Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

"Écoutez d'abord avant de juger !" (disent-ils à France Culture) Ben tiens, il faudrait se faire mal au cœur et aux oreilles pour complaire aux imbéciles dont quelques phrases suffisent pour deviner le reste. Ainsi de la niaise Sfez qui s'est vu attribuer le créneau musical de France Culture par Sandrine Treiner, sans doute sur des critères d'immaturité et de médiocrité pour augmenter l'audience.

Heureusement (si l'on peut dire) qu'il y a désormais des descriptifs développés qui constituent les synthèses d'émissions. En effet, qui veut écouter ce numéro après le début de l'introduction où la nullité crasse ne sait que balancer des accents d'intensité sur les premières syllabes de mots pour faire l'importante ?

Dans Après Bouvier et Kessel, quelle littérature de voyage ? des prétendus "Les Midis de Culture" du mercredi 7 août 2024 : Y a-t-il un seul mot que Sfez n'ait pas mal accentué ? On finira sur "vous êtes écrivain" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-07.08.2024-ITEMA_23820836-2024C51852S0220-21.mp3" debut="00:0" fin="02:39"].

Tout est là aussi du wokisme, vision du monde à France Culture, où l'on ne sait trouver aucun autre angle pour évoquer un livre (ici trois livres, car l'émission est un stand de foire commerciale) : la masculinité occidentale (toxique), les femmes et le "réchauffement climatique".

Après les récits virils et solitaires de la Beat Generation, la littérature de voyage tend aujourd'hui à se diversifier, se décentrer, se décoloniser. Certains voyages s'écrivent même en famille, comme "Bungalow", de Julien Blanc-Gras, paru le 2 mai 2024 chez Stock.
Avec
• Lucie Azema Journaliste et auteure
• François-Henri Désérable Écrivain
• Julien Blanc-Gras Ecrivain voyageur

Phrases-clés du descriptif : "loin des prouesses survivalistes d'Occidentaux solitaires /  sortir de la définition masculine et occidentale du voyage /  nos sociétés patriarcales."

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t370p310-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#39870) a écrit:Dans votre radio de rééducation ces dernières heures, tapis rouge déroulé sans aucune nuance ni distance, prosternation et béatitude avec

                                                                            

                                                                            

L'heure de Géraldine Muhlmann consacrée au "capitalisme dévoreur de toutes les énergies" était particulièrement pénible à suivre. La présentatrice tenait absolument à ce que le contenu de la conversation confirme son titre et nous avons eu droit au capitalisme dévoreur, dévorant, la dévoration etc. Ne manquaient que dévoritude, dévorage, dévorement. Elle s'appuyait aussi sur une petite phrase minuscule de Marx montrant, bien sûr, que celui-ci était un des premiers écologistes. Pour le reste, ses invités avaient presque l'air gêné face à ce petit cours de marxisme de base pour la cellule Vème arrondissement de Paris, nouveaux inscrits.

Géraldine tenait à nous confirmer que le capitalisme était l'exploitation (de l'énergie) de l'homme par l'homme et revenait sans cesse à son obsession. Un peu honte pour FC de laisser passer ce genre de programme.

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t370p310-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#39870) a écrit:                                                  

                                                                            
                                            

                                                                            
                                                

Sans compter les personnalités que l'on compresse un peu pour les faire rentrer dans la Ligne Générale :

                                                                            

Chapeau à France Cu, qui comme toujours est capable du très grand écart, réalisé sans trucage mesdames & messieurs, soit utiliser les recettes du capitalisme pour le dénoncer.

Dans cette sélection, les quelques penseurs contemporains qui figurent en invités ont des théories peut-être discutables, qui surfent avec complaisance (jusqu'au délire parfois semble-t-il)  sur des mantras à la mode, histoire d'en faire un business médiatiquement, et financièrement donc, exploitable.
Mais sur France Cu, quand ces mantras sont prononcés, on ne discute pas, on cire.

William Morris : changer le monde pour sauver les arts [Avec philosophie - Mercredi 16 octobre 2024].

Vous avez écouté l'émission ?
Oui, cinq minutes.
Et vous voulez en faire une recension ?
Non, elle est déjà faite à travers des citations sur la page de l'émission.
Alors ?

Alors pourquoi William Morris (1834-1896) est-il de nouveau le sujet d'une émission ? C'est qu'un événement ma-jeur vient de se produire : la publication de l'ouvrage "Le Nouvel Esprit utopique" de Miguel Abensour auquel est consacré un "colloque international" ("international", ça vous pose, comme "européen").

"Le Nouvel Esprit utopique", mais... ne serait-ce pas le mot d'ordre quotidien de France Culture ? Il va falloir le mettre comme devise dans la bannière de la station !

Il fallait donc inviter pas moins de quatre personnes dont deux sociologues, catégorie divine s'il en est.

Pourquoi ne pas écouter l'émission ? Simple : la militante socialiste qui la présente (wiki : Engagée à gauche, elle participe à la campagne électorale de Lionel Jospin à l'élection présidentielle de 1995. Puis, de 1998 à 1999, elle est chargée de mission, correspondante société de l'information, au cabinet de Martine Aubry, alors ministre de l'Emploi et de la Solidarité & En 2020, elle fait partie des premières personnalités à répondre à l'appel de Laurent Joffrin ayant l'intention de lancer un mouvement pour la « refondation d’une gauche réaliste, réformiste »), GM donc, se sent tellement importante qu'elle monopolise le micro et coupe, laborieusement, l'herbe sous le pied des intervenants. Dans ces conditions, tenir plus de cinq minutes d'écoute relève du sacrifice.

Mais ces cinq minutes contiennent déjà presque tous les mots-clés à retrouver ci-dessous : anticapitalisme, révolte, etc. On ignore s'ils sont complétés par tuberculose, syphilis, mortalité infantile, etc.  Pasteur, Semmelweis et Fleming sont un autre sujet, enfin presque.

Revenons aux citations et références. Avant, il faut rappeler que France Culture ne propose aucune émission sur les beaux-arts et sur les arts décoratifs comme objets de délectation esthétique. Surtout pas, car tout sujet doit servir à quelque chose, au développement personnel ou à la réforme sociale. La dernière invention en date de la station est la création d'un format militant sur les arts, versant déconstruction, confié à P. Boucheron. Sinon, rien, mais alors rien du tout. L'esthétique de Morris, son combat contre la laideur est donc un pur prétexte pour la station de parler "utopie", anticapitalisme, inégalités, etc, bref la rengaine militante habituelle.

Et donc extraits des citations choisies pour résumer l'émission :
William Morris (...) s'engage aux côtés des socialistes à partir de 1883. Comment la révolution peut-elle sauver les arts ? / Michaël Löwy auteur de Franz Kafka et de Rosa Luxemburg. L'étincelle incendiaire / un véritable rejet pour la société victorienne / Morris rejoint le mouvement socialiste / critiquer la civilisation industrielle moderne / un combat contre l'injustice sociale du système capitaliste / deux résultats qui sont également regrettable [sic]: objets commerciaux [et] une production réservée à une élite  / le premier parti ouvertement marxiste d'Angleterre / William Morris est un hérétique, un hétérodoxe, mais il est marxiste, il est libertaire et il est utopiste, et il est romantique / Anne Kupiec insiste sur le projet politique de Morris, qui "vise une autre société que la société soumise à la tyrannie mercantile" / "son idée c'est que dans la société de l'avenir, dans la société socialiste, utopique, tout le monde pourra pratiquer l'art" / Michael Löwy et Robert Sayre, Romantisme anticapitaliste et nature, 2022 / Michael Löwy, "Le romantisme révolutionnaire est toujours vivant", 2021.

William Morris (1834-1896), figure de proue du mouvement Arts and Crafts, s'engage aux côtés des socialistes à partir de 1883. Comment la révolution peut-elle sauver les arts ?
Avec
• Charles-François Mathis Historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l'Institut d'histoire moderne et contemporaine
• Anne Kupiec Professeure de sociologie à l’Université Paris Diderot (Paris 7). Elle a été bibliothécaire à la bibliothèque Cujas et à la Bibliothèque publique d’information (la BPI) à Paris.
• Michaël Löwy Philosophe et sociologue, auteur de Franz Kafka et de Rosa Luxemburg. L'étincelle incendiaire.
• Carole Talon-Hugon Professeure à Sorbonne Université et titulaire de la chaire d’Esthétique et Philosophie de l’art de l’UFR de philosophie, Présidente de la Société française d’esthétique, Directrice de publication de la Nouvelle revue d’esthétique et Membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier

William Morris, qui se pose lui-même en artisan, a consacré toute sa vie aux arts décoratifs. Proche des Préraphaélites, marqué par la lecture de l'œuvre de John Ruskin, il exprime très tôt un véritable rejet pour la société victorienne. En 1883, Morris rejoint le mouvement socialiste car, selon lui, seule la révolution permettra de sauver les arts.

William Morris Gallery


Et parmi tous les objets de consommation issus de la tradition de William Morris vendus par la très capitaliste firme Amazon ↓

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t370p310-le-paradigme-ideologique-de-france-culture?ns=FWFXzOQC8Zc%3D#39949) a écrit:William Morris : changer le monde pour sauver les arts [Avec philosophie - Mercredi 16 octobre 2024].

Muhlmann était en bonne compagnie. Elle a co-écrit un livre avec Abensour et un autre avec Anne Kupiec...

Je n'ai pas écouté l'émission, mais Morris était un libertaire plus qu'un marxiste. Sa mise en pratique de ses principes a été un échec total. Il n'a publié, fabriqué, créé, édité que pour une riche élite, en grande partie oisive, qui ne supportait plus l'étouffoir victorien tout en en profitant largement. Son refus de l'industrialisation au profit de l'artisanat était utopiste et montrait aussi qu'il n'avait pas compris l'évolution de la société de son temps. Il était en fait réactionnaire.

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t370p310-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#39950) a écrit: (...) Muhlmann était en bonne compagnie. Elle a co-écrit un livre avec Abensour et un autre avec Anne Kupiec...

Je n'ai pas écouté l'émission, mais Morris était un libertaire plus qu'un marxiste. Sa mise en pratique de ses principes a été un échec total. Il n'a publié, fabriqué, créé, édité que pour une riche élite, en grande partie oisive, qui ne supportait plus l'étouffoir victorien tout en en profitant largement. Son refus de l'industrialisation au profit de l'artisanat était utopiste et montrait aussi qu'il n'avait pas compris l'évolution de la société de son temps. Il était en fait réactionnaire.

Il faut rappeler que l'émission s'appelle "Avec Philosophie", mais qu'elle est une émission à visée idéologique.

France Culture ne veut pas illustrer le mouvement "Arts and Crafts" du point de vue de l'esthétique, elle ne veut pas éclairer l'auditeur et lui faire aimer ce mouvement. Parce qu'elle sait, comme vous l'écrivez, qu'il est rendu possible par l'argent de "la bourgeoisie", catégorie honnie par la station.

En 2023 a eu lieu "la première rétrospective hexagonale consacrée à l'anglais William Morris" (cf. Marie Claire) au musée La Piscine de Roubaix. France Culture a-t-elle proposé une visite guidée de l'exposition William Morris (1834-1896) : L’art dans tout ? Non, la seule autre émission consacrée au peintre : l'économie, sous-titrée : "En quoi l'art et la pensée de William Morris dénoncent-ils les contradictions internes du capitalisme ?", le traitement habituel de tout sujet se prêtant à cette dénonciation ↓



Le 3 décembre 2022 ↓

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t948p100-les-matins-de-france-culture#38380) a écrit:Comment prospérer dans un média ? En adoptant l'idéologie qui y est dictée, même si, éventuellement, on ne la partage pas. Il est probable que c'est le cas de Quentin Lafay des Matins du samedi. Le présentateur, qui a des qualités, fait un job pour FC. On lui demande de livrer un message, il le fait, il est payé pour cela et son exposition médiatique offre des perspectives qui valent bien de mettre ses idées ou son sens de la nuance sous le boisseau.

Soit une émission sur un mouvement artistique, le "Arts and Crafts" de William Morris, titrée Art nouveau : le beau pour chacun le samedi 26 novembre 2022. Voilà qui est rare. Évoquer la beauté à France Culture ?

Mais de quoi est-il question avec
• Pierre Marie Dessinateur d'objets, galeriste
• Sylvette Botella-Gaudichon commissaire de l’exposition William Morris (1834-1896) ?

De "l’engagement socialiste, du rejet du monde industriel, de résistance au matérialisme d’une société industrielle en plein essor", bref de l'habituelle ritournelle anticapitaliste de France Culture.

Le but de l'émission : "La vision de Morris peut encore nous aider à interroger nos modes de production contemporains et nos pratiques de consommation."

Il ne sera donc pas question "des papiers peints, des chaises et des armoires" rapidement signalés dans le descriptif, mais du féminisme, du socialisme, du monde à changer, de la décroissance (rebaptisée "sobriété" actuellement). Il faut dire que le guide de l'exposition (voir ci-dessous) est un parfait manifeste de toutes les causes militantes présentes à l'antenne.  Il était donc simple et naturel de les reprendre dans la présentation plutôt que de pousser du coté de l'esthétique. (...)