Forumactif

Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

france culturelongpont demainGoogle

Le forum des auditeurs critiques de France Culture

 

Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Aller à la page : Précédent  1 ... 24 ... 43, 44, 45

Accueil / France Culture

La Fiction à France Culture    Page 45 sur 45

Bas de page ↓   

Curly 


441
Répondre en citant  
ÉDUQUER & INSTRUIRE - Lun 23 Sep 2024, 18:07

France Cu a un gros problème avec la fiction. Par idéologie (les problèmes du réel de l'aujourd'hui : marxisme, écologie, féminisme), il lui est rigoureusement impossible de rattacher une fiction à autre chose qu'à sa Ligne. Toute histoire inventée (et encore, ChatGPT ferait aussi bien) doit n'être qu'un support à un discours idéologique puissant propre à édifier l'auditeur.
Donc, afin de justifier l'existence de la faiblarde série S-F "Projet Orloff", dont l'absence de succès intersidéral a provoqué la naissance d'une seconde saison, nous avons droit à une disserte très moyenne, niveau seconde.
La fiction n'est que l'adaptation minimale d'une dissertation bas de gamme, une illustration d'arguments déjà ramonés on ne sait plus combien de fois sur cette même chaîne.
Ça donne énormément envie. La fiction annexée par une idéologie, mise au service d'idées, c'est la mort de la fiction.
Faire rentrer l'imagination d'un auteur dans un cadre précis, cela s'appelle du formatage. Réduire n'importe quel auteur à un engagement politique ou social, c'est le réduire à du pas grand chose.
Un conte de Voltaire n'est pas qu'un discours "philosophique", c'est aussi un conte. Un roman de Zola, ce n'est pas qu'une illustration de théories vaseuses sur l'hérédité & autres pensées socio-popo. Si c'était le cas, le lirions-nous encore ?
Bref, on ne va pas faire un cours de lit & rature.
Mais quand France Cu présente une fiction avec un texte ainsi tourné, il annonce une purge. L'art doit améliorer la société, illuminer l'Homme avec des rayons de Vérité.

Dans cette riche histoire, une femme va se libérer du joug du patriarcat pour devenir Puissante.
"La saison 1 (1981-1982) racontait l’émancipation de Jeanne Evans, manipulée par son père depuis l’enfance. La saison 2 (1985-1986) raconte sa mue en espionne de haut niveau"

Pour continuer de donner envie : "La série repose sur des duels idéologiques menés par des personnages puissants...
...comment rester fidèle à ses valeurs (...)  ? (...) comment préserver son intégrité, son identité ? Peut-on rester loyal à un service dont on réprouve les motivations et les méthodes ? Peut-on sacrifier une vie, même pour en sauver cent ?"

Ce n'est plus une histoire, mais le bacafilo.
On continue, vous allez voir, c'est plein de non-surprises : "La place des femmes dans un monde masculin...
Cette série est l’histoire de la prise de pouvoir d’une femme dans un monde d’espions dominé par les hommes...
...Jeanne perturbe les codes et les repères de cet univers viriliste. Le duo qu’elle forme face à l’adversité avec l’agente chargée de sa protection en terrain ennemi va faire d’elle[s] des sœurs d’armes, aspect très peu traité par la fiction et qui raconte une héroïne moderne."

Cette dernière phrase, charabia d'éléments de langages, est un sommet. "Aspect peu traité" my ass, because en ce moment, c'est une scie qui inonde, plus ou moins bien, les fictions de tous bords (ciné ou tévé).
S'ensuit un checking point sur la Guerre Froide, car je rappelle que la fiction doit ÉDUQUER mais aussi INSTRUIRE.
"La guerre froide est à son paroxysme, c’est une période où blablabla & surtout bliblibli, et éventuellement pour les plus exigeants : bloubloublou...
(...)  tout est conforme à la véracité historique "

Très important, les problématiques. Une fiction doit, comme une disserte, avoir une problématique, et même plusieurs parce que faut pas pleurer la misère, faut y aller.
"La problématique du complot est traitée (...)" Ouf ! Merci !

Bon je vous laisse, il vous faut de ce pas écouter l'intégrale, et vérifier avec précision si toutes ces problématiques sont bien traitées.
Parce qu'une fiction sans problématique, aïe mama mia, la catastropha !

Et dépêchez-vous, parce qu'une autre série S-F, dont la vie en natte & tif sera brève puisqu'elle déboulera dans le flux à partir du 30 septembre, vous attend.
Le titre, "Les éloignés".
Problématique nickel :
"Peut-on continuer d’aimer quand la chronologie de nos proches et la nôtre ne sont plus les mêmes ? Qu’est-ce qu’un couple dont un membre vieillit et pas l’autre ? Comment élève-t-on des enfants qui, eux, vieillissent, lorsqu’on est soi-même coincés dans le corps de parents trentenaires ? 
(S'ensuit au moins quinze lignes de matraquage interrogatif aussi digeste qu'un repas de midi au cassoulet en plein Sahara)
(...) La série ambitionne d’explorer les gouffres ouverts par ces questionnements en retraçant l’épopée intime de l’amour et de la perte vécue par ses personnages.
(...) circuler entre plusieurs récits : celui de la recherche médicale (...) ; celui des intérêts de tous ordres (économiques, mais aussi politiques) (...)  ; celui, enfin, des effets de ce virus sur une société qui semblait n'attendre qu’un signal pour laisser se redéployer sa part de sauvagerie."

Après le déploiement, le redéploiement. C'est là toute la richesse des éléments de langage.
Conclouzione : "Dans le monde difforme qu’habitent ses personnages, la série s’attache à ce qui continuerait pourtant, malgré tout, de faire humanité."
Faire humanité, un beau programme. Indubitablement ÉDUCATIF & INSTRUCTIF.

Bonne écoute à tous.
Sortez vos agendas, contrôle la semaine prochaine.

Curly 

Curly

442
Répondre en citant  
''Le dahlia noir'' (1991) - Ven 27 Sep 2024, 10:18

Élections américaines, promo Ellroy, il n'en fallait pas moins pour que France Cu, toujours au cul de l'actu et rien d'autre (mais qui parmi vous vit dans un monde où n'existe que l'actu/promo ?) ponde une programmation especiale.
La présence exceptionnelle de James Ellroy est vraiment exceptionnelle : l'écrivain est en tournée promo en France, et il donne des entretiens à tout va, comme à chaque fois qu'il vient en tournée promo in France.
Un écrivain qui, s'il ne vendait pas autant, n'aurait plus droit à une programmation especiale. Le pognon et la quête à tout prix d'audimat a toujours raison de la ligne anticapitaliste mondain qui imprègne les programmes.
Pour l'écrivain, les entretiens-promo font partie de son boulot, et il est à parier que ce n'est certainement pas ce qui lui tient le plus à cœur. Sont-ils passionnants ? Au bout du cent millième, pas sûr... mais une déclaration fracassante est toujours susceptible de créer un mini buzz (rappel : lors de la précédente promo, Ellroy avait avoué son admiration pour la leadeuse de l'extrême droite françouaize...).

Dans cette programmation, comme la production de radio de création n'est plus la priorité de la chaîne, il faut comme d'habitude aller vers les nouvelles diffusions, ici de 1991.
Donc, la seule émission qui sort du formatage entretien promo / discusse d'actu est le feuilleton "Le dahlia noir", 10 épisodes, soit environ cinq heures.
Une réalisation datant d'une époque où les moyens étaient un chouille plus importants (il y avait un feuilleton par semaine, les rediffusions étaient rares, alors qu'aujourd'hui c'est rediff' à gogo), il suffit de voir la qualité de la distribution : Bernard-Pierre Donnadieu est Bucky Bleichert et Christian Ruché Lee Blanchard, Caroline Chaniolleau, Kay.... Quant au reste : Michel Quint assure l'adaptation, et Claude Guerre la réalisation.
Première diffusion du 24 juin au 7 juillet 91, et pour la nouvelle, 7 au 18 octobre 24, d'ores et déjà disponible en ligne.

Philaunet 

Philaunet
Admin

443
Répondre en citant  
''Le Nouveau Détective'' concurrencé par France Culture - Sam 28 Sep 2024, 08:51

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p440-la-fiction-a-france-culture#39876) a écrit:Élections américaines, promo Ellroy, il n'en fallait pas moins pour que France Cu, toujours au cul de l'actu et rien d'autre (mais qui parmi vous vit dans un monde où n'existe que l'actu/promo ?) ponde une programmation especiale.
(...)
Dans cette programmation, comme la production de radio de création n'est plus la priorité de la chaîne, il faut comme d'habitude aller vers les nouvelles diffusions, ici de 1991.
Donc, la seule émission qui sort du formatage entretien promo / discusse d'actu est le feuilleton "Le dahlia noir", 10 épisodes, soit environ cinq heures.
Une réalisation datant d'une époque où les moyens étaient un chouille plus importants (il y avait un feuilleton par semaine, les rediffusions étaient rares, alors qu'aujourd'hui c'est rediff' à gogo), il suffit de voir la qualité de la distribution : Bernard-Pierre Donnadieu est Bucky Bleichert et Christian Ruché Lee Blanchard, Caroline Chaniolleau, Kay.... Quant au reste : Michel Quint assure l'adaptation, et Claude Guerre la réalisation.
Première diffusion du 24 juin au 7 juillet 91, et pour la nouvelle, 7 au 18 octobre 24, d'ores et déjà disponible en ligne.
Un sujet de fiction qui rentre parfaitement dans la ligne éditoriale de la station, fan des faits divers sordides mis en ondes dans nombre de numéros de la série "Une histoire particulière". C'est bon pour l'audimat et pour renforcer l'atmosphère mentale (peur et méfiance) du public. Le voyeurisme type "Nouveau Détective", voilà l'avenir de la station.

La Fiction à France Culture - Page 45 Scre2727

Curly 

Curly

444
Répondre en citant  
''Le dahlia noir'' (1991), suite - Jeu 03 Oct 2024, 18:16

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p440-la-fiction-a-france-culture#39876) a écrit:(...) "Le dahlia noir", 10 épisodes, soit environ cinq heures.  [pour être précis, 4h40]
Une réalisation datant d'une époque où les moyens étaient un chouille plus importants (il y avait un feuilleton par semaine, les rediffusions étaient rares, alors qu'aujourd'hui c'est rediff' à gogo), il suffit de voir la qualité de la distribution : Bernard-Pierre Donnadieu est Bucky Bleichert et Christian Ruché Lee Blanchard, Caroline Chaniolleau, Kay.... Quant au reste : Michel Quint assure l'adaptation, et Claude Guerre la réalisation.
Première diffusion du 24 juin au 7 juillet 91 (...).

James Ellroy a apporté à la série noire un nouveau souffle. Dans "Le dahlia noir", l'enquête, au moment où elle apparaît épuisée, rebondit vers de nouveaux horizons. Un procédé qu'il avait déjà utilisé dans certains de ses précédents polars, et qui fut depuis repris, parfois pour le meilleur (série HBO "True Detective").
La multiplicité des personnages, les déplacements et les innombrables interrogatoires passent bien à l'écrit, car un lecteur enregistre mieux les informations qu'un auditeur, qui lui a besoin de rappels réguliers, surtout lorsque plusieurs jours s'écoulent entre l'écoute de deux épisodes.
Les romans d'Ellroy, leur grandeur (démesure des personnages, délires historiques – dans le "Dahlia", l'idée de film porno tourné dans un décor de Mack Sennett vaut son pesant de cahouettes - , et enquêtes à rebondissements multiples) et leur limite (une formule répétée de romans en romans, interrogatoires qui se succèdent avec à la clé une longue scène d'aveux) sont à distinguer du feuilleton radiophonique, qui doit adapter l'histoire avec d'autres outils, et en faire quelque chose de digeste, de prenant, pour un auditeur.
Pas facile de rendre compte à la radio d'une telle histoire. La tache était ardue.
Or, l'équipe de France Culture a plutôt bien négocié les virages : l'interprétation est bonne, la voix de Bernard-Pierre Donnadieu colle pile à son personnage, on le suit avec plaisir, on se croirait vraiment dans le bon gros polar américain, certes doublé in french.
L'enquête piétine, part dans des directions multiples sans aboutir vraiment, et repart ensuite sur des chapeaux de roue pour aboutir dans la folie pure. Sur ce plan, le feuilleton est une réussite, puisque, et c'est inattendu, la folie déboule grâce à Yvonne Clech, que l'on n'attend pas vraiment dans du Ellroy, qui plus est dans ce rôle en particulier. Elle est excellente.
Pourtant... il y a des choses qui clochent. Il est difficile de rentrer dans le feuilleton, puisque, comme expliqué précédemment, un renseignement lu dans un livre se retient mieux que le même raconté à l'oral, et une seule fois. Si les textes de tradition orale pratiquent la répétition, ce n'est pas pour rien.
"Le dahlia noir" ainsi présenté passe très mal en tant que feuilleton découpé en dix épisodes. Il s'écoute plutôt d'une traite, ou en deux trois fois à la rigueur. Au début de chaque épisode, aucun résumé. Alors, après un arrêt de plusieurs jours, reprendre le fil peut être compliqué.
Autre problème, le rythme. La réalisation de Claude Guerre aère pourtant les scènes en utilisant avec intelligence de nombreux enregistrements de jazz, plus ou moins connus (outre Miles Davis, on reconnaîtra le saxophone de George Adams, la guitare de John Abercrombie...). La musique est toujours placée comme transition, ou sous des scènes de transition, durant lesquels l'attention de l'auditeur peut sans problème capter la musique en même temps que les dialogues ou la "voix off" de Bleichert-Donnadieu. Pour les grandes scènes, aucune musique n'est nécessaire.
On peut par contre pinailler sur les scènes à Tijuana, pour lesquelles la couleur locale est médiocrement rendue (en plus, accents espagnols des acteurs dignes d'un sketch comique).
Les enquêteurs vadrouillent de suspects en suspects, de témoins en témoins, et les interrogatoires se suivent, ne se ressemblent pas forcément, mais créent une impression de monotonie qui empêche l'auditeur de rentrer complètement dans l'histoire.
Enfin, on pourra reprocher à la réalisation d'être trop propre. L'atmosphère de l'histoire impliquait une ambiance sonore plus chaotique. Malgré les efforts fournis, on ne sent pas assez l'aspect crasseux de cette histoire et de ses personnages, tous plus ou moins pourris.

La mise en ligne de ce feuilleton en 2024 n'est là que pour accompagner la promo du nouveau Ellroy. Il nécessite une attention que la chaîne ne demande plus à ses auditeurs (sauf parfois dans les Nuits), de plus en plus habitués à des programmes superficiels et creux.

Curly 

Curly

445
Répondre en citant  
''Moby Dick'' (René Jentet, Philippe Boesmans, Jean Thibaudeau, Alain Cuny, Jean Leuvrais, 1968) - Mer 09 Oct 2024, 14:40

"Moby Dick" a été passé à la moulinette deux fois ces dernières années sur France Cu. Deux fois, comme c'est original.
Si l'on remonte encore plus loin, en 1968, on tombe sur une troisième.
La comparaison des trois offre l'opportunité de mesurer l'évolution de l'art radiophonique au fil du temps. Disons qu'il est difficile aujourd'hui de parler encore d'art radiophonique.
Pour être simple et précis, comparer la version 1968 avec le "concert-fiction" de 2019 revient à comparer un film de Stanley Kubrick ou d'Orson Welles au meilleur d'Ed Wood.
Version 2019, pour la musique : les pires clichés des musiques de films hollywoodiens, et pour les acteurs, des gens qui beuglent dans un micro des trucs mal joués. Et en plus c'est en public, youpi.

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p320-la-fiction-a-france-culture#34082) a écrit:Concert-fiction : Moby Dick

Les citations viennent de la publicité déguisée en article in Téléramoche. Les pastilles viennent bien de là où vous pensez, c’est sans trucage.

« Sur France Culture, un “Moby Dick” épique et symphonique »

- « Le compositeur Fabien Waksman transforme la chasse au cachalot tueur d’Herman Melville en une symphonie déferlante. » [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-27.10.2019-ITEMA_22186787-2019C11356E0253-25.m4a" debut="00:30" fin="02:33"]
ou un pastis symphonique qui réinvente le style pompier dans la tradition des bons blockbusters américains. Si vous loupez la vague symphonique déferlante, c'est que vous êtes sourds.

- « Les comédiens, la partition, le texte profond et enlevé, tout dans cette adaptation pousse à fermer les yeux et se laisser emporter par ce baleinier fou » [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-27.10.2019-ITEMA_22186787-2019C11356E0253-25.m4a" debut="02:34" fin="04:44"]

« Grandiose ! » [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-27.10.2019-ITEMA_22186787-2019C11356E0253-25.m4a" debut="48:17" fin="49:38"]
Quand il ferme les yeux, l’auditeur s’imagine dans le studio 104 pendant un enregistrement public, et non en pleine mer. Quant au jeu des acteurs, je vous laisse apprécier.

Et pour finir, la superbe mise en garde de Téléramoche, parce que le lecteur, de même que l’auditeur de France Bidule, est con et archi con. Il est capable d’y trouver une idée sympa pour les vacances prochaines.
« En nos temps écologiques, difficile d’accepter que la traque de la baleine puisse être une activité poétique »
Oui les gars, la chasse à la baleine, don’t try this at home !

Le saviez-vous ?
Arthur Adamov a adapté avec un peu plus de succès le roman pour la radio en 1955.
Avec entre autres Roger Blin, François Chaumette, Michel Bouquet, Jacques Marin, Fernand Ledoux, Jean Servais, Robert Murzeau, Jacques Mauclair. Téléchargement à durée limitée : Moby Dick de Herman Melville.
Sans commentaire. Le contraste est saisissant.

Retour en 2001 pour un feuilleton en 15 épisodes, rediffusé en 2019, la rediff' n'indiquant jamais qu'elle en était une, histoire de faire croire que c'est du tout neuf.
Pourquoi refaire l'adaptation de 68, alors que l'intention est en gros la même, mais avec des moyens plus réduits, une ambition plus modeste ? Mystère et boule de gâchis.
Adaptation 2001, disponible sur YouTube, lecture appliquée, interprétation sans grande inspiration, et réalisation peu inventive. L'ennui pointe vite le bout de son nez.
C'était déjà la chute de la maison fiction de France Cu, mais elle n'était pas encore complètement écrabouillée.

Version 1968. L'écoute des deux parties disponibles via la chaîne YouTube de l'INA est infiniment plus enthousiasmante.  
C'est un feuilleton en quinze parties, réalisé par René Jentet, qui sort pour l'occasion les grands moyens, comme pour le magnifique "Guerre et paix" de 66.
Musique originale vraiment originale de Philippe Boesmans, adaptation de Jean Thibaudeau, et dans le rôle d'Achab, Alain Cuny. Dans le reste de la distribution on retrouve Jean-Roger Caussimon, Robert Murzeau, Julien Guiomar, Henri Poirier, Marcel Lestan, Jean Mauvais, Jean Péméja, Med Hondo...
Pour écouter la différence, il suffit d'écouter les cinq premières minutes des deux versions, d'autant plus que le texte est à peu près le même. On entend immédiatement que le texte respire, qu'il y a une direction d'acteur. Version 2001, c'est de la lecture. Un acteur lit le texte d'Ismaël. Version 1968, Jean Leuvrais est Ismaël.
Heureusement que l'INA met à disposition cette première version France Cu, pas sûr qu'elle mette en valeur les versions ultérieures, surtout la dernière, celle de 19, une véritable bouillie bonne qu'à être encensée par un mag' culturel complaisant.

Philaunet 

Philaunet
Admin

446
Répondre en citant  
Mais quelle fiction ? - Ven 18 Oct 2024, 17:23

Il est sûr qu'un article de l'employée de Télérama, Caroline Lefrançois, sur France Culture va être objectif et factuel... À France Culture, inquiétudes autour d’une réorganisation des fictions. Quelle fictions ? Mais quelles fictions ? Il n'y a plus rien (cf. La cinquième roue du carrosse - Sam 31 Aoû 2024 & ÉDUQUER & INSTRUIRE- Lun 23 Sep 2024). Une lecture de temps en temps, une diffusion d'un spectacle pourri et politique fait pour des spectateurs assis dans une salle, sinon quoi ? Alors le service des fictions... surchargé, c’est de l'humour ?
Surcharge de travail, flou dans la répartition des tâches et des processus de production… Après une alerte du CSE, le service des fictions, essentiel à la station, réfléchit à une refonte.

Publié le 18 octobre 2024

Quelle direction le service des fictions de France Culture va-t-il prendre dans les prochaines semaines ? La question obsède en interne, alors qu’un CSE s’est tenu jeudi, pendant de longues heures, pour présenter les conclusions d’un diagnostic visant à évaluer les risques psycho-sociaux encourus au sein de ses équipes. À l’origine de ce rapport, une alerte du CSE Paris, en avril dernier, en raison du « mal-être d’un certain nombre de salariés du service ». Une situation qui court depuis plusieurs années, mais qui s’est accentuée récemment à la suite de vives tensions entre une salariée et l’ancienne administratrice, chargée de la gestion financière des productions (...)
Où l'on voit que la direction d'Emelie de Jong est parfaitement inexistante. Une direction de transition prise à la va-vite pour se débarrasser de la toxique Sandrine Treiner ?

Contenu sponsorisé 


447
Répondre en citant  
Re: La Fiction à France Culture -

La Fiction à France Culture     Page 45 sur 45

Haut de page ↑   

Aller à la page : Précédent  1 ... 24 ... 43, 44, 45

Accueil / France Culture

Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum