Communiqué officiel du chef de l’État :
Mes bien chères compatriotes, mes bien chers compatriotes,
si je suis devant vous ce soir, c’est que l’heure est grave.
Je fais appel à la responsabilité de toutes et de tous.
Et la gravité de la situation implique que vous soyez toutes et tous bien accrochés et accrochées dans votre fauteuil pour que nous en fassions le tour.
J’espère de tout cœur, mes chers chères que la petite santé ça va pas trop mal de par chez vous, parce que je vais remettre en questions, stricto sensu, toute votre conception de la société que vous pouviez éventuellement avoir jusqu’à ce que je vous annonce ce que je vais vous annoncer.
J’ai décidé, en accord avec les instances divines, de fermer toutes les écoles à partir de vendredi soir et ce jusqu’à nouvel ordre.
Il convient maintenant de vous expliquer les raisons de cette décision que j’ai due prendre à bras le corps.
Un collège de scientifiques parmi les plus renommés et renommées a relevé que seulement 67 millions d’entre vous n’écoutaient pas la parole de Dieu.
Il convient donc que chacune chacun, surtout ceux parmi les plus jeunes, qui ont besoin de se construire sainement dans notre monde complexe, puisse bénéficier de ces leçons de Vie.
La fermeture des écoles, je dis bien de toutes les écoles, permettra de pallier cette lacune qui rend les jeunes d’aujourd’hui inconscients de la Vie du monde qui les entoure. Il est nécessaire aussi qu’un maximum d’entre vous, les adultes, puissiez aussi en profiter : c’est pour cela qu’il n’est pas impossible qu’à un bon nombre d’entre vous, avec l’accord de la totalité du corps médical, soit offert un confinement d’une durée indéterminée, c’est-à-dire très longtemps, à proximité du désormais vital Gloria in excelsis Deo.
J’entends déjà les objections çà, et puis surtout là, me sommant illico mais surtout presto d’indiquer la source de tant de bonheurs à venir. Par quel canal la parole de Dieu se diffuse-t-elle depuis la nuit des temps ?
Je n’irai pas par quatre chemins. De chemin il n’y en a qu’un, celui de Avisus Calamitam Critiquismus.
Empruntons ensemble ce chemin, en compagnie de Dieu, le Creator Horribilis de Annus Critiquismis.
Mes chers chères, pour vous apporter la bonne parole, Dieu n’est pas seul, il est accompagné de Notre Didine (et d’un autre expert).
Je mesure dès à présent la tache qui nous incombe à tous, et vous présente dès maintenant le programme à venir : ce moment est difficile, j’en suis conscient, mais chacun doit faire appel à ses responsabilités afin que le monde soit meilleur après l’avènement d’Avavus Cretinum.
Le programme commencera par le racisme : le racisme, c’est mal, et vous en aurez la démonstration, que vous devrez écouter continuellement, par la Précieuse Parole de Notre Didine. L’heure est grave chères et chers compatriotes.
Françaises, français, je suis surprise, et même étonnée d’être surprise de par mon étonnement. Que mon étonnement soit surprenant n’est pas une surprise, mais avouez que c’est quand même étonnant. Être contre le racisme c’est bien, mais on s’adresse à qui quand on le dit qu’on est contre ? Aux racistes étonnants ? Mais ils vont même pas écouter, même confinés de force par notre Président en chef dans leur maison à eux avec des murs, un toit, et même un sol pour poser les pieds. Alors que nous, les non racistes, on va, grâce à ce premier Opus que vous nous offrez mon Dieu merci, pouvoir avoir les chiffres qui permettent d’avoir les chiffres afin de pouvoir avoir les chiffres, parce que moi je les connais pas par cœur, les chiffres, et c’est bien de les avoir écrits quelque part sur un papier pour pouvoir tenir les comptes. Les comptes des chiffres : je précise parce que je sais pas si c’est assez clair que je parle des chiffres.
Vous venez, mes chères compatriotes, mes chers compatriotes, d’entendre la parole qui vous servira de guide, de boussole durant votre confinement éducatif et civique.
Le programme continuera, car il ne sera pas fini, il ne finira peut-être jamais. Il sera de la responsabilité de toutes et tous qu’il ne finisse jamais, recommençant sans cesse. Je n’ai pas pris cette décision de gaîté de cœur, mais il en va de notre sécurité. J’ai confiance en vous.
Le programme continuera avec l’histoire du peuple noir : en ces jours où nombreux d’entre vous, totalement insouciants, n’ont strictement rien à faire de la couleur de peau de chacune chacun de nos compatriotes, il est nécessaire de se repencher sur les quêtes identitaires de peuples opprimés afin de rappeler que le racisme c’est mal, mais qu’il y eut un temps où ce fut bien.
Buvez la parole de Notre Didine.
Françaises, français, la dame de l'Opus II, elle raconte sa vie à elle, et ça réduit considérablement le champ de réflexion. Ou alors, je m’engage dans une hypothèse et donc vous pouvez la boire avec des pincettes, elle approfondit le rapport du moi, donc du je, avec d’autres je, donc des moi, ce qui fait que les moi communiquent avec d’autres je, donc des moi, et tous ces moi, donc ces je, tissent des liens qui construisent un vaste réseau de moi, ou je, où chaque je, ou moi, possède son propre moi, ou je, différent des autres je, ou moi. En tout cas c’est ce qui me semble à je, donc à moi.
Mes chères, mes chers, vous comprenez bien à de telles paroles qu'il est absolument impératif de prendre les mesures qui s’imposent. Je vous demande donc de suivre les consignes de sécurité préconisées par Notre Didine et un autre expert de moindre valeur.
D’une part de parcourir une revue : attention, ne la lisez pas, surtout pas, parcourez la en zig zag, en pointillé, en diagonale, respectez bien les consignes.
D ’autre part, c’est le conseil le plus Précieux car c’est celui de Notre Didine, de penser, grâce à un livre qui se penche dessus, les Objets qui nous entourent, qui s’apparentent à des moi en interaction avec nos je, comme un tube de mayonnaise vide, un sachet de thé usagé, une bouteille de shampoing abandonnée dans le placard de la cuisine on ne sait bien trop pourquoi, le monde du je est vraiment bizarre. Ces Objets, quand vous vous serez penchés dessus, vous ne tomberez plus de la même manière que si vous ne vous étiez pas penchés dessus auquel cas sans doute vous ne seriez peut-être pas tombés, ce qui eût été fort dommage.
Je pense qu’il était important que chaque citoyen prenne le temps de se pencher longuement, et je pense que vous comprendrez ainsi les raisons de ma décision radicale mais nécessaire, parce qu’indispensable.
C’est à votre civisme que je fais appel, et je vous tiendrai au courant chaque jour de l’évolution de la situation.
Je vous souhaite à toutes et tous, mes bien chères chers compatriotes, de raviver la flamme qui nous unira en ces temps difficiles grâce aux feux de la critique que nous offre le Avimus Critiquismi Catastrophum Fatalitas.
Sic transit gloria mundi.
Mes bien chères compatriotes, mes bien chers compatriotes,
si je suis devant vous ce soir, c’est que l’heure est grave.
Je fais appel à la responsabilité de toutes et de tous.
Et la gravité de la situation implique que vous soyez toutes et tous bien accrochés et accrochées dans votre fauteuil pour que nous en fassions le tour.
J’espère de tout cœur, mes chers chères que la petite santé ça va pas trop mal de par chez vous, parce que je vais remettre en questions, stricto sensu, toute votre conception de la société que vous pouviez éventuellement avoir jusqu’à ce que je vous annonce ce que je vais vous annoncer.
J’ai décidé, en accord avec les instances divines, de fermer toutes les écoles à partir de vendredi soir et ce jusqu’à nouvel ordre.
Il convient maintenant de vous expliquer les raisons de cette décision que j’ai due prendre à bras le corps.
Un collège de scientifiques parmi les plus renommés et renommées a relevé que seulement 67 millions d’entre vous n’écoutaient pas la parole de Dieu.
Il convient donc que chacune chacun, surtout ceux parmi les plus jeunes, qui ont besoin de se construire sainement dans notre monde complexe, puisse bénéficier de ces leçons de Vie.
La fermeture des écoles, je dis bien de toutes les écoles, permettra de pallier cette lacune qui rend les jeunes d’aujourd’hui inconscients de la Vie du monde qui les entoure. Il est nécessaire aussi qu’un maximum d’entre vous, les adultes, puissiez aussi en profiter : c’est pour cela qu’il n’est pas impossible qu’à un bon nombre d’entre vous, avec l’accord de la totalité du corps médical, soit offert un confinement d’une durée indéterminée, c’est-à-dire très longtemps, à proximité du désormais vital Gloria in excelsis Deo.
J’entends déjà les objections çà, et puis surtout là, me sommant illico mais surtout presto d’indiquer la source de tant de bonheurs à venir. Par quel canal la parole de Dieu se diffuse-t-elle depuis la nuit des temps ?
Je n’irai pas par quatre chemins. De chemin il n’y en a qu’un, celui de Avisus Calamitam Critiquismus.
Empruntons ensemble ce chemin, en compagnie de Dieu, le Creator Horribilis de Annus Critiquismis.
Mes chers chères, pour vous apporter la bonne parole, Dieu n’est pas seul, il est accompagné de Notre Didine (et d’un autre expert).
Je mesure dès à présent la tache qui nous incombe à tous, et vous présente dès maintenant le programme à venir : ce moment est difficile, j’en suis conscient, mais chacun doit faire appel à ses responsabilités afin que le monde soit meilleur après l’avènement d’Avavus Cretinum.
Le programme commencera par le racisme : le racisme, c’est mal, et vous en aurez la démonstration, que vous devrez écouter continuellement, par la Précieuse Parole de Notre Didine. L’heure est grave chères et chers compatriotes.
Françaises, français, je suis surprise, et même étonnée d’être surprise de par mon étonnement. Que mon étonnement soit surprenant n’est pas une surprise, mais avouez que c’est quand même étonnant. Être contre le racisme c’est bien, mais on s’adresse à qui quand on le dit qu’on est contre ? Aux racistes étonnants ? Mais ils vont même pas écouter, même confinés de force par notre Président en chef dans leur maison à eux avec des murs, un toit, et même un sol pour poser les pieds. Alors que nous, les non racistes, on va, grâce à ce premier Opus que vous nous offrez mon Dieu merci, pouvoir avoir les chiffres qui permettent d’avoir les chiffres afin de pouvoir avoir les chiffres, parce que moi je les connais pas par cœur, les chiffres, et c’est bien de les avoir écrits quelque part sur un papier pour pouvoir tenir les comptes. Les comptes des chiffres : je précise parce que je sais pas si c’est assez clair que je parle des chiffres.
Vous venez, mes chères compatriotes, mes chers compatriotes, d’entendre la parole qui vous servira de guide, de boussole durant votre confinement éducatif et civique.
Le programme continuera, car il ne sera pas fini, il ne finira peut-être jamais. Il sera de la responsabilité de toutes et tous qu’il ne finisse jamais, recommençant sans cesse. Je n’ai pas pris cette décision de gaîté de cœur, mais il en va de notre sécurité. J’ai confiance en vous.
Le programme continuera avec l’histoire du peuple noir : en ces jours où nombreux d’entre vous, totalement insouciants, n’ont strictement rien à faire de la couleur de peau de chacune chacun de nos compatriotes, il est nécessaire de se repencher sur les quêtes identitaires de peuples opprimés afin de rappeler que le racisme c’est mal, mais qu’il y eut un temps où ce fut bien.
Buvez la parole de Notre Didine.
Françaises, français, la dame de l'Opus II, elle raconte sa vie à elle, et ça réduit considérablement le champ de réflexion. Ou alors, je m’engage dans une hypothèse et donc vous pouvez la boire avec des pincettes, elle approfondit le rapport du moi, donc du je, avec d’autres je, donc des moi, ce qui fait que les moi communiquent avec d’autres je, donc des moi, et tous ces moi, donc ces je, tissent des liens qui construisent un vaste réseau de moi, ou je, où chaque je, ou moi, possède son propre moi, ou je, différent des autres je, ou moi. En tout cas c’est ce qui me semble à je, donc à moi.
Mes chères, mes chers, vous comprenez bien à de telles paroles qu'il est absolument impératif de prendre les mesures qui s’imposent. Je vous demande donc de suivre les consignes de sécurité préconisées par Notre Didine et un autre expert de moindre valeur.
D’une part de parcourir une revue : attention, ne la lisez pas, surtout pas, parcourez la en zig zag, en pointillé, en diagonale, respectez bien les consignes.
D ’autre part, c’est le conseil le plus Précieux car c’est celui de Notre Didine, de penser, grâce à un livre qui se penche dessus, les Objets qui nous entourent, qui s’apparentent à des moi en interaction avec nos je, comme un tube de mayonnaise vide, un sachet de thé usagé, une bouteille de shampoing abandonnée dans le placard de la cuisine on ne sait bien trop pourquoi, le monde du je est vraiment bizarre. Ces Objets, quand vous vous serez penchés dessus, vous ne tomberez plus de la même manière que si vous ne vous étiez pas penchés dessus auquel cas sans doute vous ne seriez peut-être pas tombés, ce qui eût été fort dommage.
Je pense qu’il était important que chaque citoyen prenne le temps de se pencher longuement, et je pense que vous comprendrez ainsi les raisons de ma décision radicale mais nécessaire, parce qu’indispensable.
C’est à votre civisme que je fais appel, et je vous tiendrai au courant chaque jour de l’évolution de la situation.
Je vous souhaite à toutes et tous, mes bien chères chers compatriotes, de raviver la flamme qui nous unira en ces temps difficiles grâce aux feux de la critique que nous offre le Avimus Critiquismi Catastrophum Fatalitas.
Sic transit gloria mundi.
Dernière édition par Curly le Dim 19 Avr 2020, 19:31, édité 1 fois