France Cu a un gros problème avec la fiction. Par idéologie (les problèmes du réel de l'aujourd'hui : marxisme, écologie, féminisme), il lui est rigoureusement impossible de rattacher une fiction à autre chose qu'à sa Ligne. Toute histoire inventée (et encore, ChatGPT ferait aussi bien) doit n'être qu'un support à un discours idéologique puissant propre à édifier l'auditeur.
Donc, afin de justifier l'existence de la faiblarde série S-F "Projet Orloff", dont l'absence de succès intersidéral a provoqué la naissance d'une seconde saison, nous avons droit à une disserte très moyenne, niveau seconde.
La fiction n'est que l'adaptation minimale d'une dissertation bas de gamme, une illustration d'arguments déjà ramonés on ne sait plus combien de fois sur cette même chaîne.
Ça donne énormément envie. La fiction annexée par une idéologie, mise au service d'idées, c'est la mort de la fiction.
Faire rentrer l'imagination d'un auteur dans un cadre précis, cela s'appelle du formatage. Réduire n'importe quel auteur à un engagement politique ou social, c'est le réduire à du pas grand chose.
Un conte de Voltaire n'est pas qu'un discours "philosophique", c'est aussi un conte. Un roman de Zola, ce n'est pas qu'une illustration de théories vaseuses sur l'hérédité & autres pensées socio-popo. Si c'était le cas, le lirions-nous encore ?
Bref, on ne va pas faire un cours de lit & rature.
Mais quand France Cu présente une fiction avec un texte ainsi tourné, il annonce une purge. L'art doit améliorer la société, illuminer l'Homme avec des rayons de Vérité.
Dans cette riche histoire, une femme va se libérer du joug du patriarcat pour devenir Puissante.
"La saison 1 (1981-1982) racontait l’émancipation de Jeanne Evans, manipulée par son père depuis l’enfance. La saison 2 (1985-1986) raconte sa mue en espionne de haut niveau"
Pour continuer de donner envie : "La série repose sur des duels idéologiques menés par des personnages puissants...
...comment rester fidèle à ses valeurs (...) ? (...) comment préserver son intégrité, son identité ? Peut-on rester loyal à un service dont on réprouve les motivations et les méthodes ? Peut-on sacrifier une vie, même pour en sauver cent ?"
Ce n'est plus une histoire, mais le bacafilo.
On continue, vous allez voir, c'est plein de non-surprises : "La place des femmes dans un monde masculin...
Cette série est l’histoire de la prise de pouvoir d’une femme dans un monde d’espions dominé par les hommes...
...Jeanne perturbe les codes et les repères de cet univers viriliste. Le duo qu’elle forme face à l’adversité avec l’agente chargée de sa protection en terrain ennemi va faire d’elle[s] des sœurs d’armes, aspect très peu traité par la fiction et qui raconte une héroïne moderne."
Cette dernière phrase, charabia d'éléments de langages, est un sommet. "Aspect peu traité" my ass, because en ce moment, c'est une scie qui inonde, plus ou moins bien, les fictions de tous bords (ciné ou tévé).
S'ensuit un checking point sur la Guerre Froide, car je rappelle que la fiction doit ÉDUQUER mais aussi INSTRUIRE.
"La guerre froide est à son paroxysme, c’est une période où blablabla & surtout bliblibli, et éventuellement pour les plus exigeants : bloubloublou...
(...) tout est conforme à la véracité historique "
Très important, les problématiques. Une fiction doit, comme une disserte, avoir une problématique, et même plusieurs parce que faut pas pleurer la misère, faut y aller.
"La problématique du complot est traitée (...)" Ouf ! Merci !
Bon je vous laisse, il vous faut de ce pas écouter l'intégrale, et vérifier avec précision si toutes ces problématiques sont bien traitées.
Parce qu'une fiction sans problématique, aïe mama mia, la catastropha !
Et dépêchez-vous, parce qu'une autre série S-F, dont la vie en natte & tif sera brève puisqu'elle déboulera dans le flux à partir du 30 septembre, vous attend.
Le titre, "Les éloignés".
Problématique nickel :
"Peut-on continuer d’aimer quand la chronologie de nos proches et la nôtre ne sont plus les mêmes ? Qu’est-ce qu’un couple dont un membre vieillit et pas l’autre ? Comment élève-t-on des enfants qui, eux, vieillissent, lorsqu’on est soi-même coincés dans le corps de parents trentenaires ?
(S'ensuit au moins quinze lignes de matraquage interrogatif aussi digeste qu'un repas de midi au cassoulet en plein Sahara)
(...) La série ambitionne d’explorer les gouffres ouverts par ces questionnements en retraçant l’épopée intime de l’amour et de la perte vécue par ses personnages.
(...) circuler entre plusieurs récits : celui de la recherche médicale (...) ; celui des intérêts de tous ordres (économiques, mais aussi politiques) (...) ; celui, enfin, des effets de ce virus sur une société qui semblait n'attendre qu’un signal pour laisser se redéployer sa part de sauvagerie."
Après le déploiement, le redéploiement. C'est là toute la richesse des éléments de langage.
Conclouzione : "Dans le monde difforme qu’habitent ses personnages, la série s’attache à ce qui continuerait pourtant, malgré tout, de faire humanité."
Faire humanité, un beau programme. Indubitablement ÉDUCATIF & INSTRUCTIF.
Bonne écoute à tous.
Sortez vos agendas, contrôle la semaine prochaine.
Donc, afin de justifier l'existence de la faiblarde série S-F "Projet Orloff", dont l'absence de succès intersidéral a provoqué la naissance d'une seconde saison, nous avons droit à une disserte très moyenne, niveau seconde.
La fiction n'est que l'adaptation minimale d'une dissertation bas de gamme, une illustration d'arguments déjà ramonés on ne sait plus combien de fois sur cette même chaîne.
Ça donne énormément envie. La fiction annexée par une idéologie, mise au service d'idées, c'est la mort de la fiction.
Faire rentrer l'imagination d'un auteur dans un cadre précis, cela s'appelle du formatage. Réduire n'importe quel auteur à un engagement politique ou social, c'est le réduire à du pas grand chose.
Un conte de Voltaire n'est pas qu'un discours "philosophique", c'est aussi un conte. Un roman de Zola, ce n'est pas qu'une illustration de théories vaseuses sur l'hérédité & autres pensées socio-popo. Si c'était le cas, le lirions-nous encore ?
Bref, on ne va pas faire un cours de lit & rature.
Mais quand France Cu présente une fiction avec un texte ainsi tourné, il annonce une purge. L'art doit améliorer la société, illuminer l'Homme avec des rayons de Vérité.
Dans cette riche histoire, une femme va se libérer du joug du patriarcat pour devenir Puissante.
"La saison 1 (1981-1982) racontait l’émancipation de Jeanne Evans, manipulée par son père depuis l’enfance. La saison 2 (1985-1986) raconte sa mue en espionne de haut niveau"
Pour continuer de donner envie : "La série repose sur des duels idéologiques menés par des personnages puissants...
...comment rester fidèle à ses valeurs (...) ? (...) comment préserver son intégrité, son identité ? Peut-on rester loyal à un service dont on réprouve les motivations et les méthodes ? Peut-on sacrifier une vie, même pour en sauver cent ?"
Ce n'est plus une histoire, mais le bacafilo.
On continue, vous allez voir, c'est plein de non-surprises : "La place des femmes dans un monde masculin...
Cette série est l’histoire de la prise de pouvoir d’une femme dans un monde d’espions dominé par les hommes...
...Jeanne perturbe les codes et les repères de cet univers viriliste. Le duo qu’elle forme face à l’adversité avec l’agente chargée de sa protection en terrain ennemi va faire d’elle[s] des sœurs d’armes, aspect très peu traité par la fiction et qui raconte une héroïne moderne."
Cette dernière phrase, charabia d'éléments de langages, est un sommet. "Aspect peu traité" my ass, because en ce moment, c'est une scie qui inonde, plus ou moins bien, les fictions de tous bords (ciné ou tévé).
S'ensuit un checking point sur la Guerre Froide, car je rappelle que la fiction doit ÉDUQUER mais aussi INSTRUIRE.
"La guerre froide est à son paroxysme, c’est une période où blablabla & surtout bliblibli, et éventuellement pour les plus exigeants : bloubloublou...
(...) tout est conforme à la véracité historique "
Très important, les problématiques. Une fiction doit, comme une disserte, avoir une problématique, et même plusieurs parce que faut pas pleurer la misère, faut y aller.
"La problématique du complot est traitée (...)" Ouf ! Merci !
Bon je vous laisse, il vous faut de ce pas écouter l'intégrale, et vérifier avec précision si toutes ces problématiques sont bien traitées.
Parce qu'une fiction sans problématique, aïe mama mia, la catastropha !
Et dépêchez-vous, parce qu'une autre série S-F, dont la vie en natte & tif sera brève puisqu'elle déboulera dans le flux à partir du 30 septembre, vous attend.
Le titre, "Les éloignés".
Problématique nickel :
"Peut-on continuer d’aimer quand la chronologie de nos proches et la nôtre ne sont plus les mêmes ? Qu’est-ce qu’un couple dont un membre vieillit et pas l’autre ? Comment élève-t-on des enfants qui, eux, vieillissent, lorsqu’on est soi-même coincés dans le corps de parents trentenaires ?
(S'ensuit au moins quinze lignes de matraquage interrogatif aussi digeste qu'un repas de midi au cassoulet en plein Sahara)
(...) La série ambitionne d’explorer les gouffres ouverts par ces questionnements en retraçant l’épopée intime de l’amour et de la perte vécue par ses personnages.
(...) circuler entre plusieurs récits : celui de la recherche médicale (...) ; celui des intérêts de tous ordres (économiques, mais aussi politiques) (...) ; celui, enfin, des effets de ce virus sur une société qui semblait n'attendre qu’un signal pour laisser se redéployer sa part de sauvagerie."
Après le déploiement, le redéploiement. C'est là toute la richesse des éléments de langage.
Conclouzione : "Dans le monde difforme qu’habitent ses personnages, la série s’attache à ce qui continuerait pourtant, malgré tout, de faire humanité."
Faire humanité, un beau programme. Indubitablement ÉDUCATIF & INSTRUCTIF.
Bonne écoute à tous.
Sortez vos agendas, contrôle la semaine prochaine.