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La Fiction à France Culture    Page 32 sur 45

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Caldas 


311
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Littérature et radiophonie - Jeu 01 Aoû 2019, 17:08

Les textes ayant une qualité littéraire ne nécessitent aucun bruitage, aucun fond sonore. C'est même à cela qu'on peut les reconnaître. Il faut écouter par exemple la Recherche de Proust aux éditions Thélème, 20 ou 30 CD sans rien d'autre que le texte compris et respecté par d'excellents comédiens qui s'effacent, au service du texte.
On est consterné au contraire d'entendre à la radio par exemple Kafka ou Shakespeare avec des bruitages et des comédiens qui "mettent le ton" ou surjouent inutilement.
Cependant, tout écrivain n'est pas Proust ou Racine et tout feuilletoniste n'est pas Dumas ou Balzac. Alors, si une radio culturelle n'a vraiment rien d'autre à produire que Gustave Le Rouge, il est indispensable de compenser la vacuité littéraire par une véritable création radiophonique autour du texte. Mais se contenter de produire les bruits correspondant au texte pour l'illustrer platement ne crée rien, ne sert à rien.
Quant aux comédiens, ils ne peuvent évidemment rien pour sauver des phrases dépourvues de rythme ou de musicalité, sans idée ou sentiment à suggérer.
Un "art de la réalisation radiophonique", si toutefois on veut considérer qu'il s'agit d'un art (il s'agit plutôt d'une compétence technique, d'un savoir-faire parfois artisanal), aurait par exemple pu souligner les aspects simplistes du texte pour le considérer comme une parodie, ou s'adresser clairement à des enfants... : un art est nécessairement une création.
En l'état, la rediffusion de ce feuilleton ne sert qu'à nous rappeler ce qu'était parfois FC il y a un demi siècle. Mais un seul épisode y suffisait, très largement.

Philaunet 

Philaunet
Admin

312
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''Sur la lecture''... - Jeu 01 Aoû 2019, 23:42

Caldas(https://regardfc.1fr1.net/t452p300-la-fiction-a-france-culture#33576) a écrit:Les textes ayant une qualité littéraire ne nécessitent aucun bruitage, aucun fond sonore. C'est même à cela qu'on peut les reconnaître. Il faut écouter par exemple la Recherche de Proust aux éditions Thélème, 20 ou 30 CD sans rien d'autre que le texte compris et respecté par d'excellents comédiens qui s'effacent, au service du texte (...)
Merci d'avoir pris le temps d'une réflexion à partager autour des lectures d’œuvres littéraires faites à voix haute par des acteurs. Le sujet pose des questions qui ont trouvé leurs réponses sur ce forum, notamment dans certaines des 250 contributions du fil Des voix et des ondes.

Cette lecture intégrale de La Recherche a fait l'objet de plusieurs commentaires ici ou là. Comme vous, un commentateur (tiens, c'est le pseudo SamVa, devenu Lustucru, puis NotI, puis ?) a trouvé les acteurs "excellents" (comme tous les numéros d'"Avis Critique" n'est-ce pas ?), sauf Denis Podalydès (le contraire aurait quand même été étonnant, vu ce que ce dernier sert sur l'antenne depuis des années) :
SamVa(https://regardfc.1fr1.net/t515p230-des-voix-et-des-ondes#29115) a écrit: (...) j'ai écouté à deux reprises l'intégrale de la lecture de la "Recherche" de Proust, enregistrée aux éditions Thélème par différents acteurs professionnels tous excellents, sauf Podalydès dont les variations de ton, toujours identiques, rendent sa lecture très rapidement monotone.(...)
Dans cette discussion, il ne faut pas confondre lecture à une voix d'un texte et sa scénarisation radiophonique. Le sujet initial portait sur votre appréciation défavorable d'une adaptation radiophonique d'un roman de Gustave Le Rouge et vous répondez aux observations, notamment à celle signée Curly ici, par une défense de la lecture linéaire sans "aucun bruitage" ni "aucun fond sonore". Nous sommes en présence de deux genres radicalement différents : d'un côté la mise en voix d'un texte, de l'autre la mise en scène d'une œuvre avec ses choix nécessaires de construction et d'interprétation. On y reviendra sans doute. À l'occasion, dites-nous ce que vous pensez de la mise en scène de Gatsby le magnifique évoquée ici et après.

Enfin, sourire, vous partagez un autre point commun avec SamVa quand vous écrivez
Caldas(https://regardfc.1fr1.net/t452p300-la-fiction-a-france-culture#33576) a écrit:On est consterné au contraire d'entendre à la radio par exemple Kafka ou Shakespeare avec des bruitages et des comédiens qui "mettent le ton" ou surjouent inutilement.
Le contributeur caméléon écrivait :
SamVa(https://regardfc.1fr1.net/t515p230-des-voix-et-des-ondes#29115) a écrit:je ne supporte pas la lecture (en général dans des librairies) de poèmes par leurs auteurs, qui "mettent le ton" d'une manière emphatique.

Philaunet 

Philaunet
Admin

313
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''Tes tourterelles sont des oiseaux qui ne me rappellent rien'' d'Yves GERBAULET - Lun 05 Aoû 2019, 19:24

Une rediffusion en 2015 d'une pièce radiophonique de 1995 dont le descriptif ne fatigue pas les yeux :

La Fiction à France Culture - Page 32 Screen90

En deux minutes (que n'a pas eues l'équipe des Nuits de l'époque, le 26/01/2015), on trouve : Yves GERBAULET " (...)  Depuis la création, en 1982, de sa pièce Le Club des petits bonheurs dans le cadre du Nouveau Répertoire Dramatique de Lucien Attoun, plusieurs de ses textes ont été créés à France Culture. (...) « Tes tourterelles sont des oiseaux qui ne me rappellent rien » en 1995". (...) En 2002, il fonde Les Radiophonies, festival du théâtre radiophonique francophone. 10ème édition en septembre 2011".

et Tes tourterelles sont des oiseaux qui ne me rappellent rien.

Résumé :
Un dépôt dans une consigne, en souffrance. Mais où? Quelle consigne?
Tic tac, tic tac, tic tac...
C'est invraisemblable, les horaires d'ouverture, de fermeture, il n'y a pas d'heure.
Georges a fait ce dépôt à la consigne; un solide vieillard, Georges.
L'objet du dépôt n'est pas un objet, c'est lui-même.
Tic tac, tic tac, tic tac...
Georges a déposé Georges. Mis au secret. Mais est-ce bien lui qui a déposé Georges?
Un secret?
Tic tac, tic tac, tic tac...

Thèmes : L'amnésie.
Genres : comédie dramatique
Personnage(s) : 3*
1 femme(s)
2 homme(s)

Création(s) :
Christine Bernard-Sugy - Lieu : France Culture / Année : 1995.


* Dans le générique de fin : François Périer, Yvette Etiévan, Jean-Louis Benfeld.
Équipe de de production :
Bertrand Amiel,
Philippe Bredin,
Monique Burguière
Patrick Molinier.

Travail de recherche d'information pour rendre hommage aux grands créateurs, interprètes et réalisateurs du théâtre radiophonique de qualité qu'a mis en valeur le Premier France Culture (1963-1999).

Curly 

Curly

314
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Bronzage intégral pour Nadja et le vieux marin - Dim 18 Aoû 2019, 12:36

Dans un précédent message, il était question de la ronde des rediffusions d’été des dramatiques. Toujours les mêmes qui tournent en boucle…
Mais voici le vainqueur, le bouquet final.

« Nadja étoilée » d’après André Breton, adaptation d’André Almuro, musique originale de Maurice Jarre dirigée par Serge Baudo
Avec Maria Casarès, Roger Blin, Jean Marchat, Pierre Vaneck, Tania Balachova, etc...
France Trucule a la bonne idée de nous re-re-re-re etc... diffuser cette pièce de prestige des années 50, qui paraît aujourd’hui un brin empesée.
Une fois de plus, c’est l’occasion de re-re-re-re etc... répéter que de nombreuses œuvres radiophoniques n’ont jamais eu l’honneur d’une seule rediffusion.
« Nadja étoilée », c’est une première diffusion le 07-11-1954.
Les autres diffusions :
en 1955, en 1962, en 1966, en 1970, en 1982. On pourrait objecter, et moi le premier, que tout ça c’est un peu loin de nous, soit nous étions trop djeunes, soit nous étions frits comme de bons poissons, c’est-à-dire panés.
Mais c’est sans compter les diffusions plus récentes, et là, c’est la farandole des rediff’. Dans les Nuits, entre 2000 et 2006, pas moins de six diffusions !
Mais ce n'est pas tout. Pour ceux qui les auraient râtées, Théââââtre & Scies nous ont resservi « Nadja » en 2013, le 18 août exactement, cf Inathèque.
On ne peut pas dire que la curiosité et l’ouverture soient au rendez-vous.

Pour compléter « Nadja », « La confession du vieux marin » de Samuel Taylor Coleridge (1958). Est-il nécessaire de préciser que voilà encore une multi rediff’ de première ? Oui. Voilà, c’est fait.
Présentation de Madame Théâââtre : « … une très belle occasion de remettre en lumière des auteurs, des acteurs, des réalisateurs... » Oui, mais la mise en lumière est tellement fréquente que les œuvres, elles ont pris un sacré coup de soleil.
« La confession du vieux marin » : « ...un poème qui a donné naissance à une œuvre radiophonique interprétée par Roger Blin et dont la musique est composée par Edgard Varèse »
Trois choses :
- Roger Blin est loin d’être le seul interprète. D’accord, il joue le marin, mais il y a aussi Martine Sarcey, Louis Arbessier, François Vibert, Bruno Cremer, Serge Sauvion, Pierre Leproux, Jean Negroni, Catherine Le Couey, Ludmilla Hols et Jean Martin.
Dans le générique de fin, qui mérite d’être mis en pastille, on apprend qu’il y a « notamment » Roger Blin. Le reste de la distribution est compressé dans l’adverbe.

- Une ambiguïté, recherchée ou involontaire, il ne vaut mieux pas savoir, la musique. On pourrait croire que la musique a été spécialement composée pour la dramatique. C’est bien sûr faux. Il serait malhonnête de laisser sous entendre qu’ « Octandre » (1923) a été composée spécialement pour la radio françoise.

- Le générique de fin méritait d’être en pastille, et la voici [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-17.08.2019-ITEMA_22126733-0.mp3" debut="118:26" fin="119:24"]
La fin de la dramatique est sauvagement shuntée : la dernière phrase de l’acteur se retrouve superposée au générique de Théâââtre et Scies, et, la musique de Varèse qui clôturait la dramatique est passée aux oubliettes. Quel confort d’écoute ! Quelle « remise en lumière » !

Ces mêmes dramatiques seront certainement ressorties de leur boîte un de ces étés prochains pour une nouvelle séance de bronzage. D’ici là on aura eu le temps de les raboter un peu plus.

Curly 

Curly

315
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Les grandes espérances d'après Dickens - Jeu 12 Sep 2019, 15:19

Les grandes espérances
Traduction et adaptation : Sylvie Granotier
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
Réalisation : Juliette Heymann Musique originale et piano : Denis Chouillet
Avec :
Jacques Gamblin ( le narrateur), Pauline Ziadé  (Pip), Yann Boudaud  (Joe Gargery), Marie-Christine Orry   (Mme Joe Gargery), Marc Barbé  (Magwitch), Bruno Abraham-Kremer  (Pumblechook), Jean-Gabriel Nordmann  (Wopsle), Didier Brice  (Compeyson), Jean-Claude Frissung  (Mr Hubble), Françoise Henry  (Mrs Hubble), Antoine Doignon  (le sergent)
Et les voix de :
Bernadette Onfroy, Malo de la Tullaye, Nathanaël Serreau, Alice Varenne
Création sonore: Patrick Martinache
Prise de son, montage et mixage : Claude Niort, Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Félix Levache

Pêle-mêle :
Réalisation soignée, et même trop appliquée : le son est tellement net que l’on devine les « trucs » de bruiteurs, et dans la scène sur la Tamise, on entend plus de l’eau qui remue dans une bassine qu’une bagarre sur le fleuve. C’est dommage car le bruiteur, Patrick Martinache, gratifié du titre un brin prétentieux de « créateur sonore » (le travail est le même), est constamment sollicité.
L’interprétation n’est nullement ridicule, contrairement à ce qu’on a pu entendre bien souvent ces derniers temps sur cette même chaîne. C’est absolument exceptionnel.
Les personnages de Dickens réussissent souvent à acquérir une certaine épaisseur humaine malgré leur aspect caricatural et mécanique. Le jeu des acteurs est dans l’ensemble plutôt sobre, ce qui permet de donner cette épaisseur aux personnages. La musique n’est pas celle que l’on attend nécessairement dans ce type d’histoire, qui suit les pérégrinations de nombreux personnages. Du coup, l’ambiance est plus intimiste.
Chez Dickens, les personnages sont plus importants que l’intrigue, et certaines parties sont des descriptions « en action » des personnages : le feuilleton reprend plusieurs d’entre elles puisque le découpage en 15 épisodes le permet.
La narration de Jacques Gamblin et la partition de Denis Chouillet sont les deux pivots qui soutiennent solidement l’ensemble.
On peut regretter par contre ce souci constant d’afficher sa fidélité au roman. Que l’adaptatrice ait travaillé à partir du texte original et non d’une traduction, c’est une anecdote purement publicitaire. Les méthodes de travail de l’adaptatrice sont importantes uniquement pour elle. Quel auditeur va vérifier dans le roman la véracité de chaque dialogues, la fidélité absolue au récit ?
L’auditeur suit le feuilleton comme une œuvre autonome, et non comme un décalque d’une autre œuvre dont le support n’est même pas le même. Si l’auditeur veut retrouver l’ambiance du roman de Dickens, il n’a qu’à le lire.

Philaunet 

Philaunet
Admin

316
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''Des écrivains issus de la littérature''... - Dim 22 Sep 2019, 09:58

Ce qui semble de la fiction, mais qui n'en est pas, c'est cette phrase pour présenter  : L'atelier fiction
"Donner à entendre les écritures d'aujourd'hui à travers des textes, le plus souvent inédits, d'écrivains issus de la littérature, de la poésie ou du théâtre."
Des "écrivains issus de la littérature, de la poésie ou du théâtre" Sans doute parce que pour l'employée bac moins 10  de FC, il y a des écrivains "issus" d'ailleurs...

Philaunet 

Philaunet
Admin

317
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Espérances déçues - Sam 28 Sep 2019, 13:31

En préambule : le cahier des charges de France Culture oblige cette dernière à produire des fictions et donc à faire travailler des acteurs.

La direction de France Culture a-t-elle un autre intérêt à diffuser des théâtralisations radiophoniques d’œuvres existantes que celui de claironner qu'elle diffuse du Dickens ou du Balzac pour se donner les apparences d'une radio n'ignorant pas la culture dite classique alors que tout son effort porte sur les leçons  de morale politique et de comportement social ?

À qui s'adresse l'adaptation ci-dessous ? À des adultes ? À des enfants ? À des adolescents ? À mon avis à personne. Seulement au cahier des charges et aux participants qui ont ainsi leur nombre d'heures pour leurs contrats d'intermittents.  Ces derniers s'en défendront, évidemment. Mais il ne faut pas cacher qu'à la radio ou dans des administrations des actions sont d'abord faites pour dépenser et distribuer un budget.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p310-la-fiction-a-france-culture#33781) a écrit:Les grandes espérances
Traduction et adaptation : Sylvie Granotier
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
Réalisation : Juliette Heymann Musique originale et piano : Denis Chouillet
Avec :
Jacques Gamblin ( le narrateur), Pauline Ziadé  (Pip), Yann Boudaud  (Joe Gargery), Marie-Christine Orry   (Mme Joe Gargery), Marc Barbé  (Magwitch), Bruno Abraham-Kremer  (Pumblechook), Jean-Gabriel Nordmann  (Wopsle), Didier Brice  (Compeyson), Jean-Claude Frissung  (Mr Hubble), Françoise Henry  (Mrs Hubble), Antoine Doignon  (le sergent)
Et les voix de :
Bernadette Onfroy, Malo de la Tullaye, Nathanaël Serreau, Alice Varenne
Création sonore: Patrick Martinache
Prise de son, montage et mixage : Claude Niort, Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Félix Levache
Les scènes théâtrales ont-elles été postsynchronisées à la lecture de Jacques Gamblin (pas crédible pour être le narrateur incarnant Pip). L'acteur semble en effet loin de ce qui se passe sous sa voix.
Concernant la musique d'accompagnement, le choix a été fait d'en faire une priorité. Ça se discute (et à mon avis elle est là pour dissimuler les faiblesses de la réalisation). Quant aux bruitages, beaucoup sont risibles. Le jeu des acteurs est caricatural (Mme Joe Gargery fait lever les yeux au ciel et Pip n'est pas crédible une minute). Au lieu de plonger dans une histoire on a l'impression d'être dans le studio en train de regarder des acteurs faire leur numéro.

Je partage les réflexions générales ci-dessous : une théâtralisation ou adaptation (les Anglais disent "dramatization") est une œuvre à part entière qui dispose de ses moyens propres, comme l'opéra qui met en scène une saga ou un film s'inspirant d'un roman.
On peut regretter par contre ce souci constant d’afficher sa fidélité au roman. Que l’adaptatrice ait travaillé à partir du texte original et non d’une traduction, c’est une anecdote purement publicitaire. Les méthodes de travail de l’adaptatrice sont importantes uniquement pour elle. Quel auditeur va vérifier dans le roman la véracité de chaque dialogues, la fidélité absolue au récit ?
L’auditeur suit le feuilleton comme une œuvre autonome, et non comme un décalque d’une autre œuvre dont le support n’est même pas le même. Si l’auditeur veut retrouver l’ambiance du roman de Dickens, il n’a qu’à le lire.
C'est pourquoi les auditeurs/lecteurs anglophones avertis d'une adaptation de La Recherche du Temps Perdu sur la BBC* qui ont exprimé leurs préventions sur la durée courte selon eux (10 heures pour 3000 pages) ont eu tort : sa mise en onde est une réussite complète dans le domaine de l'art radiophonique.

* Marcel Proust's In Search of Lost Time

Philaunet 

Philaunet
Admin

318
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Le Mystérieux docteur Cornélius en toute saison - Jeu 03 Oct 2019, 22:47

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t644p320-les-programmes-d-ete-sur-france-culture#33254) a écrit:Un chef d'œuvre, n'ayons pas peur des mots :

La Fiction à France Culture - Page 32 Opera_35

Sur Gustave Le Rouge, voir deux autres messages dans le fil des Nuits, ici puis . Dans le second, on notera que le souhait d'une nouvelle diffusion du Mystérieux docteur Cornélius est exaucé. (...)
Que dire d'autre, sinon que j'approuve le jugement initial de ce poste ? L'écoute du premier numéro est un vrai plaisir ! Mise en scène, interprétation des acteurs, voix et sons, tout est réuni pour immédiatement captiver l'auditeur. Après les trois premières minutes, on sait que l'on est dans une production de haute qualité (1977) et l'on a envie d'écouter tous les épisodes.

Curly 

Curly

319
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Foisonnement créatif force 10 - Lun 14 Oct 2019, 17:02

L’Atelier fiction, une manière de prolonger les tablinettes à mouliner des généralités déprimantes, because c’est le monde d’aujourd’hui, et il est complexe. En quoi  exactement ? Et avant le monde était simple ? Faites pas iech, on vous dit que ce sont des généralités, vous avez pas compris qu’il faut pas creuser ?

L’Atelier fiction, c’est une manière de retrouver une certaine vision de la réalité par la fiction. Ou plutôt l’auto-fiction puisqu’il nous est rappelé cet adage qui donne direct l’autorisation à l’auteur de nous gonfler avec ses émois intimes , soit  « L’élaboration d’un « je » à la fois personnel et totalement universel. »

Voici les sujets variés zet créatifs qui ont été abordés depuis la rentrée :
La lecture de ce qui suit est déconseillée aux dépressifs. Mais notre monde d’aujourd’hui est complexe je le rappelle aux plus étourdis d’entre vous.

- D’après une histoire vraie, Nina Simone :
«  Ce serait un portrait d’elle, comme un documentaire, un entretien. Parce que j’aime que l’on se raconte, et qu’on raconte l’histoire non pas comme en monologuant mais en répondant à des questions. J’aime les entretiens parce qu’on peut y faire passer des histoires de dimensions diverses, la grande et la petite, la collective et la personnelle. »

- « Ruptures » , un titre évocateur, ça va saigner.
« Un soir, comme beaucoup d’autres, Louise lit en attendant son compagnon Phil, qui rentre souvent tard. Mais ce soir-là, une fois à la maison, Phil a quelque chose à lui annoncer : il la quitte »
Noooooooon ! Reviens Phil !
Merci de ne pas rire à ce qui suit : «  C’est une histoire banale que vivent aujourd’hui beaucoup de femmes et d’hommes, mais toute douleur pour celle ou celui qui la vit n’en est pas moins singulière : à travers la métaphore de la maison qu’ils ont habitée ensemble, et des fissures qui y sont apparues, ce texte raconte l’histoire de cette rupture, à laquelle viennent faire écho d’autres voix et d’autres ruptures.
Une rupture n’elle pas finalement toujours plurielle ? » Textuel.
Et on remercie Phil parce que s’il ne s’était pas barré comme un malpropre, il n’y aurait pas eu d’histoire, pas d’Atelier fiction, pas de maison fissurée, rien. Et des fois rien est mieux que quelque chose.

- D’après une histoire vraie à nouveau : «Neuf mouvements pour une cavale est une tragédie moderne, celle de la vie et de la mort des paysans, de l’abandon du monde rural, à travers l’histoire – réelle - d’un fermier, Jérôme Laronze, abattu par un gendarme à l’issue d’une cavale de neuf jours à l’âge de 36 ans. Ce texte en neuf mouvements mêle mythe et normes agricoles, puçage généralisé et histoire intime, pour dire la violence qui peut s’exercer sur un individu et sur le groupe dont Jérôme Laronze faisait partie, celui des paysans.
Guillaume Cayet a imaginé ce récit à partir de témoignages et d’entretiens notamment avec une des sœurs de Jérôme Laronze. »

- Auto-fiction : « Dans ce travail d’autofiction au long cours, l’auteur et le comédien d’origine iranienne prend la parole sur quelques épisodes constitutifs de sa vie : sa petite enfance passée dans l’Iran des années 80 en guerre contre l’Irak, son arrivée en France à l’adolescence et l’initiation au français, et enfin l’entrée dans l’âge adulte et ses premiers émois amoureux. Gurshad Shaheman déroule ainsi le fil d’un récit initiatique émouvant, tissé entre l’Iran et la France, l’Orient et l’Occident. L’élaboration d’un « je » à la fois personnel et totalement universel »

- Re auto-fiction : « Le 19 juin 1985 au petit matin, une voiture sort de la route, percute un poteau et prend feu. Ce jour-là, Céline Milliat Baumgartner perd son père et sa mère. Elle a huit ans. »

- Mary Shelley : être femme ET écrivain, donc écrivaine, c’est dur, et donc,
« C’est l’histoire d’une femme qui, en accouchant du monstre le plus célèbre de la modernité, s’accouche elle-même comme femme-écrivaine, dans un dialogue avec les voix de tous les ancêtres — parents, amours, amis — dont elle tente de se libérer. »

- Prix littéraires avec Thomas Bernhard. Avec photo de type page mode de mag féminin pour attirer d'la meuf.
« Sous prétexte de parler de tous les prix littéraires qu’il a reçus, Thomas Bernhard se livre, dans ces textes inédits, à ce qu’il fait le mieux : exercer sa détestation. Jurés, organisateurs, notables allemands ou autrichiens, personne n’est épargné par l’humour vengeur d’un auteur hypersensible à la médiocrité. »
La haine, y a qu’ça d’vrai. Qui va enfin dire haut et fort que les prix littéraires y en a qui s’en foutent mais alors bien complètement ? Ma pomme.

« France Culture diffuse toujours plus largement le pluralisme des idées, la richesse des savoirs et le foisonnement des créations.» On ne s'en lasse pas, c'est la seule blague vraiment drôle de toute la rentrée de France Trctrure.

Philaunet 

Philaunet
Admin

320
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Lourd, hideux - Mer 23 Oct 2019, 22:01

Du grand France Culture, vraiment ! Il était utile de le rediffuser… [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-23.10.2019-ITEMA_22183497-0.mp3" debut="02:25" fin="04:46"]

De 20h30 à 20h55, Fictions / Le Feuilleton "Lou Reed, les années Velvet" 23/10/2019. Rediffusion de 2017.

Curly 

Curly

321
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La baleine mi-concert mi-fiction - Lun 28 Oct 2019, 14:10

Concert-fiction : Moby Dick

Les citations viennent de la publicité déguisée en article in Téléramoche. Les pastilles viennent bien de là où vous pensez, c’est sans trucage.

« Sur France Culture, un “Moby Dick” épique et symphonique »

- « Le compositeur Fabien Waksman transforme la chasse au cachalot tueur d’Herman Melville en une symphonie déferlante. » [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-27.10.2019-ITEMA_22186787-2019C11356E0253-25.m4a" debut="00:30" fin="02:33"]
ou un pastis symphonique qui réinvente le style pompier dans la tradition des bons blockbusters américains. Si vous loupez la vague symphonique déferlante, c'est que vous êtes sourds.

- « Les comédiens, la partition, le texte profond et enlevé, tout dans cette adaptation pousse à fermer les yeux et se laisser emporter par ce baleinier fou » [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-27.10.2019-ITEMA_22186787-2019C11356E0253-25.m4a" debut="02:34" fin="04:44"]

« Grandiose ! » [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11498-27.10.2019-ITEMA_22186787-2019C11356E0253-25.m4a" debut="48:17" fin="49:38"]
Quand il ferme les yeux, l’auditeur s’imagine dans le studio 104 pendant un enregistrement public, et non en pleine mer. Quant au jeu des acteurs, je vous laisse apprécier.

Et pour finir, la superbe mise en garde de Téléramoche, parce que le lecteur, de même que l’auditeur de France Bidule, est con et archi con. Il est capable d’y trouver une idée sympa pour les vacances prochaines.
« En nos temps écologiques, difficile d’accepter que la traque de la baleine puisse être une activité poétique »
Oui les gars, la chasse à la baleine, don’t try this at home !

Le saviez-vous ?
Arthur Adamov a adapté avec un peu plus de succès le roman pour la radio en 1955.
Avec entre autres Roger Blin, François Chaumette, Michel Bouquet, Jacques Marin, Fernand Ledoux, Jean Servais, Robert Murzeau, Jacques Mauclair. Téléchargement à durée limitée : Moby Dick de Herman Melville.
Sans commentaire. Le contraste est saisissant.

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Re: La Fiction à France Culture -

La Fiction à France Culture     Page 32 sur 45

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