Le montage, anatomie du film (06/09/1994)
Par Jacques Munier Avec Marie-Josèphe Yoyotte, Henri Colpi, Claude Miller, Christiane Lack, Yann Dedet (chefs-monteurs) et Pierre Samson (coauteur de "Les conceptions du montage", CinémAction, n°72) - Réalisation Josette Colin
L'émission n'est pas à la hauteur du sujet. Oui, quand on change de place certains plans on change le rythme du film, son sens aussi, mais il eut fallu aller un peu plus loin. Les propos de Yann Dedet ou d'Henri Colpi sont de loin les plus intéressants. Mais il faut encore supporter les propos de Marguerite Duras sur Hiroshima mon amour. "Supporter" car ces propos n'ont strictement aucun rapport avec le montage du film.
Le long regard de Montgomery Clift (20/04/1993)
Par Jacques Munier - Avec Michel Ciment, François Guerif, Hugo Marsan, Macha Meril, et Robin Renucci - Réalisation Claude Giovannetti
Beaucoup de remplissage ici aussi, avec de nombreux et longs extraits d'un documentaire télé américain semble-t-il, et accompagné des poncifs habituels, c'est-à-dire celui de l'acteur torturé que l'on compare abusivement à James Dean.
Évidemment, vu le sujet, la vie privé est au centre de l'émission. Et les interventions des deux acteurs (Méril & Renucci) n'apportent rien.
Michel Simon ou les jubilations d'un anarchiste : 1895-1975 (09/02/1993)
Par Pascale Lismonde - Avec Denise Dax, Claude Gauteur (professeur à la Femis) et Jean-Marc Loubier (journaliste, auteur d'une biographie sur Michel Simon), Vincent Ostria - Réalisation Josette Colin
L'émission revient surtout sur le début des années 30, ce qui est normal, puisque c'est à cette période que Michel Simon s'investit le plus dans le cinéma, pas seulement en tant qu'acteur, mais aussi financièrement.
Encore des extraits d'archives dont l'intégralité est disponible ailleurs dans les Nuits (voir ci-après).
Des oublis, dont un, de taille, qui explique bien des choses concernant le peu de films tournés par l'acteur à partir de l'après-guerre, le sommet étant atteint dans les années 60/70 où ses apparitions deviennent rares : Michel Simon méprisait profondément le cinéma, ce qui n'enlève rien à son talent bien sûr, et imposait au réalisateur de tourner toutes ses scènes en une seule prise. Ce qui arrangeait bien Sacha Guitry qui aimait tourner très vite. De plus les deux hommes s'entendaient bien.
Nombreux sont les films de cette période où Michel Simon ne fait à peu près rien. On peut penser à La vie d'un honnête homme de Guitry, dont il est question dans l'émission, où Simon joue deux rôles. C'est l'un des Guitry les plus laborieux. Alors que, parenthèse, son tout dernier film, Les trois font la paire (avec Simon, qui ne fait strictement aucun effort, en commissaire) est un pur régal, de même que L'ibis rouge de Mocky, son dernier film. Mais on ne peut pas dire que Simon s'investisse beaucoup. Ce sont surtout Galabru, Serrault et Le Poulain qui semblent s'y amuser le plus.
On peut retrouver Michel Simon dans les deux émissions suivantes. Il reçoit chez lui, en compagnie de sa ménagerie :
Boudu sauvé des eaux, avec Jean Renoir et Michel Simon, Histoire sans images (17/09/1966)
Par Michel Polac - Réalisation Annie Coeurdevey
Lecture de scènes de Boudu, et conversation à bâtons rompus. Simon rejoue, très différemment, Boudu, et Renoir les autres personnages.
Tout cela entrecoupé de souvenirs et d'anecdotes.
Pour compléter, en fin d'émission, un bout du "Voyage au bout de la nuit" lu par Simon, et une chanson "Réglement", de et par Céline, extraits de disques.
Les chemins du jour (12/08/1956)
Par Luc Bérimont - Réalisation Bernard Gandrey-Réty
Michel Simon revient sur sa jeunesse, sa fréquentation des gangsters et des prostituées. Le récit est haut en couleur, certainement bien enjolivé, expurgé aussi de passages trop crus.
P.S. : A suivre dans un prochain message, Mardis du cinéma sur
Orson Welles (1995)