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Accueil / France Culture

La Fiction à France Culture    Page 41 sur 44

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Curly 


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Par-dessus bord de Michel Vinaver - Lun 27 Mar 2023, 10:05

Heureusement que les prépas scientifiques sont là, parce qu'en l'absence de toute idée originale, France Cu suit les programmes scolaires, dans l'espoir de capter des auditeurs plus jeunes.
Après, nous pouvons toujours questionner l'intérêt d'adapter des œuvres qui s'adressent au départ aux scolaires, pour qui l'écoute sera plus une contrainte qu'un plaisir...
Et puis pourquoi cette année, d'un coup, se souvenir des prépas scientifiques, si ce n'est parce que la thématique de la pièce recoupe celle – restreinte – de la Ligne éditoriale de la chaîne, soit injustices sociales à tous les étages, ici le monde cruel de l'entreprise, un univers ultra balisé dans les programmes tristouilles de France Cu ?

Le 13 mars, date de mise en ligne des épisodes, cinq semaines avant les concours, les étudiants ont déjà lu et archi lu la pièce, et ce n'est pas dit qu'ils sautent massivement sur la version audio d'une œuvre qu'ils décortiquent depuis septembre...
Michel Vinaver avait l'année dernière (rappelons qu'il a quitté la sphère terrestre le 1er mai 22) réécrit sa pièce spécialement pour les prépas scientifiques. Elle est découpée en six mouvements, qui correspondent aux six épisodes de la fiction radio.

France Culture avait déjà adapté cette pièce – sans Schiaretti, le metteur en scène star de France Cu, donc sans copinage – en 2003, une réalisation de Claude Guerre d'une durée de 1h55. Il y a dû y avoir des coupes franches dans le texte, étaient-elles de la main de Vinaver ?

Bref, grâce aux prépas, France Cu a créé une nouvelle version de la pièce. Vu la maigreur et la faible qualité des fictions de France Cu, et vu que Vinaver n'est pas un dramaturge de troisième zone (il faut voir les auteurs imposés dans l'ordinaire des rares créations de la chaîne), cela vaut le coup d'y jeter les oreilles.
D'après la mise en scène de Christian Schiaretti (2008), dont on se demande ce qu'il en reste à la radio (je rappelle que le texte a été remanié depuis par l'auteur, voir plus haut), c'est un mystère. En tout cas son nom n'apparaît certainement pas pour des clopinettes.

Par-dessus bord (forme hyper-brève)

Générique donné sur le site  :
réalisation Baptiste Guiton
musique Yves Prin
musiciens et chanteuse : Thomas Zimmermann, Olivier Moret, Laurent Mariusse, Yann Ollivo et Anne-Sophie Maillard
assistante à la réalisation : Sophie Pierre
conseillère littéraire : Caroline Ouazana
prise de son, montage et mixage : Julien Doumenc, Pierre Henry.
avec : Olivier Balazuc : Passemard ; Stéphane Bernard : Jack Donohue ; Francine Bergé : Mme Lépine ; Olivier Borle : Olivier Dehaze ; Jeanne Brouaye : Jiji ; Clément Carabédian : Saillant ; Eric Elmosnino : Alex ; Gilles Fisseau : Mr Toppfer ; Jany Gastaldi : Mme Bachevski ; Damien Gouy : Grangier/Butch ; Daniel Kenigsberg : Mr Cohen ; Maxime Mansion : Dutôt ; Philippe Morier-Genoud : Mr Onde ; Clément Morinière : Peyre ; Guesch Patti : Yvonne Ravoire ; Christine Pignet : Mme Pignet ; Daniel Pouthier : Docteur Temple/Reszanyl ; Tiphaine Rabaud-Fournier : Une femme ; Dimitri Rataud : Benoît Dehaze ; Alain Rimoux : Fernand Dehaze/Ralph Young ; Didier Sauvegrain : Monsieur Ausange ; Clara Simpson : Margerie Dehaze ; Julien Tiphaine : Battistini ; Clémentine Verdier : Jenny Frankfurter.

Curly 

Curly

402
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Prendre corps & brûler boutique - Dim 23 Avr 2023, 10:21

Une question bidon sur l'ultra féminisation des équipes de France Cu. Les femmes sont-elle embauchées pour leurs compétences ou pour leur appartenance au sexe féminin et leurs convictions politiques ?

Comme la question est bidon, elle contient en elle sa réponse clé en main. Toutefois, dans le soucis de remplir ce billet qu'il serait dommage de clore dès son commencement, nous allons quand même re-répondre à la question via la fiction du 22 avril, dont le générique est
Réalisation : Mélanie Péclat
Accompagnement à la réalisation Juliette Heymann
Conseillère littéraire : Caroline Ouazana
Avec Lola Naymark , Saadia Bentaieb, Isabelle Couloigner, Evelyne Istria, Leilani Lemmet, Caroline Mounier
Musique : Axone, composition et interprétation Michèle Pierre.
Dorothy, composition Seongmi Kim , interprétation Michèle Pierre
Geasa (composition : Fiona Monbet, interprétation Michèle Pierre)
Adaptation et interprétation de Perfect Day de Lou Reed : Michèle Pierre,
Prise de son et mixage Paul Colomb, La Dune électrique
Bruitages : Elodie Fiat
Prise de son, montage, mixage : Antoine Viossat et Elise Leu
Assistante à la réalisation : Manon Dubus
Le titre et l'auteur : "Prendre corps" de France Jolly


Est-ce parce que cette tranche horaire fait moins le plein d'audimat qu'il faut la sinistrer à ce point ? Soit, il existe des tranches de radio tuture plus exposées au niveau audimat (7h-9h, 18h-20h, tranches produites par des hommes ! Dingue ! Quel sexisme !) qui ne sont déjà pas très belles à entendre, mais qui font, elles, seulement bruit de fond dans la maison ou la tuture.

Là non, c'est de la fiction. Donc pour le bruit de fond, ça ne va pas être possible. Soit vous écoutez avec attention, soit vous coupez, la deuxième solution étant celle qui vient le plus rapidement à l'esprit une fois la lecture lancée.
La tranche horaire fait moins (ou pas du tout ?) d'audimat (vous la voyez apparaître dans le bulletin de santé chiffré brandi comme un trophée tous les trois mois ?), mais elle n'en est pas moins disponible en lecture sur le site, ou en pode & cast. Alors, on se l'écoute ?

Une fiction sans aucune imagination, qui illustre pour la 36 milliardième fois les revendications des féministes radicales contre ce satané patriarcat. Au cas où le message ne soit pas passé, voici un nouvel envoi, destiné à on ne sait pas quels auditeurs courageux, mais au cas où on renvoie le message. Réduire à ce point l'imaginaire à une illustration de revendications politiques, c'est l'objectif de l'esprit d'ouverture.
Le résumé, donné sur site, annonce une fiction intime et politique. Très intime donc très politique.

"...Camille, mal dans son corps depuis l’enfance, a éloigné le monde hostile et normé. Encombrée dans un corps yoyo, un corps armure, qu’elle n’habite pas, elle trouve une place qu’elle pense possible, pour ne pas crever : celle du chien dans sa niche. 
(...) Un matin, à l’issu d’une énième dispute, le mot divorce, craché par Jules son mari, va faire exploser toute la construction.
Camille va enfin brûler la boutique, et mettre en cendre le déni ancré avec force par sa famille. Elle prend corps dans un corps retrouvé."


Arrivé à ce point, la surprise de voir un tel programme, qui aborde de manière aussi creuse un sujet qui sature la grille matin, midi et soir, est telle, que nous avons tous envie d'en écouter l'intégralité.

Faute de temps, nous n'en écouterons pieusement qu'un extrait, qu'il faudra absolument écouter dans son intégralité.
Dix minutes. Rire est bon pour la santé, mais il ne faut pas en abuser, et, attention, parfois, du rire aux larmes, il n'y a qu'un pas.

Faute de temps aussi, nous pass'rons directement aux dix dernières minutes. Puissance d'l'écriture, d'l'interprétation, d'la réalisation.         [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11496-22.04.2023-ITEMA_23356360-2022C3067E0047-25.m4a " debut="46:46" fin="57:58"]

Curly 

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403
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Du ''Nouveau Répertoire Dramatique'' à Patrick Henry - Sam 29 Avr 2023, 10:22

Pour la disparition de Lucien Attoun, France Culture a assuré le service minimum dans le journal de 8h et 9h : présentation pompée sur l'article du Monde paru la veille, et diffusion d'un extrait d' "A voix nue" de 2011.
Lucien Attoun, à la radio, c'est, entre la fin des années 60 et le début des années 2000, le "Nouveau Répertoire Dramatique", émission diffusée tous les quinze jours (mais toutes les semaines jusqu'en 77) et qui proposait des pièces d'auteurs contemporains, souvent avant qu'elles soient montées au théâtre.
Qui a pris la place de Lucien Attoun après son départ ? Personne.
Les auteurs dramatiques d'aujourd'hui n'ont plus accès à la radio, et France Culture ne fait découvrir aucun auteur. Elle tourne en rond avec des auteurs choisis, toujours les mêmes, et qui collent avec la ligne éditoriale de la chaîne : politique et intime, intime et politique.
Autant dire que la liberté qu'avait L. Attoun, il n'y en a plus. Existe-t-il seulement un département fiction ? Non, des miettes, des bouts de miettes.

Les bouts de miettes se trouvent dans "Samedi fiction", le plus souvent des lectures par des acteurs peu confirmés, et "Théâtre & Scies" du dimanche soir, des productions de Blandine Masson, qui a travaillé avec L. Attoun dans les années 80/90.
Entre bouts de lectures, et rediffusions, il existe quelques nouvelles productions.
Cette semaine :

                            La Fiction à France Culture - Page 41 Oper1758

Curly 

Curly

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Re: La Fiction à France Culture - Sam 03 Juin 2023, 11:52

Les fictions, devenues lectures d'extraits, sont tellement au bout du rouleau que voilà le retour des rediffusions. Non pas des rediffusions récentes comme c'est le cas d'habitude.
Comme pour l'équipe des Nuits, le renouvellement des programmes peine à montrer le bout de son nez.
Donc, comme c'est le cas depuis une dizaine d'années, retour des mêmes pièces de Duras, de Ionesco, de Claude Ollier (L'attentat en direct, dont le nombre de diffusions ne se compte plus).
Les archives de Radio France regorgent de pièces radiophoniques, mais pourquoi se casser à aller les chercher quand quatre/cinq suffisent ?
Le samedi 10 juin, retour donc de deux pièces de Robert Pinget, "Nuit" (1973) et "Le vautour" (1980), déjà reprises en 2015.
"Nuit" (13-01-1973), avec Raymond Gérôme, Jean-Pierre Andréani et Jean Bollery, réalisation de Georges Peyrou
&
"Le vautour" (22-05-1980) avec l'auteur et Michael Lonsdale, réalisation de Georges Peyrou pour le "Nouveau répertoire dramatique" de Lucien Attoun, qui proposait aussi un entretien introductif avec Pinget.

L'équipe fiction (combien sont-ils dans cette équipe ?) choisit de rediffuser toujours les mêmes pièces.
Quand on voit le nombre de pièces produites par la chaîne durant des années, et ce qui en est diffusé actuellement dans les Nuits et dans les maigres programmes de fictions qui restent, on mesure la misère dans laquelle baigne actuellement cette radio, devenue un robinet à actu et à promos.

A titre d'exemples, toutes les pièces de Robert Pinget passées sur France Culture, par ordre chronologique, pour mesurer la petitesse dans laquelle se complaisent les programmateurs actuels :
- Autour de Mortin (1966), réalisation de Jean-Jacques Vierne avec Michel Bouquet, Claude Evrard, Roland Dubillard, Jean Negroni, Sylvie, Christian Lude, Alice Cocea, Jacques Dufilho, Edwige Feuillère, Charles Denner
- La manivelle (Théâtre à la carte, 13-08-1967) réalisation Georges Peyrou, avec Maurice Chevit et Henri Virlogeux
- Lettre morte (Nouveau répertoire dramatique, 13-06-1970), réal. G. Peyrou, avec Claude Piéplu, Pierre Arditi, Laurence Badi, Pascal Mazzotti
- Lettre morte & Architruc (Comédiens Français, 26-01-1975) réal. Jacques Reynier, avecBernard Dhéran, Catherine Salviat, Marcel Tristani, Jacques Charon, Michel Aumont et Jean-Paul Moulinot
- Dictée (Nouveau répertoire dramatique, 10-07-1975), réal. G. Peyrou, avec Michael Lonsdale et Jany Castaldi
- Paralchimie (Nouveau répertoire dramatique, 14-10-1976), réal. Jean-Pierre Colas, avec Jean-Roger Caussimon, Marie Pillet, Daniel Emilfork, Jacques Alric, Nicole Tabagio, Anne-Marie Coffinet, Pierre Garin, Jean-Paul Richepin
- Paralchimie & La pupille (Comédiens Français, 09-10-1977) réal. J. Reynier, avec Michel Aumont, Raymond Acquaviva, Gérard Giroudon, Catherine Salviat, Jacques Toja, Jean-Paul Moulinot, Philippe Etesse, Virginie Pradal, Marcelline Collard
- Le bourreau & Le chrysanthème (Nouveau répertoire dramatique, 20-10-1977), réal. Jean-Pierre Colas, avec Roland Dubillard et Daniel Emilfork
- L'Homme d'il y a des années & L'imbroglio (Nouveau répertoire dramatique, 06-05-1982), réal. Georges Peyrou, avec Pascale de Boysson, Anne Deleuze, Jean Leuvrais, Yves-Marie Maurin,Hélène Surgère, Robert Pinget
- La surprise (Nouveau répertoire dramatique, 15-05-1985), réal. Claude Roland-Manuel, avec Michel Mella et Pierre Destailles
- L'affaire Mortin (Festival d'Avignon, feuilleton en 10 épisodes, 13 au 24-07-1987), réal. Claude Guerre
- L'hypothèse (Festival d'Avignon, 18-07-1987), adaptation David Warrilow
- La manivelle & Abel et Bela (Comédiens Français, 06-09-1987), réal. Marie-Ange Garrandeau, avec Jean-Paul Moulinot, et Jean-Paul Roussillon
- De rien (Nouveau répertoire dramatique, 26-05-1990), réal. Etienne Vallès, avec Michel Robin
- Monsieur Songe (30-12-1990) avec Jacques Seiler
- Quelqu'un (Festival d'Avignon, 30-09-1991) avec Raymond Segré
- Les maîtres du jeu. Robert Pinget (10 émissions, 21 au 27-01-1995), réal. Catherine Lemire
Sans compter les rediffusions dans les Nuits.

Mais nous nous contenterons, comme d'habitude, des mêmes pièces, parce que la fiction sur France Culture n'existe presque plus, et parce que les débats d'actu et les promos coûtent moins chers et racolent plus facilement les auditeurs qui mettent leur radio en bruit de fond. C'est pour eux que Radio France produit ce robinet. Et ainsi, la direction de Radio France peut envisager, comme elle dit si bien, d'"élargir son auditoire".

Curly 

Curly

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Bonnes & mauvaises nouvelles - Dim 25 Juin 2023, 10:04

Semaine du 26 au 30 dans le feuilleton, cinq « Bonnes nouvelles, grands comédiens » de Patrice Galbeau, série de lectures diffusées sur France Culture dans les années 70/80.
Des lectures… mais de bonnes cette fois-ci.

France Cu a laissé tomber les fictions radio. Elle plonge dans la lecture, parce que ça coûte plus cher de faire un vrai « film radiophonique ». Des plateformes ont déjà récupéré depuis quelques années les fictions radio, en entretenant la confusion entre livre lu & fiction radio. Comme si cette dernière n'avait jamais existé, n'avait même pas d'histoire.
France Cu n’a plus les moyens, ni l’envie. Les débats d’actu, les entretiens promo, c’est la solution de facilité.
Chez Amazon, notamment, on trouve des choses comme

                                                            La Fiction à France Culture - Page 41 Oper1868

Sorte de blockbuster pour les oreilles : acteurs un peu connus, histoire qui pique les clichés à droite à gauche, visuel reprenant les poncifs de l’affiche de film sans idée.
Dans les commentaires des auditeurs, on voit bien que la notion de fiction radio est floue, que France Cu, si elle avait un peu fait son boulot, aurait sans problème pu faire revivre un genre qu’elle fait crever à petit feu progressivement depuis vingt ans.
Dans les commentaires, on peut lire :
« Format différent d’un livre audio classique », « Le rythme du livre ne faiblit pas et tient le lecteur en haleine », « Livre qui laisse une envie de plus... », « Format différent d’un livre audio classique », « J’adore les livres audios (...) je n’ai pas du tout aimé l’écouter… trop trop trop de bruitage », « J'ai bien aimé ce livre audio. »

La confusion est totale… parce que personne n'a voulu mettre les choses au clair.

Bref, le privé tente de reprendre ce que le public a laissé tomber, sans toutefois prendre le risque (pour l’instant ?) de l'originalité.

Retour aux bonnes nouvelles et aux grands comédiens. De bonnes lectures valent mieux que des mauvaises.
Comme cet été, l’essentiel des rachitiques cases fictions partent à la casse, il est temps de se quitter avec un machin qui marque le coup pour les vacances. Je sais, c’est du vide pour vendre des rediffusions, mais il vaut mieux de bonnes rediffusions que de mauvaises nouveautés pas fraîches.
Dans le jargon franceculturé, cela donne cette présentation très inspirée, qui n’a certes pas beaucoup de sens (aucun, diront certains), mais comme il y a « préparer la route des vacances » casé dedans, c’est vachement trop bien.
« Grands auteurs, grands comédiens, grandes heures de la radio pour préparer la route des vacances »

Le programme reprend des pièces qui ont toutes été diffusées au moins une fois sur France Culture depuis une dizaine d’années.

- lundi 26 : « La mort de la phalène » & « La dame au miroir » de Virginia Woolf par Emmanuelle Riva (02/05/1973) – repris aussi dans les Nuits en juillet
- mardi 27 : "Psychologie" & "Le baron" de Katherine Mansfield par Michael Lonsdale (17/10/1981)
- mercredi 28 : « La fêlure » de Francis Scott Fizgerald par Laurent Terzieff (10/02/1972)
- jeudi 29 : « Une journée de travail » de Truman Capote par Jean-Pierre Cassel (03/11/1983)
- vendredi 30 : « L’homme à l’étui » d’Anton Tchekhov par Judith Magre (30/09/1982)
Cette dernière a déjà été reprise dans les Nuits en 2022, comme les autres sont sans doute encore disponibles à la réécoute ici ou là sur le site de France Culture, preuve que eux à France Cu, ils ne font que reprendre sans fin toujours les mêmes programmes, ne se cassant même plus à aller voir à l’INA s’il n’était pas possible de trouver une émission qui n’avait jamais été rediffusée. Il y en a des milliers, ce serait trop, et puis de toute façon tout le monde s’en fout, à force d’à force...

Philaunet 

Philaunet
Admin

406
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Laissez-vous bercer... - Ven 30 Juin 2023, 15:35

Samedi fiction "Les Métamorphoses" d’Ovide. Enregistré le 2 juin 2023, diffusion le 24 juin 2023.
Pour la sixième édition de son festival qui célèbre la lecture à voix haute, la BnF met à l’honneur les mots de la nature et invite le public, sous la houlette de la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois, à se laisser bercer par mille et une voix d’écrivaines et d’écrivains.
Voilà qui donne tout de suite envie à l'auditeur de suivre cette lecture : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/ts/podcast09/967ed13bc232aef26b9b173351d539c4/11496-24.06.2023-ITEMA_23421258-2023C3067E0015-21.mp3" debut="00:22" fin="00:35"]
Depuis 21 siècles, Ovide présente un monde, le nôtre, où la transformation est loi. Les humains deviennent pierre, plante, animal. Toutes les limites entre les espèces et les éléments s’effacent et s’écroulent. Qui décide de cette métamorphose ? Les dieux sans doute. Pour nous châtier souvent (même si on n’a rien fait !) mais aussi pour nous aider parfois. Serez-vous un jour granit, panda, ou ortie ?"
Laissez-vous bercer...  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/ts/podcast09/967ed13bc232aef26b9b173351d539c4/11496-24.06.2023-ITEMA_23421258-2023C3067E0015-21.mp3" debut="00:46" fin="01:27"]

Une minute trente d'écoute, publicité de 22 secondes pour un supermarché incluse. C'est déjà une performance.

La lecture en public de cette sorte : une gifle à l'auditeur radiophonique de bonne volonté. Pour l'éviter, il suffit d'aller voir du côté de l'année 1967 avec Neuf métamorphoses d'Ovide adaptées par Gilbert Lely (France Culture, 1967).

Curly 

Curly

407
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Laitier de nuit de Andreï Kourkov (2016) & Le moine de Matthew G. Lewis (1997) - Dim 09 Juil 2023, 09:10

C’est l’été, rafraîchissons nos liens.
France Culture les a fait sauter, rétablissons-les.

Billet de Philaunet du 15 octobre 2016
Quand vous est-il arrivé pour la dernière fois d'attendre avec impatience la diffusion d'une émission de France Culture ? D'en guetter la mise à disposition en podcast ? Hier après avoir écouté en une seule journée les quatre premiers numéros du Feuilleton de la semaine, l'attente du 5e numéro m'a paru bien longue...

Il ne faut en aucun cas lire le descriptif de l'émission avant d'en avoir écouté au moins trois numéros. On perd sinon une grande partie de l'intérêt qu'il y a découvrir petit à petit les tenants et aboutissants des trois récits entrecroisés que constitue "la fable politique et chimérique d'Andreï Kourkov, Laitier de nuit". De mon côté, j'ai écouté les quatre premiers numéros sur le seul nom d''Andreï Kourkov, un auteur ukrainien de talent dont les jurés du prix Nobel n'ont sans doute jamais entendu parler.

Cette adaptation bénéficie d'une distribution de qualité pour une adaptation et une réalisation vraiment réussies. La liste des participants à cette fiction (en 10 épisodes) est longue. On notera les trois narrateurs, Sophie Daull, Frédéric Pierrot, Olivier Claverie (notamment ce dernier, pour sa voix) qui accompagnent les dialogues avec bonheur.

À vos podcasts... Laitier de nuit d'Andreï Kourkov Episode 1.

billet de Jean-Luuc du 17 octobre,
(...) plongez dans les mailles de l’écheveau sans lire une ligne du descriptif. Après écoute des cinq premiers numéros (...) : la réalisation et les bruitages rendent à merveille la sourde inquiétude du texte. Les transitions musicales sont également remarquables et le générique de fin très réussi. Je suis plus réservé quant à l’interprétation des comédiens qui sonne parfois faux, comme si la langue française était parlée dans une langue étrangère. Certains mots accentuent cette impression. Par exemple : qui emploie « Extra-lucide » pour voyante ? « Embêter » pour pomper l’air ou un équivalent du genre ? Et « Dépatouiller » ? Rien de méchant, car comme vous, l’attente des cinq prochains numéros sera longue en comparaison de l’écoute enchaînée des cinq premiers.

& billet du 29 octobre, signé Philaunet à nouveau
(...) les cinq épisodes suivants à partir du 6e, Laitier de nuit de Andreï Kourkov 6/10, tout à fait passionnants au point que 25 minutes d'écoute en paraissent 5 (je pense particulièrement à l'épisode n°9).

En dehors de l'adaptation et de l'interprétation, il faut relever les génériques de début et de fin. Chaque émission est introduite par un résumé de l'épisode précédent sur un mode et un ton similaires à ceux de la très bonne fiction ''57, rue de Varenne'' de François Pérache en 2014). 6e épisode : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11495-17.10.2016-ITEMA_21106602-0.mp3" debut="00:03" fin="01:59"]

Dans le générique de fin, le chat n'est pas oublié (ah le Mourik, "mon Mourlot", le multi-ressuscité !) et l'on entend les noms de plusieurs grandes pointures de la prise de son et du montage (Bertrand Amiel, Eric Boisset, Emmanuel Armaing, etc). C'est très soigné et l'atmosphère de la fiction conservée jusqu'à la dernière seconde : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11495-17.10.2016-ITEMA_21106602-0.mp3" debut="22:46" fin="25:06"]

Je ne serais pas étonné que cette adaptation en 10 épisodes gagne un prix pour la création radiophonique.

Bien sûr les pastilles ne fonctionnent plus, puisque l’écoute est indisponible.
Rendez-vous donc, pour une écoute en ligne ou un téléchargement, sur la page où vous atterrirez en cliquant sur Laitier de nuit de Andreï Kourkov.

Billet du 5 mai 2019
France Culture a diffusé les 23 et 30 mars ainsi que le 6 avril derniers une version en trois parties du Moine de Matthew G. Lewis. 
Il faut descendre en bas de la page pour découvrir que la réalisation est de Jean-Jacques Vierne. En 2019 ?
L'écoute des présentations par Hélène Frappat et Blandine Masson, pleines de euh, de de de... , et de bafouillis made in 2019, nous apprend qu'il s'agit d'une rediffusion, réalisée par Jean-Jacques Vierne, "qui nous a quittés il y a déjà quelques années." (2003, pour info) 
« Plusieurs intrigues entremêlées...», c'est un bien grand mot. Disons qu'il y a plusieurs personnages. Ce qui peut paraître complexe pour l'auditeur tel que se l'imagine Franceuh Cultureuh en 2018 euh non 19.
Magnifique phrase que celle-ci, qui se trouve sur la page de la première partie : 
« Avant d'écouter « Le moine » , vous pouvez approcher, la fiction en écoutant Hélène Frappat, écrivaine, traductrice, critique de cinéma, elle est au micro de Blandine Masson. »
Autre chose, le site met en avant « la critique de l'hypocrisie du monde religieux » etc etc ... Tout le texte est un copier-coller de Wikipédia !

Mais la fiction en elle-même ? 
Ajoutons d'abord quelques précisions, car heureusement que l'Inathèque est plus précise : 
Première partie (27/10/1997)
Deuxième partie (29/10/1997)
et Troisième partie (31/10/1997)
Puis la distribution, qui elle se trouve bien sur le site : Daniel Mesguish (Ambrosio), Sylvie Ferro (Mathilde), Valérie  Allain (Antonia), Corine Juresco (Agnès), Christophe Allwright (Lucifer), Bernard Brieux (Lorenzo), Véronique Silver (Elvire)...
Équipe de réalisation : Jean-Michel Despré, Noémie Louis Marie
Assistante à la réalisation : Brigitte Mazire
Bruitage : Louis Amiel
Jean-Jacques Vierne signe aussi l'adaptation.

Le générique est particulièrement tonitruant (Lutoslawski semblerait-il). 
L'ensemble dure en tout 2h25. Ce qui permet de soigner la progression de l'histoire, qui prend au fur et à mesure un aspect diabolique. Certaines scènes  sont parfois longues, sans être ennuyeuses, ce qui est tout simplement inimaginable dans une fiction de 2019. Ce qui n'empêche le déchaînement de violences en tous genres et les révélations atroces de la dernière partie.
La totalité de l'interprétation est sans reproche, même Daniel Mesguish qui est capable de surjouer quelque peu en d'autres circonstances. Son débit a toujours tendance à être rapide, mais l'excellence de son articulation rattrape tout.
C'est surtout la cruauté des situations et les horreurs commises par Ambrosio qui font tout le sel de l'histoire. Car des moines qui couchent avec des femmes, ou des sœurs travesties en hommes qui couchent avec des hommes, on en trouve dans de nombreux récits du Moyen-Âge. Le Décaméron présente de nombreuses variations autour de ces situations.
Bref, une surprise de taille dans la grille des programmes diurnes de France Culture. Mais qui cachait en réalité une rediffusion d'une fiction de plus de vingt ans.

Rendez-vous aux plages 70, 71 & 72 de la page Samedi noir 2019 de l'indispensable site internet archive.

Curly 

Curly

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Guimauve & Cie - Dim 23 Juil 2023, 12:15

L’idéal artistik de France Cu (et ses clones papier comme Téléram’), est de supprimer toute aspérité, tout idée qui puisse commencer à titiller l’imagination : tout doit être ripoliné, toudoux.
De mauvaises langues parleraient d’auto-censure, diraient que dorénavant la fiction n’a plus le droit de fictionner, sauf pour infuser du toudoux dans les neurones à imagination du public.
Dans Téléram’, promo (car il n’est pas possible de parler de « critique », la critique, ça peut être dur, et nous sommes toudoux) pour un pode & caste pour les nenfants.
L’œuvre promue, « Petit Poucet et l’usine à saucisses » représente tout ce qu’aime France Cu : une histoire qu’on annonce comme « piquante », « drôle », « hilarante », enrobée d'une muzik d'ascenseur, que seuls les gens cultivés dans le bon sens nomment « electro-punk ».
En fait, c’est une relecture du Petit Poucet dans laquelle tout le piquant de ce conte a été enlevé. Il est devenu toudoux. Mais on va dire pour la promo qu'il est piquant, pour faire croire que alors que non. C'est bien une promo.

Pour notre pro de la plume téléramée, les mots « usine à saucisses » et « Monsieur Gros-Gras » est du pur délire qui doit nécessairement provoquer l’hilarité. Une hilarité dans le toudoux.
En fait, au conte original a été ajouté tout un esprit gnangnan, dégoulinant de niaiserie (végétation/bétonisation, carnivore/végétarien). La journalée téléramique a même la délicatesse de rassurer gentiment (c’est toudoux…) les parents : « Il y a (...), des filles transformées (sans gravité) en merguez ».
Oui, c’est sans gravité. Normal, c'est de la fiction. Non seulement, la fiction est du pour de faux, mais en plus le pour de faux ne doit pas déraper dans la semoule. Ce serait moralement inacceptable. Et l'on voit que la morale, elle part très loin chez les téléramo-franceculturés : il faut pas d'violence, il faut pas d'morts, il faut que ça reste toudoux.

La fiction, au lieu d’être un défouloir de l’imagination des auteurs, doit être contrôlée au maximum afin de ne pas choquer (les parents moralement téléramés surtout, parce que les nenfants, plus c’est loufdingue, plus ça disjoncte, plus ils adorent).

Autre œuvre magnifique, la fiction avinioniaise de France Cu du 14.
Un chanteur franceculturo-téléramo-compatible a proposé une nouvelle version de la Marseillaise, une version toudoux.
Résultat, comme il faut que ce soit toudoux, l'hymne est deviendue un monument de niaiserie néo-gnangnante.
Pour vous éviter d’écouter la chose, voici le premier couplet, vous devinerez sans problème que la suite se noie définitivement dans la guimauve.
« Allons enfants de tout’les patriiieuh
L’intelligence  doit triompher
Contre nous de la tyraniiiieuh
Nous nous sommes jadis délivrés [en douceur, car c’est toudoux]
X 2
Entendez-vous par la planéteuh
Gémir tant de peuples opprimés
Gronder tant de peuples entravés
De leur liberté faire la conquête » [mais en mode toudoux]

Maintenant le refrain après promis on arrête le supplice :
« Soyons des citoyens
D’un idéal humain
Chantons (X2),
Qu’un chant commun
Dessine notre destin »
Un destin mimi, un destin toudoux.

Philaunet 

Philaunet
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Sous surveillance - Lun 24 Juil 2023, 20:41

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p400-la-fiction-a-france-culture#38873) a écrit:L’idéal artistik de France Cu (et ses clones papier comme Téléram’), est de supprimer toute aspérité, tout idée qui puisse commencer à titiller l’imagination : tout doit être ripoliné, toudoux.
De mauvaises langues parleraient d’auto-censure, diraient que dorénavant la fiction n’a plus le droit de fictionner, sauf pour infuser du toudoux dans les neurones à imagination du public.
Dans Téléram’, promo (car il n’est pas possible de parler de « critique », la critique, ça peut être dur, et nous sommes toudoux) pour un pode & caste pour les nenfants.
Attachons-nous à la plateforme audio belge, Radiola, qui diffuse ce podcast admiré par Julia Vergely, employée du magazine dit culturel.

On sent dans cette introduction toute l'intelligence qui va suivre dans le reste de la présentation :
Radiola est une plateforme audio destinée à toutes et tous, qui désirent dériver, rêver, consommer une pause, ouvrir les oreilles sur des récits, des histoires, des moments en transition, en suspension.
Pause (consommée).

Passons à la graphie modifiée :
"Des instantanés sonores, à partager chacun·e à sa manière.". Forcément.
"un m/patrimoine vivant et pérenne". On connaissait Mbappé, mais pas mpatrimoine.
"Ce projet est porté par les auteur·rices de la Fédération Wallonie-Bruxelles, autant ceux•elles qui débutent que les talents plus confirmés".

À France Culture, on questionne ; sur cette plateforme on requestionne (sauf la grammaire qui a quartier libre) : "Des longs formats (...) qui nourrissent notre ‘monde des histoires’, notre réservoir de mythes et légendes, qui requestionnent un passé collectif ou anticipe un monde futur".
"Des (pas de) longs formats qui (...) anticipe", on note.
"qui (...) anticipe un monde futur", et non un monde passé, on note également.

Concernant la charte éditoriale : "Des droits des femmes, de l’égalité et de la non-discrimination" vaut le coup d’œil. Télérama se pâme.
"La plateforme ne peut éditer aucune oeuvre:

1° portant atteinte au respect de l’égalité entre les femmes et les hommes ou contenant ou promouvant des discriminations ou incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence fondée sur la base du sexe ou de critères assimilés que sont notamment la grossesse, et la maternité, le changement de sexe, l’expression de genre, l’identité de genre ou contenant des incitations à la violence à l’égard des femmes et à la violence domestique;

2° comportant ou promouvant des discriminations ou incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence, en particulier en raison de la nationalité, la prétendue race, la couleur de la peau, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique, l’âge, l’orientation sexuelle, la conviction religieuse ou philosophique, la situation de handicap, l’état civil, la naissance, la fortune, la conviction politique, la langue, l’état de santé actuel ou futur, une caractéristique physique ou génétique, l’origine sociale ou la conviction syndicale.
".

Roald Dahl au cachot !

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p400-la-fiction-a-france-culture#38873) a écrit:L’œuvre promue, « Petit Poucet et l’usine à saucisses » représente tout ce qu’aime France Cu : une histoire qu’on annonce comme « piquante », « drôle », « hilarante », enrobée d'une muzik d'ascenseur, que seuls les gens cultivés dans le bon sens nomment « electro-punk ».
En fait, c’est une relecture du Petit Poucet dans laquelle tout le piquant de ce conte a été enlevé. (...)
Forcément, voir les commandements plus haut.
En fait, au conte original a été ajouté tout un esprit gnangnan, dégoulinant de niaiserie (végétation/bétonisation, carnivore/végétarien). La journalée téléramique a même la délicatesse de rassurer gentiment (c’est toudoux…) les parents : « Il y a (...), des filles transformées (sans gravité) en merguez ».
Oui, c’est sans gravité. Normal, c'est de la fiction. Non seulement, la fiction est du pour de faux, mais en plus le pour de faux ne doit pas déraper dans la semoule. Ce serait moralement inacceptable. Et l'on voit que la morale, elle part très loin chez les téléramo-franceculturés : il faut pas d'violence, il faut pas d'morts, il faut que ça reste toudoux.
Forcément, voir les règles édictées plus haut.
La fiction, au lieu d’être un défouloir de l’imagination des auteurs, doit être contrôlée au maximum afin de ne pas choquer (les parents moralement téléramés surtout, parce que les nenfants, plus c’est loufdingue, plus ça disjoncte, plus ils adorent).
Re-forcément, voir les interdictions plus haut.

En résumé, Julia a aimé Sophie qui est produite par la belle équipe éditoriale que voilà, 7 prénoms féminins et 4 masculins pour illustrer "La composition du comité éditorial respecte la parité de genre entre hommes et femmes". Of course.

Philaunet 

Philaunet
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''To Build A Fire'' (1908) de Jack London - Dim 30 Juil 2023, 10:51

Qui a envie d'écouter cela pendant une heure ? [son mp3="https://rf.proxycast.org/5155e432-f826-4ff2-b17a-154e34b304f9/11983-28.07.2023-ITEMA_23448744-2022C34065S0254-21.mp3" debut="02:19" fin="05:31"] En tous les cas, la petite équipe semble s'être fait plaisir ! C'est l'essentiel, non ? L'auditeur, ce gêneur, n’est là que comme prétexte à gagner sa vie en exerçant son "art".
Adaptation libre d’après la nouvelle To Build A Fire de Jack London
Une production de l’Expérience en Cinéma sonore, pour l’Atelier de Création Radiophonique de France Culture et pour la Direction de la Musique et de la Création de Radio France
Avec : Richard Bohringer et Sarah Lefèvre
Musique originale : Jefferson Lembeye, Matthias Puech et Leila Bordreuil
Prise de son : Frédéric Changenet et Guillaume Ledu
Mixage et spatialisation : Frédéric Changenet
Réalisation : Céline Ters
Une création sonore d'Octave Broutard
Pour la narration de ce texte dramatique qui va crescendo a-t-on besoin d'une de ces voix interchangeables de jeunes femmes au débit précipité en fin de phrase et au ton grave affecté ? France Culture choisit d'imposer un standard esthétique en matière de voix, sans jamais donner leur chance à d'autres types de timbres et d'expressions. C'est ce qu'on appelle la diversité, n'est-ce pas ?

À noter que la nouvelle a déjà été donnée à l'antenne dans une version en direct de la Maison de la Radio le 12 novembre 2016 : Jack London : Faire un feu (France Culture / Samedi noir) avec Carlo Brandt comme narrateur et un fond musical qui essaie de voler la vedette à la lecture faite d'un ton uniforme, sans respirations naturelles. On n'est pas gâté en matière d'art dramatique sur France Culture.


On préférera retrouver l’œuvre en anglais, sans le fatras sonore "m'as-tu-vu/entendu".  Amusant que le seul commentaire de cette vidéo YT soit défavorable au "background noise" d'une autre version, le genre de bruit de fond écrasant dans l'adaptation de France Culture

Jack London: To Build a Fire – Listen and Read


Autre choix Jack London - To build a fire (audiobook

Philaunet 

Philaunet
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« Crime et châtiment » signé René Jentet - Ven 11 Aoû 2023, 11:32

Un chef d’œuvre réalisé en 1965 par René Jentet :
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t196-rene-jentet#38903) a écrit: (...) liens vers les téléchargements de tous les numéros de « Crime et châtiment ».
Dix épisodes de 30 minutes pour cette création à l'interprétation prodigieuse. Un sommet de l'art radiophonique. Les 5e et 9e épisodes qui mettent en scène la confrontation entre  Raskolnikov et le juge d’instruction Porphyre Petrovitch sont d'anthologie.

On se demande qui, en 1965, écoutait ce feuilleton quotidien et dans quelles conditions matérielles. Il faut s'imaginer que tous les acteurs (et auditeurs, probablement) étaient nés dans les années 1930 et avaient donc traversé la seconde guerre mondiale. Cela a forcément un effet sur l'incarnation sensible de la tragédie. On assiste aux combats entre volonté et résignation, illusion et réalité prosaïque, matérialisme et foi chrétienne.

Cette transposition radiophonique fait émerger toute la puissance du roman de Dostoïevski. Rejoignons la génération à l'écoute devant le poste en 1965.

La Fiction à France Culture - Page 41 Scree631


******************

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t196-rene-jentet#38903) a écrit: (...) Sur René Jentet, nous avons peu d’informations, mais les documents qui témoignent de l'exigence de son travail demeurent dans les archives (archives papiers & radio).
Il travailla à la radio de 1951 à 1980. Après, il disparut définitivement des ondes.
Caractère apparemment bien trempé, physiquement impressionnant, il ne devait pas être toujours très commode. Le réalisateur Jean Couturier estimait « qu’il régnait en despote » (cf article de I. Omélianenko sur « Les Nuits magnétiques »)
France Culture a consacré une émission en hommage au réalisateur en 2013, déjà signalée plus haut dans ce fil et intitulée  « René Jentet, une vie de radio ». Entre 1981 et 2013 nous n'avons aucune information sur la vie de notre homme, à l'exception de son état de santé.
Auparavant, il y eut une diffusion de « La manade » (1970), amputée d'un tiers. René Jentet aurait certainement apprécié...
L'auditeur, lui, ne peut se contenter pour l'instant que de ces miettes.

Sur le site France Archives, le portail National des Archives, quelques extraits de la page consacrée à R. Jentet :
[i]« René Jentet est né à Paris le 1er décembre 1923. Il meurt le 23 juillet 2013 à Neuilly-sur-Seine.
Après des études classiques, il passe le baccalauréat, première et deuxième parties. En 1946, il s'inscrit à la Faculté de droit de Paris et à Sciences politiques. Il suit en parallèle des cours de musique et de chant. Dès la fin de l'année, il enchaîne les emplois saisonniers et effectue des travaux manuels sur l'ensemble du territoire français.
Il passe le concours de réalisateur pour la radiodiffusion et c'est en 1951 qu'il intègre la Radiodiffusion française (RDF) en tant que réalisateur et responsable des émissions dramatiques à la station régionale de Lyon où il restera jusqu'en 1953. Il revient alors à Paris et devient réalisateur hors catégorie gré à gré.
(…)
Entre 1957 et 1968, il est responsable de la réalisation du protocole franco-italien sur le Terzo Programma de la RAÏ. Il est également conseiller et formateur en audiovisuel pour l'Institut national de l'audiovisuel (INA), notamment dans le cadre de stages destinés aux Africains, et pour l'Université de Corse à Corte entre 1977 et 1980.
(…)
Mis à l'écart de l'ORTF à la suite des événements de mai 1968, René Jentet part aux États-Unis et enseigne la littérature française à Antioch College à Yellow Springs dans l'État de l'Ohio en 1968-1969. Il revient à France Culture en 1970 pour le Festival d'Avignon. Jusqu'en juin 1977, entouré du Groupe de production du studio 114, il multiplie les productions et réalisations, dont certaines de grandes envergures. La collaboration de René Jentet avec Radio France prend officiellement fin le 1er décembre 1980.
(…)
René Jentet pour qui « le moindre cm² d'espace sonore est une dramaturgie complexe » consacre son temps et met son énergie au service d'une composition radiophonique extrêmement calligraphiée et millimétrée. Créateur motivé, voire habité, la radio est pour lui « un travail qui part de l'observation du réel, qui le décode selon sa propre histoire et qui en invente une autre à travers les machines très compliquées qui servent à prendre le son ». Il a néanmoins parfaitement conscience que son écriture exigeante demande de la part des auditeurs une disponibilité particulière. Il regrette également que les préoccupations financières de France Culture interviennent dans les raisons invoquées de sa « mise à l'écart », faisant de lui, pour certains, l'un des représentants d'un âge d'or révolu.
Le journaliste et critique André Alter écrira dans « Télérama » en 1978 : « d'émission en émission René Jentet construit une œuvre qui me paraît d'autant plus importante qu'elle donne corps, d'une façon exemplaire, à une idée vivante de la radio. Il constitue, pour France Culture un répertoire, un fonds d'art radiophonique dont il faut espérer qu'il n'est pas destiné à enrichir la seule phonothèque de l'Institut de l'audio-visuel.
(...)

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Re: La Fiction à France Culture -

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