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La Fiction à France Culture    Page 31 sur 45

Bas de page ↓   

Curly 


301
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Gatsby le kéké à fond les manettes - Lun 10 Juin 2019, 15:58

Dimanche 9 juin, théââââtre (et scie) : Gatsby le mâââgnifique d'après Francis Scott Fitzgerald
Réalisation : Alexandre Plank, et reste du générique sur la page du site.
Un seul mot s'impose après l'écoute de ce qui suit  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-09.06.2019-ITEMA_22083637-0.mp3" debut="03:12" fin="07:10"] : excellllllllent. 

Les mots me manquent pour en dire plus. Quelle puissance dans le jeu des acteurs, quelle belle musique... C'est tellement excellent qu'on danse par dessus. Sur le programme du jour, on vous le propose trois fois à la suite au cas où vous auriez pas compris. Avis critique a du mouron à se faire.

La Fiction à France Culture - Page 31 Opera_29

La dramatique est discrètement suivie d'une rediffusion d'une lecture de "La fêlure" par Laurent Terzieff. Aucune mention de Patrice Galbeau, de l'émission "Bonnes nouvelles, grands comédiens", ni de date (pour info, 21-07-1986). C'est un vieux machin, alors on fait croire que c'est tout beau tout neuf. Pourtant, pas de podcast, pour la réécoute il faut descendre au milieu de la page.
De même pour la petite dramatique "Entre trois et quatre" réalisée par Jean-Matthieu Zahnd. Générique bien présent, mais pas de date. En fait, extrait d'un feuilleton de 2013, intitulé "Nouvelles du XXème siècle".
Pourtant ces deux petites choses coincées après Gatsby le kéké, pas besoin de mettre un extrait, ça s'écoute en entier, et sans avoir à draguer de la meuf sur le dance floor en même temps.

Philaunet En ligne

Philaunet
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302
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''Une jeunesse désenchantée, inquiète'', disent-elles, si vieilles... - Lun 10 Juin 2019, 22:48

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p290-la-fiction-a-france-culture#33224) a écrit:Dimanche 9 juin, théââââtre (et scie) : Gatsby le mâââgnifique d'après Francis Scott Fitzgerald
Réalisation : Alexandre Plank, et reste du générique sur la page du site.
Un seul mot s'impose après l'écoute de ce qui suit  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-09.06.2019-ITEMA_22083637-0.mp3" debut="03:12" fin="07:10"] : excellllllllent.

Les mots me manquent pour en dire plus. Quelle puissance dans le jeu des acteurs, quelle belle musique... C'est tellement excellent qu'on danse par dessus. (...)
Oui, affligeant.

Blandine Masson et Sandrine Treiner, la directrice (soupir), donnent la raison d'être de ce "spectacle radiophonique" :

Tout a commencé un soir d’été, en juillet 2018 au Festival d’Avignon, avec la création de Gatsby le magnifique, dans le cadre des productions en public de France Culture au musée Calvet. Sofiane Zermani interprétait Gatsby. Ce spectacle radiophonique eut un tel succès que nous avons tous souhaité le reprendre à Paris, à la Maison de la radio, au studio 104.

Après vient l'objectif qui n'est ni littéraire, ni esthétique mais thérapeutique, car tout doit être utilisé dans un but de réforme, de soi et de la société, c'est l'essence même de l'esprit de France Culture, Radio Injonction :

Fitzgerald avait à peine trente ans lorsqu’il publia en 1925, Gatsby le magnifique ; à travers son personnage, il composait le portrait d’une jeunesse désenchantée, inquiète. Un siècle plus tard, une autre jeunesse se reconnaît en lui, avec la même volonté de tracer sa route dans une société parfois hostile, de dépasser sa condition pour qu’enfin les rêves deviennent réalité. L’amour comme idéal. Gatsby est comme un ami intime, un camarade, un miroir dans lequel l’un admirera ce qu’il y a de plus conquérant et sombre, l’autre les doutes et les questions sur l’existence. Gatsby est comme un miroir à facettes. S’y reconnaît qui veut. »

La dramatique est discrètement suivie d'une rediffusion d'une lecture de "La fêlure" par Laurent Terzieff. Aucune mention de Patrice Galbeau, de l'émission "Bonnes nouvelles, grands comédiens", ni de date (pour info, 21-07-1986). C'est un vieux machin, alors on fait croire que c'est tout beau tout neuf. Pourtant, pas de podcast, pour la réécoute il faut descendre au milieu de la page.
De même pour la petite dramatique "Entre trois et quatre" réalisée par Jean-Matthieu Zahnd. Générique bien présent, mais pas de date. En fait, extrait d'un feuilleton de 2013, intitulé "Nouvelles du XXème siècle".
Pourtant ces deux petites choses coincées après Gatsby le kéké, pas besoin de mettre un extrait, ça s'écoute en entier, et sans avoir à draguer de la meuf sur le dance floor en même temps.
Merci pour le repérage, "c'est dans la boîte".

Philaunet En ligne

Philaunet
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303
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Suivons la biographie exemplaire et instructive d'une icône de France Culture - Ven 14 Juin 2019, 12:33

Autre spectacle radiophonique "en direct" dans la case Fiction/Le feuilleton : Michael Jackson : The man in the mirror .

Sondage dans le (1/5) du 10/06/2019  "Remember me" :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11495-10.06.2019-ITEMA_22084373-0.mp3 " debut="03:47" fin="06:10"]
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t780p10-medias-la-fabrique-de-l-opinion#33222) a écrit: (...) Et Michael Jackson ? France Popo y consacre le Feuilleton de la semaine. Du rêve, le roi de la pop ! L'histoire de la musique du XXème siècle ? Vous voulez le résumé ? C'est les Beatles, et Michael Jackson. Une sacrée histoire, sacrément culturée. Mais les histoires de pédophilie qui trainent aux basques du roi depuis les années 90, on met sous le tapis, attendez, on sépare l'homme de l'œuvre là, faut pas rigoler, on tire sur l'élastique. Ne dites pas non plus que c'est juste de la variétioche bien foutue, olala non, c'est de la Grande Musique, pas touche.

Philaunet En ligne

Philaunet
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304
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Une représentation idéale de la jeunesse (20-30 ans) - Jeu 20 Juin 2019, 07:23

Les hommes n'aiment pas faire de la radio.

Aurélie Charon, Inès Dupeyron, Cléo Cohen, Jeanne Fillion : Dans le jus d'Orange.

Beaucoup de cases du paradigme mental de la station sont cochées ici.

Cléo Cohen et Jeanne Fillion sont jeunes, pleines d'élan, diplômées, urbaines. Après des années d'études, des stages, des services civiques, des échanges à l'étranger, des petits boulots plus ou moins hors du commun, elles ont imaginé de grands projets : monter leur propre radio, écrire des romans, aller à Cannes avec un film auto-financé... Elles rêvent encore de réussir leurs vies. Elles aimeraient bien aussi rassurer leurs parents. Elles voudraient être des artistes. Mais aussi gagner de l'argent, sans se compromettre.
Mais c'est quoi, réussir sa vie ?

Pour tenter de trouver du sens à cette question, qui en pose d'autres, elles décident de quitter Paris et de refuser le travail salarié comme une évidence qu'il ne faudrait pas questionner (...) chronique polyphonique de leurs questionnements existentiels et des problématiques de leur nouvelle vie.


Un podcast original en 7 épisodes (de 7 minutes).

Philaunet En ligne

Philaunet
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305
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Monopole - Lun 01 Juil 2019, 21:50

Dix fois 25 minutes, 4h10, quand même, ce n'est pas rien. Et puis du monde derrière, ça doit coûter :

Adaptation : Victoire Bourgois
Traduit de l’italien par Elsa Damien
Conseillères littéraires : Katell Guillou et Emmanuelle Chevrière
Réalisation : Sophie-Aude Picon

Avec : Amira Casar, Aurélia Ca’Zorzi, Angèle Bertin, Léo Dussollier, Alexis Rangheard, Christelle Casiglia, Emile Kohler
Et les voix de : Ciro Cesarano, Tony Martone, Fabio Gorgolini, Sarah Doumenc, Giulia Masini, Sofia Meinero, Chiara Meinero
Musique Originale : Arthur B. Gillette
Piano, accordéon et arrangeur : Andoni Aguirre
Bugle et trompette : Jérémie Elis
Bruitages : Céline Bernard
Prise de son, montage et mixage : Julien Doumenc et Bastien Varigault
Assistant à la réalisation : Pablo Valero


J'ai donc essayé "L'Amie prodigieuse" d'Elena Ferrante (1/10) puis ai sondé d'autres épisodes, même ton, même climat. Le début de l'épisode [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-06.05.2019-ITEMA_22054164-0.mp3" debut="00:37" fin="02:05"]

Pourquoi avoir adapté ce roman ? Et de cette manière ? Réponse :

"Après 4 romans et 10 millions d’exemplaires vendus, la saga d’Elena Ferrante continue son chemin entre adaptations pour la télévision et traductions. La Fiction de France Culture a voulu participer pleinement de cet essor fantastique avec les moyens du feuilleton (...)"

"participer pleinement de cet essor fantastique" ? C'est une raison ?

Il y en a d'autres, attention aux louanges emphatiques : "faire entendre la langue magistrale d’Elena Ferrante, vivante, imagée, rapide, d’une puissance littéraire inédite dans le paysage de la fiction aujourd’hui."

L'éditeur, déjà très bien servi par la chaîne, et qui le lui rend bien, doit être satisfait. Un autre partenariat public-privé, où le privé est toujours le même.

Curly 

Curly

306
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Les scies de Théâtre & Scies - Mar 16 Juil 2019, 10:04

Pendant l'été, Théâtre & Scies programme "les grands classiques du répertoire", mais il y en a peu. Ce sont toujours les mêmes qui tournent en boucle. Y en a quatre cinq, pas plus. La corne d'abondance c'était en 2015 avec notamment, "Si Camille me voyait" de Dubillard et deux Robert Pinget, "Nuit", et "Le vautour" avec Michael Lonsdale. 


Commençons avec René de Obaldia. C'est toujours "Génousie" (réal. Alain Trutat) L'auteur a œuvré pour la radio, les dramatiques radiophoniques de René de Obaldia, il y en a pas mal que l'on aimerait entendre, mais non : "Génousie" for ever.
Déjà en 2016 dans les Nuits, mais aussi en 2015.

La semaine précédente, c'était René Char, avec "Claire et Fêtes des arbres du chasseur" (même réalisateur). Déjà en 2017 Claire bouchait les trous à l'occasion d'une soirée électorale. Mais déjà en 2015, elle remplissait un peu nos soirées d'été.

Continuons. La semaine prochaine, "Régression" de Claude Ollier, réalisé par René Jentet. Régression qui nous renvoie en 2015.

Après, un feuilleton de Jean Thibaudeau, toujours le même, "Les voyageurs sur la terre", réalisé par Jacques Taroni avec Roland Dubillard, Philippe Clévenot, Jean-Marc Bory, et un petit peu de Roger Blin. En 10 épisodes. C'est trop long. Alors on ne passe que les deux premiers et on balance le reste sur le site.
Comme en 2015

Et pour finir, Le hussard sur le toit de Giono. Record battu : c'est la 4ème diffusion depuis 2013. Une ici, une autre , et puis encore 

Et j'allais oublier le mois de juin 2019 et l'éternel retour de Marguerite Duras, toujours Duras, Duras for ever et multi diffusée. "India Song" en 2019, "India Song" en 2013, "India Song" en 2009. "L'après midi de monsieur Andesmas" en 2019, et en 2014 (pas retrouvé la page, mais c'était le 10 août).

Alors si la productrice pouvait ouvrir des horizons plus lointains et nous faire découvrir d'autres dramatiques...

Sans ça on envoie l'Incarnation du Théâtre en personne pour une vraie reprise en main de la programmation théâtrâââle de France Cluture.
 La Fiction à France Culture - Page 31 Opera_98
Le Théâââtre, détail  Crédits : Christophe Abramowitz - Radio France

Curly 

Curly

307
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Du vent ! - Mer 17 Juil 2019, 10:07

En direct d'Avignon lundi soir, "La mort d'Achille", un texte inédit de Wajdi Mouawad. 

Juste avant ce nouveau chef d’œuvre d' … (à compléter soi-même) France Clature a eu l’Excellente idée de re-rediffuser un feuilleton de 1957, Notre-Dame de Paris, d’après Qui-vous-savez.


Une invitation à la comparaison.

1- [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-15.07.2019-ITEMA_22109791-0.mp3 " debut="10:59" fin="14:06"]

2- [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-15.07.2019-ITEMA_22109791-1.mp3 " debut="48:24" fin="53:41"]

Pour la seconde pastille un seul commentaire s'impose : 



La présentation de Blandine Masson appuie bien sur la couleur locale en signalant la présence du mistral, mistral qui s’ajoute au son indispensable et inévitable des cigales.
Soit dit en passant, il devait pas souffler trop fort le mistralounet, ou alors ils étaient bien abrités dans la cour du musée Calvet car quand y a mistral, les cigales elles ont pas besoin de se secouer pour chanter tout l’été. C’était le point météo. Il y en aura un autre bien plus lyrique à la fin. 

Sur la vidéo du spectacle (?), qui n’a d’autre intérêt que d’assurer une bonne visibilité sur les réseaux soss’, le spectateur, en plus de la rangée d’acteurs immobiles devant un micro (c’est de la radio) pendant une heure, a droit à une présentation Exceptionnelle et Excellente de la direction assistée, et là c’est la cherry sur le cheese cake.

Voici maintenant un point détaillé sur la présentation directionnelle. Les « euh » ont été supprimés dans le souci de ménager vos nerfs.

« ...cette année c’est l’Odyssée qui nous rassemble… alors vous allez être plongés pendant une heure au cœur de ce que la radio peut faire d’absolument magique avec la fiction* représenter le monde avec intelligence et émotion, avec émotion et intelligence** grâce à des textes, des comédiens, des musiciens, grâce à des réalisateurs, grâce à des techniciens. Et puis aussi avec un peu de travail et puis aussi beaucoup beaucoup d’amitié***, de fidélité, les personnes que vous allez voir sur scène ce soir se sont déjà retrouvées l’année dernière, se sont constituées comme une petite troupe … (rappel de cette grande réussite que fut Gatsby the Kéké)

...alors vous savez les grands textes, les très grands textes de la littérature, ce qu’il y a de merveilleux c’est qu’ils nous emmènent ailleurs avec d’autres gens que nous, nous reposent de nos vies, et puis dans le même temps ce qu’il y a de formidable avec les grands textes c’est qu’en fait ils nous parlent tous de nous et qu’ils nous aident à vivre. Alors vous allez sans doute écouter ce texte, vous verrez avec des allers-retours entre le temps dans lequel il vous projette, ce temps de la guerre de Troie, et puis aujourd’hui. Vous allez voir****revenir je l’espère ces allers-retours entre le présent et le passé. » S’ensuit un éloge de l’auteur, « un ami » qui n’est pas Homère, mais Wajdi Mouawad qui est le directeur de Théâtre de la Colline, et aussi accessoirement un grand écrivain (cf pastille d’écoute pour la démonstration). Tout simplement.
C’est un grand écrivain parce que directeur de la Colline ? That is the question.

Pour finir, après la présentation des acteurs, des musiciens et du réalisateur, la présentation du vent.
Le vent = le mistral, mais on s’en fout, c’est le vent.
On s’accroche c’est parti, c’est le grand final. Intervention d'un envoyé d'Eole ? Ouille ouille ouille, trop compliqué ! Non, le vent, le vent quoi, un copain, un poto, le gars qui souffle et remplit la grille de France Crutule ! Un ami ! On l'attend jamais, mais il est toujours là ! 

«...et puis vous allez entendre un personnage qui était pas prévu (...) que l’on a vu apparaître hier soir, qui s’appelle le vent. Ce vent hier soir il a été absolument épatant parce que quand on était dans la guerre il soufflait des rafales fortes***** et puis au moment où on est rentré dans l’intime de la mort d’Achille, tout d’un coup il s’est calmé le vent. Et puis tout d’un coup le silence s’est fait. Et on a terminé cette soirée presque sans vent. Alors on va voir ce qu’il nous présente, ce qu’il nous prépare pour ce soir, en tout cas je vous souhaite une Excellente soirée... »


Le spectacle qui a suivi était-il avec vent ou avec sans vent ?

Magie de la littérature, magie du théâtre, magie de la radio, magie du Fest’ d’Av’.

*Y a erreur, ça, c’était plutôt Notre-Dame de Paris.
**et réciproquement
*** un peu de travail et beaucoup beaucoup d'amitié : il faut comprendre quoi là ? Ils se sont pintés au bistrot du coin et ont torché la mise en place en cinq minutes ???
**** on va voir ou on va écouter ? It is a little confuze... 
***** des rafales faibles, ça existe ?


Ce qu'il faut retenir. Deux définitions à graver dans le marbre : 

La Fiction à France Culture - Page 31 Opera100


Avec ça vous pouvez briller dans toutes vos soirées mondaines.

Curly 

Curly

308
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La fiction sur France Culture de 1967 à 2019 - Lun 22 Juil 2019, 11:36

La fiction sur France Culture en 1981 : 
Les Chardons du Baragan, d'après le roman de Panait Istrati, adapté par Stéphane Frontès. Musique originale et chansons populaires roumaines harmonisées par Edgar Cosma, bruitages Patrick Martinache, avec la collaboration du théâtre radiophonique de la Radio Télévision Roumaine.
Avec, dans les rôles principaux, Marc de Georgi (le narrateur), Jackie Berger (Mataké), Martine Régnier (Brèche Dent/Ionel), Véra Feyder (Anica), André Charpak (Marin), Daniel Ivernel (le père Stojan), Bernard Valdeneige (Kostaké), Catherine Laborde (Toudoritza), Gérard Thirion (Thanassé) ... 
Quelques voix connues, notamment celles de Marc de Georgi et Jackie Berger, acteurs spécialisés dans les doublages.
Réalisation de Georges Godebert
Les épisodes sont payants (INA).
Voilà les douze,
le 1er le 07/04/1981, puis 08/0409/0410/0411/0414/0415/0416/0417/0418/0421/04 et 22/04
Présentation par le site de l'INA : " Le Baragan est une steppe aride en Roumanie où rien ne pousse excepté les chardons. Les enfants des opprimés courent après ces chardons emportés par le vent qui représentent pour eux le symbole de la liberté et le rêve d'une vie meilleure. ''Les Chardons de Baragan'' relate la pauvreté, les espoirs et l'exode de paysans au début du 20ème siècle en Roumanie."
C’est la découverte du monde à travers les yeux d’un enfant (classique) et la perte de tous ses repères. Les parents, ainsi que toutes les figures d’adultes que Mataké rencontre disparaissent les uns après les autres.
Trois temps distincts, qui ne correspondent donc pas au découpage en épisodes, trois ambiances différentes : d’abord le voyage avec le père, puis le séjour chez Doulouca et la course aux chardons, et enfin, la révolte contre les boyards, partie où l’on perd un peu les enfants, pour les retrouver dans l'ultime épisode.
La musique écrite et arrangée par Edgar Cosma est vraiment réussie, musique qui joue un grand rôle, tant pour l’ambiance que dans la dramaturgie. La chanson du père, Marin, prend un tout autre sens, particulièrement poignant, dans le tout dernier épisode.
Autre élément important, le bruitage. L’histoire se déroule en grande partie en extérieur, dans la campagne roumaine : le travail de Patrick Martinache est brillant.
La partie consacrée à la course aux chardons lui doit d’ailleurs beaucoup.
La réalisation choisit de ne pas jouer la surenchère à l’ émotion, alors qu’il y avait matière. Si émotion il y a, elle reste « pure » : pas d’effets avec musique tonitruante et sirupeuse et narrateur larmoyant. 


Dans un autre genre,
la fiction sur France Culture en 1967 : 
Régression de Claude Ollier, réalisation de René Jentet (25/01)
avec dans les rôles principaux, Claude Giraud, Jean Leuvrais, Jean Topart, France Descaut, Wolfram Mehring, Yves Arcanel
Musique originale de Louis Dillies
ondes Martenot, Monique Matagne
violoncelle, Manuel Recasens
orgue hammond, Olivier Bernard
Mixage de Yann Paranthoën

Résumé donné sur le site :
« Un homme est dans la chambre d’un hôtel, la nuit. Nous sommes sur une côte tropicale. Il fait chaud, il fait moite. Il invente une histoire, il écrit un film. Il fait vivre ses personnages, perdus dans une nature menaçante. Mais qui raconte l’histoire, et qui est en train de la vivre ? »
La présentation de Madame Théâtre est plus que brève, on va dire laconique. Et à la fin, où le générique de l’émission (musique estivale jazzy sympatoche sans rapport avec ce que nous venons d'entendre) recouvre celui de la dramatique, quel mépris pour le travail du réalisateur, quelle peur du silence.
Ce texte de Claude Ollier, très « nouveau roman années 60 », est une invitation à une réalisation de haut vol :
Le mélange réalité/fiction, avec une jungle de carton pâte où la musique prend la place des sons et inversement, la superposition des différents narrateurs, des voix parfois au bord du chuchotement, qui chantent aussi par moments, et la scène finale, quelques minutes de sons sans aucun dialogue, qui laissent l’auditeur imaginer ce qu’il s’y passe, avant le retour au narrateur qui reprend la scène.
Les personnages imaginés par l’homme dans sa chambre vivent dans un récit d’aventure auquel on aurait enlevé les explications, les tenants et aboutissants, et même certains épisodes. Un rêve.
Autre dramatique (multidiffusée aussi) de Claude Ollier encore disponible, L'attentat en direct, inspirée par un célèbre événement survenu à Dallas en 1963. Reprise de l'idée de la fausse émission de radio, avec poursuite de l'assassin en direct par le reporter José Artur, et pages de publicités assurées par Jean Yanne. 
Unique élément de présentation de l’auteur sur le site : un prix littéraire. A France Tulucre, vous avez de la valeur parce que vous avez un prix, et plus vous enfilez de titres et de prix, plus vous êtes un winner. Le reste, rien à péter.


La fiction sur France Tulcrue en 2919 : La mort d'Achille.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

309
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''Et le prix du sel qui augmente !'' - Lun 29 Juil 2019, 15:12

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p300-la-fiction-a-france-culture#33513) a écrit:La fiction sur France Culture en 1981 :
Les Chardons du Baragan, d'après le roman de Panait Istrati, adapté par Stéphane Frontès. Musique originale et chansons populaires roumaines harmonisées par Edgar Cosma, bruitages Patrick Martinache, avec la collaboration du théâtre radiophonique de la Radio Télévision Roumaine. (...)
Une pure merveille de poésie radiophonique. Du très grand art à tous points de vue.

Écho frappant avec la remarquable émission de la radio suisse signalée hier, car il est beaucoup question de sel dans cet épisode, de son prix et de la route qu'il faut faire pour transporter le poisson salé. Jean-Claude Hocquet y fait allusion dans "Le sel. De l’esclavage à la mondialisation ».
Avec, dans les rôles principaux, Marc de Georgi (le narrateur), Jackie Berger (Mataké), Martine Régnier (Brèche Dent/Ionel), Véra Feyder (Anica), André Charpak (Marin), Daniel Ivernel (le père Stojan), Bernard Valdeneige (Kostaké), Catherine Laborde (Toudoritza), Gérard Thirion (Thanassé) ...
Quelques voix connues, notamment celles de Marc de Georgi et Jackie Berger, acteurs spécialisés dans les doublages.
Réalisation de Georges Godebert (...)
Véra Feyder n'est pas non plus une inconnue pour les auditeurs assidus de France Culture...
Les épisodes sont payants (INA).
Reste à espérer que Philippe Garbit débloquera la situation comme cela a été fait pour Notre-dame de Paris et le Docteur Cornelius, qui sait ?
Voilà les douze,
le 1er le 07/04/1981, puis 08/04, 09/04, 10/04, 11/04, 14/04, 15/04, 16/04, 17/04, 18/04, 21/04 et 22/04
Présentation par le site de l'INA : " Le Baragan est une steppe aride en Roumanie où rien ne pousse excepté les chardons. Les enfants des opprimés courent après ces chardons emportés par le vent qui représentent pour eux le symbole de la liberté et le rêve d'une vie meilleure. ''Les Chardons de Baragan'' relate la pauvreté, les espoirs et l'exode de paysans au début du 20ème siècle en Roumanie." (...)
La musique écrite et arrangée par Edgar Cosma est vraiment réussie, musique qui joue un grand rôle, tant pour l’ambiance que dans la dramaturgie. La chanson du père, Marin, prend un tout autre sens, particulièrement poignant, dans le tout dernier épisode.
Autre élément important, le bruitage. L’histoire se déroule en grande partie en extérieur, dans la campagne roumaine : le travail de Patrick Martinache est brillant.
La partie consacrée à la course aux chardons lui doit d’ailleurs beaucoup. (...)
Le joueur de flûte est captivant, on entre immédiatement dans l'atmosphère du conte. Et quelles voix ! À se pâmer. Patrick Martinache ? Un nom que l'on n'oublie pas, de l'école des grands créateurs d'atmosphères.  Son nom apparaît dans plusieurs posts de ce forum, dont, en 2015, Michel Sidoroff réalisateur de « Le Rouge et le Noir » et en 2016 Charlotte Brontë : Jane Eyre 1 et, repéré en 2013 par F. (qui nous lit toujours, salutations, et mille mercis pour ces contributions passées qui irriguent le présent), La fabrique du son, émission toujours en ligne, mais dont le sujet est vandalisé par Emmanuel Laurentin qui pérore et coupe la parole pour dire n'importe quoi. L'anti-modèle de l'intervieweur par définition. J'y avais fait allusion dans le post qui suivait.
La réalisation choisit de ne pas jouer la surenchère à l’ émotion, alors qu’il y avait matière. Si émotion il y a, elle reste « pure » : pas d’effets avec musique tonitruante et sirupeuse et narrateur larmoyant.(...)
Oui, à comparer avec les créations actuelles, déjà « datées » au moment de leur diffusion, comme la production signalée ci-après
La fiction sur France Tulcrue en 2919 : La mort d'Achille.
Pourquoi prive-t-on les jeunes du meilleur de la création radiophonique ?

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

310
Répondre en citant  
De l'art de la transposition radiophonique - Jeu 01 Aoû 2019, 10:01

L'on pourrait citer cent exemples d’œuvres datées et désormais considérées comme médiocres (pas par tout le monde) qui ont fait l'objet de transpositions dans une autre forme artistique, lesquelles sont devenues des chefs-d’œuvre.

Curly répondant ironiquement à la critique d'adaptations radiophoniques,
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t644p330-les-programmes-d-ete-sur-france-culture#33571) a écrit:Caldas a écrit dans le message précédent (...)

Boileau-Narcejac, dont deux romans policiers miteux ont été adaptés au cinéma : Vertigo (Sueurs froides), et Les diaboliques. Ce sont des adaptations certes, mais les intrigues à la base ne présentaient of course aucun intérêt. D’ailleurs Hitchcock l’avait dit : « Aoh, Boileuau-Nârssieudjac, it is Harlequeen novels, but my movie too aussi, it is water of rouauze, so everything is all right.»
(...)
Qui lit ou va voir de nos jours Pelléas et Mélisande de Maeterlinck (pourtant prix Nobel) après Debussy ? Qui écoute les chants et musiques populaires qui ont inspiré Bartok (ou Haydn, Telemann, Vivaldi, etc.) ?

La dramatique radiophonique est un art. Quand elle s'inspire d'un autre art, elle peut créer une force esthétique de ce qui n'en a pas par soi-même ou qui n'en a plus du fait de la sensibilité contemporaine.

De vrais artistes contribuent à cet art, les acteurs, les directeurs d'acteurs, les scénaristes, les créateurs d'environnement sonore, les monteurs. Dans la dramatique radiophonique créée à partir du roman de Panaït Istrati, "Les Chardons du Baragan", en 1980 (cf. post n° 308), on est à un sommet de la création artistique. Dans le cas de l'adaptation de Gasby Le magnifique, on est au plus bas. Et c'est France Culture en 2019.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p290-la-fiction-a-france-culture#33224) a écrit:Dimanche 9 juin, théââââtre (et scie) : Gatsby le mâââgnifique d'après Francis Scott Fitzgerald
Réalisation : Alexandre Plank, et reste du générique sur la page du site.
Un seul mot s'impose après l'écoute de ce qui suit  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-09.06.2019-ITEMA_22083637-0.mp3" debut="03:12" fin="07:10"] : excellllllllent.

Les mots me manquent pour en dire plus. Quelle puissance dans le jeu des acteurs, quelle belle musique... C'est tellement excellent qu'on danse par dessus. Sur le programme du jour, on vous le propose trois fois à la suite au cas où vous auriez pas compris. Avis critique a du mouron à se faire. (...)
La dramatique est discrètement suivie d'une rediffusion d'une lecture de "La fêlure" par Laurent Terzieff. Aucune mention de Patrice Galbeau, de l'émission "Bonnes nouvelles, grands comédiens", ni de date (pour info, 21-07-1986). C'est un vieux machin, alors on fait croire que c'est tout beau tout neuf. Pourtant, pas de podcast, pour la réécoute il faut descendre au milieu de la page.
De même pour la petite dramatique "Entre trois et quatre" réalisée par Jean-Matthieu Zahnd. Générique bien présent, mais pas de date. En fait, extrait d'un feuilleton de 2013, intitulé "Nouvelles du XXème siècle".
Pourtant ces deux petites choses coincées après Gatsby le kéké, pas besoin de mettre un extrait, ça s'écoute en entier, et sans avoir à draguer de la meuf sur le dance floor en même temps.

Caldas 


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Littérature et radiophonie - Jeu 01 Aoû 2019, 17:08

Les textes ayant une qualité littéraire ne nécessitent aucun bruitage, aucun fond sonore. C'est même à cela qu'on peut les reconnaître. Il faut écouter par exemple la Recherche de Proust aux éditions Thélème, 20 ou 30 CD sans rien d'autre que le texte compris et respecté par d'excellents comédiens qui s'effacent, au service du texte.
On est consterné au contraire d'entendre à la radio par exemple Kafka ou Shakespeare avec des bruitages et des comédiens qui "mettent le ton" ou surjouent inutilement.
Cependant, tout écrivain n'est pas Proust ou Racine et tout feuilletoniste n'est pas Dumas ou Balzac. Alors, si une radio culturelle n'a vraiment rien d'autre à produire que Gustave Le Rouge, il est indispensable de compenser la vacuité littéraire par une véritable création radiophonique autour du texte. Mais se contenter de produire les bruits correspondant au texte pour l'illustrer platement ne crée rien, ne sert à rien.
Quant aux comédiens, ils ne peuvent évidemment rien pour sauver des phrases dépourvues de rythme ou de musicalité, sans idée ou sentiment à suggérer.
Un "art de la réalisation radiophonique", si toutefois on veut considérer qu'il s'agit d'un art (il s'agit plutôt d'une compétence technique, d'un savoir-faire parfois artisanal), aurait par exemple pu souligner les aspects simplistes du texte pour le considérer comme une parodie, ou s'adresser clairement à des enfants... : un art est nécessairement une création.
En l'état, la rediffusion de ce feuilleton ne sert qu'à nous rappeler ce qu'était parfois FC il y a un demi siècle. Mais un seul épisode y suffisait, très largement.

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