In Téléram' du 31/01 : « Pour la prochaine rentrée, un cap se dessine : l’ex-patronne de l’unité arts et spectacles d’Arte — qui réserve ses annonces pour plus tard — veut mettre en avant la littérature et la scène. »
Le cap qui se dessine au niveau d'la fiction :
À venir, et je laisse de côté les rediff' qui se multiplient comme des p'tits pains, mais qui sont rarement signalées comme telles, voici le cap qui s'dessine.
Samedi 10 février : "Par une nuit de neige, dans le parc d’un hôpital psychiatrique, un homme convoque deux figures qui s’y sont croisées et qui pour lui semblent hanter ce lieu : celle de son père jardinier, et celle de Stanislas Rodanski qui y fut interné."
Lundi 12 au vendredi 16 février, feuilleton : "Les personnes âgées de plus de 45 ans sont atteintes par une sorte de lèpre qui ne leur laisse que quelques semaines à vivre." Épidémies, fin de l'humanité, une scie sans cesse ressassée dont France Cu ne se lasse pas.
Dimanche 18 février : "Scènes imaginaires : Emmanuel Meirieu".
Le concept, en novlangue : "C’est une forme hybride, libre, inventive, convoquant plusieurs spécificités radiophoniques et soulignant la richesse de l’alliance entre la fiction et le magazine."
Le concept en langue normale : un invité vient sur scène raconter sa life et son œuvre, et fait lire, ou lit lui-même, des bouts d'textes. Tout brouillon pas cher. De la radio discount.
C'est un peu la même idée, en plus long, du Bouc Cleub à Mariri du vendredidi qui s'incruste dans la bibliothèque d'un invité pour qu'il nous lise des bouts d'textes à l'arrache, comme ça, tout en nous parlant de l'actualité de son nombril.
Suite de la version novlangue : "Emmanuel Meirieu nous dira comment les œuvres qu’il a choisies ont façonné son imaginaire et son esthétique, comment il dialogue secrètement avec elles, quelle connaissance intime il en a aujourd’hui et de quelle manière ces textes ont contribué à constituer son imaginaire et sa pratique de metteur en scène." Plus indigeste, pas possible. Le point de non-retour est-il tatin ?
Le concept "d'imaginaire", un concept servi à toutes les sauces dans les émissions à France Cu. Plus ils en parlent, plus l'imaginaire est nul, et plus le nombril de l'invité grossit, devient le centre du monde, un trou noir dans lequel on ne voit plus rien, on n'entend plus rien.
La page du site offre un texte de M. Meirieu afin qu'on comprenne toute la richesse de son imaginaire inspiré. Difficile, même avec les coupes effectuées, d'arriver jusqu'au bout.
"Quand je fais du théâtre, je voudrais que les spectateurs oublient que c’est du théâtre. (...) J’ai besoin d'un fait réel, toujours, je ne peux pas raconter de pure fiction. Je crois en la puissance, la densité, la complexité du réel
(...) lorsque j’adapte ou que j’écris, je fictionne toujours le moins possible. Je veux être humble face au réel qui m'a inspiré. Pour moi l’écriture, la mise en scène, sont d’abord un travail concret d’immersion, de documentation, d’investigation.
(...) cela doit devenir personnel, je veux vous donner à voir l'événement à travers mes yeux. J‘ai quelque chose de personnel à vous dire à travers l’histoire vraie que j’ai choisi de vous raconter : l’humilité face au vivant, la nécessité du soin perpétuel, la volonté de réparation, l’innocence martyrisée, nos impossibles guérisons.
Et je commence toujours par me poser la question (...) qui allons-nous célébrer ? De qui ferons-nous nos héros ?
(...) je crois que nous vivons au milieu de récits, de modèles, de figures et d’icônes toxiques, et qui agissent profondément sur nous, comme un empoissonnement lent de l’âme humaine, une intoxication indolore.
Aux tout puissants, aux voraces, super-héros, super-stars, généraux d’empires, aux mégalomaniaques de tous les genres dont on fait nos champions, je préfère toujours (...) les martyrs, les oubliés, les fracassés, ceux que la Grande Histoire comme l’actualité effacent."
La fiction a été fracassée au début des années 2000, puis achevée par la direction 2015/23. Il n'en reste qu'un champ de ruines, parce que cette direction a considéré que ça coûtait cher pour ce que ça représentait en audimat (normal pour un service public).
Forcément, quand on pond de telles ruines, qui voulez-vous que ça attire ?
Ces ruines ayant droit d'exister la plupart du temps en raison de leur message lourdement popo & litique.
Pour l'instant, le cap de la précédente direction est maintenu, les ruines se portent bien.
Le cap qui se dessine au niveau d'la fiction :
À venir, et je laisse de côté les rediff' qui se multiplient comme des p'tits pains, mais qui sont rarement signalées comme telles, voici le cap qui s'dessine.
Samedi 10 février : "Par une nuit de neige, dans le parc d’un hôpital psychiatrique, un homme convoque deux figures qui s’y sont croisées et qui pour lui semblent hanter ce lieu : celle de son père jardinier, et celle de Stanislas Rodanski qui y fut interné."
Lundi 12 au vendredi 16 février, feuilleton : "Les personnes âgées de plus de 45 ans sont atteintes par une sorte de lèpre qui ne leur laisse que quelques semaines à vivre." Épidémies, fin de l'humanité, une scie sans cesse ressassée dont France Cu ne se lasse pas.
Dimanche 18 février : "Scènes imaginaires : Emmanuel Meirieu".
Le concept, en novlangue : "C’est une forme hybride, libre, inventive, convoquant plusieurs spécificités radiophoniques et soulignant la richesse de l’alliance entre la fiction et le magazine."
Le concept en langue normale : un invité vient sur scène raconter sa life et son œuvre, et fait lire, ou lit lui-même, des bouts d'textes. Tout brouillon pas cher. De la radio discount.
C'est un peu la même idée, en plus long, du Bouc Cleub à Mariri du vendredidi qui s'incruste dans la bibliothèque d'un invité pour qu'il nous lise des bouts d'textes à l'arrache, comme ça, tout en nous parlant de l'actualité de son nombril.
Suite de la version novlangue : "Emmanuel Meirieu nous dira comment les œuvres qu’il a choisies ont façonné son imaginaire et son esthétique, comment il dialogue secrètement avec elles, quelle connaissance intime il en a aujourd’hui et de quelle manière ces textes ont contribué à constituer son imaginaire et sa pratique de metteur en scène." Plus indigeste, pas possible. Le point de non-retour est-il tatin ?
Le concept "d'imaginaire", un concept servi à toutes les sauces dans les émissions à France Cu. Plus ils en parlent, plus l'imaginaire est nul, et plus le nombril de l'invité grossit, devient le centre du monde, un trou noir dans lequel on ne voit plus rien, on n'entend plus rien.
La page du site offre un texte de M. Meirieu afin qu'on comprenne toute la richesse de son imaginaire inspiré. Difficile, même avec les coupes effectuées, d'arriver jusqu'au bout.
"Quand je fais du théâtre, je voudrais que les spectateurs oublient que c’est du théâtre. (...) J’ai besoin d'un fait réel, toujours, je ne peux pas raconter de pure fiction. Je crois en la puissance, la densité, la complexité du réel
(...) lorsque j’adapte ou que j’écris, je fictionne toujours le moins possible. Je veux être humble face au réel qui m'a inspiré. Pour moi l’écriture, la mise en scène, sont d’abord un travail concret d’immersion, de documentation, d’investigation.
(...) cela doit devenir personnel, je veux vous donner à voir l'événement à travers mes yeux. J‘ai quelque chose de personnel à vous dire à travers l’histoire vraie que j’ai choisi de vous raconter : l’humilité face au vivant, la nécessité du soin perpétuel, la volonté de réparation, l’innocence martyrisée, nos impossibles guérisons.
Et je commence toujours par me poser la question (...) qui allons-nous célébrer ? De qui ferons-nous nos héros ?
(...) je crois que nous vivons au milieu de récits, de modèles, de figures et d’icônes toxiques, et qui agissent profondément sur nous, comme un empoissonnement lent de l’âme humaine, une intoxication indolore.
Aux tout puissants, aux voraces, super-héros, super-stars, généraux d’empires, aux mégalomaniaques de tous les genres dont on fait nos champions, je préfère toujours (...) les martyrs, les oubliés, les fracassés, ceux que la Grande Histoire comme l’actualité effacent."
La fiction a été fracassée au début des années 2000, puis achevée par la direction 2015/23. Il n'en reste qu'un champ de ruines, parce que cette direction a considéré que ça coûtait cher pour ce que ça représentait en audimat (normal pour un service public).
Forcément, quand on pond de telles ruines, qui voulez-vous que ça attire ?
Ces ruines ayant droit d'exister la plupart du temps en raison de leur message lourdement popo & litique.
Pour l'instant, le cap de la précédente direction est maintenu, les ruines se portent bien.