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Accueil / France Culture

La Fiction à France Culture    Page 29 sur 45

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Lvstvcrv 


281
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Intemporelle, T & B ? - Ven 28 Sep 2018, 20:21

Je suis heureux que vous confirmiez à qu'à vos yeux comme aux miens Titus et Bérénice n'est pas "actuelle", en ce sens qui rabattrait cette œuvre, depuis la culture précieuse du 17°s, sophistiquée, sur la platitude de notre culture du 21°s.

Vous proposez finalement de considérer T & B "intemporelle". Mais alors, se pose ce problème : il faudrait, pour vous suivre, qu'il existe un "spectateur", un "témoin", qui puisse confirmer qu'aux 18°s, 19°s, 20°s comme de nos jours, T & B emportait pour lui les mêmes valeurs et sentiments qu'au 17°s.

Bien entendu ce témoin humain, qui serait donc lui aussi intemporel, n'existe pas. Dès lors, comment une pièce peut-elle être dite intemporelle ? Par qui ?

Votre avis ?

Lire également la contribution de munstead ("Au fil de l'écoute"), à propos de la signification d'une pièce de Shakespeare, à sa création et aujourd'hui.



Dernière édition par Lvstvcrv le Sam 29 Sep 2018, 08:41, édité 1 fois

Lvstvcrv 


282
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Shakespeare s'invite avec Racine et Verdi - Sam 29 Sep 2018, 08:16

Message déplacé :  Au fil de l'écoute

Philaunet 

Philaunet
Admin

283
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Une vérité universelle - Sam 29 Sep 2018, 08:49

En réponse au post 281, Régis Boyer, le grand traducteur des œuvres d'auteurs scandinaves a écrit dans son introduction à "Une maison de poupée" d'Henrik Ibsen (Flammarion 1994 pp 8 & 9) :




Une Maison de poupée.

Comme quoi écouter La Dispute peut parfois avoir des conséquences inattendues...

Curly 

Curly

284
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Grandeur et ambition de la fiction sur France Culture - Lun 17 Déc 2018, 21:45

Samedi prochain, (re)diffusion de Rebecca de Daphné du Maurier dans l'adaptation pour la radio faite par Orson Welles et Howard Koch à la fin des années 30. Au début des années 90, Phonurgia Nova avait édité en CD quelques dramatiques du Mercury Theater de Welles. Le livret proposait la traduction intégrale du texte en français. (La guerre des mondes, Dracula, L'île au trésor)
France Culture a adapté en français La guerre des mondes et Rebecca. Occasion, même si c'est un coup d'épée dans l'eau, de souligner la véritable médiocrité sonore de ces réalisations. Et pourtant Cédric Aussir est capable du meilleur. L'enregistrement en public (acteurs, musique, bruitages) gâche tout.
L'auditeur se retrouve plongé dans une salle de spectacle, et non dans l'histoire. Et je n'insisterai pas sur les bruits de la salle (ah si c'est fait du coup). Voilà pour les fameux concerts-fictions.
Par contre, comme je mentionnais Cédric Aussir, je dois reconnaître prendre un certain plaisir à suivre 57, rue de Varenne. Le lien amène au premier épisode de la saison 4 qui se passe plutôt à l'Elysée. Le rythme est enlevé, les situations tirées par les cheveux à l'extrême, même si l'épuisement pointe le bout de son nez.
En plus, 20 épisodes en 4 ans, on est loin de ça.
Et autre bémol, la radio ne fait pas preuve d'originalité en utilisant les codes de la série tv.
Mais une fiction spécialement écrite pour la radio, c'est suffisamment rare pour être mentionné.

Curly 

Curly

285
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La piscine de Beth Saïda - Sam 29 Déc 2018, 16:22

Beth Saïda de Michel Sidoroff (20-01-2011)
Avec : Nathalie Boutefeu (Hélène), Flora Brunier (Florence), Michel Bompoil (Victor) Emmanuelle Stochl (Dora), Franck Kronovsek  (le garçon de café), Sophie Bouilloux(Jeanne), Marc-Henri Boisse (Mr Dessangre), Benoît Brionne (Mr Feuillâtre), Béatrice Agenin  (Mme Désormeaux), Evelyne Guimmara  (Mme Lassale), Pierre Constant  (le conservateur)
Les conseillers : Laurent Cléry , Pierre Puy , Daniel Krellenstein, Nicolas Buchoux, Alaya Choujkri, Kader Kada , Gwenaëlle David, Souhade Temimi, Céline Romard, François Soule - Lionel Henry, Daniel Isoppo, Grégory Quidel
Bruitage : Patrick Martinache
Prise de son, montage et mixage : Philippe Carminatti et Manon Houssin
Assistant de réalisation : Guy Peyramaure Réalisation Michel Sidoroff


Transposition en fiction d’une enquête à laquelle Michel Sidoroff a participé autour de l’interprétation d’un poème de Rimbaud, une des trois « Proses évangéliques », Beth Saïda, retrouvé au dos d’un manuscrit. (Voir explication de l'auteur sur la page du site)
Interprétation religieuse ou non ?
Victor, producteur à la radio, se retrouve embarqué dans cette recherche.
Voyage au nord-est et au sud-ouest de la France, les événements se déroulant dans ces deux lieux dialoguent, le débat politique autour de la laïcité venant en contrepoint à la visite au Musée des Beaux-Arts de Toulouse.

Le tableau (d'un goût discutable) de Jean-Paul Laurens « La piscine de Beth-Saïda », a-t-il un rapport avec le poème en prose de Rimbaud ? Nous le saurons à la fin de cette dramatique.

Et puisqu’il est question de Michel Sidoroff :
Lili Charpentier, Atelier de Création Radiophonique de 1991. On y entend longuement Marie-Louise dite Lili Charpentier, résistante, « Juste parmi les nations ». Un ACR parmi les plus réussis.

Curly 

Curly

286
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Samedis très noirs - Edgar Poe & Boulgakov - Jeu 21 Fév 2019, 09:14

Téléram’ dans un article du 19/02/2019 vante avec sa retenue habituelle la dramatique diffusée dans Samedi noir le 8/12/2018. Il n’est jamais trop tard.
La chute de la maison Usher, réalisation Cédric Aussir.
Quelle bonne idée.
Dramatique diffusée en direct du studio 109.
Si on enlève de l’article de Téléram’ les banalités, et les clichés sur Poe, on pourra retenir deux choses :
- « Sa mise en scène, so­bre, attise l’intensité des sentiments – angoisse, effroi, horreur –, et le subtil accompagnement musical oscille avec mélancolie sur le fil tourmenté de la narration. »
Si on écoute un peu la dramatique en question, ce n’est pas à proprement parler la sobriété qui frappe. Accompagnement musical composé pour l’occasion certes, mais abondant, redondant même, car il faut bien utiliser les musiciens qui sont sur la scène du Studio 109. Le jeu des acteurs : monocorde. Et quand à la fin c’est le drame, trémolo dans la voix et tapis musical inquiétant pour ceux qui n’auraient pas compris que là il faut avoir peur.
- Pourquoi adapter cette nouvelle de Poe, alors qu’en 2009, ce qui n’est quand même pas une éternité, Michel Sidoroff en a signé une réalisation pour Samedi noir aussi ?
Citons donc Télér’ une deuxième fois, « L’adaptation radio de cette Nouvelle Histoire extraordinaire, enregistrée pour France Culture à la faveur d’une nouvelle traduction(...) » Voilà qui explique tout. La case dramatique sert aussi à faire de la promo prescription.
Quand on pense à la quantité de textes qu’il serait possible d’adapter, et qui ne l’ont jamais été. Ou à la possibilité d’écrire un texte original pour la radio, on ne peut que remercier France Culture pour l’originalité de ses choix.


En bonus, ou malus, tout dépend du point de vue :
"Fiction pop" : Le Maître et Marguerite d'après Boulgakov, avec un groupe "pop", Moriarty, l'Orchestre National de France... bref, les grands moyens.
Réalisation qui est tout sauf sobre de Alexandre Plank.
Il vaut mieux oublier le roman, qui est un pic, un cap, une péninsule, mais ce n'est pas possible.
Jean-Pierre Léaud à la voix abimée, emportée, démesurée, n'est pas exploité à sa juste valeur. De toute façon les séquences sont courtes, il faut caser les chansons du groupe, et ce ne sont que des bribes du roman que nous retrouvons. De la fiction comme prétexte à placer des chansons pop.
D'ailleurs pour terminer, au lieu de nous préciser qu'il s'agit d'une fiction "pop", il serait plus pertinent de nous signaler ce qui ne fait pas pop dans la grille de France Culture, cela irait plus vite.

Curly 

Curly

287
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Les archives des fictions de France Culture - Mer 27 Fév 2019, 20:29

C'est un peu comme une cave abandonnée. Il faut la trouver. Mais elle est toujours là. Des pièces disparaissent de temps en temps, et les écoutes sont la plupart du temps indisponibles.
Mais il reste quelques perles :

- Des histoires du Pince Oreille, et parmi les plus originales, La jardinière de légumes de Françoise Gerbaulet, 08/05, 15/05, 22/05, 29/05/1999, réalisation Marguerite Gateau

- Une opérette parlée et en vers de Roland Dubillard Si Camille me voyait (12/07/1969) avec Roland Dubillard, Jean-Marie Serreau, Bernard Fresson, Marc Eyraud, Maria Machado, Françoise Godde, réalisation Jean-Jacques Vierne

- Oh les beaux jours de Samuel Beckett (16/02/1964), version Roger Blin avec Madeleine Renault, aussi disponible dans les nuits.

- Deux pièces de Jean-Claude Grumberg, L'atelier (30/03/1978), et Maman revient, pauvre orphelin (15/05/1993) avec Michel Bouquet, Christiane Cohendy, André Dussolier, Victor Garrivier, André Wilms, réalisation Georges Peyrou

- Deux pièces de Michel Vinaver, Nina, c'est autre chose (27/04/1978), et Dissident, il va sans dire, réalisation Jean-Pierre Colas

- Deux pièces de Arthur Adamov, Le professeur Taranne (24/01/1970), réalisation Henri Soubeyran, et Le temps vivant (12/01/1963) avec notamment Roger Blin et Michel Bouquet, réalisation Claude-Roland Manuel

Curly 

Curly

288
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Le coin des enfants : La jardinière de légumes - Mar 05 Mar 2019, 16:25

La jardinière de légumes de Françoise Gerbaulet, 08/05, 15/05, 22/05, 29/05/1999, réalisation Marguerite Gateau

Avec Agnès Sourdillon, Jean-Paul Farré, Lélia Bouquillon, Christelle Wurmser, Laurence Mayor, Elise Caron, Jérôme Kircher, Félicité Wouassi, Jean-Luc Debattice, Daniel Martin, Monique Tarbès, Mouss, Chen Mei Yueh, Françoise Henry-Cumer, Elise Caron, Emmelène Landon, Mireille Mosse, Roland Alagnès.
Composition et interprétation musicale : Gérard Siracusa.
Percussions : Muriel Gastebois.
Bruitages : Sophie Bissantz
Chef opérateur du son : Philippe Bredin, Agnès Matton, Franck Lilin.

La Fiction à France Culture - Page 29 Tzolzo15


«On ne parle jamais d’audience dans cette radio, jure Sylvain Bourmeau, producteur de la Suite dans les idées et ancien de Libération.» Article de...Libération du 27 novembre, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Un article décidément inépuisable.

Marguerite Gateau, réalisatrice, voir générique ci-dessus :  « On n’a pas le droit de sonder les enfants en dessous de seize ans, donc ils ne rapportent rien au niveau statistique. Or la direction est obnubilée depuis vingt ou trente ans par les sondages… ». Voir article de Syntone consacré aux programmes jeunesse.

Qui a raison ? Étrangement, les émissions jeunesse régulières ont disparu de la grille. Demeurent des concerts-fictions puisant dans une littérature jeunesse déjà plus que balisée (Peter Pan, Alice, Tintin, le Conte de Noël de Dickens...), des  « manifestations musicales qui versent parfois dans l’évènementiel sur le plan artistique. Les bruitages passent au second plan derrière l’orchestre symphonique. » (Françoise Gerbaulet, même article de Syntone)


La jardinière de légumes est un ensemble de "plus de quatre-vingts textes, poèmes, comptines, haïkus".
Les ingrédients : des acteurs, des élèves d'école primaire, des percussions. Ces éléments sont brassés avec beaucoup d'invention ; certains textes sont parfois répétés de manière totalement différente.
Ces Histoires du Pince Oreille ont bénéficié d'une sortie CD pour l'instant épuisé. Heureusement que les archives des fictions de Franceculture sont là.  
Quand la radio s'adressait vraiment aux enfants : richesse de la mise en onde, textes originaux, et rien à nous vendre, juste le plaisir de raconter des histoires, de jouer avec les mots. La radio comme art et non comme passe-plats, avec ou sans légumes.

Quelques petits extraits :

La macédoine [son mp3="https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2014/07/s28/LA_JARDINIERE_DE_LEGUMES___2EME_EPISODE.INA_2013070369_13227090_RF.mp3" debut="25:19" fin="26:34"]

Les zaricots : [son mp3="https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2014/07/s28/LA_JARDINIERE_DE_LEGUMES___4EME_EPISODE.INA_2013070369_13227092_RF.mp3" debut="02:18" fin="03:04"]

Les petits pois : [son mp3="https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2014/07/s28/LA_JARDINIERE_DE_LEGUMES___4EME_EPISODE.INA_2013070369_13227092_RF.mp3" debut="06:32" fin="08:19"]

Curly 

Curly

289
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Viper's Dream, un feuilleton radiophonique - Mer 20 Mar 2019, 07:46

Viper’s dream de Jake Lamar

Réalisation : Laurence Courtois
Avec : Tony Harrisson, Andréa Schieffer, Charif Ghattas, Cyril Guéi, Bénédicte Mbemba, Bruno Henry, Eric Vincent , Sorisso, Alex Fondja, Antoine Doignon
Et les musiciens : Edouard Pennes, David Grebil, Malo Mazurié, Bastien Brison
Bruitage : Sophie Bissantz
Prise de son, montage et mixage : Eric Boisset, Pierre Henry
Assistante à la réalisation : Manon Dubus  

Jake Lamar est un auteur américain vivant en France. Sa spécialité, le polar.
Son dernier récit est écrit pour la radio. Il sortira prochainement sous la forme d'un roman.
L’histoire commence en 1961. Clyde Morton, dit Viper, vient de tuer pour la troisième fois de sa vie. Il est recueilli par la baronne Pannonica de Koenigswarter, protectrice des jazzmen.
Alors Viper va faire défiler son passé. Musicien raté, il va vite intégrer la pègre.
Mélange de réalité (la baronne, Monk...) et de fiction, ce polar est construit sur le principe somme toute classique du flashback où nous allons progressivement revivre les différents meurtres de Viper.
La vie d’un petit trafiquant d'herbe de 1936 à 1961. Les ouvertures de clubs, les trafics de marijuana, puis d'héroïne, les quelques meurtres, les filles faciles...
Personnages sans véritable épaisseur, histoire qui enfile les clichés à la pelle.
Les "portraits", terme excessif, de musiciens sont limités à des caricatures qui les réduisent à leur statut de drogués et d'ambianceurs de clubs. L'histoire de la musique importe peu, de toute façon elle est résumée par un texte tout droit sorti d’un dictionnaire du jazz.
Concernant les jazzmen, l’auteur les saupoudre dans le décor comme des éléments exotiques, ils ne font que passer et on débite sur eux des bouts de biographie sans même prendre le soin d’effectuer un travail d’écriture quelconque.
Un exemple parmi tant d'autres (7ème épisode) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-13.03.2019-ITEMA_22007047-0.mp3" debut="01:40" fin="03:04"]
Autre exemple, ouverture du premier épisode, un bout de biographie de Pannonica  : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-04.03.2019-ITEMA_21998533-0.mp3" debut="00:40" fin="01:50"] etc...
Un conseiller musical est crédité au générique, alors que les enregistrements qui défilent durant la série se retrouvent sur des compilations de type « Les 100 meilleurs morceaux de jazz pour les nuls », ce qui ne met pas en cause la qualité réelle de bon nombre de musiques choisies, mais la culture musicale des employés de la station.
Un anachronisme malheureux dans le premier épisode :  non, les 33 tours n’existaient pas dans les années 20 et 30 (15ème minute). On tournait en 78 tours, et ceci jusqu’en  1945, mais c’est vraiment dans les années 50 que le 33 prend son envol. On dira que c'est un détail, que la plupart des auditeurs n'en ont rien à faire. Mais pour une série qui se vante d'être documentée, c'est un peu dommage.
Et puis si on suit ce raisonnement on peut empiler les anachronismes en tablant sur l'ignorance des auditeurs. Ce qui est un indicateur de la haute idée que l'on se fait de ce dit auditeur.

La musique : Il faut aborder le problème de l’utilisation de la musique dans une dramatique radio. Le problème est un peu le même au cinéma.
En fait, c’est très simple. Lorsque dans une scène dialoguée vous avez une bande son contenant une musique de qualité supérieure en "tapis sonore", qu’écoutez-vous ?
Dans un dialogue, si l’on vous passe une pièce de Charlie Parker ou de Duke Ellington, et qu’en plus le réalisateur le met au même niveau sonore que les dialogues, l’oreille est tiraillée forcément, entre le besoin d’écouter le dialogue afin de suivre l’histoire, et l’envie irrésistible de suivre la musique.
En écoutant ce dialogue, les oreilles sont atteintes de "strabisme auditif". Écouter le dialogue ou "So What" de Miles Davis (= compilation "Le jazz pour les nuls", ce qui n'empêche que le morceau est superbe) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-15.03.2019-ITEMA_22009162-0.mp3" debut="02:17" fin="04:00"] La musique est un tapis décoratif, et rien d'autre. Les exemples abondent...
C'est pour cela que la musique originale employée ici est plus pertinente.
Au cinéma, un réalisateur va utiliser la musique, en contrepoint ou complément du dialogue, ou de l'image, la musique étant intégrée, et non superposée platement, à la bande son et à l'image.
Quant à Scorsese et son utilisation massive dans certains de ses films de musiques existantes, marquées par leur époque, il est en quelque sorte le modèle de ce feuilleton, revendiqué par sa réalisatrice (voir Téléram'). Passons sur le fait que la fiction radiophonique à France Culture se contente d'être à la remorque du cinéma, sans essayer d'avoir un langage plus original. Chez Scorsese, cette musique peut être au devant de la scène, accaparer une bonne partie de la bande son mais elle joue en quelque sorte le rôle de narrateur qui va aussi donner du rythme au récit.  
Pour en revenir à Viper’s Dream, cette plate superposition de la musique sur les dialogues, outre qu’elle ignore complètement le problème soulevé plus haut, considère finalement le jazz comme une musique d’ameublement, ou pour le dire franchement, une musique d’ascenseur. Pour faire "jazz". Une scène romantique ? On passe un solo langoureux de Johnny Hodges en fond pour les auditeurs qui n'auraient pas compris.

Les acteurs : Leurs voix sont un peu "vertes", sans grand caractère, comme souvent dans les fictions actuelles de France Culture. De plus, l'argot ne leur est manifestement pas naturel.
Ils n’ont pas la voix de leurs personnages. De petits gangsters ne peuvent parler d’une manière aussi appliquée, aussi articulée. Et lorsqu’ils parlent anglais, "it’s not english, it’s Wall Street English".
Les dialogues sont parfois curieux, les personnages se rappellent leur nom à chaque réplique, peut-être pour que l’auditeur ne se perde pas. Pas d'inquiétude, aucun risque.
Dans le passage suivant, nous ne ferons pas de commentaire supplémentaire sur le manque de naturel de l'interprétation et nous compterons pas moins de cinq fois "Clyde" et cinq fois "Yoyo" (pour Yolanda) dans la bouche des personnages. En deux minutes.
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-12.03.2019-ITEMA_22006125-0.mp3" debut="04:49" fin="06:56"] Et là aussi les exemples abondent.
On notera dans les dialogues l'empilement de lieux communs.
La révélation finale, qui concerne la nature du dernier meurtre, ne provoque chez l'auditeur qu'une surprise mesurée.
Chez les personnages aussi, alors tout va bien.

Philaunet 

Philaunet
Admin

290
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De la musique indienne - Mer 20 Mar 2019, 19:32

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p280-la-fiction-a-france-culture#32598) a écrit:Viper’s dream de Jake Lamar
(...)
Concernant les jazzmen, l’auteur les saupoudre dans le décor comme des éléments exotiques, ils ne font que passer et on débite sur eux des bouts de biographie sans même prendre le soin d’effectuer un travail d’écriture quelconque.
Un exemple parmi tant d'autres (7ème épisode) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-13.03.2019-ITEMA_22007047-0.mp3" debut="01:40" fin="03:04"]
(...)
Affreuse interprétation, on se fiche de qui ici, c'est un pastiche ?

Je profite néanmoins de la citation répétée de John Coltrane (presque prononcé coltrchaine) pour signaler que dans l'émission de la RTS sur Krishna Bhatt, Vincent Zanetti dit que Coltrane aimait tant le sitariste Ravi Shankar qu'il a prénommé son fils Ravi.

Philaunet 

Philaunet
Admin

291
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La ''Dépression'', matin, midi et soir - Lun 25 Mar 2019, 22:50

Des fois que le message ne passerait pas assez bien dans les émissions sociopolitiques du jour : "un monde complexe, marqué par la précarité mais aussi par la solidarité. À beaucoup d’égards, il évoque celui dans lequel nous sommes aujourd’hui, 90 ans plus tard."

Quel monde ? Celui de "la crise de 1929 et la Grande Dépression".

Ben tiens ! Il est vrai qu'en 90 ans, rien n'a changé, n'est-ce pas ?

Allons-y pour Le choc de la dépression sur deux semaines. Avec l'histoire comme prétexte dans "Hard Times, Histoires Orales de la Grande Dépression" de Studs Terkel (1/10).

Ce nom de Studs Terkel me dit quelque chose cependant... Voyons dans la fenêtre de Recherche de FC (qui marche, elle) : Studs Terkel. Ah... Hard Times dix fois en 2011 et dix fois en mars 2017. Et pas la correction de signaler sur le site que c'est une rediffusion ?  [si, indiqué tardivement ce soir sur la page : "Rediffusion de 2011"]

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292
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Re: La Fiction à France Culture -

La Fiction à France Culture     Page 29 sur 45

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