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Accueil / Regards sur France Culture

Langue française, le meilleur et le pire    Page 1 sur 11

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Philaunet
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Langue française, le meilleur et le pire - Mar 13 Jan 2015, 23:06

Dans le fil Les journaux de FC - La rédaction de FC le 13 janvier 2015
Rowan a écrit:
Philaunet a écrit:
Si vous voyiez le capital de sympathie et d'intérêt pour la France dont font montre les étrangers venant étudier le français dans notre pays !

En vous lisant une larme m'est venue à l'oeil,  car j'en suis, ou plutôt j'en fus, ça fait un bail...

Philaunet a écrit:  Je pourrais vous donner cent exemples tirés des manuels de français langue étrangère où, pour enseigner la langue, l'attention des étudiants est focalisée sur les mariages de vedettes, les sites de rencontre et le relooking (sic).

Vous êtes dans le FLE ? Pour des raisons personnelles, ça m'intéresserait d'avoir deux ou trois exemples de ce dont vous parlez... (Le "relooking", par exemple, ça ne concernait pas par hasard DSK, Villepin et je ne sais plus qui, Royal peut-être ?)

Bravo ! Vos souvenirs sont exacts ! Manuel de FLE Alter Ego 3, Hachette 2006, page 19, article de Libération du 11 02 2006 intitulé « Des candidats trop beaux pour être vrais » où il est question des traitements de chirurgie esthétique auxquels ont eu recours DSK, Villepin et Royal (chacun en photo dans cet ordre de haut en bas). Les questions de compréhension écrite (et d'expression orale) font preuve, selon moi, d'un inexcusable manque d'imagination et des défauts pédagogiques habituels aux méthodes françaises de FLE.  Avec un sujet pareil les didacticiens britanniques, créateurs des stimulantes méthodes  d'English as a foreign language, auraient fait des merveilles !



Dernière édition par Philaunet le Dim 07 Fév 2016, 12:37, édité 3 fois

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Et hop, timisme ! - Jeu 23 Juil 2015, 16:27

Dans le fil Errare France Culture est, Herr
coultoure a écrit:Bien loin des sphères culturelles,une enseigne de la grande distribution a fait encore
mieux que l'expression "invité culture":
(...), J'OPTIMISME  (février 2015)
Pub, conso, culture, tout dans le même caddie.
Hagège, ils sont devenus créatifs.

Pour une marque l'important est d'être présente à l'esprit du potentiel consommateur, en bien ou en mal, peu importe. Comment ? En rendant son nom visible grâce à un moyen frappant. Christian Verger, vice-président de Publicis :  «Le plus grand ennemi de la publicité, c’est l’indifférence».

Aussi cette campagne est-elle réussie et le retour sur investissement publicitaire très rentable.

France Culture n'en est pas encore là. L'antenne se cantonne à produire des textes fautifs, brouillons, flous qui seraient immédiatement retoqués par n'importe quelle entreprise pour sa communication.  

Exemple de cette « indifférence certaine » à la langue chez les  Calamiteux de l'été à Montpellier  :
Mais la révolte est-elle possible alors qu'aucun discours politique, accessible à ces population, n'existe sur le rouleau compresseur de la pauvreté grandissante ?

Pour le phénomène publicitaire des compositions de termes via des substantifs apposés,  voir page XIII de Linguistique (...) de 2006. Noter la remarque sur la « culture du flash » que refléteraient les composés bi-nominaux.



Dernière édition par Philaunet le Mar 28 Juil 2015, 15:53, édité 1 fois

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Flou et vaine circularité - Ven 24 Juil 2015, 12:08

Dans le fil BBC Radio 4
Yann Sancatorze a écrit:Et indépendamment du contenu, si l'on examine la façon écrite de présenter l'émission, c'est court, efficace, détaillé et très incitatif. On a mille fois plus le désir d'écouter cette émission qui semble précise et construite, alors que la drôle de langue dissertative employée par FC a tout pour nous faire fuir ("Qu'est-ce que notre rapport à l'altérité? Comment le vivre-ensemble est-il une forme d'échange avec l'autre? Ce sont des questions que de tout tant les hommes ce sont poser") (oui, désolé, quitte à imiter le style FC, autant ajouter des fautes). Qui a envie de subir un programme flou qui a du mal à remplir son heure et nous donne à entendre un producteur réduit à faire valoir son rire de faiblesse, incapable de maîtriser réellement son sujet...

« Flou » est le mot central permettant de décrire la plupart des descriptifs d'émissions de France Culture. Ainsi que faut-il penser de ceci Voici Joyeuse ! ?

Voici Joyeuse ! C’est l’épée des rois de France. Identifiant histoire et légende, cette épée de parade affirme la continuité dynastique des rois de France avec Charlemagne, sacré en 800, dont la légende fleurit des deux côtés du Rhin.
La permanence de cet objet d’art, qui traversa toutes les péripéties de l’histoire, rend la relique encore plus émouvante...


On n'y comprend rien, tant c'est mal écrit, ou bien l'on n'apprend rien, tant c'est redondant. C'est la culture à France (In)culture !

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Circonflexe : point trop n'en faut - Dim 07 Fév 2016, 12:45

Hasard ou non, ce titre du Figaro au moment où l'accent circonflexe est l'objet d'un débat ?

L’Île de Ré et son authenticité, un hâvre de paix coûteux

Dans l'illustration de l'emploi de l'accent circonflexe, il ne faudrait quand même pas en ajouter à des mots qui n'en portent pas !

Havre

Alain Machefert 


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Re: Langue française, le meilleur et le pire - Dim 07 Fév 2016, 17:25

Philaunet a écrit:L’Île de Ré et son authenticité, un hâvre de paix coûteux

Dans l'illustration de l'emploi de l'accent circonflexe, il ne faudrait quand même pas en ajouter à des mots qui n'en portent pas !

Vive la Chârente Mâritime lîbre !

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Philaunet
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Une mise au point - Lun 08 Fév 2016, 21:59

Le communiqué de l'Académie française ne vient que répéter l'évidence.  Mais le journalisme, depuis BFMTV ce temple de l'audiovisuel de qualité, n'est-ce pas, jusqu'au Guardian britannique, a traité le sujet de la plus sensationnelle des façons avec des titres informant d'une loi (de l'Académie !) sur l'orthographe. La bêtise a toujours existé, mais de nos jours  elle se propage à la vitesse de la lumière. Pour les twitteurs compulsifs, l'important est de faire le buzz (le beuze ? le bruit ?) et d'amener les gens à réagir à tout et n'importe quoi.

On notera dans cet article que le journaliste Mohammed Aissaoui du Figaro continue à employer le mot "réforme" quand l'Académie parle de "ce qui est désigné sous le nom de “réforme de l'orthographe”".  Dans bien des cas, le journalisme, c'est écrire une chose malgré l'évidence du contraire. France Culture n'échappe pas à cette pratique. Reste que son dossier (en ligne) sur le sujet a été honnête, mis à part les sots propos de Véronique Pellerin relevés par Antoine Arnoux et les déclarations embrouillées de Louise Tourret qui propose chaque semaine une émission sur l'école dont le descriptif en ligne mérite à peine la moyenne en français (nombreux relevés dans le fil Errare).

Réforme de l'orthographe : l'Académie française réagit enfin

Dans un communiqué, l'institution tient à mettre les choses au point concernant la réforme tant décriée qui doit être appliquée à la prochaine rentrée scolaire. Elle insiste notamment sur le fait qu'elle n'est pas à l'origine de ce changement.

L'Académie française passe à l'offensive. L'institution vient de mettre en ligne sur son site un communiqué de mise au point suite aux polémiques sur la réforme de l'orthographe applicable à partir de la prochaine rentrée scolaire. Une réforme décidée il y a plus de vingt-six ans! Plusieurs points sont soulevés après que le ministère de l'Éducation nationale a publié son propre communiqué soulignant que l'Académie avait accepté toutes les «rectifications» en 1990. En premier lieu, la vénérable institution a tenu à souligner qu'elle n'est pas à l'origine de la réforme de l'orthographe. Ensuite, pour elle, il s'agissait surtout de débattre. Enfin, le communiqué dit bien que la Compagnie est opposée à toute simplification de l'orthographe. Voici les principaux points.

● Pas à l'origine de la réforme

«L'Académie française tient tout d'abord à rappeler qu'elle n'est pas à l'origine de ce qui est désigné sous le nom de “réforme de l'orthographe”, dont la presse se fait l'écho depuis quelques jours, et qui devrait être appliquée dans les programmes scolaires à compter de la prochaine rentrée.»

● Une invitation à la mesure et à la prudence

«Le texte auquel il est fait allusion émane du Conseil supérieur de la langue française: il a été publié dans les “Documents administratifs” du Journal officiel le 6 décembre 1990. Étant donné la mission de défense et d'illustration de la langue française assignée à l'Académie par son fondateur, il était naturel que Maurice Druon, Secrétaire perpétuel à cette date, fût étroitement associé à la préparation de ce rapport. Alors qu'elle ne disposait pas encore du texte du rapport, l'Académie, dans sa séance du 3 mai 1990, a été informée des idées directrices du projet, dont elle a approuvé l'inspiration et le principe. Dès que le document leur a été communiqué, les membres de l'Académie se sont attachés, dans la séance du 10 janvier 1991, à étudier les dispositions prévues par le Conseil et ont ouvert un large débat sur cette question, où s'est exprimée une grande diversité d'opinion. Au terme de cet échange de vues, l'Académie a assorti son approbation d'une invitation à la mesure et à la prudence dans la mise en œuvre des mesures préconisées, mettant en garde contre toute imposition impérative des recommandations.»

● Opposition à toute simplification de l'orthographe

«La Compagnie a rappelé à cette occasion son attachement au principe selon lequel doivent être exclues toute réforme et même toute simplification de l'orthographe. Ce principe est conforme à sa position constante: hostile à toute réforme visant à modifier autoritairement l'usage, l'Académie n'a jamais été pour autant fermée à des ajustements appelés par les évolutions de la langue, et que les différentes éditions de son Dictionnaire se sont attachées à refléter.»

● 2000 mots sur 59.000 entrées

«C'est bien improprement que le terme de “réforme” est employé pour désigner les “rectifications” orthographiques proposées par le Conseil supérieur, qui ont été approuvées par l'Académie, et qu'elle a choisi de mentionner dans la neuvième édition de son Dictionnaire, en tenant compte pour chaque cas des évolutions réelles de l'usage. Il convient d'observer que ces ajustements ne concernent que quelque 2000 mots (soit 3 à 4% du lexique français) - la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie, en cours de publication, comptera environ 59.000 entrées.»

● L'usage ne saurait être modifié par décret

«L'Académie a constaté que ces ajustements étaient conformes, dans leurs principes et dans leur effet, à ceux qu'elle a elle-même pratiqués à plusieurs reprises dans la troisième édition du Dictionnaire (1740), la sixième (1835), la septième (1878) et la huitième (1935). En effet, les rectifications proposées ne consistent en aucune manière à simplifier des graphies résultant d'une évolution étymologique ou phonétique, mais visent à mettre fin à une anomalie, à une incohérence, ou, simplement, à une hésitation, et ainsi à permettre l'application sans exceptions inutiles d'une règle simple, à souligner une tendance phonétique ou graphique constatée dans l'usage, ou encore à faciliter la création de mots nouveaux, notamment dans les domaines scientifique et technique, et, de manière générale, à rendre plus aisés l'apprentissage de l'orthographe et sa maîtrise.
Certaine que l'usage ne saurait être modifié par décret, l'Académie, opposée à toute prescription de caractère obligatoire en matière d'orthographe, a préféré, pour présenter ces modifications limitées et mesurées, suivre la voie de la recommandation: elle a approuvé la résolution selon laquelle, dans tous les cas, les deux graphies - la graphie actuelle et la graphie proposée par le Conseil supérieur - devront être admises. L'Académie a donné son aval à ces recommandations, mais en demandant qu'elles soient soumises à l'épreuve du temps. Concernant la plupart des cas, elle s'en tient, dans la neuvième édition de son Dictionnaire, à présenter la graphie traditionnelle à l'entrée principale, tout en mentionnant la possibilité d'une graphie rectifiée.
Elle s'est proposée, selon une procédure qu'elle a déjà suivie à plusieurs reprises, de juger à terme des graphies que l'usage, législateur suprême, aura retenues et de confirmer ou infirmer les modifications recommandées.»

masterkey 

masterkey
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Re: Langue française, le meilleur et le pire - Mar 09 Fév 2016, 10:24

Michel Onfray vient de produire, samedi dernier, le pire commentaire à propos de cet ensemble rectificatif (pour vous en laisser juges, le voici : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14489-06.02.2016-ITEMA_20907136-0.mp3" debut="00:00" fin="60:00"]).

Fidèle à lui-même, il fonce dans la polémique et ose faire sa chronique sans même avoir pris la peine de se renseigner sur le fond et les raisons qui ont pu motiver cette révision, qu'il croit guidée par le refus des règles alors même que c'est leur assainissement qui est visé. Il se rue sur le seul exemple dont il ait entendu parler, nénufar (traditionnellement -phar), alors  qu'Henriette Walter (que Guillaume Erner appelle Henriette "Oualter") nous a instruits dans la matinale de l'origine persane, non grecque, du mot. Le ph y est donc incongru et trompeur, héritage d'une des nombreuses fixations hasardeuses du français. Onfray, dénonçant la chose comme un symptôme du présent, n'a pas non plus pris la peine d'apprendre que la réforme est vieille de 25 ans.

Cette course à la généralité avec comme carburant très peu de faits (dont aucun exact) est typique des emballements d'Onfray mais aussi d'une partie non négligeable de la médiasphère, certes non dans une forme toujours aussi caricaturale. Elle n'est pas sans rappeler le traitement subi par la réforme du collège, dans sa partie langues étrangère au moins (quant au sacrifice partiel du latin et du grec, il est naturellement difficilement défendable).

http://www.regardfc.com

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La Ministre de l'Éducation et la grammaire - Mar 09 Fév 2016, 13:04

Le message ci-dessous est tellement juste que je ne résiste pas à le citer en entier et à ajouter plus bas un exemple du pire du pire
masterkey(https://regardfc.1fr1.net/t693-langue-francaise-le-meilleur-et-le-pire#24333) a écrit:Michel Onfray vient de produire, samedi dernier, le pire commentaire à propos de cet ensemble rectificatif (pour vous en laisser juges, le voici : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14489-06.02.2016-ITEMA_20907136-0.mp3" debut="00:00" fin="60:00"]).

Fidèle à lui-même, il fonce dans la polémique et ose faire sa chronique sans même avoir pris la peine de se renseigner sur le fond et les raisons qui ont pu motiver cette révision, qu'il croit guidée par le refus des règles alors même que c'est leur assainissement qui est visé. Il se rue sur le seul exemple dont il ait entendu parler, nénufar (traditionnellement -phar), alors  qu'Henriette Walter (que Guillaume Erner appelle Henriette "Oualter") nous a instruits dans la matinale de l'origine persane, non grecque, du mot. Le ph y est donc incongru et trompeur, héritage d'une des nombreuses fixations hasardeuses du français. Onfray, dénonçant la chose comme un symptôme du présent, n'a pas non plus pris la peine d'apprendre que la réforme est vieille de 25 ans.

Cette course à la généralité avec comme carburant très peu de faits (dont aucun exact) est typique des emballements d'Onfray mais aussi d'une partie non négligeable de la médiasphère, certes non dans une forme toujours aussi caricaturale. Elle n'est pas sans rappeler le traitement subi par la réforme du collège, dans sa partie langues étrangère au moins (quant au sacrifice partiel du latin et du grec, il est naturellement difficilement défendable).

Voilà la phrase pondue par la ministre de l'Éducation sur son compte Twitter avec une sélection de commentaires parmi les dizaines qui se gaussent à raison. J'ai beau me pincer, je n'arrive pas à  croire à cette accumulation de fautes de grammaire en si peu de mots. Cela rend la Fiction de France Culture 57, rue de Varenne d'autant plus crédible (il y est question d'une ministre de la Culture, entre autres). L'ignorance crasse au sommet de l'État :

Ministre de l'Éducation : "¤ Réforme orthographe - Bien qu'appliquée en 2008, je n'ai pas le souvenir que le Figaro la critiquât. Instrumentalisation ?"

Commentaires:
Madame E ‏@_Mme_E 5 févr.
@najatvb N'essayez pas d'utiliser des armes que vous ne maîtrisez pas. Ou venez les réapprendre dans une classe où on les enseigne encore...

Madame E ‏@_Mme_E 5 févr.
@najatvb #JeSuisCirconspecte quant à votre maîtrise de la langue ! 1) Rupture de syntaxe : "bien qu'appliquée, elle" (et non je) 1/2

Madame E ‏@_Mme_E 5 févr.
@najatvb 2) Concordance des temps : je n'ai pas le souvenir que LF l'ait (ou l'eût) critiquée. #dommage #bienessayé 2/2

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Re: Langue française, le meilleur et le pire - Mar 09 Fév 2016, 15:01

Je ne sais qu'en penser, Philaunet, mais il me semble qu'en parcourant les tweets, on trouve une justification à l'imparfait du subjonctif dans laquelle la ministre a maladroitement pioché un circonflexe, voir la discussion suivante : https://twitter.com/LucBentz/status/696832852390977536 .

S'il y a ne serait-ce qu'hésitation sur ce point, il est difficile de qualifier de "crasse" l'ignorance coupable de cette production. Par ailleurs, c'est la suite des commentaires qui manque singulièrement de subtilité, tombant pour les plus fins dans les mêmes travers qu'Onfray dans l'interprétation de ce en quoi consiste la réforme ("Le subjonctif lui-même est un instrument de domination de la classe sociale favorisée, qui l'utilise à des fins disctiminatoires "), et s'enfonçant pour les pires, en large nombre, dans une vulgarité qui mérite qu'on la dise crasse.

http://www.regardfc.com

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Histoire d'imparfait et de passé composé - Mar 09 Fév 2016, 18:01

masterkey(https://regardfc.1fr1.net/t693-langue-francaise-le-meilleur-et-le-pire#24337) a écrit:Je ne sais qu'en penser, Philaunet, mais il me semble qu'en parcourant les tweets, on trouve une justification à l'imparfait du subjonctif dans laquelle la ministre a maladroitement pioché un circonflexe, voir la discussion suivante : https://twitter.com/LucBentz/status/696832852390977536 .

S'il y a ne serait-ce qu'hésitation sur ce point, il est difficile de qualifier de "crasse" l'ignorance coupable de cette production. Par ailleurs, c'est la suite des commentaires qui manque singulièrement de subtilité, tombant pour les plus fins dans les mêmes travers qu'Onfray dans l'interprétation de ce en quoi consiste la réforme ("Le subjonctif lui-même est un instrument de domination de la classe sociale favorisée, qui l'utilise à des fins disctiminatoires "), et s'enfonçant pour les pires, en large nombre, dans une vulgarité qui mérite qu'on la dise crasse.

Cher Masterkey,  vous aurez remarqué que j'ai reproduit une observation générale et deux contestations grammaticales de la seule personne du fil Twitter de NVB ayant des notions de grammaire. C'est d'ailleurs cette personne qui débat avec Luc Bentz dans le fil que vous indiquez et je vous remercie d'avoir signalé ce dernier.

Je n'ai pas renvoyé à ce fil par un lien dans la contribution et n'ai pas non plus fait état d'autres messages, voulant m'en tenir à la grammaire et non à l'idéologie.

Il est incontestable que la séquence "Bien qu’appliquée en 2008, je n’ai pas le souvenir" est fautive.  Ce n'est pas Mme Belkacem qui est appliquée ("Bien qu'appliquée... , je"), c'est, selon la ministre, la réforme de l'orthographe (faut-il de nouveau dire qu'aucune "réforme" n'est en jeu et que les recommandations ne sont pas stricto sensu "appliquées" ?).

Avant d'en venir à l'emploi inapproprié du subjonctif imparfait dans le tweet incriminé, puis-je avancer que l'on dit "avoir le souvenir de quelque chose/de + verbe à l'infinitif passé" et "avoir souvenir que sujet + verbe" ?  Mme Belkacem écrit "avoir le souvenir que". C'est pourquoi j'ai parlé d'accumulation de fautes.

L'imparfait, temps du passé, exprime généralement trois aspects ; un état, une habitude, une action continue en arrière-plan d'une action principale ponctuelle. Le subjonctif s'emploie, entre autres, avec les verbes d'expression de l'opinion (croire, penser, trouver, estimer) à la forme négative.

Dans le cas qui nous occupe "ne pas avoir (le) souvenir" équivaut à "ne pas penser". Le subjonctif, que personne ne conteste, est forcément employé, puisqu'il y a là l'expression d'un doute ("je ne pense pas qu'il ait dit ça/ je n'ai pas souvenir qu'elle ait dit ça).

L'imparfait est-il justifié ?  Critiquer une mesure constitue-t-il un état ? Non. Est-ce une action secondaire, tableau dans lequel s'inscrit une action ponctuelle ? Non. Est-ce alors une habitude ? Possible. Mais il se trouve que Madame Belkacem  a indiqué une date (« en 2008 ») qui donne une précision de temps au cadre d'une action (potentiellement répétitive) qu'elle envisage comme principale ou majeure. C'est donc le passé composé qui s'impose.

En d'autres termes, la ministre affirme que « malgré son application en, ou depuis, 2008, la "réforme de l'orthographe" n'a pas fait l'objet de critiques de la part du Figaro ». Est-il possible de remplacer "n'a pas fait l'objet " par "ne faisait pas l'objet", c'est-à-dire l'imparfait (reproché au Tweet) ? Oui. Mais seulement dans une phrase insérée dans un développement qui aboutirait à une conséquence au passé composé.

Dans une phrase (déjà passablement fautive) exprimant essentiellement un reproche sous une forme  très brève à propos d'un contexte temporel précis, l'imparfait ne saurait logiquement être employé.


PS. La nouvelle fonction  "guillemets français automatiques", mise en place récemment, réserve des surprises inédites, notamment quand des guillemets existent déjà à l'intérieur d'une citation que l'on veut signaler par des guillemets. Peut-être une question à développer dans le fil Mise en page.

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Re: Langue française, le meilleur et le pire -

Langue française, le meilleur et le pire     Page 1 sur 11

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