Nouveau point Presse média business pour France Curture, qui cette fois-ci revient en beauté dans
un article tout promo cire-pompe garanti 0 % de réflexion. Service de soupe 4 étoiles.
Un article classé non pas dans les pages « culture », mais les pages « médias », les pages où les chiffres sont rois, et signé par un journaliste éco, qui fait ici son business : de l’éco.
Là, d’un coup soudain, une fois de plus, la montée d’audience est synonyme de qualité.
La formule choc de la direction AJT – pulpe, quand tu restes en bas, c’est un volcan qui s’éveille – est bétonnée garantie anti-secousses sismiques : «’’France Culture n’est pas une chaîne d’opinion’’, assure sa directrice Sandrine Treiner » qui a retenu les leçons de Donald Junior, le gars qui s’est sacrément trumpé. Une ânerie assénée avec conviction devient une vérité première. Qui va discuter la parole de la direction ?
Pas une chaîne d’opinion ? La preuve ? Aucune. C'est comme ça et pis c'est tout. Par contre, les preuves du contraire abondent, c’en est impressionnant.
On ne va pas balancer des citations à tout va, mais par exemple les quelques 400 billets de
La vie des idées, qui ne sont que des citations extraites des programmes de la chaîne, on peut difficilement dire que ce sont des « bulles de savoirs et de créations ». Au mieux des banalités de type « l’eau ça mouille », au pire des ressentis d’impressions personnelles absolument passionnantes. La face du monde ne va pas s’en remettre. Sûr. D’ailleurs, pourquoi d’après vous l’apocalypse immine ?
On ne va pas discuter l’article tout de chiffres confis, gages de qualité. Raisonnement de mauvaise foi assumée, car priorité au business. A ce train là, on va dire que les plus grands artiss' sont ceux qui vendent le mieux.
De là à dire qu’une faible audience est gage de qualité, il n’y a qu’un pas qu’il ne faudrait surtout pas franchir, ce serait la même ânerie, mais dans l’autre sens.
En fait, dans tous ces articles promo, il manque à chaque fois quelque chose de très simple qu’il faudrait ajouter, mais les journalistes ne le font pas, sinon après l’article est trop long. Il faut ménager les nerfs du lecteur, ce qui est sympa moi je trouve. C’est en tout cas mon impression personnelle.
France Curtule a gonflé son audimamate en devenant une quasi généraliste sans pub. Les nouveaux zauditeurs qui ont été happés par la station-service-tuture sont attirés par les émissions d’actu sans pubs apparentes. Oui parce que si on gratte y’en a quand même un peu : promos livres, disques… et le jingle d’esprit-d’ouverture-es-tu là balancé à fond de cale pour pas qu’on se perde.
Ces nouveaux zauditeurs, ce sont des zauditeurs qui attendent de la station de l’actu mais sans pub, et qui n’ont aucune idée de ce que peut être une radio culturelle. La preuve ? Toutes les remarques des zauditeurs portent sur le traitement de l’actu, les invités d’actu, et les sujets sociétaux d’actu. La station sait qu’en inondant son fil touitteur de remarques d’actu un peu clivantes, cela va créer un débat clivant, un thread du tonnerre de Dieu qui va partir dans tous les sens, donnant un peu plus de visibilité à la station. Car France Tuture est devenue une station de débat d’actu qui déborde même sur son fil touitteur.
Dans ces articulets promotionnels, il n’est jamais question de radio, d’art radiophonique, de culture. Les articles sont toujours penchés du côté du business, parce que c’est la Ligne Générale de la direction.
Bref, les zauditeurs qui se dressent en défenseurs de la station le font parce qu’ils trouvent sur cette antenne ce qu’ils cherchaient sur les généralistes : de l’actu, des débats sociétaux, des reportages d’actu...mais sans la pub bon Dieu !
Une chaîne culturelle ne peut pas par définition faire autant d’audience qu’une chaîne généraliste, car elle ne demande pas la même qualité d’écoute. Elle ne s’écoute pas dans la bagnole, en faisant sa toilette ou en discutant à table en famille. Une radio culturelle n’est pas un bruit de fond.
Or, que propose la plupart du temps la station à tuture actuellement ? Des débats d’actu, et des émissions encore plus indigentes lorsque l’audience est minime, comme par exemple le samedi soir avec une émission popolitique diffusée aussi le même jour à midi, ou en fin de soirée avec Mariricheux et ses moulinés de pensées précieuses.
Les podcasts n’ont jamais aussi mal porté leur nom, car paradoxalement les émissions de flux d’actu sont les vedettes. Émissions conçues pour être écoutées en flux, où on nous donne l’heure toutes les dix minutes. Pour des podcasts, ça fait ballot.
Quant à la filo d'Adèle et Didine, vedettes des podcasts, c'est plus du développement personnel que de la philosophie. Avec toujours un lien avec l'actu, car c'est le fil rouge, vous l'aurez compris à l'occurrence de ce mot-clé ici-bas.
Pour avoir une idée de ce que peut être une station culturelle, il faut aller
ailleurs, ou dans certaines (pas toutes) émissions des
Nuits.
Voilà ce qui manque aux articles Tout Promo des journaux d’actu, qui sont, il faut quand même le signaler, partenaires avec la station, ceci expliquant cela.