Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t337p420-la-grande-table-tirons-la-nappe#34785) a écrit:Quand France Culture est mentionnée dans la presse (c'est rare), cela doit faire plaisir à la direction, Alain Badiou et le communisme: on oublie les morts et on recommence! *  (...)
* "Invité sur France Culture, Alain Badiou a proposé de «ressusciter l’hypothèse communiste». Nicolas Lecaussin dénonce l’aveuglement idéologique du milieu intellectuel français quant aux crimes commis au nom du communisme."

Badiou avait une passion pour les Khmers rouges responsables de plus d'1,5 million de morts, France Culture en 2020 continue à donner une tribune à celui qui prône le communisme sur les trois modes, léninisme, maoïsme et "polpotisme". Cent millions de morts ne sont apparemment rien pour Olivia Gesbert qui interviewe complaisamment l'impénitent maoïste.

Sans doute en raison de la programmation de ceci lundi 27 janvier dans l'émission qui donne son nom à ce fil, Libération des camps

antonia(https://regardfc.1fr1.net/t337p420-la-grande-table-tirons-la-nappe#34796) a écrit:Une vie cachée
C'est drôle, on a parlé d'Auschwitz  toute la semaine, mais on n'a pas trouvé moyen de parler de ce superbe film sorti dernièrement qui raconte comment, Franz Jägerstatter, un homme jeune, autrichien,paysan des montagnes, chrétien, refuse de dire oui à l'Anschluss, seul de son village, puis refuse de combattre sous Hitler, est emprisonné, torturé, puis guillotiné.Il est soutenu jusqu'au bout par son épouse qui est l'objet de réactions haineuses des autres villageois et qui élève leurs trois petites filles.

Merci pour ce portrait. On trouve sa biographie dans l'article d'Historia de décembre 2019, Franz Jägerstätter, celui qui est resté debout, titre du film de Terrence Malick.

Sans doute , le courage, l'héroisme, n'est pas une des valeurs mise en exergue par France-Culture. Et puis, c'est un catho....alors, il ne compte pas.Il a été béatifié en 2007.

C'est aussi un Autrichien, circonstance peu propice pour être mentionné par la station de "l'ouverture"... Les frère et sœur Scholl, jeunes résistants allemands, ont eux aussi été décapités (à la hache, pas de guillotine) en 1943, ils ne sont pas non plus intéressants. Ils sortent du cadre de la libération des camps d'extermination.

À noter, le Pont de la Rose blanche, du nom du mouvement de résistance, à Strasbourg. En arrière-plan de la  2e photo, la Cour européenne des droits de l'homme, institution parfaitement ignorée de France Culture dont la culture juridique est proche de zéro.

Ceci n'est-il pas admirable :

A l’annonce de la mort de David Kessler, directeur de France Culture de 2005 à 2008, une émission qui s’ouvre sur un hommage de Sandrine Treiner, actuelle directrice de France Culture, Blondine Masson *, directrice de la fiction, et Marc Voinchet, ancien matinalier à France Culture, actuel directeur de France Musique, tous deux collaborateurs et amis de David Kessler.

Puis retour au vivant  qui nous entoure et à l'émerveillement  (...)

Pour le reste, j'hésite, c'est la misère de la misère des sujets bateaux : Comment vivre parmi les autres ?

Une citation est déjà dans Curlly's Vie des idées, elle vaut le déplacement : "un soir d’été à la campagne (...) c’est le lieu politique le plus riche qu’on puisse connaître, avec les oiseaux qui négocient".

L'ornithologie selon France Culture.

* Tout le monde connaît Blandine Masson, mais pas la rédactionFC... Quant au style du début de phrase...

La révolution sinon rien !  Avec, de nouveau, l'inénarrable Rancière *, un des piliers de micro de la station parisienne, inépuisable réservoir de l'idéologie révolutionnaire. Badiou, Latour, Rancière... (clique aocienne).

Présentation (pour archivage dans ce forum et dans vos dossiers de copiés-collés) : "La Révolution est ce temps où le paysage s’est imposé comme un objet de pensée spécifique, modifiant les modes de perception et les objets de pensée." & "Un essai qui revient sur l’entrée de l’art du jardin dans les Beaux-Arts et sur son rôle politique en tant qu’élément subversif." & "Jacques Rancière revient sur la période des enclosures et sur le despotisme de la propriété anglaise manifestée à travers les parcs. Car, écrit-il, 'le bel espace libre des jardins améliorés a pour complément la barrière physique et symbolique qui exclut la population laborieuse.' (p.101) Les paysans pauvres se voient ainsi retirer les droits d’usage des terrains, une dépossession rendue plus perceptible encore par l’extension et le remodelage des parcs autour des châteaux. Certains propriétaires éliminent les constructions qui offusquent leur vue, au point de raser les habitations alentour. Une pratique qui ne va pas sans son lot de pétitions et d’actions plus directes."

L'invité n'a pas écouté : Parkmasters : concepteurs et dessinateurs de parcs urbains britanniques...

La série du plus grand intérêt par ici : Parkmasters.

* Quel pedigree ! "il est l’auteur avec Louis Althusser de Lire Le Capital (1968), puis, en 1974, de La Leçon d'Althusser. S’étant notamment intéressé aux utopistes du XIXe siècle, - l’objet d'une thèse d'État intitulée La Nuit des prolétaires. Archives du rêve ouvrier(1981) - il s’est aussi penché sur la question des exclus à travers leur parole et leur conquête du temps comme lieu de l’émancipation. "



Récapitulatif hebdomadaire : 48 contributions du lundi 17 au dimanche 23 février 2020 (semaine 8 )

"Notre invité est (...) spécialiste mondial de l’étude des émotions ressenties envers la Terre", "il prône le retour aux émotions par l’invention de mots nouveaux"...

Amusant, un peu comme à aoc et leur ami Lussault :




"Il faut bien essayer des formulations, et puis ensuite laisser de côté ce qui ne colle pas". Comme "collapsonaute" de l'inénarrable Bourgois d'aoc / avis critique ?

LGTI : "Si nous avons créé un monde nouveau, qui cause en particulier des problèmes de santé  et de santé mentale". Pour la dernière, ça s'entend à l'antenne de la station parisienne, et pas qu'un peu.

Eût-on jamais pensé lire un tel ramassis de conneries sous le label "France Culture" ?

"Nous sommes profondément liés à la diversité de la vie, cela se reflète dans la diversité des cultures, des langues et des façons humaines de coexister avec le vivant".              
&
"La Troisième guerre mondiale, la guerre des émotions, c’est une guerre entre les créateurs de terre et les destructeurs de terre.".

Et petite pub :  " un rendez-vous à ne pas manquer : Glenn Albrecht sera à l'EHESS (...) pour parler de son ouvrage en compagnie (...) de Philippe Descola".

Descola ? Tout est dit.

Réaction à chaud de l'écoute de Ecoutez, révisez ! par Olivia Gesbert qui occupe actuellement le créneau de La Grande table culture : archi-chiant et mauvais service rendu aux lycéens et autres auditeurs à qui est destiné ce numéro intitulé "Avec La Fontaine, le rat philosophe ".

D'abord les lectures d'un certain Micha Lescot : sans âme, sans dramaturgie, sans humour, sans joie, mais avec une bonne dose d'affectation. Neuf fables sont lues (seule une est évidemment signalée, trop rigoureuse, la station ! *), parfois avec un fond sonore à la mords-moi-l’œil.

Entre les fables, le commentaire de l'anti-capitaliste et féministe Gesbert, reconvertie critique littéraire...  Les fables dénoncent (en vrac) les puissants, les dominants, les bourgeois. "On a toujours besoin d'un gréviste de la CGT plus petit que soi.".

Quelques expressions de Mme Gesbert : "La situation des faibles face aux puissants" ;  "La lâcheté des gouvernants" ; "L’impuissance et la lâcheté d’une assemblée de sages".  On se croirait dans les émissions habituelles avec Piketty, Cagé, Cohen et consorts animées par les Bourmeau et Bourgois...

Avec gourmandise, une morale reprise par l'animatrice : "Même les plus grands peuvent être victimes d’un tel retournement de situation". Macron peut se tenir à carreau...

Sur l'art du fabuliste : rien.

* Pour que cette écoute n'ait pas été du temps perdu, voici la liste des neuf fables. Il en existe de belles interprétations en ligne (ou en livre-audio). Pour information et pour que chacun se fasse son propre jugement, les cinq premières lectures dans l'émission, respectivement au minutage : 03’08 ; 05’04 ; 08’13, 11’29 et 13'17 (les deux dernières enchaînées).

• Le lion et le rat
  
• Le rat et l’éléphant
  
• Le combat des rats et des belettes
  
• Conseil tenu par les rats
  
• La ligue des rats
  
• La grenouille et le rat
  
• Le rat et l’huître
  
• Le rat des villes et le rat des champs
  
• Le rat qui s’est retiré du monde
  

PS : la parité n'est pas vraiment le fort des équipes de production de France Culture :
Production
Olivia Gesbert
Avec la collaboration de
Laura Dutech-Perez, Blandine Masson
Réalisation
Sophie-Aude Picon, Thomas Dutter, Mydia Portis-Guérin

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t337p430-la-grande-table-tirons-la-nappe#35400) a écrit:Réaction à chaud de l'écoute de Ecoutez, révisez ! par Olivia Gesbert (...) "Avec La Fontaine, le rat philosophe ".

Une des fables mentionnées ci-dessus, "La ligue des rats", lue à 13'17'', reçoit, en combinaison avec la fable "Conseil tenu par les rats", cette "présentation" par la préposée de la Gt :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/20943-28.04.2020-ITEMA_22331315-0-1779455909.mp3" debut="11:03" fin="11:26"]

Est-ce censé donner envie de réviser ? Les lycéens ne sont quand même pas idiots qui ont Google au bout des doigts, par exemple le site n°1 sur la Fontaine qui commente sobrement  "La ligue des rats" :
"S'il paraît incontestable que le Chat représente Louis XIV, il n'est pas aussi certain que la Hollande soit ici visée... C'est plutôt vers la Diète de Ratisbonne que cette ligue des rats semble invitée à regarder ; or, en septembre 1681, Louis XIV avec trente mille hommes avait occupé Strasbourg : en Allemagne, l'événement avait soulevé une émotion intense, sans que personne osât résister, par crainte d'une guerre générale. (d'après les notes de J.P. Collinet, éd. La Pléiade)
+
Cette fable est souvent rattachée à la fable ''Le soleil et les grenouilles'' (non reprise par L.F.) en rapport avec la guerre de Hollande. Publiée en 1692, elle peut se rapporter au nouveau conflit entre la France et la Hollande (guerre de la Ligue d'Augsbourg)."

La lecture par l'auteur mentionné dans le post précédent, avec son fond sonore, est totalement déconnectée du sens et du contexte de la fable. Le contre-sens interprétatif est flagrant et sans doute voulu : l'infantilisation du public plutôt que son éveil à la connaissance.


Récapitulatif hebdomadaire : 31 contributions du lundi 20 au dimanche 26 avril 2020 (semaine 17)

Si l'on aime Baudelaire, il ne faut pas se priver d'écouter Jacques Gamblin lire sept poèmes tirés des Fleurs du Mal dans Baudelaire, une esthétique de la ville le 23-04-2020, dans le créneau habituellement dévolu à la Gt culture.

À écouter enchaînés à partir de 4'15, "Le Cygne", "Les Petites Vieilles", "Les Aveugles", "A une passante" sont les quatre poèmes annoncés dans le descriptif et par Olivia Gesbert qui lit ce dernier : "Parmi les 18 poèmes des ''Tableaux parisiens'', les quatre poèmes que vous allez entendre portent  la signature de l’auteur." (incroyable !).

Les trois autres poèmes lus après le monologue de l'employée au micro (soporifique, il faudrait lui enseigner la prosodie, ne surtout pas demander à Bellanger...) ne sont ni cités dans l'émission, ni dans le descriptif, pourquoi ?  Ce sont "Le jeu" (19'45) ; "La danse macabre" (21'35) et "L'amour du mensonge" (25'20).

L'accompagnement musical trop présent au début cède la place au silence ou se fait discret. OG cite "Bastien Varigot à la technique" et on peut le saluer sachant que Gamblin n'a apparemment pas enregistré en studio et que le son et le montage sont du meilleur niveau.

On déchante (une hirondelle ne fait pas le printemps) : déjà Mme Gesbert fait comprendre qu'elle a "hâte" comme aime à l’écrire dans ses tweets sa consœur sans accord, M. Richeux. Elle annonce le retour des invités de la Gt, bref le monde d'avant, identique chaque jour.

On déchante à l'écoute du début de cette seconde émission sur Baudelaire (ci-dessus première), Baudelaire, l'allégorie qui en dit long [06-05-2020] . Citer saint Benjamin (Walter), normal, vu qu'il n'y a pas de jour sans l'un ou l'autre de la trinité Foucault/Arendt/Benjamin sur FC.

Passons sur le monologue introductif sans âme, pire que l'Ennui fumant son houka. C'est à Elsa Lepoivre qu'est dévolue la lecture de poèmes (Gesbert dit toujours "peau-aime"), écoutons... "Au lecteur" [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/20943-06.05.2020-ITEMA_22335001-0-1779455909.mp3" debut="03:47" fin="06:17"]

On passe sans autre commentaire après 10 minutes d'écoute (les lycéens, cible de cette émission, ont déjà consulté dix fois leur smartphone). Sur la page de descriptif est signalé un numéro des Chemins de la philosophie du 30-08-2017 Baudelaire, anywhere out of the world. Pourquoi Van Reeth a-t-elle le même ton de voix éteint que Gesbert, que Richeux, que celle de l'Atelier, etc ? L'intello parisienne ne doit pas donner de relief à sa prosodie, des fois que ça réveillerait l'auditeur...

En attendant, c'est le sensible Georges Claisse qui lisait les textes de ce numéro et un invité à la voix éveillée, André Guyaux, qui était en face de l'employée de micro au ton artificiellement sensuel (le syndrome FIP ?). À suivre.

En 2012, alors vous (l')imaginez en 2020...



Philosophe slovène d'influence marxiste et psychanalytique, connu pour son non-conformisme, Slavoj Žižek.

Certains Slovènes le considèrent comme un fou à lier, il est donc bienvenu à France Culture, d'autant qu'il coche à merveille les cases requises : "marxiste" & "psychanalytique".

Les citations à venir vont sûrement être un grand cru ! "Le monde d'après" à France Culture (GTi [08-06-2020]) : pire.

Pour d'autres photos de "philosophes" masculins aux vertus remontantes, c'est par ici : L'homme / la femme (suite).


Récapitulatif hebdomadaire : 37 contributions du lundi 1 au dimanche 7 juin 2020 (semaine 23)

Au risque d'empiéter sur certaines plates-bandes... et de lasser : Olivia Gesbert et France Culture ont trouvé une nouvelle icône  pour les aider à "changer le monde" : Jean Rouaud. Transformer la colère en force [15-06-2020] :

Citations :
Il s'agit de faire profit de tout. Qu'est-ce qui échappe au profit ? C'est quand, tout seul dans votre coin, vous êtres en train de faire quelque chose.    
(Jean Rouaud)

Le Covid a été comme une métaphore de la catastrophe à venir : soudain, le monde pouvait s'arrêter et dire « je n'en peux plus, je ne peux plus produire, je ne peux plus vous donner, je crie grâce ».  
(Jean Rouaud)

Texte de France Culture :
Par ce « petit traité de résistance », Jean Rouaud dénonce les multi-monstres, ces grandes multinationales, puissances financières, GAFA, qui chaque jour nous soumettent à une servitude volontaire, dans le cadre d'un système destructeur pour les Hommes, pour les animaux et pour la Terre.

ces jardins que l'on trouvait souvent dans les monastères et où étaient cultivées des plantes médicinales, symbole de ces savoir-faire traditionnels que la modernité et la société néolibérale nous ont fait oublier pour limiter l'autonomie des individus

Pour faire face, et plutôt que de prôner une révolution qui ne ferait que mener au pouvoir corrupteur, l'auteur prône une forme de révolution « assise » et « silencieuse » : changer notre alimentation en abandonnant, comme lui l'a fait, tout régime carné. C'est le choix du véganisme (...)

Un acte de résistance bénéfique pour l'environnement, et qui touche à une discipline très ancienne, la cuisine. Une activité qu'il nous faudrait reconquérir, dans le cadre d'une ultime révolution : celle du temps et des savoir-faire anciens, substrats d'une époque où les gens ordinaires pouvaient fabriquer leurs propres objets, tricoter leurs propres vêtements, cultiver leurs propre légumes.

Photo d'illustration (Getty, what else?) :


1920 ? Presque une photo prise sur le vif...  Et en un temps merveilleux, après 20 millions de morts et 6 millions de blessés handicapés durant la guerre et 50 millions de morts de la grippe espagnole, quinze ans avant la découverte des antibiotiques. À quoi bon dire quoi que ce soit à ces employées citadines de France Culture qui ignorent tout des "temps anciens" et qui rêvent de vivre dans une cabane (en été de préférence).