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La Grande table - Tirons la nappe !    Page 40 sur 47

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Philaunet 


Admin

391
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Ven 12 Avr 2019, 21:48

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t337p380-la-grande-table-tirons-la-nappe#32780) a écrit:Vous m'avez mal lu,  cher Philhanet, ni davantage lu le titre de ma contribution. Je n'accuse pas Scruton de délit d'opinion, notion qui m'a toujours semblée assez hypocrite.
Je trouve juste amusant que Gisbert interroge quelqu'un qu'elle détesterait inviter s'il était français. Ou qu'elle n'inviterait pas.
Quant aux références, je ne suis pas journaliste et n'ai pas à donner chaque fois mes sources. Cependant , pour l'homophobie, voici celle-ci: http://www.charlesdonovan.com/2015/12/11/roger-scrutons-mealy-mouthed-anti-gay-slurs/
Pour l'antisémitisme et la négation de l'islamophobie, c'est dans tous les journaux britanniques de cette semaine, en particulier le Guardian: https://www.theguardian.com/culture/2018/nov/06/sack-roger-scruton-over-soros-comments-demand-labour-mps
Petites remarques en passant puisqu'il est question de mal lire : je préfère le détournement de pseudo tel celui fait par Fontaine (fil au nez) que la mauvaise orthographe, mais ce n'est pas grave. Idem, un minimum d’attention à la lecture de ce forum ou de ce fil, ou encore de l'écoute de l'émission permettrait d'écrire Gesbert et non Gisbert ou Gilsbert (le i n'est pas proche du e sur un azerty).

Au contraire de ce que vous affirmez je lis attentivement les titres et les contenus des posts, plutôt deux fois qu'une. Et je crois savoir distinguer ironie et insinuations.

Personne n'affirme que vous accusez Roger Scruton de délit d'opinion, en revanche on peut s'interroger sur la nature des accusations portées contre lui outre-Manche.

Comme écrit plus haut, inviter Scruton est une démarche parfaitement réfléchie. Olivia Gesbert travaille avec une équipe fournie pour préparer la Grande table et elle sait parfaitement à qui elle a affaire. Concernant la raison de cette invitation, voir mes hypothèses plus haut.

Vous n'avez pas à donner les sources des accusations que vous relayez, effectivement, mais en donner permet de rendre crédibles vos affirmations.

Aussi, j'apprécie que vous consentiez à offrir une première référence sous la forme d'un article de blog Roger Scruton’s mealy-mouthed, anti-gay slurs… December 11, 2015.

J'avoue avoir lu avec intérêt les propos de Roger Scruton et beaucoup moins la violente diatribe que représente le commentaire qui en est fait (exemple "And it can be argued that there is more dignity, less ostentation, and more selflessness in one man or woman providing palliative care for another one, to whom he or she is not obligated by a blood connection, than there is in a couple brashly foisting a bevy of unremarkable sprogs on an overpopulated world").

Vous donnez ensuite une référence au Guardian.  C'est un peu comme signaler un article de Libération sur Alain Finkielkraut. Je crains que la position du journaliste soit moins factuelle et empreinte d'équilibre que d'idéologie. Il est aussi comique que dans Sack Roger Scruton over Soros comments, demand Labour MPs l'on apprenne que des députés du Parti Travailliste accusent Scruton d'antisémitisme (il faudra définir ce terme) quand ce même parti avec Corbyn à sa tête, a été convaincu, et pas sur de seules allégations, d'antisémitisme répété.

Ceci est-il une preuve d'antisémitisme ? "“Many of the Budapest intelligentsia are Jewish, and form part of the extensive networks around the Soros empire,” Scruton wrote in a lecture entitled The Need for Nations, which is reproduced in Hungarian and English on his website."

D'autant qu'ensuite on lit Scruton’s lecture acknowledged that antisemitism was a problem in modern Hungary. It read: “Moreover, as the world knows, indigenous antisemitism still plays a part in Hungarian society and politics, and presents an obstacle to the emergence of a shared national loyalty among ethnic Hungarians and Jews.

Bref, je n'ai lu pour l'instant rien qui puisse attester une haine des juifs et des homosexuels. Scruton : "homosexual desire, especially between men, is not the same kind of thing as heterosexual desire, even though it’s not a perversion." C'est un point de vue. Est-il interdit de l'exprimer ? Contient-il un appel à discriminer une communauté ? À la haïr ?

Je suis gêné par le conformisme de la dénonciation et par l'appel à bâillonner tout point de vue autre que celui exclusivement autorisé par la bien-pensance contemporaine qui se pique d'ouverture et de tolérance, mais qui en réalité n'autorise qu'une façon de voir sur les enjeux contemporains du "vivre-ensemble".



Dernière édition par Philaunet le Ven 12 Avr 2019, 22:05, édité 1 fois

munstead 


392
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Ven 12 Avr 2019, 22:03

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t337p380-la-grande-table-tirons-la-nappe#32783) a écrit:
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t337p380-la-grande-table-tirons-la-nappe#32780) a écrit:Vous m'avez mal lu,  cher Philhanet, ni davantage lu le titre de ma contribution. Je n'accuse pas Scruton de délit d'opinion, notion qui m'a toujours semblée assez hypocrite.
Je trouve juste amusant que Gisbert interroge quelqu'un qu'elle détesterait inviter s'il était français. Ou qu'elle n'inviterait pas.
Quant aux références, je ne suis pas journaliste et n'ai pas à donner chaque fois mes sources. Cependant , pour l'homophobie, voici celle-ci: http://www.charlesdonovan.com/2015/12/11/roger-scrutons-mealy-mouthed-anti-gay-slurs/
Pour l'antisémitisme et la négation de l'islamophobie, c'est dans tous les journaux britanniques de cette semaine, en particulier le Guardian: https://www.theguardian.com/culture/2018/nov/06/sack-roger-scruton-over-soros-comments-demand-labour-mps
Petites remarques en passant puisqu'il est question de mal lire : je préfère le détournement de pseudo tel celui fait par Fontaine (fil au nez) que la mauvaise orthographe, mais ce n'est pas grave. Idem, un minimum d’attention à la lecture de ce forum ou de ce fil, ou encore de l'écoute de l'émission permettrait d'écrire Gesbert et non Gisbert ou Gilsbert (le i n'est pas proche du e sur un azerty).

Au contraire de ce que vous affirmez je lis attentivement les titres et les contenus des posts, plutôt deux fois qu'une. Et je crois savoir distinguer ironie et insinuations.

Personne n'affirme que vous accusez Roger Scruton de délit d'opinion, en revanche on peut s'interroger sur la nature des accusations portées contre lui outre-Manche.

Comme écrit plus haut, inviter Scruton est une démarche parfaitement réfléchie. Olivia Gesbert travaille avec une équipe fournie pour préparer la Grande table et elle sait parfaitement à qui elle a affaire. Concernant la raison de cette invitation, voir mes hypothèses plus haut.

Vous n'avez pas à donner les sources des accusations que vous relayez, effectivement, mais en donner permet de rendre crédibles vos affirmations.

Aussi, j'apprécie que vous consentiez à offrir une première référence sous la forme d'un article de blog Roger Scruton’s mealy-mouthed, anti-gay slurs… December 11, 2015.

J'avoue avoir lu avec intérêt les propos de Roger Scruton et beaucoup moins la violente diatribe que représente le commentaire qui en est fait (exemple "And it can be argued that there is more dignity, less ostentation, and more selflessness in one man or woman providing palliative care for another one, to whom he or she is not obligated by a blood connection, than there is in a couple brashly foisting a bevy of unremarkable sprogs on an overpopulated world").

Vous donnez ensuite une référence au Guardian.  C'est un peu comme signaler un article de Libération sur Alain Finkielkraut. Je crains que la position du journaliste soit moins factuelle et empreinte d'équilibre que d'idéologie. Il est aussi comique que dans Sack Roger Scruton over Soros comments, demand Labour MPs l'on apprenne que des députés du Parti Travailliste accusent Scruton d'antisémitisme (il faudra définir ce terme) quand ce même parti avec Corbyn à sa tête, a été convaincu, et pas sur de seules allégations, d'antisémitisme répété.

Ceci est-il une preuve d'antisémitisme ? "“Many of the Budapest intelligentsia are Jewish, and form part of the extensive networks around the Soros empire,” Scruton wrote in a lecture entitled The Need for Nations, which is reproduced in Hungarian and English on his website."

D'autant qu'ensuite on lit Scruton’s lecture acknowledged that antisemitism was a problem in modern Hungary. It read: “Moreover, as the world knows, indigenous antisemitism still plays a part in Hungarian society and politics, and presents an obstacle to the emergence of a shared national loyalty among ethnic Hungarians and Jews.

Bref, je n'ai lu pour l'instant rien qui puisse attester d'une haine des juifs et des homosexuels. Scruton : "homosexual desire, especially between men, is not the same kind of thing as heterosexual desire, even though it’s not a perversion." C'est un point de vue. Est-il interdit de l'exprimer ? Contient-il un appel à discriminer une communauté ? À la haïr ?

Je suis gêné par le conformisme de la dénonciation et par l'appel à bâillonner tout point de vue autre que celui exclusivement autorisé par la bien-pensance contemporaine qui se pique d'ouverture et de tolérance, mais qui en réalité n'autorise qu'une façon de voir sur les enjeux contemporains du "vivre-ensemble".


Désolé, mais vous avez toujours aussi mal compris ce que je disais, n'en avez pas saisi l'ironie et en tirez des conclusions aussi étonnantes que désobligeantes. En dehors du caractère peu élégant de vos critiques infantiles sur une faute d'orthographe et la mauvaise frappe du nom d'OG, vous détournez le sens de ce que j'écris. Par ailleurs, oui, les considérations oiseuses de Scruton sur l'homosexualité me semblent relever d'une homophobie masquée. Enfin, qui parle de haine, si ce n'est vous? Qui parle de bâillonner la parole , si ce n'est vous? En tous cas pas moi.

Philaunet 

Philaunet
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393
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Ven 12 Avr 2019, 22:19

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t337p390-la-grande-table-tirons-la-nappe#32784) a écrit:Désolé, mais vous avez toujours aussi mal compris ce que je disais, n'en avez pas saisi l'ironie et en tirez des conclusions aussi étonnantes que désobligeantes. En dehors du caractère peu élégant de vos critiques infantiles sur une faute d'orthographe et la mauvaise frappe du nom d'OG, vous détournez le sens de ce que j'écris. Par ailleurs, oui,  les considérations oiseuses de Scruton sur l'homosexualité me semblent relever d'une homophobie masquée. Enfin, qui parle de haine, si ce n'est vous? Qui parle de bâillonner la parole , si ce n'est vous? En tous cas pas moi.
Vous aurez remarqué que sur ce forum on n'est pas dans un fil de discussion du journal Le Monde (vous connaissez) et que l'on échange des arguments étayés si possible. Ne pas savoir écrire à plusieurs reprises le nom d'un journaliste (en divers lieux de ce forum), ne pas chercher à en connaître l'orthographe, n'atteste pas de la plus grande rigueur, ce qui ensuite inquiète sur le fond du sujet. De même le fait d'avoir vu, assez fréquemment je crois, le nom d'un pseudo et de régulièrement l'écorcher. Ce n'est pas grave, je le répète, mais ça signe une attention assez fragile qui, je le crains, s'illustre ailleurs. Par exemple dans le choix de vos deux références, tout à fait partiales et ne contenant aucun élément étayant vos accusations envers Scruton. Je vois en revanche une dénonciation mal venue de qui exprime un point de vue différent sans aucune animosité (je me base sur les textes que vous donnez).

Concernant l'invitation de Roger Scruton sur France Culture et précisément à la Gt, voir post 388.

munstead 


394
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Ven 12 Avr 2019, 22:56

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t337p390-la-grande-table-tirons-la-nappe#32785) a écrit:
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t337p390-la-grande-table-tirons-la-nappe#32784) a écrit:Désolé, mais vous avez toujours aussi mal compris ce que je disais, n'en avez pas saisi l'ironie et en tirez des conclusions aussi étonnantes que désobligeantes. En dehors du caractère peu élégant de vos critiques infantiles sur une faute d'orthographe et la mauvaise frappe du nom d'OG, vous détournez le sens de ce que j'écris. Par ailleurs, oui,  les considérations oiseuses de Scruton sur l'homosexualité me semblent relever d'une homophobie masquée. Enfin, qui parle de haine, si ce n'est vous? Qui parle de bâillonner la parole , si ce n'est vous? En tous cas pas moi.
Vous aurez remarqué que sur ce forum on n'est pas dans un fil de discussion du journal Le Monde (vous connaissez) et que l'on échange des arguments étayés si possible. Ne pas savoir écrire à plusieurs reprises le nom d'un journaliste (en divers lieux de ce forum), ne pas chercher à en connaître l'orthographe, n'atteste pas de la plus grande rigueur, ce qui ensuite inquiète sur le fond du sujet. De même le fait d'avoir vu, assez fréquemment je crois, le nom d'un pseudo et de régulièrement l'écorcher. Ce n'est pas grave, je le répète, mais ça signe une attention assez fragile qui, je le crains, s'illustre ailleurs. Par exemple dans le choix de vos deux références, tout à fait partiales et ne contenant aucun élément étayant vos accusations envers Scruton. Je vois en revanche une dénonciation mal venue de qui exprime un point de vue différent sans aucune animosité (je me base sur les textes que vous donnez).

Concernant l'invitation de Roger Scruton sur France Culture et précisément à la Gt, voir post 388.

Terminons-en là.

Philaunet 

Philaunet
Admin

395
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Jeu 02 Mai 2019, 17:46

Tiens, Raphaël Bourgois délocalise sa revue d'actualité en ligne sur le service public. Pratique. On formate les esprits sur le service public et on offre ses services dans une revue privée.

Aujourd'hui avec un invité typique du projet franceculturien, un "Maître de conférences en science politique à l’Ecole Polytechnique et chercheur associé au CEVIPOF, membre du comité de rédaction de la revue trimestrielle Zadig et du 1 hebdo", Vincent Martigny.

Pour information : CEVIPOF = "Centre de recherches politiques de Sciences Po". Sans commentaire...

La fin de la présentation : "A l’heure où les clivages politiques entre la gauche et la droite se sont effacés et où l’opposition se joue entre progressistes libéraux et nationaux populistes, il propose de voir dans les dirigeant [sic] forts, qu’ils soient libéraux ou illibéraux, qu'ils se nomment Emmanuel Macron ou Viktor Orbán, les deux faces d’une même médaille : celle de la personnalisation à outrance du pouvoir, et l'affirmation commune de la nécessité d’un homme fort. C’est cette propension à créer des icônes politiques et notre rapport à l’incarnation qu’il nous faut repenser."

On retrouve l'esprit paradoxal et vicieux de France Culture, regretter une personnalisation qui est quotidiennement cultivée à l'antenne. France Culture et les médias généralistes se moquent comme d'une guigne de la complexité. Les intéresse la création d'icônes et de repoussoirs dans une optique manichéenne.

La photo d'illustration de la page en est un exemple et il ne faut s'attendre à aucun changement. L'important pour les amis de la station est de venir vendre des livres de sociopolitique, pour les animateurs de faire venir sur leurs plateformes privées les auditeurs hameçonnés par les thèmes développés sur FC. et pour l'antenne de remplir le programme d'"idées" car ce n'est pas cher et pas difficile à produire. Des pans entiers du savoir et de la création radiophonique sont en conséquence quotidiennement exclus, mais on l'a déjà dit...

La Grande table idées par Raphaël Bourgois 02/05/2019 .

Philaunet 

Philaunet
Admin

396
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Breaking news : les moustiques piquent peu M. Bourgois - Ven 03 Mai 2019, 14:04

Ce passage de La Grande table idées du 03/05/2019 montre le niveau des bavardages du midi à France Culture : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18755-03.05.2019-ITEMA_22052170-3.mp3" debut="28:38" fin="29:39"]

Pendant que l'entomologiste Erica McAlister nous fait aimer les mouches avec savoir, intelligence et humour, nous indiquant que les moustiques sont d'essentiels pollinisateurs, Alain Pavé* nous dit que la biodiversité c'est pas marrant parce que les moustiques piquent. Quant à Raphaël Bourgois, on apprend (quelle information !) qu'il est épargné par les moustiques...

Pour de récentes observations sur le "parler de soi" à FC, voir Narcissisme masculin et sur la défense corporatiste Les journaux et la rédaction.

À part ça, M. Bourgois recycle dans l'émission le contenu du magazine en ligne dont il est le rédacteur en chef.

À l'heure de ce post, on attend la fabrication de la page avec les transcriptions des paroles de l'invité. En général cela n'a aucun intérêt et est émaillé de fautes, mais "on verra" !   

*Alain Pavé, Ancien directeur du Programme Analyse, modélisation et ingénierie des systèmes amazoniens du CNRS

NotI 


397
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L'Histoire : décaler le regard - Dim 05 Mai 2019, 17:29

Mercredi 1° mai, la Grande table Idées recevait Ludivine Bantigny, normalienne, historienne, maître de conférences à l'Université de Rouen, pour deux essais récents "l'œuvre du temps" (éditions de la Sorbonne, collection « Itinéraires », 2019) et "Révolution" (éditions Anamosa, collection : « Le mot est faible », 2019) : L'Histoire, une vocation intime.

L'émission s'ouvre sur une une citation de Howard Zinn : "En tant qu'enseignant, ce que nous devons prendre en compte ce n'est pas seulement les circonstances immédiates et superficielles, mais nous devons remettre en cause les idées profondément ancrées dans notre culture". Et Raphaël Bourgois reprend à son compte cette remarque (qui devrait figurer en exergue de toute émission à prétention culturelle : "Enseigner, c'est remettre en cause les idées profondément ancrées dans notre culture". Inciter à la réflexion, la favoriser : France Culture confirme avec de telles émissions sa vocation culturelle et répond à son cahier des charges.

La première partie de l'émission est consacrée à "L'œuvre du temps", dans lequel l'auteur rappelle que tout énoncé historique refléte un point de vue personnel, et revendique un engagement personnel dans une éthique associant honnêteté,  intégrité, savoir-faire et nécessité de s'engager dans le monde tel qu'il ne va pas, nécessité de décaler le regard de l'historien [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-01.05.2019-ITEMA_22050123-1.mp3" debut="12:20" fin="12:51"] ("Décaler le regard", encore un principe qui devrait fonder France Culture tout entière). Elle plaide également pour retrouver "une pensée des possibles", comme l'exprime Jérôme Baschet dans un extrait d'interview [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-01.05.2019-ITEMA_22050123-1.mp3" debut="15:57" fin="16:30"].

Le seconde partie de l'émission concerne "Révolution". Ce livre est édité dans une collection qui s'attache à replacer dans leur signification réelle des termes tels que "révolution" mais aussi "réforme", "progressisme", "violence", dévoyés par leur usage actuel. Historienne engagée (elle souhaite travailler sur une Histoire "au ras des gens comme vous et moi"), elle donne son point de vue sur la façon dont le mouvement des Gilets Jaunes est présenté.

Ludivine Bantigny s'exprime avec une diction parfaite, discours simple sans mots inutiles, direct et sans aucune hésitation : un plaisir d'écoute, mais aussi le signe d'une cohérence intellectuelle évidente. Cette fois par contre Raphaël Bourgois est moins inspiré dans ses interventions.

L'émission se termine sur la chanson "Bread and roses", interprétée par J. Collins, malheureusement partiellement recouverte par le générique, mais il faut l'écouter jusqu'à la fin pour le plaisir [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-01.05.2019-ITEMA_22050123-1.mp3" debut="33:22" fin="36:16"].

Curly 

Curly

398
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Décaler le regard, erratum - Dim 05 Mai 2019, 18:36

Erratum.
Le message suivant est parti incomplet à la publication. Le voici enfin corrigé.

"Mercredi 1° mai, la Grande table Idées recevait Ludivine Bantigny, normalienne, historienne, maître de conférences à l’Université de Rouen, penseuse et spécialiste des tartes normandes, pour deux essais transformés avant la mi-temps (score : 15-03)  « L’œuvre du taon » (éditions de la Sorbonne à tout faire, collection « Itinéraires bis », 2019 l'année d'la meuf) et «Révolution mon amie» (éditions Anamosa, collection : «Le mot est faible  mais l'homme est fort comme du roquefort», 2019 toujours l'année d'la meuf) : L’Histoire, une vocation intime vaut mieux que deux tu l'auras.

L’émission s’ouvre difficilement car les gonds n'ont pas été bien huilés mais après ça va, sur une une citation de Howard Zinn : «En tant qu’enseignant poil aux dents, ce que nous devons prendre en compte ce n’est pas seulement re-poil aux dents les circonstances immédiates poil à la patte et superficielles, mais nous devons remettre en cause les idées profondément ancrées dans notre culture poil à la sculpture ». Et Saint Raphaël Bourgois reprend à son compte cette remarque (parce que c'est en fait un petit voleur de remarques) qui devrait figurer en exergue de toute émission à prétention culturelle : « Enseigner, c’est remettre en cause les idées profondément ancrées dans notre culture mais aussi faire rentrer les bases à coups de pioche dans la tête des mioches ».

La première partie de l’émission est consacrée à «L’œuvre du taon», dans lequel l’auteur rappelle que tout énoncé historique plongé dans l'eau subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé qui décale le regard de manière unilatérale. 
Décaler le regard », encore un principe qui devrait couler France Culture tout entière dans le bitume). Elle plaide également pour retrouver «une pensée sensitive des impossibles possibles dans la société possible univoque de la perpendicularité pornographique. »

La seconde partie de l’émission, qui fait suite miraculeusement à la première, concerne «Révolution mon amie ». Ce livre est édité dans une collection de livres avec des pages et des mots compliqués dedans, qui s’attache à replacer avec violence dans leur signification réelle des termes tels que «parpaings» mais aussi «coups de pieds au cul», «baffes», «pains dans la gueule» dévoyés par leur usage actuel. Historienne engagée (elle souhaite travailler sur une Histoire «au ras des gens comme vous et moi quitte à travailler à moitié pliée en deux»), elle donne son point de vue en contre-plongée sur la façon dont le mouvement ondulatoire des Géniaux Gilets Magnifiquement Jaunes est mal présenté. 

Ludivine Bantigny s’exprime avec une diction parfaite (son haleine est fraîche, elle utilise Aquafresh), discours simple sans mots inutiles car elles les a éliminés avec de la mort au rat, direct et sans aucune hésitation, elle a pris de la Ritaline avant d'entrer dans le studio : un signe intellectuel d’écoute, mais aussi la cohérence d'écoute d’un plaisir évident. Cette fois par contre Saint Raphaël Bourgois est moins inspiré dans ses interventions, lui a oublié sa Ritaline. Mais il se rattrapera la prochaine fois.

L’émission se termine par la fin sur la chanson «Chef un p'tit verre on a soif», interprétée par le Grand Jojo, malheureusement partiellement recouverte d'enduit de rebouchage par le générique de Saint Raphaël Bourgois, mais il faut l’écouter jusqu’à la fin «pour le plaisir», qui est aussi une merveilleuse chanson de Herbert Léonard.

Philaunet 

Philaunet
Admin

399
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Vice critique - Lun 06 Mai 2019, 18:59

NotI(https://regardfc.1fr1.net/t337p390-la-grande-table-tirons-la-nappe#32966) a écrit:Inciter à la réflexion, la favoriser : France Culture confirme avec de telles émissions sa vocation culturelle et répond à son cahier des charges. (...)
SmileSmileSmile Auto-pastiche ?
("Décaler le regard", encore un principe qui devrait fonder France Culture tout entière)
Ouiiiiiiiiii ! Géologie, entomologie, linguistique, océanographie, muséologie, ethnologie, architecture, botanique, ornithologie, volcanologie, musicologie, arts, techniques, etc. Décalons, décalons !
Historienne engagée (...)
Sur France Culture ? Est-ce Dieu possible ?
Ludivine Bantigny s'exprime avec une diction parfaite, discours simple sans mots inutiles, direct et sans aucune hésitation : un plaisir d'écoute, mais aussi le signe d'une cohérence intellectuelle évidente
Tout le monde n’est pas de cet avis : L'ânerie du jour & Télérama, le canal officiel de France Culture
Cette fois par contre Raphaël Bourgois est moins inspiré dans ses interventions.
C'est pas possib' ! Je comprends maintenant l'absence de gras. Mais il va revenir en gras, pardon, en grâce.

Philaunet 

Philaunet
Admin

400
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On clive, on clive, résultat : névrose cognitivo-sexuelle - Sam 18 Mai 2019, 13:35

De la parole qui ne vaut pas tripette... Molière et la névrose cognitivo-sexuelle [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18755-16.05.2019-ITEMA_22063411-2.mp3" debut="06:47" fin="08:34"]

Si vous voulez entendre les trois concepts incroyablement originaux de Lionel Naccache, c'est maintenant : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18755-16.05.2019-ITEMA_22063411-2.mp3" debut="08:33" fin="11:00"]

Pour ceux qui ont zappé la seconde pastille, un résumé tiré de la page de ce numéro du 16/05/2019 de La Grande table idées : "Lionel Naccache montre que la connaissance et la sexualité obéissent au même fonctionnement, qu'il décrit selon trois mécanismes : la pénétration, l'intersubjectivité, et les transformations intersubjectives."

Et pour mieux connaître notre nouveau génie :

Le clivage entre connaissance et sexualité, institué aux débuts de l'époque moderne, perdure encore aujourd'hui. Le neurologue relit ainsi la pièce de Molière selon les grilles de notre temps : des "fake news" à Wikipédia, de # MeToo à Youporn,  la connaissance et la sexualité connaîtraient l’une comme l’autre une phase de désordre planétaire. Lionel Naccache propose alors une conception nouvelle de la connaissance, qui prend en compte sa dimension subjective et qui ne se contente pas du simple accès aux informations.

Et pendant que la tablinette mouline à fond, s'il vous plaît, Rettet die Insekten [Sauvez les insectes] !

Philaunet 

Philaunet
Admin

401
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France Culture et l'effondrement, une histoire passionnelle - Dim 19 Mai 2019, 13:27

On connaît plusieurs des instituts et revues que les producteurs des émissions sociopolitiques de la station convoquent pour composer leurs sujets et appuyer leurs thèses. On ne reviendra pas sur les rapports entre Bourmeau/Bourgois et AOC, le premier étant le fondateur de la revue et le second son rédacteur en chef. Longtemps Nessie a signalé la présence sous-jacente ou concrète du groupe d'influence Terra Nova dans les débats et tables rondes de la station.

Une nouvelle association trouve grâce aux yeux de la station pour illustrer ses obsessions. C'est Olivia Gesbert qui en fait la promotion dans La Grande table idées Ecologie : pourquoi la technologie ne nous sauvera pas ? 15/05/2019.

L'invité était Philippe Bihouix, présenté comme "ingénieur centralien, membre du conseil d’administration de l’Institut Momentum".

Qu'est-ce que cet institut (lui faire un peu de publicité ici ne nous sera pas reproché...) ? Lire son manifeste est édifiant.

Les dernières conférences organisées :

  • Le rôle des attracteurs dans l’effondrement des systèmes complexes. Vers la radicalisation des formes de luttes (ZAD, Extinction Rebellion)
  • Biorégion Ile-de-France 2050 : L’Ile-de-France après l’effondrement
  • Le Mal qui vient : une expérience de pensée autour de la fin des temps
  • L’effondrement comme catégorie du politique

Aussi l'on comprend l'attraction de la station pour cet organisme qui nourrit avec d'autres le programme apocalyptique de FC et qui permet de composer une émission décrite ainsi :

Face à un "techno-solutionnisme" omniprésent et aux "thurifaires de la technique " qui promettent de sauver la planète par la technologie, Philippe Bihouix nous rappelle la réalité bien matérielle et consommatrice du numérique et des nouvelles technologies.

Réchauffement climatique, pollution… Pourquoi le progrès ne nous sauvera-t-il pas ? L’ingénieur Philippe Bihouix, auteur de L'Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, 2014) et du Désastre de l'école numérique (seuil, 2016), revient avec Le Bonheur était pour demain (Seuil, 2019).


La question qui se pose n'est pas que la parole soit donnée à ce genre d'expression particulière, mais que cette dernière soit hégémonique à l'antenne et que ce type de sujet d'actualité discrimine ouvertement d'autres domaines de la pensée et du savoir, interdits d'antenne aux heures de grande écoute.

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