinventer…

...Angela Merkel (...) est très attachée à la zone euro…

                                                                                                                                                                                

                                                                        ...pour gagner soi il faut que les autres gagnent…

                                                            

                                                                                                                                            ...La Chine n’est plus celle d’avant…

                                                                                                                        

                                                                                            ...Ce que va devenir la Chine dépend bcp de ce qu’il y aura aura en face…

          
                                                                                                    ...On a besoin de coordination internationale face à la Chine...

...Il y a une crise du modèle chinois... »

                                                                                                                


...L’art, le cinéma, le secteur culturel dans son ensemble est très touché. Est-ce que ça veut dire qu'il faut aussi penser à produire des œuvres autrement ?
...Je pense qu'il faut (...) continuer à avoir la générosité de se projeter dans un monde qui va évoluer sûrement, mais qu'il ne faut pas confiner à nos intérieurs.

                                                                                                                                                                                        

En vous parlant, on a aussi envie de vous demander des nouvelles du Liban.
C'est très compliqué, le Liban. (…) c'est un moment très complexe pour le Liban (…) Au Liban le sentiment c'est plus la corruption et l'injustice qui nous rendent un peu fou par rapport à ce qui se passe.

                                                                                                            

Quels sont vos projets professionnels avec Khalil Joreige ?
...On continue à (...) essayer de se projeter, justement, d'imaginer ce qui pourrait aussi être important à dire aujourd'hui : quelle est notre nécessité et comment la partager ? Comment transmettre cette nécessité et cette façon de regarder le monde autrement ? »

                                                                                        

 « La Question du jour                                                                                                                                                                  
Présidentielle américaine : quelle gauche Joe Biden incarne-t-il ?
...il a parfois été plutôt à droite et en même temps une lame de fond le tire vers des positions politiques davantage vers la gauche. Martin Quencez
... les tensions raciales qu'on voit aux États-Unis vont marquer la campagne et que Joe Biden va devoir prendre position.
...sa seule préoccupation aujourd’hui est de savoir comment battre Donald Trump.
                                                                                                                                                                                    
...Martin Quencez
chercheur au German Marshall Fund à Paris et chercheur associé au Conseil Européen des affaires étrangères »

                                                                                    

« À quoi pensez-vous ?
Nicolas Dupeux. Aujourd'hui, je pense…
                                                ...Est-ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?
                                                  ...je ne sais pas ce que j'ai décidé de ne plus faire…
                                                                                                                                            En retour, qu’attendez-vous des autres ?
                                                                                                                                             J'attends des autres qu'on arrive à retrouver ce goût de l'autre…
                        Comment imaginez-vous la façon dont l'art et la culture vont pouvoir vivre ces temps différents ?
                        On est dans une séquence (...) où viennent se télescoper les temps longs et les temps courts. (…)
                            on essaie de phosphorer sur plein d'idées pour faire redémarrer la machine le mieux possible.
                                                                                            ...Concrètement, comment imaginez-vous ce futur relativement proche ?
                                                                                              ...ne faisons pas les choses n'importe comment... »

                                                                                    




« L'Invité(e) des Matins
Education : quelles leçons tirer de la pandémie ?
    
                                                            

...Quelles sont les conséquences d’une demi-année hors des bancs de l’école ?
...Pour en parler ce matin, Marie Duru-Bellat, sociologue, professeure à Sciences Po Paris et auteure notamment de “Le mérite contre la justice” aux editions Presses de Sciences Po est notre invitée. 
...La période est datée. On n'avait jamais connu ça donc ça sera difficile d’évaluer les dégâts. Marie Duru-Bellat – Professeure émérite en sociologie à l’OSC Sciences Po, spécialiste des questions de genre dans l’éducation »

                                                                                    


« le cœur des municipalités a ses raisons que la raison des partis ne connaît point.
                                    (…) il y a presque autant de stratégies que de villes.
                                                                        (…) chacun fait ce qui lui plaît.
                                                                                                                    (…) Tout est possible, ou presque.
                                                                                                                                                       (…) Frédéric Says »

                                                                                    

                                                                                            « L'Invité(e) des Matins (2ème partie)

                                                                                                                            

                                                        Elections municipales : la pandémie a-t-elle bousculé les lignes politiques ?
Pour en parler, nous recevons Martial Foucault, professeur de science politique et directeur du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, auteur de “Maires au bord de la crise de nerfs : la démocratie locale peut-elle survivre ?” (L’Aube, 2020).
                                                            ...D’ores et déjà, on se positionne dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022…
            ...Il y a des villes pour lesquelles les dés sont jetés pour Europe Écologie les Verts...
                                       Et ça, c’est une bonne chose pour le parti en vue de l’élection présidentielle de 2022...

                                                                                                                 

   ...Il faut surveiller les 3 grandes villes symboliques qui sont dans l’indécision : Marseille, Lyon et Paris.  Et n’oublions pas que de ce scrutin dépendra la composition du Sénat...
Martial Foucault
professeur de science politique et directeur du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po »

                                                                                                                             

                                                                                        

« Je n’ai rien contre la campagne, ni contre celles et ceux qui y vivent. J’y ai moi-même un peu grandi. J’éprouve une sincère sympathie pour les auditrices et les auditeurs qui, en ce moment même, écoutent cette chronique allongés dans l’herbe fraiche, à l’ombre d’un cerisier, le regard perdu dans des champs de blé à perte de vue. Mais quitte à passer pour un dingue…je vais quand même rester à Paris.

                                                                                                                            

Avant le confinement, le statut d’individu évoluant en milieu urbain (...) provoquait déjà chez les non-parisiens d’obédience rurale une moue composée pour moitié de pitié, pour moitié de dégoût. Mon pauvre ami, mais comment faites-vous avec tout ce bruit, cette pollution, ces attentats, ces grèves, comment faites-vous pour supporter tout ça ?

                                                                                                                                                

Avec l’épidémie est venue s’ajouter une nouvelle couche de commisération : ahlalalala, ça doit pas être facile pour vous, entassés dans ces petits appartements, avec ce virus. Et ces files d’attente devant les supermarchés. Nous ? Nous, on n’est pas à plaindre, on a de la chance, on mange les bons produits de la ferme, on vit à la campagne !

                                                 

Une sympathique auditrice m’a même envoyé un texte (…)
Chère Claire (c’est son prénom), merci pour cette gentille lettre mais je vais bien, j’ai passé la canicule de juillet dernier dans un gite rural du Beaujolais, il faisait tellement chaud dans la maison qu’on aurait pu y cuire du pain…si cuire du pain avait déjà été à la mode. Du moins à l’intérieur n’entendait-on pas trop le bruit des tracteurs.

                                                                                                                                                                                                                            

Je provoque mais je suis un peu lassé de cette opposition stérile entre l’urbain et le rural.
...Je n’ai rien contre la campagne ni contre celles et ceux qui y vivent mais je vais rester à Paris. Sur ce, je vous laisse, j’ai mes vacances d’été à réserver. Au fait, vous ne connaitriez pas l’adresse d’un gîte rural ? »

                                                                                

« Radiographies du coronavirus, la chronique
Une cure de soleil contre la Covid ?

                                          

Depuis le début de l'épidémie, nous avons reçus beaucoup de messages pour nous demander ce qu'il en était réellement de l'influence de la vitamine D sur la maladie (…)  La vitamine D serait-elle donc l'un des éléments (...) qui contribuerait à réduire la circulation du virus lorsque le soleil brille ?
...Ainsi , il suffirait d'ajouter un petit complément vitaminique (...) chez les personnes âgées qui sont plus facilement carencées que les plus jeunes, pour réduire le nombre de cas aigus de Covid.
Mais les choses ne sont évidemment pas si simple.

                                                                                                                                                                                                                                          

...tout ne repose que sur des données parcellaires, voire des intuitions, et il n'y a aucun « gold standard »

                        

...Donc une fois de plus, prudence. Que la vitamine D (...) suffise à elle seule à bloquer la tempête de cytokine, c'est assez peu vraisemblable et il faut rappeler que si un léger supplément de vitamine D est bon pour la santé, il suffit de peu pour que la dose soit toxique...

                                                                                                                                                                                                        

En conclusion : un petit supplément pour les personnes âgées (...), ou une exposition raisonnée au soleil : oui. Un excès d'huile de foie de morue : non. »



« Nos vies ont-elles la même valeur ? Le sociologue Didier Fassin , qui a publié récemment "Mort d'un voyageur. Une contre-enquête"(Seuil), interroge avec nous les inégalités des vies humaines dans nos sociétés contemporaines, depuis la crise du coronavirus jusqu'à la mort de George Floyd.
...Il a publié le 12 mars dernier Mort d’un voyageur. Une contre-enquête aux éditions du Seuil. 
...Le sociologue a publié en 2018 un essai La Vie. Mode d’emploi critique, (Seuil)

                                                                                                                            

...Nos sociétés accordent une valeur suprême à la vie (…) Mais en même temps (...) : toutes les vies n'ont pas la même valeur. On s'en est rendu compte (…)  il y a là une inégalité des vies.

                                                                                                                            

...BIBLIOGRAPHIE
Mort d'un voyageur.Une contre-enquête Didier Fassin Seuil, 2020
Didier Fassin
professeur à l’Institute for advanced study de Princeton et à l’EHESS »

                                                        

« Guy Bedos (...) a su incarner une morale, sans moralisme. Voilà ma théorie.
...Dépassant toute posture idéologique et collective pour assumer une subjectivité tranchante, c’était une morale sans moralisme. »

                                                                                            

« Le Billet politique
Le remaniement impossible
Quel changement de cap politique ?
                                                                        ...C'est donc presque un deuxième quinquennat qui doit commencer…
...François Mitterrand avait opéré en 1983 le tournant de la rigueur ; Emmanuel Macron doit lui conduire le tournant de la vigueur…
                                                                                                        ...Pourquoi pas un référendum...Une dissolution de l'Assemblée nationale…
                                ...Et puis il reste le remaniement…
                                                                                                                                                                                                    ...la manœuvre est risquée.
                                                                                                        Le contexte extrêmement tendu…
       ...Peut-être Emmanuel Macron trouvera-t-il la clé...
                                                                                                                                                                            ...Frédéric Says »

                                                    

« Sciences |Nicolas Martin revient sur ces patients pour qui les symptômes de la Covid durent très longtemps.
...De quoi parle-t-on exactement ? 
...il faut être bien clair : on ne parle pas de rechute. (…) Il ne s'agirait, a priori, pas non plus de séquelles. (…)
Alors pourquoi (...) ?
C'est encore difficile à dire.
...Pour conclure : ...ces symptômes, petit à petit, devraient finir par s'estomper, avec un suivi adéquat, et une bonne dose de patience. »

                                                                                                

« A quoi pensez-vous ?
Nicole Garcia Je ne pense pas à autre chose que ce à quoi je pensais auparavant…
                                                                                Est-ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?
                                                                                Non, je n'ai encore rien décidé…
Ce qui a changé, concrètement, ce sont les conditions d'exercice de travail, et notamment dans le secteur
artistique. Vous avez été interrompue dans un travail en cours. L'art ne se produit pas exactement de la même façon aujourd'hui.
                                                                    Bien sûr…

                                                                                                                                                


On dit que si le théâtre reprend, il faudra des distanciations physiques, que des scènes intimes ne le soient plus. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
                                            ...je veux croire, comme on dit en ce moment, à la pleine jauge !
                                                                                                                                                                            De quoi avez-vous peur ?
                                                                                                                                                                            De tout…
                                                                                                                                Qu'attendez-vous des autres ?
                                                                                                                                ...peut-être je vais essayer d'attendre un peu moins de chacun….
Est-ce que cette crise a changé votre rapport au temps ?
...un temps arrêté, une vie arrêtée, une vie qui reprend, et je crois que c'est tout ça qui est assez bouleversant en ce moment...
Qu'est-ce que l'art et la culture peuvent, selon vous, apporter à ce monde qui est quand même différent aujourd'hui ?
                                                                                                                                                                        ....la beauté, c'est l'art et la culture ...»

                                                                                            

« La Question du jour
Pourquoi Pékin accentue la pression sur Hong Kong ?
...La Chine est un système complètement opaque. On n'a absolument aucune  information (…) ce raidissement peut être le signe de deux choses. Soit le signe d’une grande sureté en soi, soit l’inverse »

                                                                                                                                                                                    

« L'Invité(e) des Matins
      Dans « La vie ordinaire », écrit avant le confinement, la philosophe (...) mêle le récit de sa découverte de l'ordinaire en philosophie, avec celui de sa vie privée, en particulier l'expérience de la maternité. 
Adèle Van Reeth, philosophe, productrice (…)  sur France Culture, et auteure de “La vie ordinaire” qui paraît aujourd'hui chez Gallimard, est notre invitée. 
      ...cette crise que nous avons vécue rend absolument désirable chaque chose ordinaire du quotidien…
      ...La vie ordinaire est un obstacle à la pensée. L’ordinaire est d’abord un problème…
      ...Ordinaire signifie étymologiquement mettre en ordre. Donc si il faut mettre de l’ordre c’est qu’il y a un désordre…

                                                    

      ...Il faut distinguer l’ordinaire du quotidien...l’ordinaire est ce qu’il reste quand tout a changé. L'ordinaire ne s’arrête jamais…
...Bien souvent quand il s’agit de parler de la vie ordinaire c’est pour en faire l’éloge…
...La vie ordinaire est loin d’être un long fleuve tranquille. Et on réalise qu’au creux de l’ordinaire, il peut y avoir des drames…
...la maladie, la mort (...) peuvent venir chambouler la vie ordinaire…
... il est urgent de regarder la vie ordinaire dans les yeux…
                                                                                                                                    BIBLIOGRAPHIE
                                                                                        La vie ordinaire Adèle Van Reeth ed. Gallimard, 2020 »

                                              

« La République en Marche a fait, suggérons-le, une croix sur Paris. Sauf miracle, la ville ne sera pas gagnée cette fois-ci...
                                                  ...Mais surtout maintenir l'unité....
                                                                                                                    ....le mot d'ordre est clair : serrez les rangs...
                                                                            ....On se donne la main...
                                       ...L'ambiance est (...) presque à la communion. Après tout, une messe vaut bien Paris.
                                                                                                                                                                                                                                Frédéric Says »

                                                                                                                                                       

« Ce 5 juin, les Nations Unies célèbrent la Journée mondiale de l'environnement. Mais au fait, c'est quoi l'environnement ?
...C’est tout l’intérêt d’avoir sous la main des dictionnaires…

                                                                                                                                                        

... l’environnement ne se limite plus à la description objective d’un milieu mais sous-entend que celui-ci est menacé, qu’il faut le défendre…
...Sur le site officiel de cette journée du 5 juin, on peut pourtant lire ceci (...) : ‘’en cette Journée mondiale de l’environnement, c’est le temps de la nature’’. C’est à ne plus rien y comprendre… »

                               

«  bizarrement, un dimanche soir reste un dimanche soir. (...) Pourquoi un dimanche soir reste-t-il, quoiqu’il se passe, un dimanche soir ?
...Entre le samedi et le lundi

                                                                                                                                                

C’est la fin du week-end, du repos, de la fête, des jours sans heures ni lendemain, et qu’une autre et énième semaine va faire son apparition... Un sentiment vague et sombre nous envahit…
ce malaise dominical résiste. Et il résiste d’autant plus qu’il ne connaît, pour sa part, pas la crise. 
J’ai pu en faire l’expérience ces dernières semaines (…) Comme si ce jour se rappelait à moi, à mon âme et à mon corps, quoiqu’il se passe et quoi que je fasse. Alors pourquoi ?...

                                                                                                              

« que veut-on trouver dans un texte classique ? pourquoi vouloir éclairer le présent avec des pensées écrites il y a des siècles ? pourquoi tel écrit et pas un autre ? 
...que pense-t-on trouver comme recette dans un livre pour aller mieux ?

                                                                                                  

...Pourquoi suis-je si sceptique sur la rencontre entre ces deux mondes, entre ces textes d’autrefois et les lecteurs d’aujourd’hui ?
...que doit-on attendre d’un livre, si tant est qu’on doive en “attendre” quelque chose ?
... quand on voit le succès de textes classiques (...) je ne peux pas m’empêcher d’être étonnée par la valeur qu’on accorde à certains livres...

                                                                                                

« Le Billet politique
                                                                                                    La fin du "toujours plus, toujours plus loin                  
              ...convoyer 400 personnes dans les airs pour un défilé de mode était jusqu'ici une évidence.
                                                                                                                                                                                                    Ça ne l'est plus.  
                                                                                ...La fin d'une certaine démesure…
                                ...Terminé, la folie des grandeurs…
                                                                                                                                                ...Bien sûr, il faut rester prudent.  
                                        ...Cette pause est potentiellement de courte durée…
                                                                                                                                                                                ...Frédéric Says »

                                                                                                                                                                               

...Du matin au soir
...Au fond, la question est là : que se passe-t-il entre le matin et le soir ? Que perdent ces dimanches pour ressentir, au final, un tel vide ? Car, quand on y pense, un dimanche n’est fait de rien (…) c’est un jour (...) sans évènement : l’évènement du dimanche est d’être sans évènement. 
Alors de quoi peuvent-ils bien se vider ces dimanches s’ils sont déjà faits de vide ?
Le paradoxe est là…

                                                                                                                  

Bonheur ou malheur du vide 
...le signe de ce malaise (...) nous rappelle le vertige du non-évènement (...) la profondeur du rien.
Un dimanche soir reste un dimanche soir, et le restera…
...il y a précisément contenu dans ce moment inamovible une chose irréductible : le rappel hebdomadaire qu’on peut beaucoup, mais qu’on reste quand même peu de choses. »

                        

«  Dans le monde du livre, la saga Harry Potter fait partie de ces titres qui ont un pouvoir de ruissellement…
    
                                    

...les blockbusters -disons- contribuent à stimuler et accompagner la création d’autres films. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans le monde du livre avec les best-sellers ?...Dans un secteur sinistré, ce genre de réorganisations n'est peut-être pas prioritaire pour les éditeurs, et rien ne se fera d’un coup de baguette magique, mais au fond, ce n’est pas si sorcier. »

                                                                                                                                                    

...le classique des bibliothèques, serait le nec plus ultra (...) Un Dieu.

                                                      
    
...alors qu’ils contiennent en eux quelque chose de profondément dérangeant…
...En lisant Marc Aurèle, j’ai du mal à trouver ça évident comme pensée, à me dire : ah oui, c’est vrai, c’est moi le problème et pas le monde. Même chose pour Paris est une fête, je n’ai jamais rencontré le Paris dont Hemingway me parle…
    
                                                                                                                                                                    

Voilà ce qui m’étonne, me dérange, me déplaît dans ces succès de classiques : on les croit sur parole ! (...) Eux aussi, mettons les à l’épreuve ! »

        « Le sport a-t-il un sexe ? »

                                                                                        

                                                                                                            « Le prix Nobel a-t-il un sexe ? »

« On a tout déposé dans les mots des autres. La mémoire c’est trop lourd, on dépose chaque jour sans le dire, un peu de nous dans un poème, une chanson, quelque chose de beau, de disponible, qui ne disparaitra pas. (…) Aucun âge ne disparait. On est tous là. On est toutes là. Toutes nos vies…
...Une chanson c’est plein de fantômes. C’est le lien avec l’absent. C’est notre côté désuet, un peu ringard parfois, notre côté qui a envie de pleurer. (...) une chanson. C’est notre côté désuet, amoureux, notre côté qui a envie de pleurer. »

                                                                                        


                                                                                                            « La langue a-t-elle un sexe ? »

« Riez sans entraves avec "La Dame de chez Maxim" de Feydeau, revisité par Zabou Breitman
...les hommes en prennent pour leur grade.

                                                                                        

...l’une des pièces (...) la plus bon enfant de l’auteur (…) Feydeau ne se contente pas de mettre la bourgeoisie face à son hypocrisie, il vient littéralement la renverser (…)
une société bien-pensante qui craque de tous côtés (…)
les choix de Zabou Breitman (...) ont le mérite de nous rendre le texte un moins antipathique.
(…) une galerie de personnages secondaires qui s’amusent follement (parfois peut-être plus que nous).
(…) un rire franc et salutaire. »

                                                                                        

                                                                                                    «CONFÉRENCES
                                                                                        LE CERVEAU A-T-IL UN SEXE ?
                                                                                                                                                    LE 11/07/2016 »

« Le Journal de la philo...

                                                                ...« la philosophie a- t-elle un sexe ? »...

                                                     

...George Floyd, quand l'Histoire se répète
Il y a une semaine, on ne connaissait pas son nom...
Il y a une semaine, presque personne ne connaissait son nom. Aujourd’hui, tout a changé (…) Il y a une semaine, presque personne ne connaissait son nom, aujourd’hui, oui… mais est-ce que tout a vraiment changé ?...

                                                                                                

L’un des mots qui est revenu le plus souvent est celui “d’insoutenable” : vidéo insoutenable, crime insoutenable, situation insoutenable… Pourtant, ça m’a frappée, ce terme “insoutenable” allait de pair avec un autre terme, celui de “familier” (…) J’ai été frappée par ce paradoxe (...) Ce paradoxe dans cette normalité anormale…

                                                                                                « Le cerveau a-t-il un sexe ?
                                                                                          REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
                                                                                                                                                                    LE 09/11/2017 »

                                                                                                                            

« Il est 23h - il a le physique d’un homme en vacances. C’est lui qui le dit (…)  Il y a des êtres comme ça, qui pour toujours, seront les hommes d’un 30 juin ou d’un premier juillet. Qui ont ce désir-là, collé à la peau à jamais. (…) Les êtres avec physique d’homme en vacances et lumière de 30 juin, ça fait des jaloux. (…) il a le physique d’un homme en vacances, c’est-à-dire un homme disponible à rêver et à changer (...) Bernard Menez donne envie de repenser nos physiques d’hommes et de femmes pressés, nos physiques de l’année, nos physiques de septembre pour en faire des physiques de juillet »

                                                                                        

                                                                                    « Le cerveau a-t-il un sexe ?
                                                                                        CONTINENT SCIENCES
                                                                                                                                        LE 12/11/2012 »

...Pourquoi l’anormalité reste-t-elle normale, la tragédie familière et l’histoire se répète-t-elle ?  
...À partir de quand et de quoi, peut-on stopper la répétition, peut-on arrêter ou transformer l’histoire ?                                       
...c’est un problème classique en philosophie : est-ce que les hommes font l’histoire ? (…) Mais pourquoi ? Pourquoi ce problème de l’histoire et du cours des choses, est-il encore et toujours un problème ?  
L’histoire m’a toujours posé un problème : j’ai toujours eu l’impression qu’on me racontait une histoire sans que je ne puisse rien y faire. Un récit passé dont je pouvais certes tirer des enseignements (...) Encore heureux pour le passé… mais qu’en est-il pour aujourd’hui ? L’histoire continue-t-elle à se dérouler sous mes yeux sans que je puisse rien y faire ?…

                                                                            

                                                                                                        « CONFÉRENCES
                                                                                                    Le cerveau a-t-il un sexe ?
                                                                                                    UNIVERSITÉ DE NANTES
                                                                                                                                                    LE 23/01/2019 »

« La Dispute maison |Sébastien Tellier explore la notion de domestication et signe un album-concept où l'auto-tune est souverain.
"...On est dans quelque chose de très contemporain…
on adhère, ou pas du tout (...) ça vous emporte ou ça vous rejette. (…) On aime ou on n'aime pas…
...je l’écoute sans regrets en m'imaginant conduisant une décapotable... »

                                                                                            « Le cerveau a-t-il un sexe ?
                                                                                        LA GRANDE TABLE (1ÈRE PARTIE)
                                                                                                                                                            LE 16/11/2012 »

                                                   

...Au fond, là est ma question : pourquoi l’histoire m’est-elle à la fois familière, si quotidienne, et si distante ? Pourquoi me concerne-t-elle et me renvoie-t-elle sans cesse à mon impuissance ? Pourquoi j’en suis sans la faire ? Est-ce un problème avec ce terme d’histoire ?
En fait, j’en viens même à me dire que la question à poser est celle-ci : comment les hommes ne font-ils pas l’histoire ? »

                                                                                    
                                                                                    


                                                                                        « La cuisine a-t-elle un "sexe" ? »

« Comme vous êtes Caroline, dites-nous donc qu’il s’agit d’un sujet classé X. Et bien pas du tout car ce matin, on va mettre un peu de poésie dans la gastronomie des abats (...) Bref, aujourd’hui, aux fourneaux, c’est déjà la fête des pairs avec ce que l’on nomme pudiquement les rognons blancs à savoir les testicules de l’agneau, du taureau ou du bélier. »

                                                                              

                                                                                                                                                                                                « La critique a-t-elle un sexe ? »

«  J’aimerais vous parler, en ce lundi matin, d’une passion, au sens propre, que j’ai dans la vie : ne rien faire...

                                                                                                                                

« Les Goncourt ont conservé leur journal pour eux, a publié après leur mort. (...) Si les Goncourt ville de nos jours, sûr qu'il aurait fait un tabac sur les réseaux sociaux. »

          


« A quoi pensez-vous ?
Je suis très heureux d'avoir ce moment de parole avec vous, et je pense à beaucoup de choses en ce moment. Je pense à ce que j'espère, à ce que je crains (…) je pense à ce fameux monde d'après (…) Je pense au monde de maintenant…

...Dans le dictionnaire, j’ai découvert que c’était en fait un terme assez récent…
…Comment faire alors quand on a la flemme ? Peut-on même d’ailleurs faire quelque chose ?…

                                                                                                                                                                                                        



...Qu'est-ce que vous attendez des autres ?
Ce que j'attends des autres ou du monde, je n'en sais rien mais de moi, déjà, beaucoup…
Est ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?
Je suis partagé entre des choses à ne plus faire et des choses à faire...
Est-ce que cette crise a changé votre propre rapport au temps ?
Oui, ça m'a permis de prendre le temps de penser un peu plus fortement (…) C'était plutôt quelque chose de positif…



« Slavoj Žižek est connu pour son pessimisme et son non-conformisme…
...Nous sommes poussés aux confins de la folie. (...) on devra littéralement inventer une nouvelle façon de vivre, de communiquer, de coopérer, de faire l’amour même. (…) C’est toute la folie de notre monde (...) qui a explosé...
...matériellement, il n’y a pas de monstres, on ne voit pas les aliens ! (…) il n’a même pas de vie. (…) nous ne sommes pas menacés par un alien super intelligent (…) C’est l’imbécillité d’un processus chimique (…) C’est là une pensée qui nous rassure un petit peu.
(Slavoj Žižek) »

                                                                                                                                                                                        

...Est-ce que la culture a pour vous aujourd'hui une place différente ?
Non. Enfin, il faut peut-être réitérer son importance parce qu'en fait, ce qu'elle a toujours fait, c'est de ne jamais renoncer à la sincérité (...) On a besoin de la culture (...) besoin qu’elle continue à participer au réel, à la fiction, puis aux utopies, parce que les utopies sont aussi des critiques du temps présent, et c'est là qu'on construit des choses. Ce n'est pas forcément quelque chose d'irréel. (…) j'ai beaucoup écouté Michel Piccoli aussi, parce qu'il venait de nous quitter et il y avait plein de paroles de Piccoli qui sont vraiment très intéressantes et très riches. Ou des choses de Michel Serres aussi...

                                                        

                                                                                                    « L'Invité(e) des Matins
Les sociétés face au racisme structurel
                                                                                            ...l’État n’a pas failli sur tout…
                                                                                                                                                                                ...nos gouvernants ont mal réagi...
                                                                                                                                     ...Il fallait dire...
                                          ...il fallait avoir l’intuition politique...
                                                                                                                                                                                                         ...Il fallait créer un ministère...
                                                                                                   ...il faut faire confiance aux institutions judiciaires...
    ...Il faut traiter les problèmes de fond...
                                                                                                                                                    ...il faut avant tout considérer l’individu comme citoyen. »

                                                                                                                            

...Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
Ce que j'ai envie de partager, c'est l'envie d'un monde où il va falloir continuer à créer et défendre des choses (...) Puis essayer de se comporter comme on voudrait que le monde auquel on souhaite participer le permette....

                                                                                                                                                                                                        
                                                           
« Municipales à Paris : Anne Hidalgo a-t-elle déjà gagné ?
                                                                                                      ...Anne Hidalgo fait figure de favorite pour les élections municipales à Paris…
...c’est une confirmation... 
                                                                                                                                                                                                                    ...Anne Hidalgo est ultra favorite...
                                        ...Anne Hidalgo et les écologistes avec qui elle vient de faire alliance arrivent très largement en tête…
                                                                                                                                                                                                                                                        ...Production
                                                                                                                                                                                                                                                                Stéphane Robert »

                                                                                                                                                                              

...D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours pratiqué, mais bien sûr malgré moi, la flemme…

                                                                                                                                

...De quoi avez-vous peur ?
J'ai peur qu'il n'y ait pas tant de changements que ça (...) J'ai peur que l’on puisse continuer à se comporter dans nos lieux personnels ou professionnels, comme dans des formes de sociétés, de systèmes qu'on voit se dérégler et de les appliquer dans mon propre quotidien. Ça, j'...
                                                                            
                                                                     ...elle ne s’installe jamais (...) on a la flemme puis on ne l’a plus (…) La flemme (...) se situe précisément entre le mal et le bien (...) pas grave mais sérieuse quand même. (…)  Elle est là, seulement là… (…)  Elle est nôtre, elle vient de nous (…) je crois même que la flemme, c’est moi…

                                           ...en aurais peur. Mais il y a plein de choses dont je n'ai pas peur, je n'ai pas peur de la beauté. Je n'ai pas peur de plein de choses. »

                                                                                    

                                                                                                                                                                                                                                                     …Voilà, la flemme, c’est moi. »

« L'Esprit public
Première partie : Racisme-violences policières aux USA et en France : quelle symétrie ?
En revenir aux faits, rien qu’aux faits...
Toujours les faits, rien que les faits...
Les faits rien que les faits qui déclenchent ensuite questions, mobilisations, récupérations…
...quelle symétrie ou asymétrie ? A nous d’en débattre !...

                                                                                    

« Tristan Garcia, philosophe amoureux du possible
Amoureux du possible
Le philosophe que j’aimerais être est (...) amoureux du possible, celui qui essaye de percevoir du possible, celui qui essaye de connaître les structures du possible (…) celui qui défend le possible, éthiquement et politiquement.
Tristan Garcia »

                                                                                    

«  ...il est temps de s'interroger sur les promesses du "monde d'après" et sur les voies de sortie possibles de cette situation inédite avec notre invitée...
Cette crise est l'occasion de rééxaminer les choses. 
...Il faut comprendre que la science est une tache sérieuse »

                                                                                    

« nous croulons sous les masques au point de ne plus savoir quoi en faire. Je ne parle pas de ceux qui sont jetés en pleine nature, je parle de ceux qui sont produits en France…
...Franchement, qui parmi vous est allé vérifier l’origine des masques achetés en pharmacie ou en magasin ? Pas moi en tout cas, je n’y ai même pas songé (vérification faite...celui en tissu est fait maison)... »

                                                                                    

« Comment informer dans une période de doute ?
Pour en parler, nous recevons le professeur de  sociologie, spécialiste des croyances collectives Gérald Bronner. Il est notamment l'auteur de Cabinets des curiosités sociales (aux éditions PUF) est l'invité des Matins
...On a eu l’impression que pendant l’épidémie, il y a eu une autre épidémie. Celle de s’intéresser aux épidémies…
...Le terme médecine induit la recherche médicale et la pratique médicale… »

                                                                                    

...Deuxième partie : Déconfinement phase 2 : la France et la liberté, un état des lieux
Nous avons donc redécouvert cette semaine le bonheur inouï...
...à l’exception des masques et gels omniprésents, d’élèves qui ne sont toujours pas tous scolarisés, de parents qui n’ont pas tous non plus renoué avec leur vie professionnelle d’autrefois, sans oublier tous ceux qui sont désormais bel et bien confrontés de plein fouet à la crise économique.
...et c’est le moment choisi par Bernard-Henri Levy pour publier chez Grasset un livre titré Ce virus qui rend fou, bilan d’étape de la « première PEUR mondiale » (…)
Et le philosophe de s’étonner...
...BHL désespéré…

                                                                                    

...Heureux comme un Français confiné en quelque sorte… l’occasion de nous interroger sur la France et la liberté : un état des lieux ! »

                                                                                    

« C'est une aventure qui débute dans la basse-cour avec une oie. Il s'agit de l'attraper pour lui prendre ses plumes (...) Combien de plumes faut-il pour écrire une lettre ? Ah qu'il en faut des volailles pour une correspondance. Pendant ce temps, dans la basse-cour, les oies vivent leur vie sans se douter qu'elles sont en train d'écrire les œuvres de Voltaire, de Rousseau et les lettres de Madame du Deffand, de Madame Roland et de Madame Vigée Le Brun. »

                                                                                    

« On aura beau essayer de faire les remerciements les plus originaux, comme dans pour ces remises de prix, un merci restera un merci et tombera dans l’oubli… (…) Et si en disant “merci”(...) on produisait en fait le contraire de la gratitude ou de la reconnaissance, comme de la frustration ou du déni ?
Et si, en fait, on remerciait comme on congédie quelqu’un ? »

                                                                                    

« David Lynch - Entretien exceptionnel avec Olivia Gesbert
...Extraits :
La politique
Je suis totalement un être humain qui vit et qui est né en Amérique. Comme je l'ai dit, je vais dans de nombreux endroits du monde. Tout le monde a fait cette expérience. Et je trouve que quatre-vingt-dix-neuf pour cent des gens sont tout simplement fantastiques. Des gens fantastiques partout. Et nous voulons tous la même chose. Nous ne voulons pas souffrir. Nous voulons avoir une vie bonne et heureuse et nous voulons prendre soin des gens. Nous voulons être amis avec les gens. Et ce sont les dirigeants, me semble-t-il, qui nous mettent dans de gros, gros ennuis. »

                                                                                        

« Nicolas Martin revient sur l’angoisse de la deuxième vague…

                                                                                                    

Lorsqu'on regarde les chiffres en France (...) il est tentant de (...) moins se laver les mains, de recommencer à vivre comme avant, quoi !...
...Donc oui, nous avons de bonnes raisons de nous réjouir...Réjouissons-nous donc mais avec une bonne dose de prudence, et voici pourquoi. Tout d'abord, parce que ce qui se passe en Europe ne se passe qu'en Europe…
...Comment expliquer ce relatif succès de l'Europe dans l'endiguement de l'épidémie ?
A vrai dire, c'est une conjonction de facteurs que personne ne saurait trop démêler aujourd'hui.

                                    

...il y a les hypothèses...il n'y a pas de preuve…
...Reste une question : deuxième vague y aura-t-il, et si oui, quand ?
Là dessus, je vais pour une fois vous dire quelque chose d'une voix forte et tonitruante : PERSONNE n'en sait rien. Personne !!
...Donc qui que vous entendiez, qui vous dise soit que l'épidémie est finie, soit qu'elle va reprendre cette automne : riez-lui au nez... »

                                                                                                                                                                                                                            

« A quoi pensez-vous ?
...Je pense à la dernière création d'opéra que nous avons produite (...) Cette production s'est déroulée sur la scène d'un parking, je ne sais pas si vous vous en souvenez...
Est ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?
J'aimerais ne plus subir, ne plus attendre. (…) Je ressens un besoin d'actions...

                                    

« A quoi pensez-vous ?
En ce moment, je m'interroge beaucoup (...)Vous savez, je pense tout le temps, je pense beaucoup. Il ne faut pas tout le temps m’écouter.
Qu'est-ce que vous attendez des autres ?
J'aime beaucoup quand on se dit franchement les choses (…) J'aime quand on me dit des choses, et j'aime les actions qui viennent après. Qu'est-ce que j'attends des autres ? C'est fort comme question… (...) On s'est tous remis au travail et on était tellement heureux d'être ensemble qu'on n'attendait plus rien. (...) Donc, j'attends des autres peut-être de ne rien attendre...

                                                    

...Qu'est-ce que vous attendez des autres ?
J'attends des autres qu'ils m'aident (...) à trouver des solutions économiques, sanitaires, artistiques. Qu'ils me disent aussi ce qu'ils attendent de moi…
...Est-ce que votre propre rapport au temps a changé ?
Oui, avant je manquais de temps et je me disais qu'il fallait que ça change. Maintenant, je manque toujours de temps et je me dis que ça ne changera pas…

                                                    

...Est-ce que vous pensez que l'art et la culture vivent déjà des temps différents ?
Ça c'est sûr, oui. (…) on sent qu'on a besoin d'histoires. On a besoin d'histoires pour se sortir du quotidien, c'est-à-dire que tout d'un coup, on nous raconte une histoire qui nous fait un peu oublier la journée et qui, en nous faisant oublier cette journée, nous fait finalement, en cachette, bien réfléchir sur la journée ou nous la fait ressentir différemment, et lui donne une dimension. Donc son importance, je trouve que c'est quelque chose qui a changé.

                                                              

(…) faire un spectacle pour des gens, là, on voit que ça a de l'importance et que ça change parce que les salles ferment, puisque tout a été fermé, puis tout est rouvert...

                                                                                                                                                                                

...Mais comment l'art et la culture peuvent s'inscrire dans ce temps qui est quand même nouveau ?
Je pense que (…) Ce sont les œuvres d'aujourd'hui qui interrogent le mieux le monde d'aujourd'hui et celui de demain a fortiori. (…) je pense que la création contemporaine est déjà vieille de plusieurs siècles et qu'il ne faut plus la craindre.

                                                                                                

De quoi avez-vous peur ?
De la peur elle-même...»

                                                                                                                                

...De quoi avez-vous peur ?
En ce moment, j'ai peur d'énormément de choses (...) je vais essayer de ne pas vous répondre et peut-être penser aux choses qu'on veut ou dont on a envie. C'est comme ces phrases que j'ai beaucoup lues, qui disaient que la peur, c'est une façon de vous contrôler, de vous faire peur. J'essaie de ne pas avoir peur, mais d'avoir envie (...) J'essaie de transformer mes peurs en envies parce que sinon, je reste chez moi, je ferme mes fenêtres et je ne fais rien. Ou alors je fais trop de choses par peur, pour combler du vide.

                                                                                                                                                                

Est-ce qu'il y a des choses que vous avez décidé de ne plus faire ?
Oui, je ne prends plus l'avion, bon, ça comme tout le monde.
Pas vraiment...
Oui, c'est vrai. Mais bon, beaucoup de gens ont décidé ça.
(…) j'essaie d'être la plus franche possible, et vous savez, je peux avoir un rapport assez superficiel parfois avec les gens, sans faire exprès, c'est juste que j'ai été éduquée comme ça, donc j'essaie de ne plus faire ça pour que ce soit un truc important, essentiel avec les gens. »

                                                                                                   

« Denrée rare il y a quelques semaines, les masques sont désormais devenus (...) des déchets qui jonchent les rues.
...Quel besoin y a-t-il à montrer du doigt, à signaler, à dénoncer publiquement ce qui, de fait, est condamnable ?...
...Pourquoi dénoncer ce qui (…) est répréhensible ? Je sais que ma question est très facilement démontable…

                                                    

« J’ai été frappé par une publicité hier matin, en écoutant la radio (ça m’apprendra à faire des infidélités à France Culture). Il s’agissait d’une réclame pour une marque d’adoucissant, je ne vous dirais pas laquelle (ne serait-ce que parce que je ne m’en souviens plus) mais elle se terminait ainsi : fabriquée dans l’Aisne (l’Aisne, le département)...

                                                                                                                                                   

«Imagine la culture demain
Jean-Paul Dubois : « Je n'attends rien des autres, j'attends énormément de moi »
 A quoi pensez-vous ?
Depuis peu de temps, sans arrêt, je pense à ma chienne qui est morte...
Vivre avec ses morts, ça ressemble à un livre de Jean-Paul Dubois....

                                                

...Malgré tout, quelque chose me turlupine... la facilité à dénoncer ce que tout le monde dénonce…
...ce qui me frappe, en fait, c’est ce paradoxe de vouloir condamner ceux qui se mettent hors des lois (...) en se mettant précisément à la place de la loi…

                                                                                                                                                

...Mais qu'avez-vous décidé de ne plus faire ?
Je voudrais ne plus faire confiance aux algorithmes simplistes (…) qui règlent l'ordonnancement de nos vies, savoir à partir de quel moment on a le droit de faire quelque chose ou pas... Ce sont les algorithmes aveugles, la bêtise scientifique à l'œuvre à laquelle on confie des tâches qui sont parfois très importantes. Je ne veux plus faire confiance à ça. Je m'engueule avec les banques, je m'engueule avec tous les systèmes qui soumettent leurs protocoles à des algorithmes stupides, et je ne leur fais pas confiance...

                                                                   

...Un tel niveau de précision m’a interloqué. (…) savoir où a été fabriquée votre lessive, voilà qui présente un intérêt limité. Made in France, pourquoi pas. Made in Aisne, à quoi ça sert ? Le fait que votre adoucissant soit fabriqué en Picardie ne rendra pas votre linge plus doux !
...Il faut dire que le localisme est paré de nombreuses vertus. Vertus sanitaires...Vertus écologiques ensuite…

                                                                                                                                

« Après les succès de « Bohemian Rapshody » pour Queen et de « Rocketman » pour Elton John, Lionel Ricchie a annoncé sa future comédie en musique. Nom de code « All night long ». Signé avec Disney, et inspiré du modèle de « Mamma Mia ! » autour du groupe Abba (…) Ces dernières années ces grands juke-box filmiques (...) ont rapporté des centaines de millions de dollars.
...Ma théorie c’est qu’à l’aune de la crise qui se prépare, nous devrions connaître un nouvel âge d’or des comédies musicales. (…) A quoi ressemblera ce nouvel âge d’or des comédies musicales ? « La haine des neiges » de Kassovitz ?…
...Tout peut s’imaginer. Mais préparez-vous à danser. »
                                                                                                                                                  
                                                                            

...La consommation locale (…) est présentée comme un atout de notre souveraineté économique. Or, la souveraineté mène parfois au souverainisme, de la même manière que le souverainisme mène parfois au nationalisme. (…)
le localisme...C’est le problème des mots qui font l’unanimité : ils finissent par en devenir suspects. »

                                                    

...Qu'attendez-vous des autres ?
Je n'attends rien des autres, j'attends énormément de moi. Je n'ai rien à attendre et puis je n'aime pas attendre. Je n'aime pas attendre des autres (...) ils ne me doivent rien. (...) Je n'attends rien des autres, de ces autres-là qui rêvent de vivre avec un rouleau [de papier toilette] dans une main et une raie bien faite sur la tête. (...) Je n'attends rien…

                                                                                                                                            

... au fond, que dénonce-t-on en ce moment ? Des personnes qui ne portent pas de masques ? d’autres qui les portent mal, et ceux qui les balancent ? Sérieusement ? Des masques jetés, n’en jetez plus ! »

                                                                

...De quoi avez-vous peur ?
Si je vous dis la vérité, je vais passer pour un sale type. J'ai peur des élections. Avant, les tyrans, les cinglés, les tordus arrivaient au pouvoir avec l'armée, avec des pronunciamientos, des coups d’État. Là, maintenant, ils sont élus démocratiquement par tout un tas de peuples différents (…) on vit dans des systèmes démocratiques qui maintenant élisent des cinglés et des tyrans. Et ça, vraiment, ça me fait peur. Donc, je ne vote pas. »

                                                                                                                           
                                                                                                                           

«  une polémique sur « Autant en emporte le vent » se lève...la culture est appelée à la barre… »

                                                        

« Prenez place autour du Jeu de l’amour et du hasard, et amusez-vous des mécaniques sociales et passionnelles
Lucile Commeaux, productrice déléguée à La Dispute, vous recommande cette vive mise en scène (...) dimanche 14 juin prochain sur France 5...

                    

...Le Jeu de l’amour et du hasard, c’est le chef d’oeuvre marivaldien (…)  le jeu de l’amour et du hasard fonctionne jusque dans les corps, sans jamais pour autant sacrifier la rhétorique.
...Le travail de Catherine Hiegel et de ses comédiens humanise opportunément le texte de Marivaux.  (…) il le rend plus accessible sans doute… »

                                                        

« ...le monde d’après, je l’attends toujours, et j’ai beau essayer de l’imaginer, et surtout de le penser, rien ne vient… alors,  après, c’est quand ? Et surtout, c’est quoi ?
...Je dois dire que cette idée d’une philosophie décloisonnée (...) idée que j’ai moi-même rabachée sans l’interroger, me met aujourd’hui dans tous mes états...  

                                                        

En fait, ce qui me frappe dans cette demande, c’est tout un ensemble de choses : 
   • d’abord, c’est qu’elle présuppose que la philosophie ne l’aurait jamais été jusqu’ici, décloisonnée…
   • ensuite, ce qui me frappe, c’est que cette demande réactive précisément une opposition qui n’a pas vraiment lieu, entre théorie et pratique…
   •  enfin, et surtout, il n’y a rien de plus contradictoire que la philosophie de terrain : elle se lit (…)
     ...tout en condamnant la théorie, elle est pétrie de principes…

                                                        

     ...Voilà le paradoxe : la philosophie devrait pouvoir s’élever tout en se mettant à nos pieds, être dans l’air du temps mais pas en l’air.
     ...Au fond, et c’est tout le problème, que veut-on de la philosophie ? (…) elle ne donne pas la recette du bonheur. Et c’est vrai, la philosophie n’est pas une amie, à égalité
     ...Contre toute attente, je suis attachée à quelques concepts classiques (…) capables d’être dans le coup... »

                                                        

« A quoi pensez-vous ?
En ce moment, je pense au chaos actuel qui m'a contaminée, et qui a malheureusement réveillé une colère qui sommeillait en moi.
...Qu’attendez-vous des autres ?
J'attends qu'ils habitent leur colère. Je pense qu'il peut manquer la possibilité de traduire ce qui peut être leur colère, leur peur de l'inconnu…

                                                        

...j'essaie de traduire cette colère que j'ai, j'essaie de la tordre, (...), mais pas de la laisser comme elle l'est parce que sinon, effectivement, ça peut être toxique.
Est-ce qu'il y a des choses que vous décidé de ne plus faire ?
...J'ai décidé effectivement de vraiment habiter cette colère et que ce silence puisse m'autoriser à me raconter, à raconter d'où je parle, d'où je viens. (...) j'essaie de m'apaiser de ça, de le réinventer, de me réinventer une forme d'être...

                                                        

...De quoi avez-vous peur aujourd'hui ?
J'ai peur de ne plus pouvoir respirer. (...) Moi je pense que je peux avoir la peur de ne plus respirer (…) L'idée de respirer pour moi, et donc du vivant, a son importance en termes de traduction de ce qui se passe en ce moment.
Et enfin, qu'est-ce que vous avez envie de partager ?
J'ai envie de partager mon plaisir d'aller vers l'inconnu. (...) Je crois que j'ai envie de partager ça avec les gens. »

                                                        

« L'indépendance algérienne, une voie, des voix
Rediffusion de l'émission du 121/2019, et première diffusion duqui, mises bout à bout, forment un nouveau mot.  C’est souvent le cas des marques...AUDI... SEAT...FIAT (…) La politique aussi a produit beaucoup d’acronymes … Par exemple, le RPF (...) n’est pas un acronyme…
...mais (...) en Algérie : UDMA, MTLD, FLN… Peu évident tout ça, mais quand les sigles retrouvent leurs mots complets, nous y voyons beaucoup plus clair. (…) Enfin, y voyons-nous vraiment plus clair ? (…) Pour nous éclairer, il y a les historiens et les historiennes, CQFD ! »

                                                        

« "Autant en emporte le vent" retraduit : “Certains passages valent Virginia Woolf !"
...A l'époque du roman, la Géorgie était raciste, et il est impossible de refaire l'histoire…
...la traduction française initiale de Caillé (...) avait fait le choix de systématiquement retirer les "R" des propos des esclaves noirs.
Dans sa nouvelle traduction, Josette Chicheportiche l'a d'ailleurs rétablie en bonne place »