Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist, mise en scène de Jean Vilar au Festival d'Avignon en 1951 (29/07/1951 Chaîne Nationale) [Le lien renvoie vers archive.org, France Culture ayant supprimé depuis la diffusion dans la nuit du 14 au 15 juillet la page de son site. La pièce est toutefois disponible dans les podcasts. Par exemple
itunes la propose toujours]
présentation Max Joly
traduction Jean Curtis
musique de scène Maurice Jarre
interprétation André Schlesser (serviteur de scène), Gérard Philipe (Prince Frédéric Arthur de Hombourg), Jean Negroni (comte de Hohenzollern), Jean Vilar (Frédéric Guillaume), Lucienne Le Marchand (princesse électrice), Jeanne Moreau (Nathalie), René Belloc (un heiduque), Pierre Asso (feld-maréchal Dörfling), Lucien Arnaud (Hennings), Pierre Lautrec (Guelder), Jean Bolo (Capitaine Von der Goltz), Jean-Paul Moulinot (colonel Kottwitz), Jean Martin (1er officier), Abel Jores (2e officier), Charles Denner (Siegfried von Mörner), Monique Chaumette (une dame de la Cour), René Dupuy (maréchal des logis), Jean Leuvrais (comte Reuss, comte Sparren), Maurice Coussonneau (Stranz) et Françoise Spira (2ème dame de la Cour)Cette captation est un document, c’est-à-dire qu’elle est le témoignage, le seul, qu’il nous reste de cette mise en scène de Vilar.
L’interprétation semble brillante. « Semble », car l’auditeur est face à une difficulté de taille : comment suivre la mise en scène avec uniquement les oreilles, alors qu’il y a, d’après ce que l’on entend, beaucoup de mouvements d’acteurs, et que le présentateur, qui tente de nous décrire ce qui se passe au fur et à mesure, chuchote tellement qu’il est quasiment inaudible, et que ce qu’il dit chevauche parfois les répliques des acteurs.
Cela ne signifie pas que toute captation de pièce pour la radio, pièce dont la mise en scène n’est bien sûr jamais pensée pour une retransmission radio, est calamiteuse : cela va dépendre de la prise de son, des acteurs, des choix de mise en scène, faits en fonction d’un public, et non des auditeurs.
Ici, la prise de son artisanale n’arrange pas les choses. Il aurait été préférable de réenregistrer la pièce en studio…
Il est difficile de rentrer dans l’histoire et d’apprécier la pièce.
Par comparaison, on écoutera avec plus de plaisir « La petite Catherine de Heilbronn » interprétée par la Comédie Française, mais en studio, et avec des effets sonores qui permettent à l’auditeur de réellement assister à la pièce.
Cette version n’est pas intégrale, et plusieurs passages sont très rapidement résumés par le narrateur, mais malgré cela, la qualité de l’interprétation nous est plus palpable. Il est évident que l’on ne joue pas de la même manière lorsque l’on parle dans un micro que lorsque l’on joue devant un lieu aussi immense que la Cours d’Honneur du Palais des Papes.
La petite Catherine de Heilbronn ou l’épreuve du feu (Société des Comédiens français, Programme National, 14-01-1951)
production & réalisation Jacques Reynier
adaptation Eric Bromberger
musique André Jolivet, « sonneries et fanfares originales », et adaptation d’œuvres d’Anton Bruckner
avec Jeanne Moreau (Catherine), Jean Davy (l’empereur), Jean Chevrier (le comte de Strahl), Louise Conte (Frédérique), Jacques Charon (Goldschack), Paul-Emile Deiber (Stein), Georges Vitray (Théobald), Geneviève Martinet (Brigitte), Pierre Gallon (Gottfried), Louis Eymond (le prince Otto), Paul Ecoffard (Herrnstadt), Marco Béhar (Jakopesch), Jacques Eyser (l’archevêque), Jean-Louis Jemma (Freiburg), Gilbert Guiraud (l’estaffette), Jean-Paul Roussillon (le valet), Maria Fromet (la récitante), Suzanne Nivette (la comtesse), Eliane Bertrand (Lise), Jacques Servières (Flammberg), Georges Vitray (Théobald) Festival d’Avignon, Texte nu - Michel Piccoli lit le premier chapitre de « Babylone » de René Crevel (12/08/1987)
réalisation Pierrette PerronoMichel Piccoli sait qu’il enregistre une émission de radio et qu’en même temps il doit penser au public présent devant lui. Son jeu, ainsi que la prise de son, est pensée pour l’auditeur. Il parle dans un micro, et à une salle.
Sa lecture est magistrale, et la présence d’un public le stimule.
Bonnes nouvelles, grands comédiens, complément du billet
du 2 juilletEn villégiature, Une nature énigmatique, & Requiem d'Anton Tchekhov, par Geneviève Casile (02-11-1972)
La dame au petit chien d'Anton Tchekhov, par Geneviève Casile (30-04-1973), réalisation Jacques Reynier
Le ruban moucheté d'Arthur Conan Doyle, par Raymond Rouleau (16-08-1973)
Le signe et Les confessions d’une femme de Guy de Maupassant, par Martine Sarcey (13-04-1981), réalisation Guy Delaunay