These Syntax Errors Days by Marichiou
Antonio Lobo Antunes, 04-02-2019Serait-ce la fin de
la première partie et de
la deuxième partie ?
L’art de Maricheux. Les réponses sont résumées, par contre
les questions et interventions de Maricheux sont absolument authentiques.En italique les questions et relances.
- Vous parliez de quoi avec Christian Bourgois ?(Elle suit le conseil de tout à l’heure et elle demande n’importe quoi.)
- Niet. Refus de répondre. Ça ne la regarde pas. Portrait de Christian Bourgois. Importance d’être un grand éditeur. Allez il essaie de rattraper le coup, il va faire une confidence.
Il parle du cancer qui l’a emporté. Maricheux ici s’adresse aux auditeurs qui ne sauraient plus de qui on parle,
- Christian Bourgois.- Il lui a écrit une lettre d’adieu. Il en évoque une phrase. C. Bourgois avait le sens critique contrairement à lui qui n’en a pas.
- De quoi, de sens critique ?- Les femmes adorent ça. Si vous éveillez le sens maternel chez la femme c’est gagné. Avec ces propos nous sommes sûrs que Maricheux va se réveiller.
- Ça dépend quelle(s) femme(s) ! Ça dépend quelle(s) femme(s) !- Eh non, elles sont toutes pareilles !
- Et les hommes ils sont tous de la même façon aussi ? (Voix un peu plus agressive.)
- Ils sont stupides.
- Mmmm. (= j'sais pu quoi dire le monsieur y m'a coupé l'herbe sous le pied.)
- Les hommes n’aiment pas, seules les femmes aiment vraiment.
Ce passage est du plus haut intérêt. L’écrivain applique-t-il la technique évoquée plus haut ? C’est à dire vous pouvez dire n’importe quoi et moi aussi ?
Les hommes peuvent aimer des amis. Évocation de son grand-père. A sa mort il lui a dit : « Je vais sentir ta faute. »
- Ta faute ?- Son absence. Souvenirs d’enfance. Tour d’Europe avec son grand-père, les musées… oulala ça pourrait devenir intéressant tout ça alors boum das gross tirade,
- C’est marrant parce que vous dites « tous les hommes sont stupides et ils ne savent pas aimer » et moi dans ce texte Antonio Lobo Antunes (je vous rappelle Antonio Lobo Antunez que vous vous appelez Antonio Lobo Antunes comme ça vous ne serez pas venu pour rien)
notamment à la fin pour moi c’est vraiment la manière dont un père et un fils se tuent oui mais s’aiment au-delà deuu tous les crimes et de toutes les guerres et de toute la violence mais ils s’aiment.- Parler de littérature c’est ne pas dire ce qu’elle vient de dire. On arrête ? C’est fini ?
- Quoi fini ?- L’interview ?
- Nooon.- Alors il va commencer à répondre. Elle commence à le fatiguer avec sa rationalité.
- Vous ne vivez que selon vos règles personnelles.- Bien sûr. Il l’a payé cher mais il est libre. Souvenir de Voyage au centre de la Terre de Jules Verne.
C’est bien de s’asseoir sur ce que l’on a écrit pour le chauffer … avec son …
- Derrière.- Ses fesses.
- Fesses cul derrière.- C’est mal élevé.
- Noon fesse franchement c’est très raisonnable. (Pas de chichi on est sur France Cul.)
- Bon parlons littérature, enfin essayons. Il aime bien Alberto Manguel. Coupure de Maricheux, c’est le grand réveil
promotionnel culturel, ça a fait tilt.
- Il était à votre place y aaaaa dix jours. - Alberto est sympathique. (Notre invité du jour a vraiment tout laissé tomber. Il ne cherche même plus à dire quoi que ce soit, pertinent ou pas.)
- Aaaah très sympathique. (On l’a invité alors c’est dire.)
- Alberto est un spécialiste de Jules Verne.
- Il est venu pour parler de son dernier livre (Interview promo, encore et encore)
mais on a fait comme avec vous on a parlé un peu de tout. (De tout, oui, mais surtout un peu.)
- Il aime bien Alberto et aussi Jules Verne voilà voilà. Cortazar aimait aussi Jules Verne voilà. Silence. Et là une idée, vite. Alors vous allez entendre ce que vous allez entendre,
- Et les femmes alors vous avez pas lu beaucoup de femmes.- Soyons fou : connaît-elle des femmes qui jouent au foot ?
- Ouuuais. Super joueuses super joueuses très bonnes joueuses. Silence. Mine de rien, c’est Maricheux qui est interviewée et mazette quelle réponse.
- Une anecdote lui revient concernant Georges Steiner. Il le présente comme un ami qui vit à Cambridge. Il ne se sent pas le courage d’expliquer qui c’est. Sujet, les femmes écrivains. Il va dire celles qui lui viennent à l’esprit, faisons un petit catalogue pour occuper le temps. Colette. Mme La Fayette, avec référence à la pique d’un précédent président français dont le nom m’échappe.
Les femmes battues : que les hommes sont idiots de ne pas apprécier d’être battu par une femme. Référence à Baudelaire. Puis rire de l’écrivain que l’on peut interpréter de différentes manières.
Les hommes ont peur des femmes, retour à la psychiatrie. Évocation d’un cas.
- Il avait peur d’être volé. (par les femmes)
- Non.
- Le monde est fait quoi ? Le monde est fait contre les femmes ?- Oui. Et c’est pareil quand il est fait par les femmes. (???) Gros silence. La vie, la mort…
Il faut soumettre la vie comme Baudelaire soumettait sa négresse, en la battant, et il fait même le bruitage. Et ajoute vite qu’il plaisante bien sûr. Mais ce n’est pas une mauvaise méthode.
- De soumettre la vie ? (Pas les femmes rassurez-nous vite.)
- Oui. Il est venu parler de livres, et c’est tout, et il espère que l’entretien est presque fini pitié au secours ouvrez la porte vite. Il le demande à Maricheux.
- Vous voulez que je demande si on est près de la fin ? On est p’être près d’la fin ? (Silence)
On est près d’la fin, si vous voulez on peut même se dire au revoir.- C’est intéressant elle a eu le dernier mot elle a gagné.
-
Nan c’est vous qui l’avez eu. (Silence, bien sûr)
Merci beaucoup Antonio Lobo Antunes.C’était the bouquet final.
Suit une annonce des plus alléchantes : le même auteur sera l’invité la semaine prochaine de La Grande Table, qui est en gros et en détail la même émission avec un titre différent. Question : Pourquoi ? Pourquoi se repasser les mêmes invités d’une émission à l’autre si ce n’est pour marteler de la
promo prescription ? Car que va-t-il bien pouvoir déguster à La Grande Table ? A ne pas suivre.