La direction secouée, à cause d’une obscure histoire de pulpe qui doit surtout pas rester en bas, a écrit dans un communiqué délirant d’enthousiasme :
« France Culture diffuse toujours plus largement le pluralisme des idées, la richesse des savoirs et le foisonnement des créations »Prenons un jour au hasard, disons,
aujourd'hui :
- Les matins avec de la promo :
Une envie du week-end ? Pas de panique,
promo-théâtre, où « il est question du monde communiste, de ses espoirs fous et de ses désillusions terribles, il est question du basculement vers un monde capitaliste monstrueux, de la guerre en Afghanistan, de la catastrophe de Tchernobyl »
Promo-TV « Une série pleine de bruit et de fureur qui prend à bras le corps la France et ses démons contemporains, une France de l’état d’urgence, marquée par le terrorisme, poursuivie par son passé colonial, menacée par la montée du FN et divisée par le racisme. »
Média : YouTube
Promo-actu avec « Régression de la démocratie et déchaînement de la violence »
Idée culture : re-promo bouquin avec une histoire de spirale, « la spirale de la violence économique et des désirs contradictoires. »
Idée cuisine (c’est samedi, donc on cuisine) : l’orge perlé sur fond de répression stalinienne.
Présentation « Dans le grand chamboulement climato-planétaire, les céréales sont un champ infini de possibilités culinaires. »
Ensuite, pour boucler la matinée : quel est notre écrivain national ? (une question que nous nous posons tous à longueur de journée), équilibres et déséquilibres des systèmes politiques qui organisent la vie publique, et changements climatiques.
A midi, il est temps pour la direction secouée de faire un rappel du titre :
« France Culture diffuse toujours plus largement le pluralisme des idées, la richesse des savoirs et le foisonnement des créations » Après midi, c’est l’après-midi (mes relances puisent leur inspiration dans le Journal de la Philo) :
Justice et politiques, taxe carbone,
puis : promo de deux bouquins politiques
Les Lumières comme un objet à la fois historique et politique complexe et un roman qui cause de l’ « obsession nationaliste et le malaise des minorités (…) mis en scène dans un environnement panafricain. »
Si vous en avez pas marre des catas en série, c’est le Radeau de la Méduse qui vous attend avec ses « naufragés-réfugiés ».
entre 15 et 17, c’est le trou de l’aprèm ; alors on met un peu de culture, mais attention, très allégée, avec symphonie de bafouilles :
-promo-expo pour Matisse, promo dvd pour John Carpenter et promo bouquin pour Sonia Delaunay.
Après ce tunnel il est temps de revenir aux fondamentaux :
- pollution et disparition des abeilles
- deux promos bouquins.
Migrants d’un côté.
De l’autre, «récit d’une métamorphose et d’une fascination, celle d’Océane, qui arrive à Paris à dix-huit ans pour ses études, depuis une petite ville qu’elle nomme Saint-Jean-des-Oies. Issue de la classe moyenne, elle cherche à masquer ses origines face à ses camarades issus de la bourgeoisie et dont elle souhaite s’approprier les codes. » Une histoire de « quête d’identité ».
- Promo-bouquins (varié isn’t it?) : pauvreté urbaine et banlieue populaire, avec immigration et luttes sociales.
- Molière/Lully : pour Loulou le quatorzième, c’est le saisissement de « l'importance du spectacle en politique pour obtenir l'adhésion populaire. »
L’heure tourne, c’est l’heure du rappel du titre par la direction secouée de bas en haut et de haut en bas :
« France Culture diffuse toujours plus largement le pluralisme des idées, la richesse des savoirs et le foisonnement des créations » La soirée est riche en foisonnances :
- Entretien chargé en melon : vous pourrez compter les « moi » et les « je », ainsi que les formules creuses sur fond d’exploration des « écuries associatives des quartiers défavorisés de Philadelphie ». Eh les djeunes, venez, le gars a réalisé un clip pour Booba !
- une dramatique, y aurait-il un chouille de radio pour de vrai ?
C’est quoi cette adaptation de « Celle qui n’était plus » de Boileau-Narcejac ? Quelle originalité, c’est hallucinant de foisonnement créatif (en passant la semaine prochaine c’est Père Goriot en feuilleton, encore une adaptation qui manquait cruellement… mais qu’on pourra refourguer aux djeunes en leur disant en loucedé que comme ça ils n’auront pas à lire le livre, comme pour Le rouge et le noir, Don Quijote & Les misérables précédemment)
Original car les nuits ont diffusé plusieurs fois récemment une version de «
Celle qui n’était plus » de 1958, qui plus est toujours disponible à l’écoute en plus d’être tout à fait écoutable.
- Mauvais genre : toujours là, un résidu de programme d’avant 1999. Dont l’originalité s’est quelque peu émoussée. L’émission tourne un peu en rond (encore Alan Moore...)
BD, sexe, violence, c’est déjà un peu partout dans le reste des programmes.
Je sens bien que maintenant, vous avez la pêche, et même la super pêche, encore plus qu’Alain Juppé, alors il est temps avant de se quitter de rappeler que
« France Culture diffuse toujours plus largement le pluralisme des idées, la richesse des savoirs et le foisonnement des créations »