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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 47 sur 53

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Philaunet 


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William Faulkner, Le Bruit et la fureur 4/4 (1979) - Sam 17 Juin 2023, 22:16

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p150-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#33061) a écrit:Le bruit et la fureur d'après William Faulkner, adapté par Claude Mourthé.
Présentations de Michel Mohrt
Bruitage Louis Amiel
Réalisation Claude Mourthé

Une immense dramatique en quatre parties, qui correspondent exactement à celles du roman.  Trois monologues intérieurs dans lesquels l'auditeur peut se perdre, surtout le premier, la présentation de Michel Mohrt annonçant à chaque fois de manière claire, brève, et précise ce que nous allons entendre. Il va, en introduction à la dernière partie, jusqu'à raconter les destins que Faulkner a réservés aux principaux protagonistes de l'histoire dans ses romans ultérieurs. 
(...)
Dans la dernière partie la narration est plus classique dans le roman. La voix de ce narrateur est discrète dans la dramatique. On y entend aussi longuement l'office religieux : l'histoire pleine de bruit et de fureur de la famille Compson est empreinte de références bibliques.
(...)
- 4ème partie (10-03-1979)
Un chef-d’œuvre.

La présentation de Michel Mohrt : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-07.08.2020-ITEMA_22397796-2019C3372E0196-1779455909.mp3" debut="00:54" fin="07:28"]

Morceau d'anthologie de treize minutes : la prédication [de 38'20 à 51'10]

4/4 William Faulkner : Le Bruit et la Fureur (1979 / France Culture)


**********************

Rappels billets pour chacune des parties : 1/4 ; 2/4 ; 3/4.

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Carnets d'un voyage aux Antilles par René Jentet - Bonnes nouvelles, grands comédiens - Mer 21 Juin 2023, 09:10

Billet du 30 mars
Carnets d’un voyage aux Antilles 12/12 : 20 jours de la vie d’un volcan (09/10/1976)
par René Jentet
avec Haroun Tazieff (volcanologue), Claude Allègre (géochimiste et directeur de l’Institut de physique du globe de Paris), Jean-Claude Aurousseau (préfet de Guadeloupe), Michel Feuillard (géologue et directeur du laboratoire de physique du globe de Saint-Claude, Guadeloupe), Christian Gerondeau (directeur de la sécurité civile), Jean-Pierre Viodet (directeur de l'observatoire du Morne des Cadets, Martinique), John Tomblin (volcanologue britannique), Jérôme Cléry (maire de Basse-Terre), Olivier Stirn (secrétaire d’Etat aux Dom-Tom) et George Dagonia (président du conseil général de Guadeloupe)
Descriptif dans un précédent billet.
Un carnet de bord des évènements survenus au volcan de la Soufrière durant l’été 1976. René Jentet se fait narrateur, rencontre les différents responsables, les habitants, va sur les lieux, et utilise comme repère les documents enregistrés par FR3 (journaux, conférences de presse par exemple).
En guise de polémique, nous suivons des scientifiques qui expliquent leur démarche, liée à leur plus ou moins grande expérience qu’ils ont avec les volcans. Haroun Tazieff est annoncé à deux/trois moments de l’émission : il est occupé en Équateur, et arrivera à la fin pour donner son analyse de la situation, une analyse qu’il donnera en studio en compagnie du producteur.
Les onze autres parties de cette série ont été mises de côté par les adulescents des Nuits : exploration de la faune, de la flore… À suivre ?

Oui, à suivre, car les programmateurs des Nuits ont parfois de la suite dans les idées...en plus, décolonisation...un brin de Franz Fanon (1ère partie) ce serait bête de passer à côté !

Carnets d'un voyage aux Antilles
par René Jentet
Nuit du lundi 17 au mardi 18 juillet
1/12 (25/09/1976)
avec Dr. Jérôme Cléry (maire de Basse-Terre - Guadeloupe), Guy Lasserre (directeur du Centre d'études de géographie tropicale au CNRS), Michel Rovelas (peintre à Pointe-à-Pitre), Dany Bebel Gisler, M. Claverie (directeur général de l'usine Darboussier) et plusieurs membres de l’union des femmes guadeloupéennes
Nuit du mardi 18 au mercredi 19
2/12 : Arawaks et Caraïbes (27/09/1976)
avec Edgar Clerc (historien et archéologue) et Mario Mattioni (historien)
Nuit du mercredi 19 au jeudi 20
3/12 : La sauvagine (28/09/1976)
avec Pierre de Montaignac (directeur de l’Office National des Forêts), M. Duvallon (agent technique de l’ONF), Michel Feuillard (directeur du laboratoire de physique du globe de Saint Claude)
Nuit du jeudi 20 au vendredi 21
4/12 : La météorologie (29/09/1976 )
Nuit du vendredi 21 au samedi 22
5/12 : De la médecine (30/09/1976)
avec notamment le Dr Le Coroller (directeur de l'Institut Pasteur de Pointe-à-Pitre)

Sans doute encore à suivre puisqu'à ce jour le programme publié s'arrête au 24.

Dans le programmes de juillet aussi, quelques bonnes nouvelles nouvelles :
Bonnes nouvelles, grands comédiens
par Patrice Galbeau
Nuit du vendredi 07 au samedi 08 juillet
Geneviève Casile lit trois textes d'Anton Tchekhov : "En villégiature" et "Une nature énigmatique", puis "Requiem" (02/11/1972)
Nuit du samedi 08 au dimanche 09
Geneviève Casile lit un texte d'Anton Tchekhov : "La Dame au petit chien" (30/04/1973)
réalisation Jacques Reynier
Nuit du dimanche 09 au lundi 10
Raymond Rouleau lit un texte de Conan Doyle : "Le ruban moucheté" (16/08/1973)
Nuit du samedi 15 au dimanche 16
Emmanuelle Riva dit deux textes de Virginia Woolf, « La mort de la phalène » & « La dame au miroir » (02/05/1973)
réalisation Bronislaw Horowicz
Nuit du dimanche 16 au lundi 17
Martine Sarcey lit deux textes de Maupassant : "Le signe" et "Les confessions d’une femme" (1ère diffusion : 13/04/1981)
réalisation Guy Delaunay
Nuit du samedi 22 au dimanche 23
Jean Martin lit deux textes de Francis Scott Fitzgerald : « La longue fuite » et « La fêlure » (08/08/1973)
Nuit du dimanche 23 au lundi 24
Juliette Gréco lit un texte de Salinger : "En bas sur le canot" (31/03/1972)
réalisation Evelyne Frémy

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''Leonhard Euler (1707-1783) le mathématicien philosophe'' - Mer 21 Juin 2023, 20:03

Magnifique pièce où s'entremêlent histoire des idées, mathématiques, philosophie, biographie. Le récitant, Jean Topart, lie les dialogues et monologues.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p400-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#37982) a écrit: (...) Analyse spectrale de l'Occident - Leonhard Euler le mathématicien philosophe (09/12/1961)
de Philippe de Saint Robert, réalisation José Pivin
Jean Topart, le récitant
François Darbon, Leonhard Euler
Pierre Delbon, Nicolas Fuss
Henri Nassiet, Frédéric II de Prusse
Pierre Asso, Voltaire
Louis Raymond, Condorcet
Max Rouard, Anders Lexell
Maurice Jugnot, le rapporteur
Liliane Guichenet, la petite Catherine
En 1961, l’analyse spectrale durait tout le samedi après-midi (début 15h45, fin peu après 20h) sur France III Nationale, radio que l’on peut considérer comme l’ancêtre de France Culture.
Celle-ci, signée François Le Lionnais, était consacrée à l’infiniment petit.
Cette fiction radiophonique terminait cette analyse spectrale. Une fiction historique d’une quarantaine de minutes qui suit un modèle précis, celui que l’on retrouve dans les émissions historiques de France Inter -  du duo Alain Decaux/André Castelot (La tribune de l’Histoire) et qui perdure encore aujourd’hui dans « Autant en emporte l’Histoire » sur France Inter le dimanche soir : un évènement historique, la vie et l’œuvre d’une personnalité condensées dans une fiction dont les dialogues doivent accomplir l’exploit de rendre vivants les personnages historiques tout en donnant un maximum d’informations. Ce qui lui donne un aspect souvent empesé.
Philippe de Saint Robert a la bonne idée de recourir à un retour en arrière, le mathématicien sur ses vieux jours rappelant sa vie écoulée.
Un peu de mathématiques, mais surtout la bio, les relations avec ses contemporains.

Le distribution est vraiment excellente, François Darbon en particulier. (...)
Sur la vieillesse, Virgile, la poésie, l'Énéide, la mort de Mézence, le deuil de Pallas : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/12/s49/RF_2B14328D-B3A0-4260-BC7A-808577B3C660_GENE.MP3" debut="29:30" fin="32:12"]

➡ ÉNÉIDE, LIVRE X COMBATS - MORTS DE PALLAS,  LAUSUS ET MÉZENCE Geste et mort de Pallas (10, 362-509).

La révélation, la connaissance de la vérité est le fondement de la connaissance du bien, le bonheur de l'homme, Démocrite, Platon, Descartes, Newton, le principe de moindre action : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/12/s49/RF_2B14328D-B3A0-4260-BC7A-808577B3C660_GENE.MP3" debut="32:12" fin="36:23"]

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 47 Scree542


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Heinrich von Kleist - René Crevel par Michel Piccoli - Bonnes nouvelles, grands comédiens - Mar 18 Juil 2023, 12:18

Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist, mise en scène de Jean Vilar au Festival d'Avignon en 1951 (29/07/1951 Chaîne Nationale) [Le lien renvoie vers archive.org, France Culture ayant supprimé depuis la diffusion dans la nuit du 14 au 15 juillet la page de son site. La pièce est toutefois disponible dans les podcasts. Par exemple itunes la propose toujours]
présentation Max Joly
traduction Jean Curtis
musique de scène Maurice Jarre
interprétation André Schlesser (serviteur de scène), Gérard Philipe (Prince Frédéric Arthur de Hombourg), Jean Negroni (comte de Hohenzollern), Jean Vilar (Frédéric Guillaume), Lucienne Le Marchand (princesse électrice), Jeanne Moreau (Nathalie), René Belloc (un heiduque), Pierre Asso (feld-maréchal Dörfling), Lucien Arnaud (Hennings), Pierre Lautrec (Guelder), Jean Bolo (Capitaine Von der Goltz), Jean-Paul Moulinot (colonel Kottwitz), Jean Martin (1er officier), Abel Jores (2e officier), Charles Denner (Siegfried von Mörner), Monique Chaumette (une dame de la Cour), René Dupuy (maréchal des logis), Jean Leuvrais (comte Reuss, comte Sparren), Maurice Coussonneau (Stranz) et Françoise Spira (2ème dame de la Cour)

Cette captation est un document, c’est-à-dire qu’elle est le témoignage, le seul, qu’il nous reste de cette mise en scène de Vilar.
L’interprétation semble brillante. « Semble », car l’auditeur est face à une difficulté de taille : comment suivre la mise en scène avec uniquement les oreilles, alors qu’il y a, d’après ce que l’on entend, beaucoup de mouvements d’acteurs, et que le présentateur, qui tente de nous décrire ce qui se passe au fur et à mesure, chuchote tellement qu’il est quasiment inaudible, et que ce qu’il dit chevauche parfois les répliques des acteurs.
Cela ne signifie pas que toute captation de pièce pour la radio, pièce dont la mise en scène n’est bien sûr jamais pensée pour une retransmission radio, est calamiteuse : cela va dépendre de la prise de son, des acteurs, des choix de mise en scène, faits en fonction d’un public, et non des auditeurs.
Ici, la prise de son artisanale n’arrange pas les choses. Il aurait été préférable de réenregistrer la pièce en studio…
Il est difficile de rentrer dans l’histoire et d’apprécier la pièce.

Par comparaison, on écoutera avec plus de plaisir « La petite Catherine de Heilbronn » interprétée par la Comédie Française, mais en studio, et avec des effets sonores qui permettent à l’auditeur de réellement assister à la pièce.
Cette version n’est pas intégrale, et plusieurs passages sont très rapidement résumés par le narrateur, mais malgré cela, la qualité de l’interprétation nous est plus palpable. Il est évident que l’on ne joue pas de la même manière lorsque l’on parle dans un micro que lorsque l’on joue devant un lieu aussi immense que la Cours d’Honneur du Palais des Papes.
La petite Catherine de Heilbronn ou l’épreuve du feu (Société des Comédiens français, Programme National, 14-01-1951)
production & réalisation Jacques Reynier
adaptation Eric Bromberger
musique André Jolivet, « sonneries et fanfares originales », et adaptation d’œuvres d’Anton Bruckner
avec Jeanne Moreau (Catherine), Jean Davy (l’empereur), Jean Chevrier (le comte de Strahl), Louise Conte (Frédérique), Jacques Charon (Goldschack), Paul-Emile Deiber (Stein), Georges Vitray (Théobald), Geneviève Martinet (Brigitte), Pierre Gallon (Gottfried), Louis Eymond (le prince Otto), Paul Ecoffard (Herrnstadt), Marco Béhar (Jakopesch), Jacques Eyser (l’archevêque), Jean-Louis Jemma (Freiburg), Gilbert Guiraud (l’estaffette), Jean-Paul Roussillon (le valet), Maria Fromet (la récitante), Suzanne Nivette (la comtesse), Eliane Bertrand (Lise), Jacques Servières (Flammberg), Georges Vitray (Théobald)


Festival d’Avignon, Texte nu - Michel Piccoli lit le premier chapitre de « Babylone »  de René Crevel (12/08/1987)
réalisation Pierrette Perrono
Michel Piccoli sait qu’il enregistre une émission de radio et qu’en même temps il doit penser au public présent devant lui. Son jeu, ainsi que la prise de son, est pensée pour l’auditeur. Il parle dans un micro, et à une salle.
Sa lecture est magistrale, et la présence d’un public le stimule.

Bonnes nouvelles, grands comédiens, complément du billet du 2 juillet
En villégiature, Une nature énigmatique, & Requiem d'Anton Tchekhov, par Geneviève Casile (02-11-1972)
La dame au petit chien d'Anton Tchekhov, par Geneviève Casile (30-04-1973), réalisation Jacques Reynier
Le ruban moucheté d'Arthur Conan Doyle, par Raymond Rouleau (16-08-1973)
Le signe et Les confessions d’une femme de Guy de Maupassant, par Martine Sarcey (13-04-1981), réalisation Guy Delaunay

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Milan Kundera : ''Un roman politique, ce n'est pas un roman'' (1968) - Ven 28 Juil 2023, 08:12

Au lendemain de la mort de l'écrivain tchèque, l'article France Culture rend hommage à Milan Kundera du mercredi 12 juillet 2023 liste plusieurs émissions de France dont ce format de 12 minutes : Une interview rare de Milan Kundera (22/10/1968) Rediffusion le dimanche 20 mars 2016.
L'écrivain Milan Kundera décide de ne plus donner d'interviews en 1985. En 1968, il est reçu en plein Printemps de Prague pour la sortie de "La Plaisanterie". Archive rare dans laquelle il parle de la Tchécoslovaquie et de sa conception du roman.
Sur l'humour tchèque : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-07.01.2021-ITEMA_22534736-2016C3372E0550-21.mp3" debut="05:27" fin="06:14"]

Sinon, Roger Vrigny a du mal avec le rythme lent et l'attention de l’écrivain parlant une langue étrangère, en l’occurrence le français, et compense avec une alacrité jouée et une parole impatiente.

Roger Vrigny a été l'une figures marquantes pour la littérature à France Culture dans les années 1970-80, avec Christian Giudicelli, et pas forcément pour le meilleur, les banalités s'enchaînant aux banalités dans ses émissions. Un documentaire de l'INA lui a été consacré en 1972, Roger Vrigny "La Vie brève" [Le Fond et la forme - 29.09.1972], on y voit confirmée cette absence de substance. On pourra le regarder pour les paysages picards.

Philaunet 

Philaunet
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Marcel Proust : Interview imaginaire de Lester Mansfield (1971) - Mer 16 Aoû 2023, 20:30

Le compte Twitter Pierre Filmon a attiré l'attention de la twittosphère sur Les sentiers de l’humour - Marcel Proust, Interview imaginaire de Lester Mansfield (1971) (45') Par Mina Guillois - Interprétation Roger Bret - Réalisation Arlette Dave (1ère diff : 14/06/1971) Nuits de France Culture Mercredi 14 juin 2023.

Voilà une recommandation très précieuse. La forme dite, à tort, "datée", par P. Garbit est au contraire très originale et l'on suit ce dialogue sans une seule seconde d'ennui, contrairement à ce que l'on a pu ressentir à l'écoute de nombreux commentaires sur Proust ces dernières années. Les meilleures émissions datent d'ailleurs des années 1960 et 1970, quand la littérature était prise au sérieux et la critique littéraire la démonstration d'une pénétration intellectuelle.

Tout lecteur sensible de Proust écoutera et réécoutera ces 45 minutes véritablement éclairantes avec jubilation. L'interprétation de Roger Bret n'y est pas pour rien, elle est brillante.

Sur le chercheur américain, paradoxalement peu de choses. On trouve néanmoins une étude à son nom livrée en un PDF de 24 pages  :  Mansfield, Lester "Satirical Aspects of Marcel Proust's Remembrance of Things Past."  Rice Institute Pamphlet - Rice University Studies, 39, no. 1 (1952) Rice University. Une lecture prometteuse !

Curly 

Curly

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« Le livre de chevet » de Vladimir Jankélévitch (1967) - Les Nuits 2023/24 - Mer 30 Aoû 2023, 09:16

1- Retour sur « Le livre de chevet » de Vladimir Jankélévitch
Extrait de ce billet du 28 août
Dans les Nuits, nouvelle diffusion de plusieurs « Livre de chevet », série de Jean Vincent-Bréchignac. Il fut déjà question de cette série dans le billet du 29 octobre 22.
Dans neuf émissions d'une dizaine de minutes chacune (durée totale = deux heures), Vladimir Jankélévitch lit, et commente, des extraits d'une nouvelle de Leonid Andréïev, « Les sept pendus ». Sur cet auteur, cf billet du 10 mars 23.
Les neuf parties ont été retitrées par l'équipe des Nuits, afin de compliquer la vie de ceux qui souhaiteraient retrouver les numéros dans l'ordre. Les nouveaux titres reprennent une citation piquée dans l'émission, citation-choc pour esprits simples. N'oublions pas (comment serait-ce possible ? ) que France Culture racole pour attirer de l'audimat, l'objectif n'étant pas de faire de la radio culturelle, mais de dépasser au sprint une radio privée actuellement mal en point.
Voici les neuf numéros dans l'ordre. V. Jankélévitch ne fait pas que lire et commenter, il se met aussi à son piano pour nous interpréter du Granados et du Gabriel Dupont.
1- 29-05-1967 / 2- 30-05 / 3- 31-05 / 4- 01-06 / 5- 02-06 / 6- 05-06 / 7- 06-06 / 8- 07-06 & 9- 09-06
réalisation Gilberte Sambat

Plusieurs remarques concernant cette série. D’abord V. Jankélévitch n’est pas un lecteur qui invite l’auditeur à entrer dans l’histoire qu’il raconte. Il n’est pas comédien, il n’en a pas la prétention, comme d’autres invités de l’émission. Toutefois, ces autres avaient parfois eu l’idée de demander à un comédien d’assurer la lecture à leur place (cf « Ligeia » de Poe, choisi par Carzou mais lu par Roger Blin, ou encore « Maldoror » de Lautréamont choisi par P. Soupault mais lu par Jean Négroni). D’autres encore étaient capable d’assurer une lecture convenable, voire étaient pourvus de quelques talents de conteur (Michel Butor et « Les Mille et Une nuits »).
Vladimir Jankélévitch, lui, décide de lire quelques extraits, qu’il a visiblement sélectionnés avec soin. Ses commentaires sont nombreux, très nombreux, et parfois prennent le pas sur le texte lui-même, réduit à peu de chose dans plusieurs parties. « Les sept pendus » de L. Andreïev a été choisi, non seulement par goût personnel, mais aussi parce qu’il recoupe ses préoccupations du moment (parution de « La mort » en 1966).
Il est, de par la manière de lire de Jankélévitch, et de par ses multiples commentaires, impossible pour l’auditeur d’entrer dans l’histoire, d’apprécier le texte d’Andreïev.
Des passages lus sont présentés comme saisissants, mais il est difficile d’en être convaincus à l’écoute de leur lecture, hachée menue, interrompue constamment. Ces commentaires ne sont pas sans intérêt, loin de là. Mais, bien plus que dans les autres numéros disponibles, il y a énormément de répétitions d’une partie à l’autre. Comme l’émission dure seulement dix minutes (environ), ces répétitions prennent vite beaucoup de place.

2- Les Nuits 2023/24 :
Dans la grille de rentrée, les Nuits continuent de s’appauvrir. La richesse et la diversité de la programmation avaient pris de sérieux coups dans l’aile après le départ de Philippe Garbit (janvier 22) : de moins en moins d’émissions de création, quasi-disparition de la fiction (en septembre, dans les programmes publiés, il n’y en a aucune), et multiplication de rediffusions d’émissions récentes.
Le programme est cette année réduit. Les Nuits commencent à minuit et finissent à 4 heures (le samedi, les Nuits gardent le même créneau, de minuit à 7h). Or, à partir de 22h, et entre 4h et 6h, France Culture ne produit rien, elle rediffuse des programmes du jour, ou de la veille. Programmes donc disponibles en podcast, en ligne, et qui bouchent des trous à moindre frais. Des programmes plus que jamais collés aux basques de l’actu (résultat, ce sont les mêmes sujets qui tournent en boucle), avec multiplications des chroniquettes de 2 mn toute la journée, des publi-émissions à tout va (vendre comme exceptionnel sur les réseaux sociaux de simples déclinaisons d’entretiens avec un invité en promo, c’est la stratégie choisie pour enfumer les auditeurs), voilà la radio du XXIe siècle.
Alors les programmes des Nuits, vaut mieux les réduire pour faire oublier, chaque année un peu plus, que France Culture fut autre chose qu’un influenceur ou un brasseur de débats d’actu.

Philaunet 

Philaunet
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Pages entomologiques de Jean-Henri Fabre : La Cigale (1978) - Jeu 31 Aoû 2023, 19:16

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p350-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#37185) a écrit: (...)
Dans les Nuits, remarquable aussi,
Pages entomologiques de Jean-Henri Fabre
2- La cigale (17-08-1978) - pas de lien, diffusion le 18-07-2021
par Michel Anthonioz - Avec Jacques Carayan et Pierre Teocchi (conservateur du Musée de l'Harmas à Sérignan)
lecture Jacques Dufilho
réalisation Janine Antoine & Michel Créis (...)
Il y a désormais un lien, donné dans une rediffusion un an après le message ci-dessus : Pages entomologiques de Jean-Henri Fabre 2/8 : La Cigale (1ère diffusion : 17/08/1978) [Mercredi 16 mars 2022].

C'est sur France Culture ère Jaigu (1975-1984) qu'a été diffusée cette série scientifique, littéraire, poétique, biographique, musicale, créative. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-16.03.2022-ITEMA_22964487-2020C3372E0505-21.mp3" debut="01:52" fin="05:03"].

C'est une merveille intemporelle, une leçon de radio, une création artistique patrimoniale. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-16.03.2022-ITEMA_22964487-2020C3372E0505-21.mp3" debut="39:35" fin="41:52"]

La comparaison avec la stérilité, l'insensibilité et la sottise qui définissent l'essentiel de la grille de France Culture aujourd'hui et depuis 15 ans, sinon plus, est forcément le moyen de démystifier tous les discours novlanguiens de Radio France sur l'excellence de France Culture. "L'ignorance, c’est la force", la médiocrité c'est l'excellence...

****************

Voir sur ce forum Pages entomologiques de Jean-Henri Fabre (1823-1915) : La Mante Sam. 29 Avr. 2023.

Philaunet 

Philaunet
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''Alexandre Ananoff et le voyage dans la lune'' (1956) - Jeu 07 Sep 2023, 10:09

Il fallait y penser ! Voici le dimanche après-midi "LES NUITS LE JOUR", une case horaire où est diffusée une émission du passé plus ou moins lointain. Un nom comme "Pépites du passé" ou "Trésors de France Culture" (cf. Trésors de France Musique) ne pouvait pas être choisi, cela aurait été trop clair, trop explicite, il fallait donc un titre qui ne veuille rien dire, comme la plupart des noms actuels d'émissions à France Culture et leurs contenus. Passons.

Le premier numéro de cette sélection du dimanche : Alexandre Ananoff et le voyage dans la lune
Dimanche 3 septembre 2023
• Production : Luc Bérimont
• Réalisation Bernard Gandrey-Réty
• Les chemins du jour - Alexandre Ananoff et le voyage dans la lune : L'attraction de la Lune sur les hommes (1ère diffusion : 05/08/1956 Chaîne Parisienne)
• Edition web : Documentation de Radio France
• Archive INA-Radio France
Aucun mot dans le descriptif sur Luc Bérimont, "poète, romancier, animateur et producteur de radio et de télévision". On retrouve de lien en lien une "Nuit rêvée" de 2015 qui lui est consacrée : Nuit spéciale - Luc Bérimont avec M-H. Fraïssé et J-Y. Debreuille Par P. Garbit. En 2019, Curly avait signalé dans Le montage au cinéma, Montgomery Clift, Michel Simon un numéro des Chemins du jour dirigé par le poète.

Retour à notre Alexandre Ananoff questionné avec intelligence par le poète. L'émission qualifiée de "film-enquête radiophonique" est un feu d'artifice de sons et d'histoires. Son début, qui place haut la barre de la culture (une évidence à l'époque) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-08.03.2016-ITEMA_20931153-0.mp3" debut="03:07" fin="08:40"]

Ananoff sur un ton bonhomme énonce les caractéristiques idéales d'un astronaute ("la physiologie idéale des voyageurs de l'espace de demain") ; "et si la compression baisse ?" ; "et les météorites" (pas pour les oreilles contemporaines sensibles...) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-08.03.2016-ITEMA_20931153-0.mp3" debut="29:41" fin="35:00"]

Une émission jubilatoire par sa forme, par l'art de l'entretien et par la faconde de l'invité. Une bonne idée, donc, de sortir de l'INA des émissions remplaçant les nullités du programme du dimanche après-midi. Sélection de qualité à confirmer.
En 1956, un an avant le lancement du premier Spoutnik, Alexandre Ananoff, grand promoteur de la conquête spatiale, raconte le voyage dans la Lune tel qu'on le concevait dans les années 50. Son ouvrage sur l'astronautique avait inspiré Hergé alors qu'il préparait "On a marché sur la Lune".
(...)
Dans cette émission, Alexandre Ananoff présente les précurseurs de l'idée de voyage dans la Lune comme Cyrano de Bergerac (sous la plume d'Edmond Rostand), véritable précurseur, selon lui, de l'astronautique, et, bien sûr, Jules Verne. Il explique comment à travers les âges la Lune a été vénérée, crainte, désirée… Il détaille comment, techniquement, il envisage le premier voyage vers la lune en fusée.

Curly 

Curly

470
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 Ailleurs absolu ou le fantastique des ondes - Ven 08 Sep 2023, 14:52

Pour faire suite au billet de Philaunet sur « Les chemins du jour – L’attraction de la Lune sur les hommes » (05-08-1956) avec Alexandre Ananoff, une autre émission de Luc Bérimont, mais cette fois-ci sur France Culture, diffusée le soir du réveillon de Noël 1969.

« Ailleurs absolu ou le fantastique des ondes » se veut une évocation des débuts de la TSF, qui mêle poésie, fiction, sciences, spiritualité…
La réalisation est de Georges Peyrou.
L’INAthèque en donne le descriptif suivant :

                                                                          Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 47 Oper1960      
                                                                          Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 47 Oper1963

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''L'Office des ténèbres'' d’après le roman de Luc Bérimont (06/03/1972) - Ven 08 Sep 2023, 17:23

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p460-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#38981) a écrit:Pour faire suite au billet de Philaunet sur « Les chemins du jour – L’attraction de la Lune sur les hommes » (05-08-1956) avec Alexandre Ananoff, une autre émission de Luc Bérimont, mais cette fois-ci sur France Culture, diffusée le soir du réveillon de Noël 1969.

« Ailleurs absolu ou le fantastique des ondes » se veut une évocation des débuts de la TSF, qui mêle poésie, fiction, sciences, spiritualité…
La réalisation est de Georges Peyrou. (...)
Pour faire suite à cette contribution bienvenue,  en voici une autre en relation avec Luc Bérimont, avec un message catégorique, définitif, sans espace de contradiction possible : qui n'a pas écouté L'Office des ténèbres, d’après le roman de Luc Bérimont, ne peut dire qu'il a écouté tous les chefs-d’œuvre de l'art radiophonique.

Inathèque :
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 47 Scree670
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 47 Scree671


Ce film radiophonique est époustouflant de beauté. Claude Argelier a créé un récit sonore à l'atmosphère dramatique et poétique sur un texte sombre dont il est difficile de trouver un résumé. Pays et époque inconnus, situation de révolution avec attentats et fuites de suspects, histoire d'amour, réflexion sur l'état de tyrannie. Inutile de préciser que les acteurs sont au sommet de leur art (ah, Daniel Emilfork !) et que les effets sonores tiennent l'auditeur attentif tout du long de l'heure et demie. La densité de poésie est stupéfiante au regard de ce qui est servi depuis 20 ans dans la création sur France Culture, et notamment sous le mandat "Treiner" où toute fiction a servi un propos politique ou narcissique.

Les trois minutes succédant à la désannonce de Philippe Garbit restent dans le ton de la fin de l'histoire. Une sonate pour violon du début du XVIIIe siècle ? (cliquer deux fois) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-13.09.2016-ITEMA_21074667-3.mp3" debut="90:28" fin="95:00"]

Pour qui aurait La Nouvelle Nouvelle Revue Française de janvier 1956 :

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 47 Scree672

Esprits nomades Luc Bérimont, La fine fleur de la poésie française.

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