Un producteur professionnel adapté à l'outil radiophonique, une intelligence et une fantaisie, une maîtrise de la parole en direct pour une émission très préparée, c'est, ou plutôt c'était, Vladimir Cagnolari dans
Culture Musique, l'émission créée en début d'année et vite enterrée au profit de Mathieu Garrigou-Lagrange qui, depuis, plastronne seul chaque jour dans une émission sur la vie des écrivains (à ne pas confondre avec une émission littéraire).
J'avais mentionné Vladimir Cagnolari en passant dans
un billet du 10 janvier dernier pour signaler la bonne impression faite à l'écoute de sa première émission du 04 01.
L'émission du 6 janvier vient confirmer la qualité du personnage et l'on peut regretter que ne lui ait pas été confiée une autre série d'émissions.
Maintenant, allergiques à la pop et au rock, passez votre chemin, à moins que vous ne vouliez uniquement écouter les chansons d'auteur du programme* ci-dessous (Gainsbourg, Nougaro, Mouloudji).
Vladimir Cagnolari a non seulement une voix, mais un savoir-faire qui capte votre attention. Ainsi à la manière d'un François-Xavier Szymczak sur France Musique qui donne en français le texte d'un Lied avant sa diffusion, Cagnolari met en scène l'histoire contée par la chanson en langue étrangère qui suit, chaque chanson étant l'étape d'une progression du thème (ici le divorce). Très utile pour suivre la logique de l'émission, par exemple avec l'Espagnol Hector Lavoe : Periodico de Ayer ou encore avec le groupe kenyan Franco et l’O.K. Jazz: Tozonga Na Nganga Wana.
Autre exemple avec la chanson "culte" de 1980, Babooshka de Kate Bush**, dont j'ignorais entièrement le sens (
video clip de Kate Bush dans cette chanson, avec contrebasse) : [son mp3="http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2016/01/s01/NET_FC_71207b63-fa46-4599-a8f1-ac5f24215965.mp3" debut="12:55" fin="16:30"]
Une émission distrayante réalisée avec finesse. La désannonce amusante de fin d'émission avec l'accent italien n'est pas de celles que l'on entend chaque jour...
Et puis, merci Vladimir Cagnolari, le premier numéro de la série consacré à
La naissance a permis à une amie polonaise de se préparer à la venue au monde de sa fille. « Isn't she lovely », Sonieczka...
*
1/ Zakiya Hooker: Art of Divorce, album In The Mood (Boogie with the Hook)
2/ Hector Lavoe : Periodico de Ayer, Album De Ti Depende (Fania)
3/ Serge Gainsbourg: Ce Mortel Ennui , Album Du Chant à la Une ! en 1958 (Mercury)
4/ Kate Bush: Babooshka, album Never For Ever (EMI)
5/ Grégoire Lawani : A cause de toi , 1976 (Fiesta Records)
6/ Les VRP : La misère des voix vulgaires, Album Retire les nains de tes poches (Phonogram)
Maître de Boisbrunet du Cabinet Guegen Caroll
7/ Aretha Franklin: Respect, Album I Never Loved a Man (Atlantic)
8/ John Lee Hooker : When My First Wife Left Me , Album Live At Cafe Go-Go en 1966 (Universal)
9/ Claude Nougaro : Je suis sous … sorti en 1964 (Philips)
10/ Franco et l’O.K. Jazz: Tozonga Na Nganga Wana, AlbumFranco et l’O.K. Jazz 1966-1967 (Editions Populaire)
11/ Mouloudji: La demande en divorce, Album Complaintes et balades 1967 (Universal)
12/ Lazy Poker Blues Band : You can Have my Husband, Album Halsted (Herman’s)
Maître de Boisbrunet du Cabinet Guegen Caroll
13/ Canto D’amore (Titloli), de la bande originale du film Divorce à l’Italienne (Milan Music)
14/ Amy Winehouse : Love is a losing game , album Back to Black (Universal)
**
Kate Bush – Babooshka
She wanted to test her husband
She knew exactly what to do
A pseudonym to fool him
She couldn't have made a worse move
She sent him scented letters,
And he received them with a strange delight.
Just like his wife
But how she was before the tears,
And how she was before the years flew by,
And how she was when she was beautiful.
She signed the letter
"All yours,
Babooshka, Babooshka, Babooshka-ya-ya!
(...)!"
She wanted to take it further,
So she arranged a place to go,
To see if he
Would fall for her incognito.
And when he laid eyes on her,
He got the feeling they had met before.
Uncanny how she
Reminds him of his little lady,
Capacity to give him all he needs,
Just like his wife before she freezed on him,
Just like his wife when she was beautiful.
He shouted out, "I'm
All yours,
Babooshka, Babooshka, Babooshka-ya-ya!
(...)"