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La Fiction à France Culture    Page 42 sur 42

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Philaunet 


Admin

411
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« Crime et châtiment » signé René Jentet - Ven 11 Aoû 2023, 11:32

Un chef d’œuvre réalisé en 1965 par René Jentet :
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t196-rene-jentet#38903) a écrit: (...) liens vers les téléchargements de tous les numéros de « Crime et châtiment ».
Dix épisodes de 30 minutes pour cette création à l'interprétation prodigieuse. Un sommet de l'art radiophonique. Les 5e et 9e épisodes qui mettent en scène la confrontation entre  Raskolnikov et le juge d’instruction Porphyre Petrovitch sont d'anthologie.

On se demande qui, en 1965, écoutait ce feuilleton quotidien et dans quelles conditions matérielles. Il faut s'imaginer que tous les acteurs (et auditeurs, probablement) étaient nés dans les années 1930 et avaient donc traversé la seconde guerre mondiale. Cela a forcément un effet sur l'incarnation sensible de la tragédie. On assiste aux combats entre volonté et résignation, illusion et réalité prosaïque, matérialisme et foi chrétienne.

Cette transposition radiophonique fait émerger toute la puissance du roman de Dostoïevski. Rejoignons la génération à l'écoute devant le poste en 1965.

La Fiction à France Culture - Page 42 Scree631


******************

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t196-rene-jentet#38903) a écrit: (...) Sur René Jentet, nous avons peu d’informations, mais les documents qui témoignent de l'exigence de son travail demeurent dans les archives (archives papiers & radio).
Il travailla à la radio de 1951 à 1980. Après, il disparut définitivement des ondes.
Caractère apparemment bien trempé, physiquement impressionnant, il ne devait pas être toujours très commode. Le réalisateur Jean Couturier estimait « qu’il régnait en despote » (cf article de I. Omélianenko sur « Les Nuits magnétiques »)
France Culture a consacré une émission en hommage au réalisateur en 2013, déjà signalée plus haut dans ce fil et intitulée  « René Jentet, une vie de radio ». Entre 1981 et 2013 nous n'avons aucune information sur la vie de notre homme, à l'exception de son état de santé.
Auparavant, il y eut une diffusion de « La manade » (1970), amputée d'un tiers. René Jentet aurait certainement apprécié...
L'auditeur, lui, ne peut se contenter pour l'instant que de ces miettes.

Sur le site France Archives, le portail National des Archives, quelques extraits de la page consacrée à R. Jentet :
[i]« René Jentet est né à Paris le 1er décembre 1923. Il meurt le 23 juillet 2013 à Neuilly-sur-Seine.
Après des études classiques, il passe le baccalauréat, première et deuxième parties. En 1946, il s'inscrit à la Faculté de droit de Paris et à Sciences politiques. Il suit en parallèle des cours de musique et de chant. Dès la fin de l'année, il enchaîne les emplois saisonniers et effectue des travaux manuels sur l'ensemble du territoire français.
Il passe le concours de réalisateur pour la radiodiffusion et c'est en 1951 qu'il intègre la Radiodiffusion française (RDF) en tant que réalisateur et responsable des émissions dramatiques à la station régionale de Lyon où il restera jusqu'en 1953. Il revient alors à Paris et devient réalisateur hors catégorie gré à gré.
(…)
Entre 1957 et 1968, il est responsable de la réalisation du protocole franco-italien sur le Terzo Programma de la RAÏ. Il est également conseiller et formateur en audiovisuel pour l'Institut national de l'audiovisuel (INA), notamment dans le cadre de stages destinés aux Africains, et pour l'Université de Corse à Corte entre 1977 et 1980.
(…)
Mis à l'écart de l'ORTF à la suite des événements de mai 1968, René Jentet part aux États-Unis et enseigne la littérature française à Antioch College à Yellow Springs dans l'État de l'Ohio en 1968-1969. Il revient à France Culture en 1970 pour le Festival d'Avignon. Jusqu'en juin 1977, entouré du Groupe de production du studio 114, il multiplie les productions et réalisations, dont certaines de grandes envergures. La collaboration de René Jentet avec Radio France prend officiellement fin le 1er décembre 1980.
(…)
René Jentet pour qui « le moindre cm² d'espace sonore est une dramaturgie complexe » consacre son temps et met son énergie au service d'une composition radiophonique extrêmement calligraphiée et millimétrée. Créateur motivé, voire habité, la radio est pour lui « un travail qui part de l'observation du réel, qui le décode selon sa propre histoire et qui en invente une autre à travers les machines très compliquées qui servent à prendre le son ». Il a néanmoins parfaitement conscience que son écriture exigeante demande de la part des auditeurs une disponibilité particulière. Il regrette également que les préoccupations financières de France Culture interviennent dans les raisons invoquées de sa « mise à l'écart », faisant de lui, pour certains, l'un des représentants d'un âge d'or révolu.
Le journaliste et critique André Alter écrira dans « Télérama » en 1978 : « d'émission en émission René Jentet construit une œuvre qui me paraît d'autant plus importante qu'elle donne corps, d'une façon exemplaire, à une idée vivante de la radio. Il constitue, pour France Culture un répertoire, un fonds d'art radiophonique dont il faut espérer qu'il n'est pas destiné à enrichir la seule phonothèque de l'Institut de l'audio-visuel.
(...)

Curly 

Curly

412
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Calme plat chez les Nattes & Tifs - Ven 15 Sep 2023, 19:04

Aaaaah ! Attention ! Une fiction produite par France Cu ! Marchez pas dessus ! La pôvre ! Déjà qu'y en a pas beaucoup !
                                                   
Après le sinistré Tintin fin août suivi de sa farandole de lectures d’extraits (feuilletons = lecture d’extraits, de plus en plus), et un ex-pode & caste natte & tif (le natte & tif c'est comme le double effet Kiss Cool, il sert deux fois, une fois en natte & en tif, et une fois minimum en fluxe et en refluxe), voici une nouveauté, un natte & tif que vous allez m’en dire des nouvelles.
Vous en avez marre des séries de S-F formatées Net & Flix produites à la chaîne qui se ressemblent et s’assemblent ?
Vous en avez marre, et c’est normal, alors rabattez-vous sur France Cu et son natte & tif du tonnerre. Attendez attendez, je jette une oreille et I'm back soon.

                                                                                                                    [Imaginez ici une pause de dix minutes]                                                                                     

I’m back, et je rétropédale tout de suite. Si vous en avez marre de la S-F à la Net & Flix, laissez tomber, les mêmes ficelles vous attendent mais en audio. Foutu.
Racoler avec les ficelles sur le point de casser tellement elles sont usées est le meilleur moyen d’attirer les consommateurs.
Ne jamais rien inventer, éviter l’originalité, reprendre ce qui fonctionne ailleurs, faut surtout pas prendre de risque. Pas de risque que France Cu crée quelque chose de neuf, non, surtout pas, faut pas, les conseillers en marketing sont catégoriques : faut pas.
La natte & la tif nouvelle formule septembre 23 s’appelle « Fureurs ». Elle est comme d'habitude accompagnée de son illustration discount.

                                                                                              La Fiction à France Culture - Page 42 Oper1967

Heureusement que le titre est écrit sur le site, sans cela nous aurions cru à un nouveau point Metro-Godwin-Mayer, le seul point, avec le G, que France Cu aime toujours titiller.
Alors quelles sont les ficelles rongées de « Führer » « Fureurs » ?
Le futur proche, un jeune héros isolé accepte un djob isolé du moooonde, une règle secrète avec une lumière mystérieuse, un complot, un double féminin du héros qui vit pareil, un trou mystérieux plein de mystère dans lequel une route disparaît (cf l'illustration discount à peine explicite) et qui sent à plein nez le passage dans un univers parallèle, et puis la disparition du double féminin...
Et ce n’est que la « première saison », comme chez Net & Flix.
Vous avez déjà l’impression d’avoir déjà lu, ou vu tout ce micmac, et c’est normal. La « légende angloise du XIIème siècle » qui a inspiré l’auteur inspiré est devenue, en passant dans ses mains expertes, une série Net & Flix audio.
Et puis pour au cas où ça racolerait pas assez, la présentation sert des références tuturelles ultra-usées, comme les ficelles : Miyazaki (que France Cu ne manque jamais de servir à toutes les sauces), « Pierre & le loup » de Prokofiev, Lovecraft.
Vous en avez encore marre ? Pas de panique, ce natte & tif sera bientôt resservi en flux pour boucher les trous des programmes dans lesquels ont été engloutis toutes les émissions culturelles de la chaîne, qui cette année a mis le turbo boost pour ressembler encore plus à la beuglante et creuse France Inter : de la promo, de l’actu, et puis une louche de nattes & tifs originaux pas originaux.
Dans « Führer » « Fureurs », vous retrouverez aussi toute la Ligne Générale de Radio France, c’est-à-dire des trucs que si tu les mets pas, tu vas au gnouf. Je vous les sers pour conclure, accompagnés de la foule de clichés essentiels à toute histoire originale pas originale.
Bonne lecture. Si vous arrivez au bout, c’est que vous ne craignez pas l’indigestion :
Face aux défis environnementaux, sociaux et politiques qui s’imposent à nous
le personnage principal serait lui aussi tenté de fuir la réalité.
illustrer la déchirure entre l’appel de la nature (sa beauté, sa tranquillité et ses dangers) et les forces de la ville (ses désordres, ses tensions et son apparente sécurité)
un monde au bord du précipice qui aurait eu à affronter de grandes vagues de protestations
traumatisme
menace grandissante : le compte à rebours d’une société qui s’apprête à sombrer dans le chaos et précipite la fuite de certains
Si morale il y a, c'est le personnage de Thomas qui la porte : l’ordre des choses peut basculer lorsqu’un individu refuse le déni et accepte d’affronter la réalité, pour le meilleur ou pour le pire.
expérience sonore immersive
drame social
met en perspective des questions plus sociétales comme les « bullshit jobs »,  les lanceurs d’alerte,  le complotisme, ou encore des interrogations environnementales.
un point de vue particulier face à l’ordre établi. Jacques (…) est lui aussi méprisé par sa direction. Lucie, motivée par l’appât du gain, se soumet à cette organisation (…) Ahmed est un contestataire.
Thomas est une figure de la dissidence parce qu’il interroge un système qui ne le permet pas. 
M. Lune, qui possède tous les outils de production, est un héritier à la santé fragile, soumis à de riches clients
accents de fin du monde
réflexion sur l’ordre et les rapports de soumission hiérarchique.

Vous êtes encore là ? Ce n’est plus du courage, mais un sacrifice humain !

P.S.
Je n'arrive pas à retrouver le lien qui mène vers cette grande œuvre. Pour rattraper le coup, je vous en sers un autre.

Philaunet 

Philaunet
Admin

413
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Les Voyages de Gulliver - Ven 15 Sep 2023, 22:22

Ceci est d'une niaiserie sans nom Concert Fiction : "Les Voyages de Gulliver" de Jonathan Swift du dimanche 4 juin 2023. L'investissement humain (il faut voir la page pour le croire) est inversement proportionnel à l'intérêt que suscite l'entreprise. Les dix premières minutes débordent d'imbécillité dans les dialogues et l'interprétation.

On comparera avec "L’Étrange aventure de Gulliver à Lilliput" racontée par François Périer et la Maîtrise des enfants de la RTF [08/10/1958] rediffusé en 2019 et 2020 dans la Série « Nuit des îles ».
En 1958 François Périer était le narrateur de cette adaptation de "L’Étrange aventure de Gulliver à Lilliput" d'après Jonathan Swift, une adaptation signée Philippe Soupault.
Avec

François Périer Comédien

François Périer était le narrateur en 1958 de cette adaptation de L’Étrange aventure de Gulliver à Lilliput d'après Jonathan Swift, une adaptation signée Philippe Soupault.

De Jonathan Swift - Adaptation Philippe Soupault
Interprétation François Périer, Maîtrise de la RTF (Maitrise des enfants) et Jacques Jouineau (chef des choeurs)
Réalisation : Bronislaw Horowicz
Soirée de Paris - L'Etrange aventure de Gulliver à Lilliput (1ère diffusion : 08/10/1958 Paris Inter)
Indexation web : Documentation sonore de Radio France
Archive Ina-Radio France

Curly 

Curly

414
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Othello (26 & 28-02-1970) - Lun 18 Sep 2023, 18:19

Othello de William Shakespeare (recensé dans le billet Radio mémoire du 9 mars 23)
En deux parties :
1- Le mariage à Venise (26-02-1970) durée 1h26
2- La machination de Iago (28-02-1970) durée 1h53
réalisation Georges Godebert
traduction de Christine Lalou
musique originale de János Komivec
chef opérateur du son Jean Jusforgue
enregistrement, mixage et montage Pierre Brau
bruitages et ambiances Jean-Jacques Noël
assistants Alain Masse (?) et Jeanine Cholet (?)
avec Bachir Touré (Othello), Willliam Sabatier (Iago), Ludmilla Mikaël (Desdemone), Loleh Bellon (Emilia), Denis Manuel (Cassio), Bernard Valdeneige (Roderigo), Philippe Moreau (Montano), Louis Arbessier (Brabantio), Maurice Chevit, Raymond Jourdan, Raymond Pélissier (les gentilshommes), Julien Bertheau (le doge de Venise)
et dans la seconde partie : Ginette Pigeon (Bianca), Raymond Pélissier (Gratiano), Gilbert Villon (Lodovico)

Rien à voir avec les fictions de France Cu 2023. Aujourd’hui, outre le choix des pièces, souvent très mauvaises (au ciné on appelle ça des navets), le choix des interprètes pose de gros problèmes. Ces acteurs, il serait dur de les accabler. France Cu prend pour ces fictions, de plus en plus, des élèves d’école de théâtre, qui n’ont que peu d’expérience, qui se font les dents à la radio, tandis que les auditeurs (ceux qui tiennent le coup, parce qu’il faut du courage) subissent douloureusement le résultat.
C’est dire l’estime dans lequel la direction tient ses auditeurs. Ils ne méritent pas d’excellents acteurs, ni de bonnes pièces.
Du remplissage, juste pour être dans les clous au niveau du cahier des charges, histoire de dire que la fiction est présente sur cette radio, à moindre coût. Les auditeurs ? Problème secondaire, manifestement.
Dernièrement et prochainement, les fictions ont accueilli & accueilleront dans leur distribution des apprentis comédiens, qui entourent un ou deux acteurs professionnels. Des travaux d’élèves, qui ne méritent pas une telle diffusion, à moins que France Cu profite de la situation (les élèves sont-ils rémunérés pour leur passage à l’antenne ?) pour remplir des cases fiction déjà fort réduites (en semaine, feuilletons devenus lectures d’extraits la plupart du temps, et le samedi et dimanche soir, souvent des lectures aussi). Remplir le cahier des charges à minima, en se foutant de la gueule des auditeurs qui souhaiteraient écouter des fictions, et qui sont persuadés, faute de comparaison, que la fiction radio, c’est forcément cette bouillie, et qu'il faut se pâmer devant, suite aux articles des influenceurs du Monde et de Téléramou.
Tout ça pour en arriver à « Othello », qui est l’exact inverse de ce qui vient d’être décrit.

L'auditeur pourra apprécier la qualité de l’interprétation, la richesse de la réalisation, la beauté de la musique originale, et je passe, parce que c’est évident, de la pièce elle-même.
La réalisation utilise la stéréophonie pas seulement afin de créer une simple spatialisation, une profondeur de champ sonore, de marquer les déplacements des personnages. Exemple, dans la seconde partie, la scène durant laquelle Othello assiste en cachette, et commente pour lui-même, la discussion entre Iago et Cassio au sujet de Bianca (le quiproquo voulu par Iago veut qu’Othello croie que l’on parle de sa femme), la réalisation crée deux plans sonores différents, d’une part Othello qui commente tout près du micro ce qu'il entend, et de l’autre la discussion plus lointaine, parcellaire, de Iago et Cassio. Ce serait l’équivalent sonore du split screen au cinéma.
Passons sur la musique, qui se superpose peu aux dialogues, et forment des commentaires entre les grandes séquences de la pièce. Le compositeur utilise uniquement l’orgue, les vents et les percussions.
L’interprétation est presque sans faille. L’évolution du personnage d’Othello dans la pièce est remarquablement marquée par Bachir Touré, calme et posé dans la première partie, dont la rage va monter progressivement dans la seconde.
Le reste de la distribution est au diapason, particulièrement William Sabatier (Iago). Son débit est extraordinaire. Capable de faire de brusques accélérations dans ses répliques, de parler à une folle vitesse tout en articulant à la perfection.
Plus discutable, le grand final de Loleh Bellon (Emilia) qui déclame de manière très appuyée et en hurlant presque ses dernières répliques.
Terminons par un autre bémol, qui concerne les bruitages et « ambiances » de Jean-Jacques Noël. Autant les scènes d’intérieur (l’essentiel de la pièce) ne posent aucun problème, autant les extérieurs pèchent par un manque de réalisme. Tout le début à Venise, durant lequel, pour marquer la présence de l’eau des canaux, nous entendons ce qui semble être un remue-ménage dans une bassine, ne tient pas la route.
Le duel Cassio / Montano, toujours au début, avec ces bruits d’épées qui s’entrechoquent de manière répétitive, mécanique, ne donnent évidemment pas l’impression d’un combat.
Mais ces imperfections sont loin d’effacer les nombreuses qualités de cette belle pièce, qui est aux fictions de France Cu d’aujourd’hui ce qu’au cinéma une série A serait à une série Z.

Curly 

Curly

415
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Ça va pas être possible - Ven 29 Sep 2023, 16:04

Les fictions d’la s’maine, un ressassement de ce qui est rabâché dans le reste de la grille, mais avec le label « fiction ».
Les trois casounettes à fiction.
Le feuill'ton d’la s’maine,

                        La Fiction à France Culture - Page 42 Oper2016

Une transcription artistique de paroles « de nombreux personnels hospitaliers ébranlés physiquement et psychiquement par la crise du Covid-19. »
Outre la qualité du sujet, un sujet dont on n’a pas assez parlé et qui mérite qu’on en parle encore sans cesse jusqu’à la fin des temps (Dieu merci, ça ne devrait pas tarder, dixit les prod’ de France Cu pressés d’en finir, et on les comprend), nous goûterons la transcription, le montage et l’interprétation par des acteurs de propos qui prendraient plutôt place dans un documentaire. L'idée est excellente.
La preuve, [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11495-25.09.2023-ITEMA_23487619-2023C3480E0048-25.m4a " debut="20:50" fin="21:57"]

Sam'di fiction d'la s'maine

                     La Fiction à France Culture - Page 42 Oper2018

Les aventures de Geneviève Brisac, trois millième épisode.                                         
Petit aperçu désordonné du résumé des épisodes précédents,

                La Fiction à France Culture - Page 42 Oper2017

À combien d’auteurs la chaîne passe-t-elle commande ? Sans doute ces auteurs se comptent-ils sur les doigts d’une main, et encore cette main doit être amputée de quelques doigts.
Pour faire encore plus d’économie (pas d’montage, rien, du brut de brut), c’est en direct, et la distribution, en plus de l’autrisse, compte pas moins de une actrice (« texte lu par... »).

Théââââtre & Scie d'la s'maine
Le clou d’la s’maine, avec des multi-poly-invités sur la piste du vivant, victimes du syndrome de Bruno de La Tourette qui vivotent sur France Cu toute l’année en attendant l'imminente fin du monde.
Les textes merveilleux sont admirablement interprétés par des élèves-comédiens d’une école de théâtre avec laquelle la précédente direction a négocié pour faire encore plus d’économies dans la case « création radio ». J’entends déjà des oreilles qui trinquent pour fêter ces économies.
Nous pourrons ne pas écouter des extraits de « Météorites » d’Aurélien Barrau, dont le résumé qui est en est fait peut lui-même se résumer à : « Ici, nous sommes ailleurs. »
Un extrait ? Pas de problème, en voici un.

« Et logos de s’ébrouer d’insignifiance devant
la majesté sereine de Maât. Concept se guenille.

   Vous ne comprenez pas… Vous aimeriez la
cohérence… Il vous faudrait un « message »,
peut-être même une « vérification » … Vous ne
comprenez structurellement pas. Vous cher-
chez le vouloir dire qui précède le dire. Vous
êtes métaphysiquement pauvres. La ruine
vous érige.

   La débâcle a des saveurs de triomphe.

   Je vous offre ce réservoir de détournements. »


Nous sommes pressés d’en entendre plus. En fait nous sommes tellement pressés que nous n’aurons pas le temps d’en entendre plus. Ah, la vie moderne et ses aléas… quel dommage...

Puis aussi des extraits « Des nouvelles de l’invisible, à partir de Sur la piste animale de Baptiste Morizot »
Synthèse et prothèse du résumé : « nos relations au vivant et à nos animalités intérieures »
Notre animalité intérieure nous dit que ça va pas être possible.

Curly 

Curly

416
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Le juif errant (1976) - Sam 30 Sep 2023, 10:38

Septembre 2023. L’actualité de France Cu.

                                            La Fiction à France Culture - Page 42 Oper2019

C’est un partenariat, ce n’est même pas de la radio, mais nous supposons que l’œuvre et l’homme seront promus dans quelques programmes promo de la chaîne. France Cu promotionne, et la radio, hein, c’est juste, au mieux, un tuyau à pub.

Mais au fait, nous sommes dans le fil à fiction, et de la fiction radiophonique si possible.
Sur l’indispensable site internet archive, un feuilleton de France Culture : « Le juif errant ».
Vingt-cinq épisodes diffusés du 27 avril au 1er mai 1976.
réalisation Bronislaw Horowicz, adaptation de Maurice Sarfati, que l’on a l’habitude d’entendre à la radio en tant qu’acteur, et au cinéma en tant que doubleur.
Les acteurs sont tous cités sur la page, il y en a beaucoup. Parmi eux : François Vibert, Robert Murzeau, Philippe Clay, Maurice Sarfati, Jean Leuvrais, Jean-Jacques Steen, Med Hondo, Michel Bouquet, Jean Mauvais, Francine Bergé, Catherine Laborde, Catherine Arditi, Jean-Marie Fertey, Maurice Nasil, Linette Lemercier, Patrice Galbeau… bref, la troupe au complet des fictions de France Cu de l’époque, qui fonctionnait à plein régime.
Un seul bémol, la forte compression du son. Mais comme il ne faut pas trop compter actuellement sur la chaîne pour nous diffuser ce feuilleton, car les programmes des Nuits crient de plus en plus la misère, il faudra se contenter de cette version.

Les préoccupations actuelles de France Cu, vous l'avez compris, sont tout autre.

                                La Fiction à France Culture - Page 42 Oper2019

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Re: La Fiction à France Culture -

La Fiction à France Culture     Page 42 sur 42

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