Les textes ayant une qualité littéraire ne nécessitent aucun bruitage, aucun fond sonore. C'est même à cela qu'on peut les reconnaître. Il faut écouter par exemple la Recherche de Proust aux éditions Thélème, 20 ou 30 CD sans rien d'autre que le texte compris et respecté par d'excellents comédiens qui s'effacent, au service du texte.
On est consterné au contraire d'entendre à la radio par exemple Kafka ou Shakespeare avec des bruitages et des comédiens qui "mettent le ton" ou surjouent inutilement.
Cependant, tout écrivain n'est pas Proust ou Racine et tout feuilletoniste n'est pas Dumas ou Balzac. Alors, si une radio culturelle n'a vraiment rien d'autre à produire que Gustave Le Rouge, il est indispensable de compenser la vacuité littéraire par une véritable création radiophonique autour du texte. Mais se contenter de produire les bruits correspondant au texte pour l'illustrer platement ne crée rien, ne sert à rien.
Quant aux comédiens, ils ne peuvent évidemment rien pour sauver des phrases dépourvues de rythme ou de musicalité, sans idée ou sentiment à suggérer.
Un "art de la réalisation radiophonique", si toutefois on veut considérer qu'il s'agit d'un art (il s'agit plutôt d'une compétence technique, d'un savoir-faire parfois artisanal), aurait par exemple pu souligner les aspects simplistes du texte pour le considérer comme une parodie, ou s'adresser clairement à des enfants... : un art est nécessairement une création.
En l'état, la rediffusion de ce feuilleton ne sert qu'à nous rappeler ce qu'était parfois FC il y a un demi siècle. Mais un seul épisode y suffisait, très largement.
On est consterné au contraire d'entendre à la radio par exemple Kafka ou Shakespeare avec des bruitages et des comédiens qui "mettent le ton" ou surjouent inutilement.
Cependant, tout écrivain n'est pas Proust ou Racine et tout feuilletoniste n'est pas Dumas ou Balzac. Alors, si une radio culturelle n'a vraiment rien d'autre à produire que Gustave Le Rouge, il est indispensable de compenser la vacuité littéraire par une véritable création radiophonique autour du texte. Mais se contenter de produire les bruits correspondant au texte pour l'illustrer platement ne crée rien, ne sert à rien.
Quant aux comédiens, ils ne peuvent évidemment rien pour sauver des phrases dépourvues de rythme ou de musicalité, sans idée ou sentiment à suggérer.
Un "art de la réalisation radiophonique", si toutefois on veut considérer qu'il s'agit d'un art (il s'agit plutôt d'une compétence technique, d'un savoir-faire parfois artisanal), aurait par exemple pu souligner les aspects simplistes du texte pour le considérer comme une parodie, ou s'adresser clairement à des enfants... : un art est nécessairement une création.
En l'état, la rediffusion de ce feuilleton ne sert qu'à nous rappeler ce qu'était parfois FC il y a un demi siècle. Mais un seul épisode y suffisait, très largement.