Voici quelques extraits d'un article
de Lucile Commeaux :
de quoi parle-t-elle ? La réponse en suivant le lien, mais il est conseillé de lire d'abord ce qui suit. C'est troublant. On a l'impression qu'elle décrit les programmes de jour de France Clutrure.
"(…)jamais cohérence ne m’a paru aussi évidente, et inquiétante à la fois : inquiétante parce qu’elle apparaît de manière spectaculaire comme le pendant (...) d’une pensée censément de gauche, politiquement pauvre et nocive dans son inefficience. (…)
Expliquer tout, tout le temps pour que le message passe
On nous explique beaucoup, (...) il faut être bien sûr que le message passe. (...) Le propos est verbeux et assez confus, mais on finit par reconstituer une forme de discours anti-capitaliste de mauvais tract, quelques piques qui entendent aussi bien écorcher les grands de ce monde, que les mauvaises habitudes des adolescents d’aujourd’hui qui ne décollent plus de l’écran de leurs téléphones portables, avec pour horizon une apocalypse écologique totale, dont nous sommes, évidemment, les responsables. (…) Responsables, nous le sommes, on nous le dit tous les soirs. (…) vous avez joui du méchant capitalisme mondial, sans vous rendre compte que derrière, ou dessous, il y a des humains.
(…) nous colle le nez sur la réalité d’un parallèle déjà fort éculé : celui qui rapproche à gros traits les horreurs du vingtième siècle et notre sombre époque à nous : la catastrophe monte, regardez donc cette famille (...) qui la pressent sans pourtant l’empêcher. Là aussi, maints monologues (...) on nous prévient : attention ! (sic +…)
Des ''trucs''(...) pour imposer l'émotion
(...) On nous assène des messages simples, dans des formes directes, pour être bien sûrs qu’on ait compris. Outre ce procédé de la parole adressée directement, de nombreux trucs (...) sont là pour soutenir le programme, empêcher surtout que ça respire, et donc tout coller : coller les temporalités, coller les espaces, coller les discours, coller le mythe et le réel, (...) On est entre le cours de méditation pour Blancs perturbés et la messe (…)
Le fascisme est à nos portes, c’est simple non ? (...)
il y a un fonctionnement (...) commun, celui qui consiste à forcer les rapprochements quitte à sacrifier la complexité historique et politique.
Prologues et discours sont rois et assomment
(...) prévenant, re-prévenant, répétant sur tous les registres que le monde va mal. (...) prologues et discours sont rois, et assomment (…) qu’aucune complexité, aucune contradiction, ne vient provoquer.
(…) mais abêtissent , rédui(sant) à une position au mieux passive et au pire infantile. (…) semblent finalement reproduire (...) une bien pauvre pensée moins politique que morale, celle de la gauche molle, qui incite au repli sur des valeurs humanistes vidées par le cliché et la comparaison historique hâtive."
