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L'art de l'entretien radiophonique    Page 14 sur 19

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Philaunet En ligne


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S'imposer et non écouter - Dim 20 Mar 2016, 22:51

On connaît le hennissement bruyant de Caroline Broué pour combler le vide de la discussion ou la gêne, on connaît sa manière de parler fort ou plutôt de crier, ici l'on a un nouvel exemple de cette absence de tact qui touche les personnes qui ont la grosse tête, et à France Culture elle n'est pas la seule en son genre.

Dans l'émission exemplaire de la mauvaise manière d'arbitrer un débat à propos de La réforme de l’orthographe : un enjeu national ?, Jacques Drillon ne goûte pas le plaisir qu'a Caroline Broué à répéter le mot "verbicruciste" pour le qualifier (mot relevé par Rowan dans son  post Un grand jour pour Caroline Broué... et précisé plus loin suite à la discussion en forum dans le  post 205) :
[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-18.02.2016-ITEMA_20916309-1.mp3" debut="18:19" fin="18:41"]
On retrouve cette agressivité couverte par un rire et une logorrhée chez Laure Adler, Adèle van Reeth et quelques autres productrices de France Culture.

La productrice à France Culture a toujours raison : elle n'est pas au service d'autrui pour accueillir sa parole, elle est là pour imposer ses idées et le cas échéant pour se battre. Où sont les Francesca Piolot et Isidori, Colette Fellous, Renée Elkaïm-Bollinger, Catherine Soullard ?

Philaunet En ligne

Philaunet
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« En lisant sur vous pour préparer cette émission » (J. Clément) - Mar 17 Mai 2016, 13:48

Lire que Jérôme Clément allait s'entretenir avec la pianiste Anne Queffelec dans la série À voix nue, "sobrement" intitulée Anne Queffelec ou l'âme de la musique incarnée par une femme, était un motif d'inquiétude : allait-on de nouveau entendre les questions creuses, interrompant l'interlocuteur et mâtinées de flatteries du type de celles déjà entendues dans d'autres entretiens* réalisés par le non-intervieweur mais ex-président d'Arte ?

Oui.

* Voir en 2014 Au Fil de l'écoute, posts 269 et 270

Nessie 

Nessie

133
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Re: L'art de l'entretien radiophonique - Mar 07 Juin 2016, 09:00

Dans un autre fil où l'on commente les nouvelles de la maison-mère, Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t73p50-la-direction-de-radio-france-quelle-ligne-quels-choix#25991) a écrit:
Jean-Luuc(https://regardfc.1fr1.net/t73p50-la-direction-de-radio-france-quelle-ligne-quels-choix#25988) a écrit:Laure Adler a été sommée de faire un choix. Ci-dessous, l'article de telerama.fr : Entre France Inter et France Culture a choisi... :

(...) La première a choisi : elle délaisse Culture et son Hors Champs (du lundi au vendredi à 22h15), pour se consacrer à France Inter où elle anime Permis de penser depuis septembre, le samedi à 13h20. A la rentrée, on devrait l'entendre les soirs de semaine à 20 heures, en lieu et place de Kathleen Evin.
Merci de nous annoncer cette bonne nouvelle ! Enfin ! Enfin !

"On" devrait l'entendre ? Qui "on", pas nous en tous les cas. "Permis de penser", une des antiphrases les plus appropriées pour définir cette émission où Laure Adler nourrit une impitoyable et caricaturale bienpensance (voir les réactions d'auditeurs sur le site de France Inter). Voir aussi un billet du 15 12 2015 Le cri du coeur de Laure Adler.

Je partage aussi bien la joie de la délivrance ci-dessous que l'inquiétude concernant le remplacement (mais qui peut faire pire, peut-être une assistante des Nouveaux Chemins ?)
Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t73p50-la-direction-de-radio-france-quelle-ligne-quels-choix#25990) a écrit:Laure Adler quittant FC, voilà qui est assez historique pour exhumer les meilleures bouteilles de champagne et improviser un tir de feux d'artifice depuis la Tour Eiffel accompagné par l'orchestre national de Radio France. Elle pourrait aussi faire preuve de dignité et cesser d'occuper les ondes du groupe. J'allais dire "laisser la place à une jeune personne de talent", mais elle s'est assurée, à France Culture, en son temps que la relève serait inculte, non formée et militante. (...)
Moins optimiste que vous deux. Certes nous n'aurons plus à endurer l'animation bas-de-gamme de celle qui passe régulièrement de la passionaria à la zombifiée pien-pensante, certes le projet de l'émission hors-champs était piétiné dans les grandes largeurs depuis quasi le début -disons depuis la deuxième saison- toutefois, je crains que ne disparaisse avec elle le concept même de l'émission d'entretien quotidien doté d'une ampleur respectable.

On constate maintenant qu'un entretien de 5 à 10 minutes inséré dans le journal est qualifié par Caroline Broué de 'Grand entretien' c'est à dire qu'une telle durée suffit à saturer les capacités de concentration du public et les capacités de travail du journaliste . Il y a encore 10 ans, l'expression de 'Grand entretien'  était utilisée par Veinstein pour signaler un numéro de 'Surpris par la nuit', pensez : 88 minutes jusqu'à septembre 2006, puis 73  minutes. On s'achemine maintenant vers une position d'éminence attribuée à un Tewfik Hakem, ce qui nous aurait fait hurler de rire il y a 10 ans et qu'on va bientôt juger mérité en 2017, vu les bonnes surprises qu'il nous réserve de temps à autres dans "Un autre jour est possible".

A moins qu'à son tour, cette émission en tant que tranche culturelle quotidienne ne se retrouve dans le colimateur de Sandrine Treiner qui la jugera trop élitiste ? J'ai l'air de déconner comme ça et effectivement je déconne, mais serait-ce tellement plus aberrant que ce à quoi on assiste depuis 15 ans sur la grille de France Culture ?


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Philaunet
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Couper la parole aux érudits, grande spécialité de France Culture - Dim 26 Juin 2016, 10:48

L'art de couper la parole du savant Denis Morrier par Tewfik Hakem. Ce dernier, pour assurer une transition avec le sujet "Léo Ferré" qui suit, lance le musicologue et l'interrompt immédiatement [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11971-23.06.2016-ITEMA_21017272-0.mp3" debut="13:33" fin="13:58"]

Quand se débarrassera-t-on de tous ces grossiers personnages de la station qui prennent leurs airs de faux-cul pour faire taire les personnes intelligentes, lesquelles sont uniquement invitées pour que leurs noms apparaissent dans le bilan "culturel" annuel ?

Que Jean-Luuc "se rassure", l'entretien avec la directrice de France Culture (elle est reconduite ? C'est "incroyable" !), qu'il nous propose de lire aujourd'hui, ne signe pas la fin des deux fois 12 minutes de l'enrhumé permanent qui halète au micro comme un coureur épuisé.

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Philaunet
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Être avant tout au service de l'auditeur et le montrer - Lun 05 Sep 2016, 19:10

masterkey(https://regardfc.1fr1.net/t163p560-au-fil-de-l-ecoute#26701) a écrit: (...) J'ai aussi écouté Les discussions du Soir de René Frydman sur le transhumanisme avec Luc Ferry qui suinte toujours autant l'autosatisfaction, mais RF a nettement mieux conduit l'entretien que ne l'avait fait Finkielkraut il y a quelque temps, équilibrant l'ego surenflé de son invité avec le sien propre et au passage une meilleure connaissance de la chose. (...)
Merci pour cette première impression ( un fil pour "Les Discussions du soir" ?) sur La révolution transhumaniste est-elle réellement en marche ? (1).

Je ne l'ai pas écoutée en entier, le propos de Luc Ferry a déjà été  diffusé sur l'antenne. J'ai écouté le début par curiosité et n'ai pas été surpris de retrouver René Frydman fidèle à lui-même (pourquoi changer, n'est-ce pas ?).

Parler devant un micro avec un interlocuteur poursuit, je crois, un objectif : parler à un public invisible, pris dans sa globalité, ou mieux pris comme de multiples individus attentifs.

Ce n'est pas évident pour tout le monde, notamment pour les néo-producteurs, mais pas seulement pour eux, remarquez.

À preuve ces remarques en passant de René Frydman : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16274-30.08.2016-ITEMA_21061856-0.mp3" debut="00:40" fin="00:49"] "Tous les deux" ? Et où est l'auditeur dans ce "Tous les deux"  ? Il ne lui viendrait pas à l'esprit de dire "Nous allons nous entretenir pour éclairer nos auditeurs sur..."

[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16274-30.08.2016-ITEMA_21061856-0.mp3" debut="05:55" fin="06:03"] "tellement nous avons de choses à nous dire" ? Très bien, restez donc en petit comité à discuter ! Non, pas "à nous dire", mais "à évoquer pour l'auditeur" (par exemple).

C'est à ce genre de détails involontaires que l'on voit comment un "producteur" envisage un entretien radiophonique, notamment René Frydman (on l'a vu dans nombre de ses "Révolutions médicales") : une discussion à son propre profit. S'effacer et se faire le serviteur de l'auditeur n'est pas exactement sa manière d'envisager son rôle. Mais peut-être ne lui a-t-on rien dit à ce sujet ?

Producteur de radio est un métier. Un minimum de formation initiale et permanente devrait être requis pour l'exercer. Qu'en est-il de cette formation à France Culture ?  

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Philaunet
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On a découvert la nouvelle analyste de la politique américaine... - Ven 09 Sep 2016, 21:38

L'art de s'adresser à un étranger avec une question tarabiscotée qui laisse l'interlocuteur coi. Combien de langues étrangères Marie Richeux parle-t-elle couramment ? Que sait-elle de la réception d'un énoncé long et tortueux dans une langue étrangère ?  Ici, je parie qu'Abha Dawesar n'a pas compris le mot "coulisses" (elle utilise le mot "complot" en pensant qu'il correspond à "plot" en anglais alors qu'elle veut parler d'intrigue, ce qui signe un niveau de langue intermédiaire). Parler à une personne de langue maternelle non-française est un art (parmi d'autres) que ne possède pas Marie Richeux. [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13954-09.09.2016-ITEMA_21071464-1.mp3" debut="41:31" fin="42:54"]

Les Nouvelles vagues du 09 septembre 2016 "Carte blanche cinéma à Abha Dawesar : les élections américaines".

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Philaunet
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Bonjour, Bonjour, Bonjour, Bonjour - Jeu 06 Oct 2016, 22:00

Dans un débat à la BBC ou sur ARD, la technique est simple : le présentateur annonce le sujet, indique l'identité et la fonction du premier intervenant et lui pose une question claire et nette. Après une première réponse, il donne la parole à un second intervenant (après l'avoir brièvement présenté (maximum 3 débatteurs).

À France Culture on a une autre idée du temps et de l'attention des auditeurs. On s'étale et l'on se congratule avant toute chose, si bien que l'émission commence vraiment entre la 6 et la 8e minute. À In our Time, après 1'30 on est dans le vif du sujet

J'y repensais en écoutant ceci : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16410-02.10.2016-ITEMA_21092843-0.mp3" debut="00:02" fin="03:12"] qui est suivi (on est déjà à 3'15'' du début) de l'extrait d'un reportage sur l'accident de Three Mile Island (dont on ne voit pas l'immédiate  pertinence vu que le sujet porte sur les déchets de l'industrie nucléaire et non sur la sûreté des centrales, et pourtant c'est sur cela que démarre la discussion), et puis aussi ceci, une minute après (on est à 4'17'' du lancement du générique)  : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16410-02.10.2016-ITEMA_21092843-0.mp3" debut="04:17" fin="05:05"] (la première intervenante prend donc la parole à 5'05'').

"Alors, peut-être d'abord une réaction à ce document ?". Le type de lancement de l'échange qu'on ne peut appeler "une question".  Sans doute parce que la présentatrice n'en a pas préparé, faute d'avoir réfléchi au scénario de son émission d'une heure et à son rôle dans la conduite de l'entretien avec quatre personnes.

"Quelle est votre réaction à...", pour les micro-trottoirs des stations périphériques (ou de France Culture) ça va de soi, mais pour une émission à vocation scientifique avec des invités spécialisés ?

Nucléaire : cachez ces déchets que je ne saurais voir !

Le descriptif ne manque pas de sel (langue française fautive, citations).

Nessie 

Nessie

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2 exemples typiques des vices de la maison - Ven 07 Oct 2016, 10:58

D'un post signé du Masterkey, post nullement incendiaire pour Nicolas Martin, j'isole ces deux paragraphes sur la façon dont était mené ce jour-là l'entretien, car on y trouve quelques éléments essentiels du manque de maturité ou de professionnalisme (ou des deux) qui rend(ent) si pénible l'écoute de France Culture même quand on nous y offre une occasion rare d'entendre un invité donné, rare ou même unique car c'est peut-être bien le cas ici  :

masterkey(https://regardfc.1fr1.net/t789-la-methode-scientifique#27021) a écrit:Ce jeudi, Nicolas Martin signait à mon oreille sa plus mauvaise prestation depuis le démarrage, avec pourtant au micro sa plus intéressante invitée : Yvonne Choquet-Bruhat, mathématicienne [...] en face d'elle, Nicolas Martin a eu l'air d'être un journaliste débutant. Une personnalité telle que son invitée, maîtrisant sa parole de façon cristalline, sachant tacitement manier le silence autant que les mots, a eu l'effet d'un révélateur sur les défauts du producteur qui grèvent cette quotidienne scientifique. Multipliant les tics journalistiques à l'envi : citation du nom de l'interlocuteur 5 fois par phrase - c'est atroce à écouter, merci Philaunet d'avoir créé la rubrique nom, nom et nom! pour s'en plaindre spécifiquement -, incapable de redescendre la voix sur la tonale, rire con post-adolescent hors de propos au rebond de la parole de l'invitée, colmatage lourdingue du moindre silence qu'on aurait pu laisser naître pour donner de l'épaisseur à l'émission, et c'aurait été facile avec la matière donnée par YCB, interludes musicaux à côté de la plaque (il n'y avait rien de mieux à caler qu'un trip hop branchouille ?), etc.

Dans cet exercice, Nicolas Martin m'a furieusement rappelé Aurélie Luneau. C'est loin d'être une insulte, AL ne déméritait pas, mais enfin on les croirait sortis du même moule, mêmes relances, mêmes entretiens sans grand savoir-faire, sans grande saveur, même travail laborieux de la voix...

Et dans la même revue pour rattraper mon retard de lecture après plusieurs semaines d'absence, j'isole également ces remarques laconiques de Philaunet sur l'art de l'interview de Jean de Loisy, qui parachuté sur France Culture depuis son nuage de haut-fonctionnaire, n'a visiblement (audiblement ?) pas même commencé à s'interroger sur les usages du média que son excelllllence personnelle (et sa position dans les réseaux) lui permettent d'investir tout en gardant les mains dans les poches :
Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t629p20-les-regardeurs-par-jean-de-loisy#27034) a écrit:
[...] Les Regardeurs du 25 09 2016,  La Déposition (1528) de Jacopo Pontormo.

Dans le premier quart d'heure (après je ne sais pas, j'ai coupé), il n'est évidemment pas question du sujet. On assiste à un échange entre l'invité et Jean de Loisy. Une intervention sur deux de ce dernier est une interruption suivie d'une parole simultanée avec Philippe Costamagna. Chaque prise de parole de cet invité dure entre dix et vingt secondes, au-delà de quoi Jean de Loisy saute dans un micro-silence pour reprendre la parole.

Voilà.


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Philaunet
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Re: L'art de l'entretien radiophonique - Dim 15 Jan 2017, 10:16

Dans le fil "Des producteurs de France Culture",
Jean-Luuc(https://regardfc.1fr1.net/t639p90-des-producteurs-de-france-culture#27941) a écrit:Copié-Collé de l'interview de Caroline Broué par Irène Verlaque le 09 janvier 2017 sur le site de Télérama :

La matinalière du samedi sur France Culture a été biberonnée à France Inter. Et particulièrement marquée par un certain Jacques Chancel.

Elle a passé six ans aux commandes de La grande table sur France Culture, et se trouve, depuis la rentrée, à la tête de La matinale du samedi. Mais, surtout, voilà plus de vingt ans que Caroline Broué déambule dans les couloirs de la Maison ronde. Auditrice d'abord, mais aussi assistante, productrice, animatrice... cette passionnée a porté plus d'une casquette, et compilé bon nombre de souvenirs radiophoniques. (...)
Si vous étiez une émission mythique ?
Radioscopie de Jacques Chancel. Un modèle du genre. Combien d’extraits d’entretiens ai-je utilisés en archives pour La grande table, en me disant à la fois qu’il avait reçu vraiment tout le monde, et qu’il avait une façon unique de faire accoucher ses invités de ce qui était vraiment important pour eux ! (...)
Votre pire souvenir de radio ?
Ils étaient deux. Auteurs de bande dessinée. Un âgé et très reconnu, une jeune dans le vent. Je pensais que la rencontre entre eux pourrait marcher. J’ai parlé toute seule pendant trente minutes, mes questions revenaient comme un boomerang, je les lançais contre un mur. J’ai tout essayé, n’en ai rien tiré, et dans ce cas-là, croyez-moi, une demi-heure c’est interminable ! Un grand moment de solitude.

***
*******************
Caroline Broué pique notre curiosité dans cette dernière question. Détaillant avec précision le contexte de la rencontre à la journaliste de Télérama (Auteurs de bande dessinée. Un âgé et très reconnu, une jeune dans le vent), elle prend garde néanmoins de ne pas voir associé son nom à ceux qui lui ont gâté son émission au point d'incarner aujourd'hui son pire souvenir de radio. On peut la comprendre, ces deux invités, ensemble ou séparément, pourraient bien revenir discuter à son micro. Toutefois à l'aune de ces paroles (et devant un tel courage), l'on s'en voudrait de ne pas laisser chacun juger sur pièce ce pire souvenir de radio qu'est devenue l'interview de Willem et Pénélope Bagieu, diffusée dans la deuxième partie de La grande table le 28 février 2013.

Le désastre annoncé n'a pas lieu. Caroline Broué est inécoutable, mais cela ne change pas des entretiens qu'elle réalise par ailleurs. Simplement, dans ce cas précis, le rêve énoncé plus haut n'a rien d'une illusion : Je rêve aussi que j’arrive après l’émission, que je n’ai aucune idée de qui est en face de moi. Oui, aucune idée, mais face à un ersatz de dessinatrice comme Pénélope Bagieu, on ne lui en veut pas.
Extrait : [son mp3="http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2013/02/s09/NET_FC_b74b749b-c6e7-4a99-a844-33ff18a9ead6.mp3" debut="02:43" fin="06:40"]
Erreur d'entrée de jeu de Caroline Broué qui moins elle est préparée plus elle meuble en beuglant : apparier ces deux personnes qui ne se connaissent pas, les dévaloriser en les voyant comme un tandem. Broué, survoltée, intimide deux personnes visiblement modestes dans leurs paroles (leur art n'est pas oratoire). Questions stupides qui ne peuvent qu'appeler des réponses brèves et convenues. Le désastre d'une émission non pensée, dans sa forme comme dans son contenu. Évidemment, elle ne se reproche rien dans l'entretien hagiographique de la préposée à la brosse à reluire, Irène Verlaque de Télérama. Entretien de presse qui a tout du conte de fées pour caresser le lecteur de la revue hebdomadaire dans le sens du poil.

Grand merci Jean-Luuc d'avoir fait cette recherche documentaire et mis en parallèle propos et émission radiophonique. Illustration exemplaire de ce que peut donner de meilleur ce forum.

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Philaunet
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Misère de l'entretien - Ven 29 Sep 2017, 14:04

Un art illustré bien piètrement par Guillaume Erner, sourd et irrespectueux dans Les Matins du 28 septembre (2e partie) face à Alain Finkielkraut [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-28.09.2017-ITEMA_21447845-3.mp3" debut="00:27" fin="01:08"]
Après cette précision, Erner aurait dû lâcher son os, mais non : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-28.09.2017-ITEMA_21447845-3.mp3" debut="02:12" fin="02:23"] et encore non : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-28.09.2017-ITEMA_21447845-3.mp3" debut="04:32" fin="04:45"]

Quand est-ce qu'Erner passe sur une télé privée ?

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Sandrine Treiner, directrice de France Culture, auteur du récit « L'idée d'une tombe sans nom » - Dim 29 Oct 2017, 20:07

Sandrine Treiner actuelle directrice de France Culture, était encore adjointe d'Oliver Poivre d'Arvor quand elle a donné à la RTS cet entretien de très bonne qualité en décembre 2013 (rediffusion le 02 01 2014), Sandrine Treiner: "L'idée d'une tombe sans nom", avec ce médiocre descriptif qui jure avec la richesse de l'heure d'émission et le soin qui y a été apporté : "Sandrine Treiner, une historienne sur les pas d’une disparue. En 1926, la jeune Manya Schwartzman a quitté la Bessarabie pour vivre en Union soviétique. Nul ne sait ce qu’elle est devenue".

Après l'écoute de cet entretien intelligent où Sandrine Treiner, modeste, montre d'indéniables qualités d'historienne et de littératrice, on se demande vraiment pourquoi elle n'a pas inclus dans la grille une émission littéraire hebdomadaire sur ce modèle depuis qu'elle est directrice de l'antenne ! Il y eut longtemps l'émission Agora à France Culture durant 30 minutes à 19h30 (avec alternativement Olivier Germain-Thomas et Gilles Lapouge + André Velter parfois). Et maintenant ? J'espère que personne ne pense que l'actuel créneau 21h-22h s'en approche de près ou de loin !

L'entretien est également intéressant  pour savoir "d'où" l'actuelle directrice de France Culture parle. Elle évoque en effet son intérêt pour les révolutions et les utopies politiques (en étant aucunement admirative des système totalitaires soviétiques et chinois, au contraire), le communisme, la libération des femmes, la radicalité, l'engagement politique, les grands traumatismes  du XXe siècle, la peur de la disparition.  On retiendra surtout ses mots d'historienne sur l'Ukraine, la Roumanie et la Transnistrie, et surtout ses réflexions d'écrivain sur la création littéraire et plus généralement sur le destin des êtres entre fatalisme et résistance.

Il y a plus d'une Sandrine Treiner et c'est vraiment dommage que l'on ait d'elle, d'un côté l'expérience d'une directrice maladroite dans l'expression et dans les choix pour l'antenne (mais est-elle si libre que cela ?) et de l'autre, paru dans la presse, un portrait superficiel et grossièrement flatteur de la femme.

Peut-être a-t-on ici de nouveau le phénomène (vu dans une certaine mesure avec Jean Lebrun) d'une personne ayant des qualités dans son domaine (grande lectrice) et qui a été promue à un poste pour lequel elle n'a ni la sensibilité, ni les compétences, celui de gestionnaire administrant une station de radio publique.

Bravo à la RTS pour cette émission bien construite, ponctuée de musiques et de résumés faits par le responsable de l'émission et l'intervieweuse (sous le charme du livre et de son auteur).

Sur la page de l'émission, aucune référence bibliographique pour  L'idée d'une tombe sans nom*,  ni aucune notice biographique de l'auteur : Qui est Sandrine Treiner ?


*  L'idée d'une tombe sans nom
Nos héroïnes, collection dirigée par Caroline Fourest et Fiammetta Venner
Sandrine Treiner
« Ne venez pas. Nous nous sommes trompés ». Manya Schwartzman, jeune révolutionnaire, quitte sa terre natale, la Bessarabie, pour construire le socialisme en Union soviétique et disparaît en 1937 dans les grandes purges staliniennes après ce dernier message aux siens. Pour traverser le fleuve, elle s'est émancipée des archaïsmes du monde juif, de son pays, de sa condition sociale. La Révolution n'était pas une pensée pour elle, mais une nécessité vitale.

Parce que l'idée d'une tombe sans nom lui déplaît, Sandrine Treiner mène l'enquête pour arracher son héroïne à l'anonymat des fosses communes. Voyage dans des territoires et des idées perdues, au cœur des steppes ensoleillées baignées par la mer Noire, ce récit est d'abord une réparation. Et une rencontre avec Manya S., héroïne déterminée et trahie, rendue à la vie et, par ces lignes, à son engagement et à sa lucidité.

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Re: L'art de l'entretien radiophonique -

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