Cette discussion me fait penser aux nouvelles émissions "littéraires" comme celles d'Augustin Trappenard, ou de Marie Richeux, toutes pénétrées d'une espèce de solennité adolescente, d'une fausse profondeur qui semble nous dire : "vous ne lisez pas, vous êtes relativement ignorants, votre vie quotidienne est vide de sens, venez, nous allons vous prendre par la main pour vous parler des choses cholies de la littérature. Fermez les yeux..." C'est infantile et méprisant pour des auditeurs adultes qui eux-mêmes travaillent à leur propre construction intellectuelle. Ce n'est donc pas que l'on essaie de survivre dans un climat de dégradation intellectuelle médiatique (dégradation avérée, cela dit), mais que l'on refuse de résister par indifférence, ou par mépris pour les auditeurs.
Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous
France Culture communique Page 5 sur 16
Bas de page ↓Yann Sancatorze
41Re: France Culture communique - Mar 07 Fév 2012, 19:17
Affirmer cela, c'est supposer qu'un modèle de radio posé, qui prend le temps, qui soit volontairement un peu difficile et s'adresse à des adultes ne peut plus marcher aujourd'hui. Or il faut regarder quelles sont les émissions qui font le succès des podcasts : des émissions de stock, comme les Nouveaux Chemins de la Connaissance, qui semble pourtant loin d'un modèle type zapping. On peut donc tirer comme autre conclusion que France Culture refuse de faire le pari d'une radio entièrement culturelle, avec des moments de flux pour montrer qu'elle reste une radio de son temps, et que l'audience est augmentée grâce à des recettes toutes simples : créer un climat de polarisation politique qui incite à la réaction, et faire du "++" : Europe1 ++, France Inter ++. Une radio comme les autres, mais en mieux. Faut-il donc s'interdire de s'en inquiéter? On verra bientôt France Culture se faire l'équivalent d'un France Inter des années 90, et on dégringolera encore. Le plus consternant, c'est que la station ne veut plus prendre le risque de demeurer une radio culturelle, par désintérêt, par mépris (c'est anti-social), par paresse, par ignorance. C'est supposer qu'il n'y a plus d'auditorat pour cela pour la simple raison que ça n'intéresse plus la rédaction.
Cette discussion me fait penser aux nouvelles émissions "littéraires" comme celles d'Augustin Trappenard, ou de Marie Richeux, toutes pénétrées d'une espèce de solennité adolescente, d'une fausse profondeur qui semble nous dire : "vous ne lisez pas, vous êtes relativement ignorants, votre vie quotidienne est vide de sens, venez, nous allons vous prendre par la main pour vous parler des choses cholies de la littérature. Fermez les yeux..." C'est infantile et méprisant pour des auditeurs adultes qui eux-mêmes travaillent à leur propre construction intellectuelle. Ce n'est donc pas que l'on essaie de survivre dans un climat de dégradation intellectuelle médiatique (dégradation avérée, cela dit), mais que l'on refuse de résister par indifférence, ou par mépris pour les auditeurs.
Cette discussion me fait penser aux nouvelles émissions "littéraires" comme celles d'Augustin Trappenard, ou de Marie Richeux, toutes pénétrées d'une espèce de solennité adolescente, d'une fausse profondeur qui semble nous dire : "vous ne lisez pas, vous êtes relativement ignorants, votre vie quotidienne est vide de sens, venez, nous allons vous prendre par la main pour vous parler des choses cholies de la littérature. Fermez les yeux..." C'est infantile et méprisant pour des auditeurs adultes qui eux-mêmes travaillent à leur propre construction intellectuelle. Ce n'est donc pas que l'on essaie de survivre dans un climat de dégradation intellectuelle médiatique (dégradation avérée, cela dit), mais que l'on refuse de résister par indifférence, ou par mépris pour les auditeurs.
Barnabé
Invité
42Re: France Culture communique - Mar 07 Fév 2012, 20:15
Alain, vous êtes le Machefert de chez ex-Brice ? Si oui, bienvenue ici.
Alain Machefert
43Oui - Mar 07 Fév 2012, 22:26
Oui, je suis bien le Alain Machefert de l'ex Couturier. Merci de m'accueillir. J'ai longtemps hésité à participer à ce forum car, si l'aspect Regards sur France Culture m'intéresse beaucoup, l'aspect "auditeurs critiques", quasi systematiques, beaucoup moins. C'est dommage, car le fond est passionnant. Mais je suis trop sensible à la forme pour pouvoir l'ignorer. On verra bien.
Nessie
44Re: France Culture communique - Mer 08 Fév 2012, 00:58
Bonjour Alain, et bienvenue ici
Non seulement l'aspect systématique dont vous parlez me semble être une illusion contredite par le simple inventaire de mes contributions dans ce fil, mais encore je ne comprendrais cette illusion que chez un lecteur fraichement arrivé. Loin de se contenter du tir-aux-pigeons, pour défendre et promouvoir une certaine ligne radiophonique, ou pour manifester un mécontentement devant sa constante réduction, il y a nombre de critiques positives dans ce forum, et plus d'une sous ma signature. Mais voila : on en trouve de moins en moins depuis la rentrée de septembre 2011, qui est venu à bout de ma résistance et m'a dissuadé de continuer à écouter le programme en continu. Et j'ai assez régulièrement une critique positive -rien qu'en ce moment j'en ai deux en cours- qui reste dans le tuyau, inachevée parce que dans l'intervalle de sa rédaction FC me donne de trop nombreuses occasions de bondir. Résultat : oui depuis quelques mois mais après 2 années d'existence du forum, j'ai la dent de plus en plus dure.
Cela dit, comme il ne m'appartient pas ce forum, il revient à ceux qui souhaitent un meilleur dialogue témoignant d'une écoute mieux affinée du programme, de les cultiver eux-mêmes. Regards sur France Culture est un lieu ouvert, d'où n'a été écarté qu'un groupuscule de trolls provocateurs qui violaient constamment la Netiquette ici et ailleurs. C'est aussi un lieu de contradiction, qui n'aura été délibérément déserté que par ceux qui ne toléraient pas d'être contredits même dans un dialogue cordial. Pour autant, même si vous jugiez -provisoirement je le parierais- que ce forum est un lieu de pensée unique, alors vous seriez tombé au bon endroit et au bon moment pour y intervenir : dans un concert dominant, celui qui s'inscrit en dissonance a un effet et une fonction d'autant plus utiles qu'il incite au scepticisme ceux des lecteurs qui pourraient se laisser convaincre par un consensus trop fort. C'est donc bien en vertu des observations de Solomon Asch, que je vous encourage à participer au dialogue, à l'initier même. Ce dialogue, depuis 2 ans ici nous le souhaitons nourri par l'écoute critique à condition de prendre ce mot dans son acception réelle et non dans le sens mesquin et stérile que lui donnent les râleurs et les ricaneurs, 2 conduites que nous voudrions éviter ici. C'est aux mêmes fins que dans les pages de France Culture sur FaceBook je dépose des remarques sévères : par souci de faire entendre une autre voix dans les concerts de bisous et de ' jaime ' qui saluent l'eau tiède intellectuelle que nous livre maintenant la chaîne. Et ce forum lui-même s'inscrit en contrepoint dans un concert laudatif irréaliste.
Dernier point (comme dit le Max) : la coloration du forum, nous en avons déjà parlé ailleurs que dans ce fil. Et aussi de ce que serait une critique radio digne de ce nom : par exemple vous pouvez parcourir cette page ou bien celle-ci ou encorecelle-la.
Non seulement l'aspect systématique dont vous parlez me semble être une illusion contredite par le simple inventaire de mes contributions dans ce fil, mais encore je ne comprendrais cette illusion que chez un lecteur fraichement arrivé. Loin de se contenter du tir-aux-pigeons, pour défendre et promouvoir une certaine ligne radiophonique, ou pour manifester un mécontentement devant sa constante réduction, il y a nombre de critiques positives dans ce forum, et plus d'une sous ma signature. Mais voila : on en trouve de moins en moins depuis la rentrée de septembre 2011, qui est venu à bout de ma résistance et m'a dissuadé de continuer à écouter le programme en continu. Et j'ai assez régulièrement une critique positive -rien qu'en ce moment j'en ai deux en cours- qui reste dans le tuyau, inachevée parce que dans l'intervalle de sa rédaction FC me donne de trop nombreuses occasions de bondir. Résultat : oui depuis quelques mois mais après 2 années d'existence du forum, j'ai la dent de plus en plus dure.
Cela dit, comme il ne m'appartient pas ce forum, il revient à ceux qui souhaitent un meilleur dialogue témoignant d'une écoute mieux affinée du programme, de les cultiver eux-mêmes. Regards sur France Culture est un lieu ouvert, d'où n'a été écarté qu'un groupuscule de trolls provocateurs qui violaient constamment la Netiquette ici et ailleurs. C'est aussi un lieu de contradiction, qui n'aura été délibérément déserté que par ceux qui ne toléraient pas d'être contredits même dans un dialogue cordial. Pour autant, même si vous jugiez -provisoirement je le parierais- que ce forum est un lieu de pensée unique, alors vous seriez tombé au bon endroit et au bon moment pour y intervenir : dans un concert dominant, celui qui s'inscrit en dissonance a un effet et une fonction d'autant plus utiles qu'il incite au scepticisme ceux des lecteurs qui pourraient se laisser convaincre par un consensus trop fort. C'est donc bien en vertu des observations de Solomon Asch, que je vous encourage à participer au dialogue, à l'initier même. Ce dialogue, depuis 2 ans ici nous le souhaitons nourri par l'écoute critique à condition de prendre ce mot dans son acception réelle et non dans le sens mesquin et stérile que lui donnent les râleurs et les ricaneurs, 2 conduites que nous voudrions éviter ici. C'est aux mêmes fins que dans les pages de France Culture sur FaceBook je dépose des remarques sévères : par souci de faire entendre une autre voix dans les concerts de bisous et de ' jaime ' qui saluent l'eau tiède intellectuelle que nous livre maintenant la chaîne. Et ce forum lui-même s'inscrit en contrepoint dans un concert laudatif irréaliste.
Dernier point (comme dit le Max) : la coloration du forum, nous en avons déjà parlé ailleurs que dans ce fil. Et aussi de ce que serait une critique radio digne de ce nom : par exemple vous pouvez parcourir cette page ou bien celle-ci ou encorecelle-la.
Dernière édition par Nessie le Lun 02 Avr 2012, 22:33, édité 3 fois
Alain Machefert
45Re: France Culture communique - Sam 11 Fév 2012, 20:24
Oui, le troll est vraiment un fléau des forums Internet. Néanmoins, je serais curieux de connaitre le processus, si processus il y a, d'écartement de ces trolls. Qui décide, sur quels critères, il y a-t-il une communication sur le forum sur ces écartements et leurs raisons, etc....
Nessie
46Re: France Culture communique - Sam 11 Fév 2012, 21:15
A l'heure actuelle, le sujet "trolls" est furieusement hors-sujet. On les mentionne parfois, pour mémoire, mais a minima. En parler davantage participerait du fléau, donc non merci. Certes il est ou plutôt il fut nécessaire d'en parler un peu -aussi l'avons nous fait- quand ils sont/étaient dans la place. Car hélas, parmi les dommageables et multiples conséquences de leur présence, il y a ces engrenages néfastes que sont les jeux de la justification. Jeux sans objet pourtant, pour qui sait distinguer entre d'une part l'obstruction et la provocation, d'autre part la contradiction même musclée : j'entends par là les engueulades et les critiques que nous recevons, fussent-elles injustes ou sévères. Obstruction et provocation sont effacées sans réponse, tandis que la contradiction même agressive, peut toujours être recyclée en échange profitable. Aussi, contrairement aux conséquences du trolling qui disparaissent à terme, la critique que nous recevons reste lisible et inchangée, suivie de nos réponses. On trouve le tout dans d'autres dialogues de RegardsFC que je vous invite à chercher. Mais sachez qu'ils sont situés dans d'autres sous-forums que celui-ci, destiné à parler du programme radio et qui résiste assez bien aux détournements.
Nessie
47L'art de communiquer, hélas endommagé par le prestataire - Mar 21 Fév 2012, 11:58
après cette digression, je propose de revenir au sujet : la cata de communication que sont ces vidéos
Très juste : dans son clip Jeanneney n'est pas ridicule. En plus d'avoir un esprit clair, l'ancien secrétaire d'état maitrise parfaitement sa communication. Du coup la vidéo est plutôt réussie. Pour une fois le plan en contrechamp ne jure pas trop, comme c'est le cas avec quelques autres, mais j'y reviendrai.
Pourtant c'est l'occasion de dire en quoi la communication est digne d'un amateur, et sabote la présentation du personnage et de l'émission : l'image arrêtée qui sert d'affiche, elle, est ridicule et mal choisie : JNJ les yeux fermés et la bouche ouverte comme une caricature de bourgeois pontifiant. Bref l'exact contraire de la vidéo où il est vivant et intelligent. Et comme le site de FC est gourmand en ressource d'ordi, qu'il fait ramer toutes les bécanes un peu anciennes, et de toutes façons le visiteur n'ouvrira pas la vidéo à chaque passage, eh bien la messe est dite : c'est maintenant une image ridicule qui présente Concordance des temps et son producteur.
Le pire est que ce défaut de l'image fixe mal tombée, on le connait depuis l'époque du VHS. Ca ne l'empêche pas de fleurir un peu partout, de YouTube en Facebook ; il y a notamment un fameux démarrage d'une vidéo de Jorion, où l'image fixe lui fait une bobine de soulôt (un oeil à moitié fermé et la goule en orbiculation) en plein débagoulage, ce qui est d'ailleurs en cohérence avec le contenu mais ça c'est une autre histoire. En tous cas, qu'on ne nous dise pas que c'est la technique qui impose une image, et que le réalisateur se trouve coincé sans pouvoir en choisir une autre. Car c'est évidemment le contraire qui est vrai : sur l'écran d'appel, on met ce qu'on veut, n'importe quelle bonne image bien choisie dans le clip. Mais pour cela, encore faudrait-il vouloir quelque chose, et avoir conscience de l'effet produit. A défaut, c'est au client de contrôler la bonne qualité de ce qu'on lui livre. Or ici, on voit que ni le prestataire ni le donneur d'ordre n'ont su se montrer à la hauteur.
Cela dit, JNJ n'est pas le plus massacré. Hélas. Certaines des productrices ont été enlaidies à un point tel que si j'étais le boss, je leur aurais envoyé immédiatement des excuses et j'aurais fait retirer la vidéo ou bien avant la diffusion sur le site, j'aurais exigé qu'on recommence ces brouillons. Là je ne parle pas de Laure Adler qui n'a plus rien à redouter, mais par exemple pourquoi avoir ainsi enlaidi Caroline Broué ? (car si on l'enlaidit, que lui restera-t-il ?).
Est-ce que les producteurs vont un jour se rebiffer devant ce sabotage de leur image personnelle ? Etant donné que seuls des auditeurs se sont rebiffés devant le sabotage de leur radio, étant donné que l'amateurisme règne à la plupart des étages de cette ruche, il est à craindre que cette farce de com' reste à l'affiche encore un moment, sans qu'on sache si elle a été orchestrée par des cyniques ou par des dépensiers incompétents.
Mitsouko a écrit:Il y a plusieurs de ces vidéos qui ne sont pas mauvaises. Jeanneney n'est pas ridicule, ni Meyer, ni Couturier.
Il n'en demeure pas moins que l'emploi de cet outil vidéo est plutôt paradoxal sur une radio !
Très juste : dans son clip Jeanneney n'est pas ridicule. En plus d'avoir un esprit clair, l'ancien secrétaire d'état maitrise parfaitement sa communication. Du coup la vidéo est plutôt réussie. Pour une fois le plan en contrechamp ne jure pas trop, comme c'est le cas avec quelques autres, mais j'y reviendrai.
Pourtant c'est l'occasion de dire en quoi la communication est digne d'un amateur, et sabote la présentation du personnage et de l'émission : l'image arrêtée qui sert d'affiche, elle, est ridicule et mal choisie : JNJ les yeux fermés et la bouche ouverte comme une caricature de bourgeois pontifiant. Bref l'exact contraire de la vidéo où il est vivant et intelligent. Et comme le site de FC est gourmand en ressource d'ordi, qu'il fait ramer toutes les bécanes un peu anciennes, et de toutes façons le visiteur n'ouvrira pas la vidéo à chaque passage, eh bien la messe est dite : c'est maintenant une image ridicule qui présente Concordance des temps et son producteur.
Le pire est que ce défaut de l'image fixe mal tombée, on le connait depuis l'époque du VHS. Ca ne l'empêche pas de fleurir un peu partout, de YouTube en Facebook ; il y a notamment un fameux démarrage d'une vidéo de Jorion, où l'image fixe lui fait une bobine de soulôt (un oeil à moitié fermé et la goule en orbiculation) en plein débagoulage, ce qui est d'ailleurs en cohérence avec le contenu mais ça c'est une autre histoire. En tous cas, qu'on ne nous dise pas que c'est la technique qui impose une image, et que le réalisateur se trouve coincé sans pouvoir en choisir une autre. Car c'est évidemment le contraire qui est vrai : sur l'écran d'appel, on met ce qu'on veut, n'importe quelle bonne image bien choisie dans le clip. Mais pour cela, encore faudrait-il vouloir quelque chose, et avoir conscience de l'effet produit. A défaut, c'est au client de contrôler la bonne qualité de ce qu'on lui livre. Or ici, on voit que ni le prestataire ni le donneur d'ordre n'ont su se montrer à la hauteur.
Cela dit, JNJ n'est pas le plus massacré. Hélas. Certaines des productrices ont été enlaidies à un point tel que si j'étais le boss, je leur aurais envoyé immédiatement des excuses et j'aurais fait retirer la vidéo ou bien avant la diffusion sur le site, j'aurais exigé qu'on recommence ces brouillons. Là je ne parle pas de Laure Adler qui n'a plus rien à redouter, mais par exemple pourquoi avoir ainsi enlaidi Caroline Broué ? (car si on l'enlaidit, que lui restera-t-il ?).
Est-ce que les producteurs vont un jour se rebiffer devant ce sabotage de leur image personnelle ? Etant donné que seuls des auditeurs se sont rebiffés devant le sabotage de leur radio, étant donné que l'amateurisme règne à la plupart des étages de cette ruche, il est à craindre que cette farce de com' reste à l'affiche encore un moment, sans qu'on sache si elle a été orchestrée par des cyniques ou par des dépensiers incompétents.
Dernière édition par Nessie le Mar 21 Fév 2012, 22:09, édité 3 fois
Nessie
48Le professionalisme, l'inspiration et la clarté - Mar 21 Fév 2012, 12:18
En fait j'en ai visionné un bon paquet ce week-end, parce que l'occasion a fait le larron : j'ai dû aller récupérer pas mal d'émissions en réécoute sur le site, et en passant sur les pages de présentation j'ai cliqué sur les vidéos. J'ai surtout été surpris par le manque de professionnalisme et la faible qualité esthétique (surtout au regard de l'évidente ambition en la matière). Du coup je me suis demandé si ça n'avait pas été sous-traité à la section vidéo une école d'art, je sais pas moi les Gobelins par exemple. Cela dit, quand le producteur ne se laisse pas trop influencer par les consignes du vidéaste, il n'y a pas de problème :
- Colombani : sérieux et professionnel. Sans effet superflu. Comme Slama, donc.
- Chaslin : détendu et jovial, mais il choisi une présentation au second degré. Ceux qui connaissent Métropolitains devinent le sens de son propos, mais ceux qui ne connaissent pas l'émission risquent d'être peu renseignés ?
- Louise Touret qui a bien préparé sa prise de vue, apparait sympathique et bien filmée. Le problème c'est qu'elle ne dit rien. De tous ceux que j'ai visionnés jusqu'ici, elle est la seule qui gagne en esthétique à passer du portrait photo à la présentation vidéo, tandis que son court baratin nous informe un peu moins qu'une photo muette.
- Carnet nomade : Colette Fellous s'exprime clairement et simplement. Elle présente son concept radio. Là c'est bien la vidéo qui pèche, notamment avec l'image de contre-champ qui montre par moment le visage de la productrice en train de parler, mais avec une articulation désynchronisée, et à plusieurs moments un gros plan insistant sur son collier on se demande à quoi ça rime pour ma part là je pense que tout simplement que le réalisateur du clip fait n'importe quoi.
Je préfère conserver pour plus tard (en énigme) les grands effacés comme Alain Veinstein ou Blandine Masson)
Et je n'ai toujours pas eu le courage d'aller visionner Laure Adler car pour l'horreur comique j'ai testé samedi le numéro hilarant de François Angelier, qui a plusieurs longueurs d'avance sur tout le monde pour ne pas se laisser arnaquer par l'équipe d'amateurs qui a fait ce truc.
- Colombani : sérieux et professionnel. Sans effet superflu. Comme Slama, donc.
- Chaslin : détendu et jovial, mais il choisi une présentation au second degré. Ceux qui connaissent Métropolitains devinent le sens de son propos, mais ceux qui ne connaissent pas l'émission risquent d'être peu renseignés ?
- Louise Touret qui a bien préparé sa prise de vue, apparait sympathique et bien filmée. Le problème c'est qu'elle ne dit rien. De tous ceux que j'ai visionnés jusqu'ici, elle est la seule qui gagne en esthétique à passer du portrait photo à la présentation vidéo, tandis que son court baratin nous informe un peu moins qu'une photo muette.
- Carnet nomade : Colette Fellous s'exprime clairement et simplement. Elle présente son concept radio. Là c'est bien la vidéo qui pèche, notamment avec l'image de contre-champ qui montre par moment le visage de la productrice en train de parler, mais avec une articulation désynchronisée, et à plusieurs moments un gros plan insistant sur son collier on se demande à quoi ça rime pour ma part là je pense que tout simplement que le réalisateur du clip fait n'importe quoi.
Je préfère conserver pour plus tard (en énigme) les grands effacés comme Alain Veinstein ou Blandine Masson)
Et je n'ai toujours pas eu le courage d'aller visionner Laure Adler car pour l'horreur comique j'ai testé samedi le numéro hilarant de François Angelier, qui a plusieurs longueurs d'avance sur tout le monde pour ne pas se laisser arnaquer par l'équipe d'amateurs qui a fait ce truc.
Dernière édition par Nessie le Mar 21 Fév 2012, 12:57, édité 1 fois
Nessie
49L'intelligence et le charme - Mar 21 Fév 2012, 12:53
Parmi ces vidéos j'en remarque 2 où la parole est non seulement maitrisée, mais aussi originale et dotée de contenu. Tous deux bien préparés peut-être.
D'abord celle de l'Esprit public : Philippe Meyer saisit l'occasion pour donner sa conception du débat radiophonique. Evidemment c'est intelligent, mais pour ça "le gros phiphi" (je sens venir la taloche de MK) n'a guère à se forcer. Et puis la seconde : sans être vraiment surprenant, mais tout de même moins attendu au moins de mon côté, c'est la finesse de Sophie Nauleau, toute en allusions à peine justifiées, avec une légèreté qui va bien à la poésie. Et voila qu'après Meyer, elle aussi se met à parler radio, puisqu'elle mentionne le travail de mise en forme. Du coup elle cesse d'allusionner, pour saluer explicitement son réalisateur Patrick Molinier, que nous connaissons comme un des grands artisans de la maison.
Eh bien en voila deux qui ont quelque chose à dire, contrairement à Louise Touret dont la parole est à peine plus longue que les 13secondes du générique (d'ailleurs superflu). Pour le premier des deux on le savait. Pour la seconde c'était peut-être moins évident. Tous deux se laissent rattraper en cours de film par la consigne de gesticulation que leur envoie du hors-champ le piètre professionnel qui signe cette série. Mais ils ne se laissent pas trop influencer, tous deux évitent d'en faire des tonnes.
Cela dit, je remarque encore un contre-champ un peu mystérieux : après le collier de Colette, voici le gros plan insistant sur la bagouze de Sophie. Et plus j'en vois de ces vidéos, plus je me dis que ces trouvailles de débutant sont plutôt de l'ordre de la tentative. Comme un étudiant ou comme un tâcheron qui expérimente quelques idées au moment de proposer un projet, au milieu des concurrents. Et c'est le sien qui est choisi hélas (pour nous). Parce que si ce mauvais goût vidéo est le produit du style d'un professionnel installé, c'est vraiment à désespérer.
D'abord celle de l'Esprit public : Philippe Meyer saisit l'occasion pour donner sa conception du débat radiophonique. Evidemment c'est intelligent, mais pour ça "le gros phiphi" (je sens venir la taloche de MK) n'a guère à se forcer. Et puis la seconde : sans être vraiment surprenant, mais tout de même moins attendu au moins de mon côté, c'est la finesse de Sophie Nauleau, toute en allusions à peine justifiées, avec une légèreté qui va bien à la poésie. Et voila qu'après Meyer, elle aussi se met à parler radio, puisqu'elle mentionne le travail de mise en forme. Du coup elle cesse d'allusionner, pour saluer explicitement son réalisateur Patrick Molinier, que nous connaissons comme un des grands artisans de la maison.
Eh bien en voila deux qui ont quelque chose à dire, contrairement à Louise Touret dont la parole est à peine plus longue que les 13secondes du générique (d'ailleurs superflu). Pour le premier des deux on le savait. Pour la seconde c'était peut-être moins évident. Tous deux se laissent rattraper en cours de film par la consigne de gesticulation que leur envoie du hors-champ le piètre professionnel qui signe cette série. Mais ils ne se laissent pas trop influencer, tous deux évitent d'en faire des tonnes.
Cela dit, je remarque encore un contre-champ un peu mystérieux : après le collier de Colette, voici le gros plan insistant sur la bagouze de Sophie. Et plus j'en vois de ces vidéos, plus je me dis que ces trouvailles de débutant sont plutôt de l'ordre de la tentative. Comme un étudiant ou comme un tâcheron qui expérimente quelques idées au moment de proposer un projet, au milieu des concurrents. Et c'est le sien qui est choisi hélas (pour nous). Parce que si ce mauvais goût vidéo est le produit du style d'un professionnel installé, c'est vraiment à désespérer.
Barnabé.
Invité
50Mary's culture club. - Sam 25 Fév 2012, 13:57
Dans un autre fil, Yann Sancatorze a écrit :
« C'est un miroir qui enferme le public dans ce qu'il est, en espérant qu'il ne grandisse pas, et qu'il reste bien dans son état un peu charmant et attendrissant de créature émotive, vaguement politisée, grégaire etc. »
Ce petit numéro vidéo colle on ne peut mieux au propos ci-dessus.
Bienvenue au rayon attendrissement et émotion complice de la complicité émouvante et de la powésie tirons les rideaux et chuchotons nous des vers qui sont l’essence créative de l’artissse qui émeut et nous inspirent de grands silences vibrants parce que quand même quelles formidables intensités à l’heure du goûter.
« C'est un miroir qui enferme le public dans ce qu'il est, en espérant qu'il ne grandisse pas, et qu'il reste bien dans son état un peu charmant et attendrissant de créature émotive, vaguement politisée, grégaire etc. »
Ce petit numéro vidéo colle on ne peut mieux au propos ci-dessus.
Bienvenue au rayon attendrissement et émotion complice de la complicité émouvante et de la powésie tirons les rideaux et chuchotons nous des vers qui sont l’essence créative de l’artissse qui émeut et nous inspirent de grands silences vibrants parce que quand même quelles formidables intensités à l’heure du goûter.
Nessie
512 absents, ou bien 2 surprises qui n'en sont pas - Lun 27 Fév 2012, 18:13
1) Le clip du "Grain à moudre" : Hervé Gardette n'apparait pas. Ca c'est surprenant. Il laisse la place à un montage qui ne dit rien de précis, enchevêtrement de phrases incomplètes. Donc un montage pour servir de générique à l'émission, en s'astreignant à surtout ne rien offrir de clair. En place d'un exposé ou d'une déclaration, il évoque une ambiance. Une ambiance de bouillie radiophonique ; ça c'est pas surprenant.
2) Le clip d'Alain Veinstein "Du jour au lendemain" : il n'y en a pas. C'est pas surprenant.
On peut imaginer un refus. Plus ou moins sec, d'ailleurs. Et quand on connait la (pas si) douce mégalomanie de Veinstein, on se dit que ça n'est pas par humilité, mais par bon sens et jugeotte. Et aussi par fidélité à ses exigences, notamment une conception de la radio. Une radio sans bobine perso, où l'on se concentre sur le son. Une radio sans colifichets, où l'on s'astreint à l'essentiel. Lui-même la respecte de façon inégale, sa doctrine radio. Mais céder à cette opération de com', sans doute là c'était trop pour lui.
2) Le clip d'Alain Veinstein "Du jour au lendemain" : il n'y en a pas. C'est pas surprenant.
On peut imaginer un refus. Plus ou moins sec, d'ailleurs. Et quand on connait la (pas si) douce mégalomanie de Veinstein, on se dit que ça n'est pas par humilité, mais par bon sens et jugeotte. Et aussi par fidélité à ses exigences, notamment une conception de la radio. Une radio sans bobine perso, où l'on se concentre sur le son. Une radio sans colifichets, où l'on s'astreint à l'essentiel. Lui-même la respecte de façon inégale, sa doctrine radio. Mais céder à cette opération de com', sans doute là c'était trop pour lui.
France Culture communique Page 5 sur 16
Haut de page ↑Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum