Charles Gounod
Faust, Acte III : Ô Dieu ! que de bijoux… Ah ! je ris de me voir si belle
Miah Persson, soprano (Marguerite)
Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise, dir. Daniel Harding
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[MARGUERITE
Elle ouvre la cassette et laisse tomber le bouquet.
O Dieu ! que de bijoux ! ... est-ce un rêve charmant
Qui m'éblouit, ou si je veille ? ...
Mes yeux n'ont jamais vu de richesse pareille ! ...
Elle place la cassette sur une chaise et s'agenouille pour se parer.
Si j'osais seulement
Me parer un moment
De ces pendants d'oreille! ...
Elle tire des boucles d'oreille de la cassette
Ah! voici justement,
Au fond de la cassette,
Un miroir ! ... comment
N'être pas coquette ?]
Air des bijoux
Elle se pare des boucles d'oreilles, se lève et se regarde dans le miroir.
Ah! je ris de me voir,
Si belle en ce miroir !
Est-ce toi, Marguerite ?
Réponds-moi, réponds vite ! -
Non! non! - ce n'est plus toi !
Non! non! - ce n'est plus ton visage !
C'est la fille d'un roi,
Qu'on salue au passage ! -
Ah, s'il était ici ! ...
S'il me voyait ainsi !
Comme une demoiselle,
Il me trouverait belle.
Elle se pare du collier.
Achevons la métamorphose !
Il me tarde encor d'essayer
Le bracelet et le collier !
Elle se pare du bracelet et se lève.
Dieu! c'est comme une main qui sur mon bras se pose!
Ah! je ris de me voir
Si belle en ce miroir !
Est-ce toi, Marguerite ?
Réponds-moi, réponds vite ! -
Ah, s'il était ici ! ...
S'il me voyait ainsi !
Comme une demoiselle,
Il me trouverait belle.
Marguerite, ce n'est plus toi,
Ce n'est plus ton visage,
Non! c'est la fille d'un roi,
Qu'on salue au passage.
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