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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 18 sur 56

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Curly 


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Compote de Nuits - Dim 16 Juin 2019, 11:41

Mardis du cinéma
Le cinéma et les vampires, 09-03-1993
par Catherine Paoletti, avec Jean Marigny, Gérard Lenne, Michel Cazenave, Yves Builly, Gilles Menegaldo, Jean-Louis Leutrat, FJ Ossang
Réalisation Christine Berlamont
Au lieu de donner une place de choix au Nosferatu de Murnau, l'émission préfère jouer sur les variantes entre le roman de Bram Stoker et les différentes adaptations, que ce soit Murnau donc, dont il faut rappeler, car les intervenants ne le font pas, que les noms des personnages ont été changés pour des raisons de droits, mais aussi le Dracula de Tod Browning avec Bela Lugosi, les Terence Fischer avec Christopher Lee, le Werner Herzog, ainsi que la version de John Badham de 1979. Les films qui brodent autour du thème sont aussi évoqués, quelle que soit la qualité du film : Le bal des vampires, dont l'importance qu'on lui donne étonne toujours, et Les prédateurs de Tony Scott avec Catherine Deneuve et David Bowie. Le film de Francis Coppola n'est pas abordé de justesse, il devait être juste sur le point de sortir. 
Depuis 1993, le vampire a été mis à toutes les sauces, notamment dans plusieurs séries télé, parfois très habiles, comme True Blood (les deux dernières saisons étant toutefois bâclées) créée par Alan Ball et qui exploite de manière plus frontale la sexualité des vampires, en y ajoutant quantité de monstres comme les loups garous, mais aussi les fées... L'inconvénient majeur des séries télé est que le déploiement d'effets scénaristiques virtuoses se fait au détriment de la force poétique des images telles que l'on peut les retrouver chez Murnau. La série, de manière générale, c'est visuellement l'équivalent de l'art pompier du XIXème siècle.
Je n'ai même pas envie d'ajouter une remarque au sujet d'un certain fétichiste nombriliste conclusionneur amateur de séries et qui kiffe surtout sa life. Pas de lien vers les pages idoines, le seul toléré étant celui qui mène tout droit vers l'Excellent Avis critique de cette semaine.
Pour conclusionner, on peut toujours rêver pour retrouver une émission sur le cinéma aussi soignée en 2019 qui tiendrait compte du vampirisme à l'écran depuis 1993.

Dans une Nuit de 2014, mais toujours disponible à l'écoute, 
Nuits magnétiques, 
L'aventure de l'Aérotrain (02-12-1997) par Ghislaine David, Olivier Chaumelle, Laurent Pironti avec Philippe Bertin, André Mathieu
Cet avion qui ne décolle pas a failli exister, il aurait pu remplacer les trains de banlieues ou les TGV. L'histoire de cette invention qui commence à la fin des années 50 pour capoter au mitan des années 70 est racontée via les archives de France Inter (époque Yves Mourousi), et les voix du fils de Jean Bertin, l'inventeur de l'Aérotrain, des habitants de la région d'Orléans qui ont vu circuler le bolide, ou de fervents défenseurs de ce moyen de transport du futur antérieur.
Il est toutefois dommage que la voix enthousiaste du début semble avoir appuyé sur les champignons hallucinogènes, et que le sketch de la fin soit à cheval sur le comique et le pathétique. De plus, la comparaison avec le cinéma de Jacques Tati, qui reste un peu obscure (la villa des Harpel dans "Mon oncle" ? la ville de "Playtime" ?), est lourdement appuyée avec la présence envahissante des musiques de ses films. "Les vacances de Monsieur Hulot" à la fin, mais pourquoi ? Parce que l'Aérotrain, de l'aveu d'un des producteurs, pourrait sortir d'un film de Tati.
2016 : retournement de situation, le véhicule du futur antérieur reviendra-t-il dans le futur simple sous le nom de Space Train ? Encore à suivre...


Deux dramatiques en nouvelle diffusion,
Humour conjugal de Somerset Maugham (23-08-1953), réalisation de Henri Soubeyran avec Louise Comte, Bernadette Lange, Madeleine Lambert, Madeleine Barbulé, Frédérique Hébrard, Jean Martinelli, Renaud Mary, Louis Arbessier et Pierre Leproux.
Une bonne interprétation d'une pièce désuète, vaudeville dont l'humour échappait peut-être déjà au public des années 50...
Les Nuits avaient diffusé (plus disponible en podcast) une adaptation de Pluie avec Edith Piaf en prostituée touchée par la grâce divine, pièce tout aussi désuète qui avait été adaptée au cinéma par Raoul Walsh, qui jouait aussi un des rôles principaux au côté de Gloria Swanson (Sadie Thompson, 1928), adaptation très maline puisque Walsh a en partie démoli l'aspect moralisateur de la pièce : le sergent séducteur (Walsh) y est plus humain que le missionnaire puritain (pléonasme).


L'amante anglaise de Marguerite Duras (29-03-1967), réalisation de Jean-Jacques Vierne.
Inspirée d'un fait divers particulièrement sordide, cette pièce est découpée (attention jeu de mots) en scènes très longues, notamment des interrogatoires. Cela s'écoute comme une pièce policière, un Maître du mystère de 2h30. L'interprétation, excellente, en est la suivante : Loleh Bellon, Michel Bouquet, François Chaumette, Jean-Jacques Steen, François Maistre, Françoise Godde, Jean Clarieux et Philippe Moreau. 
Pas de diction atone et d'intrigue absconse qui mène l'auditeur dans les bras de Morphée, comme dans de nombreuses œuvres de Duras.
La pièce, dans un premier temps radiophonique, sera créée sur les planches l'année suivante.

Curly 

Curly

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La vie sans voir, John Cage, Bruges-la-Morte, Le théâtre où l'on s'amuse - Mar 18 Juin 2019, 09:58

Les samedis de France Culture
La vie sans voir (24-06-1978) par Marie-Hélène Fraïssé
Eh oui, encore un retour lourdement insistant sur cette émission, parce que les aveugles, abordés sans misérabilisme ni pathos, eh bien ce n'est plus trop possible en 2019. Le aveugles, leurs proches, leur vie quotidienne, l'INJA ...
Plusieurs belles séquences : l'aveugle de naissance qui décrit un paysage de campagne, des garçons qui parlent de relations amoureuses, une visite au zoo, l'écoute de la radio, une écoute bien plus fine que la nôtre, la mère de famille...
En fin d'émission, la voix de Jorge Luis Borges, et "Éloge de l'ombre"

Nuits magnétiques
Bruges disparue, Bruges retrouvée (02-06-1992)
par Daniel Busto, avec Sabine de Chalendar, Didier de Deckaers, Didier Asperlag et Marcel Van Houtryre
Réalisation Christine Robert
Balade à Bruges : les propos, poèmes (?), textes de Sabine de Chalendar et Didier de Deckaers sont assez pédants, de même que leur démarche artistique, mais l’autre versant de l’émission, où l’on cherche, un peu en vain, l’ambiance du roman de Georges Rodenbach « Bruges-la-Morte » rattrape un peu le reste, avec le portrait sonore des canaux et la rencontre avec des habitants pour qui Rodenbach n'est qu'une bière.

Une adaptation très personnelle de "Bruges-la-Morte" :
Quand le jour meurt sur les canaux de Bruges du 26-12-1967 au 11-03-1969 (46 émissions) de Stéphane Pizella

John Cage
1- Paroles sans musique : Festival des Rencontres d’art contemporain de La Rochelle - Entretien avec John Cage (1ère diffusion : 07/09/1976) par Claude Samuel
Rencontre avec le public, un public averti d'ailleurs puisqu'une de questions émane de l'éminent Maurice Fleuret, où John Cage joue aussi pas mal avec le silence. L'émission est brute : pas de montage, et donc des flottements.
Parmi les problèmes abordés, celui de l'exécution par un orchestre réticent d'une œuvre contemporaine. Cage est présenté essentiellement comme un expérimentateur, et c'est aussi ce qui fait sa limite. A la fin, un début de remise en question de l'esthétique de Cage avec une intervention particulièrement critique : et la musique dans tout ça ?  Du coup, Claude Samuel met fin de manière un peu abrupte à cette rencontre...

2- Musique sans parole :
"Third construction" de John Cage par le Quatuor de Percussion de Paris (03-01-1975)
Pour parodier les titres impayables de France Popo, "Quand France Culture diffusait autre chose que de la variétoche..."

A signaler aussi,
- Toujours l'Excellent Avis critique, parce que sans ça la vie sur Terre n'est pas une vie vivable.
- Les Joyeuses Commères de Windsor (01-06-1955, Chaîne Nationale)
Le Théâtre où l'on s'amuse
Traduction Philippe Soupault - Interprétation Jacques Fabbri, Marthe Mercadier, Jacqueline Porel, Evelyne Kerr, Marguerite Pierry, Pierre Larquey, Jean Temerson, Louis de Funès, Jean-Marie Amato, Hubert Deschamps, René Dupuy, Yves Duchateau, Raymond Devos, Jacques Jouanneau et René Clermont
Réalisation, Jean Chouquet

Curly 

Curly

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Bruges & Les joyeuses commères de Windsor - Jeu 20 Juin 2019, 07:48

En complément du message précédent : 

- Un oubli concernant les Nuits magnétiques
Bruges disparue, Bruges retrouvée (02-06-1992)
par Daniel Busto, avec Sabine de Chalendar, Didier de Deckaers, Didier Asperlag et Marcel Van Houtryre
Réalisation Christine Robert
Les propos sur Chrétien de Troyes, qui dans un élan patriotique devient quasiment belge, sont plus qu'approximatifs : il n'a jamais raconté l'histoire de la Table Ronde, dans ses textes elle existe déjà, et encore moins la vie de Joseph d'Arimathie. Il y a confusion avec les différentes versions de ce que l'on appelle le "Livre du Graal". Chrétien laisse un voile de mystère autour de la coupe du Graal. Son "Perceval ou Le conte du Graal" demeure inachevé.

Bientôt la fin du monde, car avec les vacances qu'allons-nous devenir sans de nouveaux Excellents Avis critiques ? Carrément Dieu, ne nous abandonne pas ! Aie pitié !

Retour après écoute sur
Les Joyeuses Commères de Windsor (01-06-1955, Chaîne Nationale)
Le Théâtre où l'on s'amuse
Traduction Philippe Soupault - Interprétation Jacques Fabbri, Marthe Mercadier, Jacqueline Porel, Evelyne Kerr, Marguerite Pierry, Pierre Larquey, Jean Temerson, Louis de Funès, Jean-Marie Amato, Hubert Deschamps, René Dupuy, Yves Duchateau, Raymond Devos, Jacques Jouanneau et René Clermont
Réalisation, Jean Chouquet
Déjà, il est vrai que dans cette pièce, Shakespeare a la main lourde, mais la pièce peut toutefois procurer un certain amusement (le final dans la forêt). A l'intrigue traditionnelle du mariage forcé se rajoute celle autour du personnage de Falstaff (Jacques Fabbri), roulé par deux femmes mariées et riches qu'il tente de séduire. Louis de Funès, qui joue Monsieur Ford, le mari d'une des commères, joue un rôle important. Son jeu nerveux et hystérique n'est pas complètement arrivé à maturité, mais il y est presque. 
Il faut que l'auditeur comprenne bien que l'on s'amuse, et c'est le gros problème de cette réalisation. Les acteurs débitent leurs répliques, brillamment certes, mais à toute vitesse, et ils crient, poussent des grognements, des rires de toutes sortes à tout va. Le rythme se veut enlevé, rapide, or, au contraire on patine dans la mélasse.    
La dramatique s'écoute si possible à un faible niveau sonore. Et cela peut, suivant l'humeur de l'auditeur, devenir fatigant.

Curly 

Curly

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Avant la trahison... - Ven 21 Juin 2019, 18:41

John Huston : l'aventure, 24-03-1987
par Cécile Hamsy, avec Juan-Luis Bunuel, Suzanne Flon, Pierre Cristin, Laurent Andres, Jean-Marc Terrasse et Robert Benayoun
Réalisation Josette Colin
Beaucoup de généralités, et au fur et à mesure que l'on avance dans l'émission l'on se rend compte de la quantité de films importants balayés rapidement. Le sujet est finalement trop vaste. Robert Benayoun parle de Fat City en avouant ne pas l'avoir revu depuis sa sortie. Décevant. En mars 1987, John Huston tournait son dernier film adapté de Joyce, "The Dead" (Gens de Dublin). Il décèdera en août de la même année.


Nouvelle diffusion de deux bonnes dramatiques, surtout la seconde :

Le Horla (02-03-1952)
Interprétation Fernand Ledoux, Muriel Chaney, Jacqueline Trutat, Becky Rosanes, Yves Peneau, Jean-Charles Thibault, Pierre Reynal, Yves Duchateau, Pierre Olivier et Yves Brainville
Adaptation Jean Bergeaud - Bruitage Robert Maufras
Réalisation Jean-Jacques Vierne

Chat en poche  (24-12-1955)
De Georges Feydeau - Adadptation Léon Ruth - Interprétation Jean Debucourt (Pacarel), Jean Le Poulain (Dufausset), Jacques Hilling (Landernau), Robert Murzeau (Lanoix de Vaux), Bernard Lajarrige (Tiburce), Jacqueline Maillan (Marthe), Jeanne Fusier-Gir (Amandine), Monique Delaroche (Julie) et Jacqueline Cantrelle (celle qui voit) - Réalisation Léon Ruth


Puis la semaine prochaine, des émissions d'avant la trahison (voir ici), et donc d'avant le moulinage de vide quotidien.

Nuit du dimanche 23 juin au lundi 24 juin 2019
Le bel indifférent (21/05/1946 Chaîne Nationale)
De Jean Cocteau - Interprétation Edith Piaf - Réalisation Roger Dasthys

Le bon plaisir - Romain Bouteille (29/12/1990)
Par Christine Goémé - Avec Romain Bouteille, Philippe Manesse, François Cavanna, Gérard Hernandez et Henri Laborit - Réalisation Pamela Doussaud
Enfin de retour ! 3 heures avec Romain Bouteille. Déjà disponible sur le site de l'INA, mais là ce sera gratuit.

Suite du cycle policier de 1982 :
Nuit du lundi 24 juin au mardi 25 juin 2019
Maigret et le clochard (30/10/1982)
De Georges Simenon - Adaptation Eulalie Steen et Jean Jacques Steen - Interprétation Jean-Marc Thibault (Maigret), Hubert de Lapparent, Jean-Jacques Steen, Sophie Agacinski, Bruno Balp, Claude Dasset, Philippe Clay, Denis Moranta, Marguerite Cassan, Martine Sarcey, Georges Aubert, Maria Meriko, Gaétan Jor, René Renot, Henry Djanik, Pierre Olivier, Anne Caprile, Jean Juillard, Aline Bertrand, Claude Nicot et Guy Piérauld - Réalisation Jean-Wilfrid Garrett

Nuit du mardi 25 juin au mercredi 26 juin 2019
Atelier de Création Radiophonique - A chaque porc vient la Saint Martin (15/04/1979)
Par Andrew Orr - Réalisation Michel Creis
Un excellllent ACR, déjà signalé à plusieurs reprises dans ce fil, et déjà disponible ici. Vu la quantité d'émissions non écoutables ou jetables diffusées sur France Popo, pourquoi ne pas signaler chaque diffusion d'une émission qui mérite de l'être ? Voilà c'est fait, et ce n'est pas fini.

Les Nuits d'été : de minuit à 4h seulement. Chic, après ce sont des rediff' de tablinettes de la journée.
Mais à signaler dans ces quatre heures,

Rediffusion des deux nuits Boileau-Narcejac avec :

Nuit du samedi 29 juin au dimanche 30 juin 2019
Attentat à la table 7 (20/11/1945 Chaîne Nationale)
De Pierre Boileau - Interprétation Fernand Fabre, Yvonne Farvel, Jean Marconi, Robert Pizani, Lucien Brulé, Germaine Montero (chant), Jacques Hélian (orchestre) et Jean-Louis Ruchon - Mise en ondes Odette Duchateau - Réalisation Jacques Pauliac

Tous les plaisirs du jour sont dans la matinée : Pierre Boileau et Thomas Narcejac (23/06/1962 France II Régionale)
Par José Pivin - Avec Pierre Boileau et Thomas Narcejac

Faits divers - Monsieur bien sous tous rapports (27/07/1954 Chaîne Parisienne)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Bruitage Gabriel de Rivage - Ingénieur du son Jean Godet - Interprétation Daniel Ivernel (Emile Langeais), Charlotte Clasis (Denise Faverolle), Jacqueline Rivière (Huguette), Geneviève Morel (Marguerite), Becky Rosanes, Lucienne Letondal, Guy Decomble, Jean-Pierre Lituac, Yves Duchateau et Jean-Claude Michel (Marcelin) - Réalisation Pierre Billard

Faits divers : Crime hors concours (22/02/1955 Chaîne Parisienne)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Ingénieur du son Jean Godet - Interprétation Jacqueline Rivière (Geneviève), Pierre Delbon (Jacques), Jean-Claude Michel (Raoul), Pierre Trabaud (Patrick), Geneviève Morel, Henri Virlojeux, Christian de Lanaut, André Wasley, Guy Decomble, André Var et Roger Couderc (lui-même) - Réalisation Pierre Billard

Théâtre populaire Juin 44 - Celle qui n'était plus (17/04/1958 France II Régionale)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Adaptation Pierre Sibilat - Réalisation Roger Dathys

Nuit du dimanche 30 juin au lundi 01 juillet 2019
Grand Prix de Paris 1960 - Le Phare (10/04/1960 Chaîne Parisienne)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Interprétation Bernard Noël, Jean Clarieux, Roger Coggio et Catherine Lecouey - Réalisation René Wilmet

Faits divers - Parole d'homme (26/01/1954 Chaîne Parisienne)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Réalisation Pierre Billard

Les nouvelles du crime - Les chats (22/10/1985)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Présentation Francis Lacassin - Avec Jean Faubert, Lita Recio, Christian Alers, Henri Poirier et Jean-Paul Tamaris - Réalisation Claude Roland-Manuel

Faits divers - Une preuve d'amour (19/10/1954 Chaîne Parisienne)
De Pierre Boileau et Thomas Narcejac - Bruitage Gabriel de Rivage - Interprétation André Var (Gaston, le mari), Nicole Vervil (Micheline, la femme de Gaston), Philippe Mareuil (Dominique, l'amant), Solange Certain (la bonne), Andrée Tainsy (la concierge) et Jean Chevrin (le speaker) - Avec Yves Jamiaque - Réalisation Pierre Billard

Nuit du mercredi 03 juillet au jeudi 04 juillet 2019
Atelier de Création Radiophonique  - Cow-Boys ou le retour en Amérique du Nord par le détroit de Bering (22/11/1981)
Par Kaye Mortley - Avec Jean-Claude Mezières et Raymond Bellour - Réalisation Viviane Van den Broeck
Avec aussi Michael Lonsdale.

Le répertoire en jazz : Les thèmes empruntés à la Musique populaire - Connaître le jazz 1/2 (16/10/1965)
Par Lucien Malson - Présentation André Hodeir

Nuit du jeudi 04 juillet au vendredi 05 juillet 2019
Les Oiseaux (19/04/1974)
Par Frédéric Christian - Avec Jean Piveteau, Jean-Pierre Jacob, Michel Rousseau et Jean-Jacques Barloy

Le répertoire en jazz : Les thèmes empruntés à la Musique populaire - Connaître le jazz 2/2 (23/10/1965)
Par Lucien Malson - Présentation André Hodeir

Curly 

Curly

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1ère partie - Cher camion : fantaisie routière - Dim 23 Juin 2019, 09:23

Attention, ce billet étant à cheval et en camion sur deux fils, il a été sauvagement coupé.

Nuits magnétiques
Cher camion : fantaisie routière (22-07-1994)
par Nathalie Battus, réalisation Marie-France Nussbaum
Les différents portraits qui composent l’émission jouent sur l’inattendu : Nathalie Battus va chercher des cas bien particuliers, avec ouverture sur le romanesque et la poésie…
Les camionneurs sont ici essentiellement des femmes. Une en particulier, Sylvie, raconte son quotidien, le fonctionnement de son camion, les tournées, et les rapports avec les hommes et leurs remarques souvent déplacées.  
Le seul homme que l’on entend longuement est un ancien camionneur qui a souhaité partir aider les populations en Yougoslavie. Il raconte ses mésaventures, et tient à soigner son langage. La productrice le relance afin qu’il parle un peu plus crûment, comme il avait pu le faire hors micro.
Bref, chaque séquence déjoue les attentes de l’auditeur.
Le sommet, ce sont les périples du cirque Moreno à travers l’Afrique. Dans le monde du cirque, le sexisme n’a pas cours, et l’on apprend dès 14 ans à conduire un poids lourd. Le permis n’est juste qu’une formalité ensuite.
Une émission presque entièrement féminine pour un sujet à forte connotation virile, c'est un excellent pendant à...
                
     Coupure sauvage annoncée au début, suite dans le fil de la mamate, avec démontage d'atome (pas d'inquiétude, c'est vite démonté) de The Voice vite fait comme ça, c'est cadeau.

Philaunet 

Philaunet
Admin

176
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''Ma Dernière Volonté'' - Jeu 27 Juin 2019, 22:22

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t261p110-la-musique-a-france-culture#33361) a écrit:Dans l'émission "Opus" Serge Reggiani (voir billets 112 et 115), on entend de nombreuses chansons n'appartenant pas au répertoire le plus connu de l'artiste.(...)
Celle par exemple qui concluait cette belle émission de 1990, proposée par un homme sensible, François-Régis Barbry (1942-1998), connu pour son émission hebdomadaire "La mémoire en chantant" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-23.06.2019-ITEMA_22095706-6.mp3" debut="76:04" fin="80:18"]

L'introduction de Philippe Garbit, mémoire vive de la station, laisse penser qu'il a écouté l'émission.

Une interprétation en public, filmée, archive INA dans :  Ma dernière volonté tekst en muziek is van Sylvain Lebel en Alice Dona was een hit van Serge Reggiani

Het wordt ook wel Vivre genoemd maar het heet oorspronkelijk eigenlijk Ma Dernière Volonté, de laatste wens dus. En dat is: mag ik alsjeblieft nog even blijven leven. Iets in die sfeer. [Il s'appelle aussi Vivre mais à l'origine il s'appelle Ma Dernière Volonté, donc le dernier souhait. Puis-je rester en vie un moment, s'il vous plaît ? Quelque chose dans cette atmosphère. DeepL]

Ma Dernière Volonté par Serge Reggiani (1977)

Moi qui ai vécu sans scrupules
Je devrais mourir sans remords
J'ai fait mon plein de crépuscules
Je n'devrais pas crier "encore"
Moi le païen, le pauvre diable
Qui prenait Satan pour un Bleu
Je rends mon âme la tête basse
La mort me tire par les cheveux

Vivre, vivre
Même sans soleil, même sans été
Vivre, vivre
C'est ma dernière volonté

Dites-moi que le Bon Dieu existe
Qu'il a une barbe et des mains

Que Saint-Pierre est le brave type
Qu'on m'a décrit dans les bouquins
Dites-moi que les anges ont des ailes
Dites-moi que les poules ont des dents
Que je jouerai du violoncelle
Là-haut dans mon costume blanc

Vivre, vivre
Même sans maison, même sans souliers
Vivre, vivre
C'est ma dernière volonté

J'avais le blasphème facile
Et j'entends d'ici mes copains
Crier: "le traître, l'imbécile
Il meurt comme un vulgaire chrétien"
Qu'ils m'excusent si je suis lâche
Je veux bien rire autant qu'on veut

Mais quand on se trouve à ma place
On prend quand même un coup de vieux

Vivre, vivre
Même bancal, même à moitié
Vivre, vivre
C'est ma dernière volonté

Je vois de la lumière noire
C'est ce qu'a dit le père Hugo
Moi qui ne pense pas à l'histoire
Je manque d'esprit d'à-propos
Non, je n'ai vraiment plus la force
De faire un dernier jeu de mots
Je sors par la petite porte
J'ai le trouillomètre à zéro

Vivre, vivre

Quand faut y aller, il faut y aller
Vivre, vivre
Monsieur Saint-Pierre, la charité

Vivre, vivre
En plein soleil, en plein été
Vivre, vivre
C'est ma dernière volonté

Vivre, vivre, vivre, vivre.

Curly 

Curly

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Six programmes de nuits, et une visite de Son Excellence - Dim 30 Juin 2019, 10:23

Six Nuits magnétiques

Quels que soient les défauts signalés parfois, les auteurs ont eu le souci de mettre en forme leur émission afin d’en rendre l’écoute agréable. Inutile d’allusionner plus avant.

Le parler bruxellois (17-06-1998) par Jean-Marc Turine, réalisation Nathalie Triandaphylidès avec Louise Claessens, Albert Doppagne, Gustave Dubois…
Le quartier de la Marolles mais vu sous un angle historique et linguistique. Les souvenirs des anciens habitants ou de spécialistes passionnés, qui regrettent aussi l’évolution du quartier, de la langue aussi inévitablement. De nostalgie, il en sera question dans les deux dernières émissions, avec parfois plus de bonheur.
Quelques illustrations musicales laborieuses avec boite à rythmes et synthé…
Alors que des chansons mieux orchestrées existent.

Sans transition, Cimetières militaires : les autres champs d'honneurs (27-02-1991) par Sylvestre Naour, réalisation Christine Robert
La participation de Myriam Cendrars, la seule indiquée sur le site, se résume à quelques paroles en fin d’émission dont on ne peut pas dire qu’elles soient d’une originalité folle. Les différents cimetières de la Première Guerre Mondiale, qui sont diversement entretenus selon la nationalité de leurs occupants, mais aussi, inévitablement, les champs de batailles, ce qui fait déborder l’émission de son sujet. Une belle séquence, celle des enfants qui jouent dans le cimetière. Le gardien n’est pas scandalisé : il faut que la vie continue. Et tant que les enfants savent exactement ce qui s’est passé à cet endroit, c’est au contraire encore plus fort.

Avec transition désormais, puisque le photographe Jean-Loup Sieff, que l’on rencontre sur les anciens champs de batailles, nous le retrouvons dans
La reine était nue (29-09-1980) par Jacqueline Kelen, réalisation Michel Abgral
Une histoire de la représentation du nu féminin.
Les différents mythes, la peinture, l'évolution de la mode masculine et féminine. Philippe Garbit nous signale dans l’introduction que la perception du nu a quelque peu évolué depuis.
Les remarques sur le nu masculin sont cocasses, émanant d’un vieux monsieur dont le nom m’échappe, qui nous parle du classique caché/montré. Que l’homme est ridicule, nous dit-il mais avec plus d’élégance, avec son bidule qui pendouille ridiculement, alors que la femme, elle, n’a rien de visible.
La partie sur les mythes a moins vieilli. Que la mode puisse mettre en valeur ce qu'elle cache, là par contre, n'apprendra pas grand chose à quiconque.
Belles lectures de Daniel Mesguish.

Les deux émissions suivantes sont très écrites.
Le briquet ordinaire à gaz (16-03-1981) par Erik Emptaz, réalisation Josette Colin, avec Marianne Sergent, Lucien Bodard, Yves Got et Alain Pacadis
Erik Emptaz, du Canard enchaîné, interprète un briquet tout ce qu’il y a de plus jetable, et passe de mains en mains, traînant dans les lieux branchés parisiens du début des années 80.
On fume donc beaucoup. Là aussi les choses (la législation, les campagnes de préventions, et du coup les mœurs) ont changé depuis.
Différents épisodes : les boîtes, le collectionneur compulsif, ou Marianne Sergent qui inventorie le contenu de son sac. Une certaine société vue à partir de la description d'un de ses objets les plus quotidiens.
Merci Roland Barthes.
La narration est lue avec beaucoup d’application par un journaliste qui n’est pas du tout habitué au micro. Cela s’entend.  


La mémoire des pierres (18-06-1979) par Franck Venaille, réalisation Marie-France Nussbaum, avec Martine Franck et Arlette Farge. Version 2019 sans l'entretien avec Arlette Farge au sujet de son ouvrage "Vivre dans la rue à Paris au XVIIIème siècle", qui est paradoxalement présenté en long et en large sur la page du site. Les Nuits ont diffusé en 2014 la version complète.
La première heure , avant l’entretien, est un documentaire sur la rénovation du quartier Marais-Beaubourg. Nostalgie pour une époque révolue, un peu comme dans l’émission sur le parler bruxellois, et présentation du futur quartier. Nous suivons aussi la photographe Martine Franck qui immortalise la transformation. L’ambiance sonore est assurée par les marteaux piqueurs.
La voix du narrateur/promeneur, celle de Franck Venaille, un pilier des Nuits magnétiques, est plus à l'aise avec le micro que le journaliste du Canard. Franck Venaille signera par la suite d'autres Nuits magnétiques.

La perle finale
Ah ! Les Halles (19-06-1997) par Josette Colin
La vie d’avant le trou : tout ce monde revit durant une heure vingt. Au diable la nostalgie : Josette Colin a retrouvé d’anciens commerçants ou ouvriers, qui ont travaillé dans les Halles. Certains ne sont aucunement gênés par le micro, mais tous ont un sens du récit particulièrement affûté, et un souvenir des moindres détails. La circulation des marchandises, les magouilles, la pègre et la prostitution, la vie du quartier…
Certaines voix sont inoubliables : leurs intonations, leur spontanéité, bref, le quartier revit dans nos oreilles.

Des auditeurs, de nature plus exigeante, peuvent , à juste titre, se sentir quelque peu frustrés par un ingrédient essentiel qui manque cruellement à toutes ces Nuits magnétiques, l'Excellence.
En plus c'est l'été, c'est, pour ceux qui sont en vacances, le moment des vacances : c'est le moment idéal pour se pencher et plonger son cerveau sous les feux de la critique afin d'interroger le monde.
C'est clair, même si vous avez suivi toute la saison cette émission marquée au fer du sceau de l'insigne de l'Excellence, des détails vous ont échappé. Cette émission, je ne la nommerai pas, elle est d'essence Carrément Divine. Seules les intelligences supérieures la reconnaîtront.
Les grandes œuvres patrimoniales sont ainsi : c'est par leur fréquente fréquentation que nous y trouvons à chaque fois des richesses cachées, des trésors enfouis. Raison de plus pour plonger et replonger dans la Première Merveille du Monde.
Oui, plongez-y, vous ne remonterez pas.

Curly 

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Franck Venaille, Les bals populaires, Les mariniers, Faits divers & Molière - Dim 07 Juil 2019, 08:27

Lettres d'Engadine de et avec Franck Venaille

Épisodes 1 à 4 (06 au 09-03-2000)

Épisodes 5 à 7 (10, 13 et 14-03)

Épisodes 8 à 10 (15 au 17-03)

Réalisation Marguerite Gateau   Musique Élise Caron

Avec aussi Jean-Luc Bideau, Dominique Valadié, Jean-Michel Dupuis, Hélène Lapiower, Laurence Maier, Quentin Baillot et Monique Burguière.

Franck Venaille est un des écrivains qui a régulièrement œuvré pour la radio. Une des ses Nuits magnétiques, La mémoire des pierres a été évoquée dans un épisode précédent

Décédé en 2018, les émissions de France Culture lui rendant hommage sont phénoménales. Il n'y en a qu'une, c'est une émission consacrée à la poésie, pas de lien, franchement, c'est pas un cadeau, qui balaye d'une pichenette l'œuvre radiophonique. Un bout de phrase, c'est tout. Piquée certainement sur wikimachin. Les productriceteurs de France Culture ont une mémoire radiophonique à peu près nulle (l'adverbe est là par gentillesse).

Franck Venaille a signé ce feuilleton, constitué de lettres d'un voyageur (lui-même), arpentant le territoire Suisse nommé dans le titre.  
Les lettres sont agrémentées de citations d'autres auteurs qui ont vécu dans cette région.
La réalisation est inventive, c'est la grande classe.    


Nuits magnétiques
Les bals populaires (31-05-1979) de Pascal Dupont, réalisation Mehdi El Hadj
avec Jo Privat, Jackie Corn, Roger Nicol, Madame Rosy ...
Une histoire du bal populaire des années 30 aux années 70, racontée par des danseurs et des musiciens.
Pascal Dupont s'est rendu au bal des CRS et à un bal d'anciens combattants.
Beaucoup de petites histoires pittoresques dans cette Nuit magnétique, qui traite avec un certain humour, mais sans mépris aucun, de cette auguste institution qui en 1979 était plongée dans la fièvre du disco.


Les mariniers par Josette Colin, réalisation Mehdi El Hadj
1- A pied, à cheval et à moteur - L'âge d'or de la batellerie (19-01-1988)
2- La batellerie artisanale aujourd'hui (20-01)
3- La batellerie industrielle : le Rhin (21-01)
4- Les mariniers se recyclent, les péniches aussi (22-01)
Parmi les plus belles Nuits magnétiques.

Et, déjà évoqué à plusieurs reprises, Le mystérieux docteur Cornélius (1977-78) de Gustave Le Rouge, réalisation Alain Barroux, avec entre autres Michel Bouquet et Jean Topart. 


Pêle-mêle : 
- Le samedi les nuits commencent à 23h
Un cycle de plusieurs "Faits divers" (Pierre Billard, Pierre Véry, Jean-Luc, Germaine Beaumont et Roger Régent) complète les rediffusions des nuits spéciales.

"Le plus beau métier du monde" (23-02-1954) de Jean Cosmos avec Jean-Claude Michel, Jean-Marie Amato, Pierre Destailles

Le 13 juillet : Le bien nommé "Quand sonnera minuit" (27-11-1956) de Yannick Boisyvon avec Marie-Jeanne Gardien, Pierre Blanchard, Lucienne Lemarchand, Henri Crémieux, Arlette Thomas
A suivre ...

Et un cycle Molière dans les nuits du vendredi au samedi, qui commence fort avec le duo Charon/Hirsch.
Nuit du 12 au 13 juillet 
Le Tartuffe, mise en scène de Jacques Charon (27-01-1974) avec Jacques Charon, Robert Hirsch, Georges Descrières, Jacques Toja, Michel Etcheverry, René Camoin, Jean-Noël Sissia, Raymond Acquaviva, Philippe Rondest, Claude Winter, Denise Gence, Françoise Seigner et Catherine Salviat - Réalisation Jacques Reynier

Don Juan (13-11-1952) avec Jean Yonnel, Maurice Chambreuil, Georges Vitray, Jean-Paul Roussillon,Micheline Boudet, Maria Casares, Jean Debucourt (Don Juan), Robert Hirsch, Fernand Ledoux, Paul-Emile Deiber, Maurice Porterat, Jean-Pierre Jorris, Nelly Vignon et Jacques Servières - Réalisation Eléonore Cramer
A suivre aussi ...



Dernière édition par Curly le Sam 13 Aoû 2022, 12:17, édité 2 fois

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L'imitation - Evry - Robert Hirsch et la bourriche d'huîtres - Faits divers - Nabokov - Lun 15 Juil 2019, 10:17

Nuits magnétiques, 

L'imitation
1- 26-01-1981
2- 27-01-1981
3- 28-01-1981
4- 29-01-1981
5- 30-01-1981

Chaque émission est constituée de trois parties distinctes.

1- L'imitation par Bertrand Visage et Josette Colin
Si parfois on sort quelque peu du sujet, avec une partie consacrée à la magie (le rapport avec l'imitation est plus que ténu), ce n'est pas bien grave. 
L'imitation en peinture : cette partie rappelle le film d'Orson Welles (Fake for Fake/Vérités et mensonges, 1973) construit à partir d'un documentaire de François Reichenbach où Elmyr de Ory, personnage extravagant, s'amusait à faire circuler des faux à travers le monde et à tromper les experts.
On retrouve la voix cassée de Gilbert Lascault, un des piliers des Papous dans la tête.
Pour les transitions, de la musique classique bidon et synthétique, prise chez Walter/Wendy Carlos (Stanley Kubrick a utilisé sa musique dans Orange mécanique et pour le générique de Shining).
Michel-Antoine Burnier avec l'imitation en littérature : il a appris en parodiant le journal "Le Monde" avec Patrick Rambaud pour le magazine "Actuel" la différence entre pastiche et parodie. 
Autre domaine abordé : la musique. Du temps de Bach les emprunts étaient choses courantes. Assez connue aussi, l'histoire de l'Adagio d'Albinoni (de Giazotto).
De musique, mais pas la même, il en est question dans la troisième partie consacrée aux contrefaçons industrielles. La séquence variétoche nous offre plein de grandes musiques, mais les producteurs sont conscients de la souffrance possible de l'auditeur, les extraits sont courts, ils servent juste à la démonstration. 
Dans le milieu de la variété, on copie ce qui marche tant que ça rapporte, et certains groupes (ex avec la firme Motown) se copient eux-mêmes. 
Avec la magie (4ème partie), des histoires bien monstrueuses autour du monde des forains racontées par Martin Monestier.
Dans la dernière partie on revient à l'imitation du comportement humain avec les marionnettes, les sosies, et le thème du dédoublement.
La fin à Las Vegas, le royaume du faux et du bon goût. 

2- Interférence par Catherine Lagarde : diffusion de disques rock récents. Dur. Tout cela a mal vieilli. 

3- Reportage sur la ville alors toute nouvelle d'Evry, par Daniel Leconte et Bernard Treton.
Très inégal. L'intervieweur est trop présent, et ce qu'il fait subir à ses interlocutrices ressemble parfois à un interrogatoire, surtout dans la seconde partie. Il valide systématiquement les réponses par un "Bien". Les entretiens sont parfois orientés, on veut faire dire ce que l'on veut entendre... Dommage.
Pour le contenu, c'est le portrait, à travers la rencontre avec plusieurs femmes (la femme au foyer, le médecin, l'employée de supermarché etc...), d'une ville et donc de ses habitants. C'est le début d'une vie de banlieue qui s'est énormément développée depuis. Les centres commerciaux, les maisons de quartiers, Bondoufle (des "HLM à l'horizontal"), la maison de retraite, la petite délinquance de jeunes laissés à l'abandon par leurs parents qui rentrent tard le soir...
Et un bouleversement des mœurs : la femme est obligée de travailler. Les propriétaires des pavillons de Bondoufle se sont endettés pour au moins trente ans.

Les trois parties s'imbriquent de manière totalement artificielle. Ce n'est certes pas désagréable, mais autant la première partie sur l'imitation est bien courte, autant la troisième n'est pas exempte de longueurs. 

Non sans rapport avec la tromperie et l'imitation,
Tartuffe ou l'Imposteur d'après la mise en scène de Jacques Charon (27-01-1974) avec Jacques Charon, Robert Hirsch, Georges Descrières, Jacques Toja, Michel Etcheverry, René Camoin, Jean-Noël Sissia, Raymond Acquaviva, Philippe Rondest, Claude Winter, Denise Gence, Françoise Seigner et Catherine Salviat - Réalisation Jacques Reynier

La mise en scène de Jacques Charon est ici adaptée pour la radio. Il s'agit d'une interprétation en studio, avec un minimum d'effets sonores. Les acteurs sont suffisamment exceptionnels. On retrouve avec plaisir le trio Françoise Seigner/Jacques Charon/Robert Hirsch.
Même les trois placets au Roi sont présentés, lus par Michel Etcheverry.
Cette version du Tartuffe est fameuse, et il existe une captation télévisée, ainsi que deux petits reportages, l'un consacré au départ de Robert Hirsch de la Comédie Française, qu'il quitta après ce spectacle, et un autre sur Jacques Charon en coulisse, avec les acteurs du Tartuffe, juste avant leur entrée en scène.
La version radiophonique bénéficie d'une meilleure prise de son qu'une captation en public. 

Que dire si ce n'est que les acteurs principaux sont loin d'être des rappeurs* atones accompagnés par des artistes de complément au charisme d'huître (ce qui donne une belle bourriche), que la musique d'ascenseur tatapoum en est totalement absente, et que seule la pièce de Molière est représentée sous nos oreilles ébahies, et non une version modernisée et/ou abrégée à l'usage de l'auditeur tel que se l'imagine la direction actuelle, c'est-à-dire un snobinard un peu gnangnan sur les bords, à l'attention volatile : une radio de et pour précieux.ses ridicules.

* pour plus d'informations voir ici. Mais  dans le genre c'était pas mal non plus. Cet été la bourriche de Gatsby the Kéké remet le couvert avec Achille. C'est vrai que L'Odyssée (c'est le thème de France Clouture cette année pour le Fest' d'Av') nous dit des choses (notez la précision) du monde d'aujourd'hui de dedans lequel on est. La figure d'Achille fait "résonner les drames contemporains". Tout est dans tout et réciproquement.


Pour finir,
Faits divers et variés : 
Quand sonnera minuit (27-11-1956) de Yannick Boisyvon avec Marie-Jeanne Gardien, Pierre Blanchard, Lucienne Lemarchand, Henri Crémieux, Arlette Thomas - Réalisation Pierre Billard
Cette dramatique issue de la série de Pierre Véry et Maurice Renault n'avait pas eu l'honneur d'une nouvelle diffusion. Même l'INA ne la propose pas...

Et aussi, dans la rediffusion de la nuit Nabokov, déjà signalé dans le fil des Nuits : 
L'enchanteur (26-04-1999) avec Philippe Avron - Réalisation Catherine Lemire
et deux nouvelles Ici on parle russe & La sonnette (28-04-1999) lues par Eric Génovèse et François Marthouret - réalisation Anne Lemaître



Dernière édition par Curly le Lun 15 Juil 2019, 19:36, édité 2 fois

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Je vis en Cité (Nuits magnétiques) - Le documentaire radiophonique - Jeu 18 Juil 2019, 12:01

Nuits magnétiques,
Je vis en cité : Cité des Morillons à Montreuil par Renaud Dalmar, réalisation Christine Robert
1- Dans la cité (30-01-1990)
2- Image de la cité (31-01)
3- Une vie de cité (01-02)
4- La réhabilitation (02-02)
Documentaire dont le titre et les ambitions posent problème.
En introduction de la première partie, Alain Veinstein nous annonce qu’il ne s’agit pas de faire une analyse « sociologisante».
Les intentions de Renaud Dalmar, rappelées par la suite, sont de faire entendre la parole de ceux qui vivent dans la cité, ce qui est clairement explicité dans le titre par l’emploi de la première personne.
Or, l’écoute de l’ensemble montre l’incapacité à saisir la vie de la cité. On reste à la superficie. Et c’est exactement l’inverse de ce qui est annoncé que nous entendons.
Dans la première partie, c’est par des accidents, des éléments perturbateurs ponctuels que nous touchons presque ce qui aurait pu faire de cette émission quelque chose de plus profond.
Un certain Hakim nous fait faire le tour de la cité. Or, quand une personne le hèle de manière insistante tentant de parasiter l’entretien, ou quand un habitant sort sur le palier de son appartement pour demander des comptes au journaliste de manière agressive, là on commence à saisir l’ambiance de la cité. Mais ce qui est perçu comme accidents aurait dû être au cœur même du documentaire.
Les habitants racontent en gros ce que nous attendions : le racisme, la délinquance, la drogue, mais aussi les moments plus conviviaux autour du foot…
Parole convenue car sollicitée de manière conventionnelle par un journaliste, qui certes sait s’effacer et relancer ses interlocuteurs, mais qui n’obtient pas d’eux autre chose qu’une parole policée, car les habitants surveillent leur langage (les gros mots par exemple peuvent se compter sur les doigts d’une main), et, consciemment ou pas, racontent ce que l’auditeur sait déjà.
Les quelques habitants qui acceptent de raconter leur vie en cité vont souvent se perdre dans des généralités, parler des autres, éviter soigneusement de se confier de manière plus poussée et spontanée. Chacun va s’improviser sociologue.
Autre problème, le « je  vis en cité ». Qui y habite vraiment ? Certains se confient, tout en avouant habiter dans les pavillons voisins. Une vieille dame raconte l’évolution du quartier depuis les années 30. Elle habite à côté, et non dans la cité, et ce qu’elle raconte n’a rien en soi d’exceptionnel : avant, c’était la campagne, l’arrivée de l’électricité…
Renaud Dalmar, comme conscient de son incapacité à saisir la cité va se rabattre sur les représentants d’associations, les éducateurs, et même un professeur de français qui nous apprend qu’elle enseigne plus l’orthographe que la littérature, bref, des personnes qui n’habitent pas dans la cité, mais qui y travaillent. Qui ont un point de vue extérieur, une certaine distance qui rend le titre mensonger. Non, « je » ne vis pas en cité.
La seconde partie, « image de la cité », permet d’entendre un journaliste de France Inter, Alain Le Gouguec, qui se lamente de ne pouvoir sortir des clichés sur la banlieue, de se complaire dans le sensationnalisme. Presque trente ans après, cela peut faire sourire.
Un dernier exemple, pris dans la dernière partie, sur la réhabilitation. En introduction Renaud Dalmar nous annonce que l’on va entendre uniquement le point de vue des habitants, et non confronter comme dans un banal reportage d’actualité le point de vue des habitants avec ceux des responsables. Or, cinq minutes plus tard, la voix de Jean-Pierre Brard, maire communiste (il insiste bien là dessus) de Montreuil se fait entendre longuement, avec une langue de bois contreplaqué. Puis on continue avec les responsables de la réhabilitation, confrontée avec celle des quelques habitants qui témoignent de l’absurdité et du manque de concertation. Concertation il y eut certes, mais de façade.
Un documentaire de Fréderick Wiseman pour la télévision américaine cerne mieux l’ambiance de la banlieue (Public Housing, 1997, les logements sociaux à Chicago). La différence, c’est que le réalisateur filme le quartier sans jamais intervenir, jamais d’entretien, rien : la caméra tourne, et saisit au vol les incidents. Pour cela il faut bien sûr rester longtemps, tourner beaucoup, monter beaucoup aussi, et se faire oublier des habitants. La caméra, et le micro, doivent devenir invisibles.
Peut-être une piste pour un reportage radiophonique, sachant que la tendance est plutôt l’inverse : on y va vite, on enregistre vite, et on interviewe des spécialistes de la spécialité qui du haut de leur grandeur nous expliquent ce qu’il faut en retenir afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure.

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Molière, Faits divers, Marrakech, Unité de soins psychiatriques à Bondy, A l'enseigne du merveilleux, Franck Venaille... - Sam 20 Juil 2019, 11:57

"Don Juan" (13-11-1952), retransmission de la représentation du 06-11, salle Richelieu, avec Jean Debucourt (Don Juan), Fernand Ledoux (Sganarelle), Maria Casarès (Elvire)...  Réalisation Éléonore Cramer
Problème : la pièce s'arrête de manière abrupte en plein milieu d'une réplique de Sganarelle. Il manque la fin de l'acte V la scène du spectre.
Il doit manquer deux/trois minutes, mais est-ce une erreur, ou la fin est-elle manquante ?
Comme rien n'est dit dans la présentation, cela reste un mystère.

Dans les Nuits prochaines :

"Faits divers" de Pierre Véry et Maurice Renault, réalisation Pierre Billard
le 20/07, "Le chinois du Quartier Latin" (04-01-1955)
et le 27/07 "Phare à vendre" (30/04/1957)

Molière,
le 27/07, "Le misanthrope", (17/09/1953)
par la Société des Comédiens Français - Interprétation Aimé Clariond (Alceste), Jean Debucourt (Philinte), Jean Meyer (Oronte), Pierre Gallon (Acaste), Jean-Louis Jemma (Clitandre), Arsène Drancourt (le garde), Marie Sabouret (Célimène), Yvonne Gaudeau (Eliante), Louise Conte (Arsinoé), Maria Fromet (Basque) et Louis Seigner (Dubois) - Réalisation Jacques Reynier

et le 03/08, "Georges Dandin" (14-11-1953), série Le théâtre où l'on s'amuse par Philippe Soupault - Interprétation Jean Richard, Jean-Marc Thibault, Roger Pierre, Maurice Biraud, José Artur, Solange Certain, Jacqueline Porel et Jean-Claude Michel - Réalisation Jean Chouquet

Mais aussi, outre la rediffusion du feuilleton Blake et Mortimer, "Le piège diabolique", et celle de "Aglaé fait des histoires" (13-11-1993), une histoire du Pince Oreille de Françoise Gerbaulet,

deux Ateliers de Création Radiophonique,
le 26/07, "Marrakech" (11-10-1981) par René Farabet et Colette Fellous - Avec Daniel Sibony et Claude Ollier, une réussite que l'on peut retrouver ici.
le 27/07, " Extra-muros, chronique de la folie à Bondy" (12/03/1995) par Françoise Séloron - Avec Claude Fuzier
Descriptif de l'Ina : "Reportage à l'unité de soins psychiatriques de Bondy avec les témoignages de patients, des médecins psychiatres et des infirmières sur leur quotidien" A suivre donc ...

Un numéro de "A l'enseigne du merveilleux" de Géraldine Gérard, réalisation René Jentet,
le 29/07, "Histoire de la belle Li Wa (17/04/1965) Interprétation France Descaut, Noëlle Hussenot, Jacqueline Morane, Ginette Franck, Jean Péméja, Roger Bret, Gérard Dournel et Robert Maufras - Réalisation René Jentet
Jamais rediffusé.

Le 30/07, un Grégoire et Amédée (26/07/1959) par Roland Dubillard et Philippe de Cherisey, déjà ici, que l'on peut compléter pas cet autre épisode du 16/05/1959.

Il a été question de Franck Venaille précédemment (Lettres d'Engadine et La mémoire des pierres), donc, pour compléter,
le 01/08, Le bon plaisir de Franck Venaille (03/10/1998) par Mathieu Bénézet - avec Franck Venaille et Umberto Saba - Réalisation Jean-Claude Loiseau



Dernière édition par Curly le Dim 04 Aoû 2019, 15:10, édité 1 fois

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