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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 17 sur 56

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Curly 


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J'ai tiré sur le fil des Nuits et tout est venu ! - Sam 01 Juin 2019, 09:50

Pour tirer sur plus de fil, voir la mamate.

Nuits magnétiques
Les ghettos par Marie-Joséphine Grojean, réalisation Josette Colin
1- Les squats & la musique punk (06-04-1981)
2- Les foyers de travailleurs immigrés de la rue d'Hautpoul (07-04)
3- Le sous-prolétariat (08-04)
4- De la roulotte d'un gitan à Hong Kong sur Seine (09-04)
5- Les musiciens du ghetto (10-04)
Enormément de musiques dans cette série : du punk, du flamenco, du reggae, de la musique africaine, vietnamienne... L'ensemble est particulièrement varié.
Les quatre premiers épisodes sont constitués d'un documentaire, très musical déjà, suivi d'un parcours musical, en compagnie de musiciens, d'amateurs, ou de passionnés. Clément Lépidis vient parler de flamenco, par exemple.
La cinquième émission est entièrement consacrée à la musique. En compagnie de musiciens en studio.
Pour la partie documentaire, les propos des travailleurs immigrés et ceux des gitans sont particulièrement forts.
La visite dans la cité, la troisième partie, est plus compliquée. Le dialogue est impossible, Marie-Joséphine Grojean se fait un peu mener en bateau... déjà, en 1980. Voir aussi un précédent message sur la promenade ethnologique dans une cité de transit, de 1980 aussi, où le dialogue, quoique plus fructueux, est verrouillé par les habitants.  

Nous sommes samedi, c'est le Jour du Presque Seigneur, donc celui d'Avis Critique, qui est une excellente émission.

Un petit bijou :
Promenade au jardin du Luxembourg (22-0-1980) par Anne Bragance, réalisation Josette Colin
Les témoignages se croisent à un rythme soutenu : les vieux habitués, les touristes, les écoliers, ces satanés jeunes du lycée Montaigne plus destructeurs qu'une nuée de pigeons, et donc interdits de jardin, le personnel ...
Un régal, mais j'avais déjà signalé un peu plus haut qu'il s'agissait d'un petit bijou. Mieux vaut insister.


Une nouvelle diffusion d'un
Atelier de Création Radiophonique :
Radio Photo
1- 24-02-1980
Par Jean-François Chevrier, Brigitte Legars et Bertrand Ferriot - Avec entre autres, les voix de Raymond Depardon, Yves Aubry, Brassaï, Rosellina Burri-Bischof, Henri Cartier-Bresson, Jean-Philippe Charbonnier, Pierre de Fenol, Claude Raymond-Dityvon, Robert Doisneau, Hervé Gloaguen, Harry Gruyaert, François Hers, Pierre Gassmann, Frédéric Proust, Willy Ronis, Simone Erhard et Henry Clarke - Réalisation Monique Burguière, Marie-France Thivot, Yvette Tuchband et Daniel Caux
2- 02-03-1980
Avec entre autres, les voix de Robert Doisneau, Duane Michals, Guy Le Querrec, Pierre de Fenol, Aaron Siskind, Raymond Depardon, Hervé Gloaguen, Emmet Gowin, Jean Adhémar, Manuel Alvarez Bravo, Edouard Boubat, Tom Drahos, Lisette Model, Bruno Requillart, André Martin, Jean-Claude Larrieu, Willy Ronis, Jean-Claude Lemagny, Harry Gruyaert et Marc Riboud

De la photo à la radio, avec une foultitude d'histoires, une mise en onde luxuriante, et une absence totale de publicité pour un livre ou une exposition. Et en plus ça se laisse réécouter, car ça s'archive, tout comme ce bijou qu'est la promenade dans le jardin du Luxembourg ! Amaaazing.

Curly 

Curly

162
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Du bocage normand à Reinette l'oranaise & Lili Boniche - Dim 02 Juin 2019, 11:23

Retour sur d'autres Nuits magnétiques

Paroles et écrits du bocage, du 05 au 09-03-1979
Absence de descriptif et sur le site, et dans l'Inathèque. Donc,
chaque émission est composée de 
- En ouverture, sur la route de Saint-Hilaire-du-Maine avec Jean-Loup Trassard et Michèle Cohen
- Paroles et écrits du bocage "composé" par Janine Antoine (assistée notamment de Madeleine Sola et Michel Créis) sur des récits de J-L Trassard. Beaucoup de descriptions dans ces récits, magistralement lus. Janine Antoine combine lesdits récits avec des paroles d'habitants de la Mayenne, des sons, et parfois de la musique. 
- Pour finir, une vingtaine de minutes à Paris, envisagée comme une ville construite à la campagne, dixit Alain Veinstein dans son introduction malicieuse où il est beaucoup question d'une déclaration d'impôts à remplir avant minuit dernier délai.
1- 05-03-1979
Le récit : Taurides, lu par Louis Charles Sirjacq
A Paris, dans le Jardin du Luxembourg.
2- 06-03-1979
Le récit : Paroles de laine, lu par Daniel Rivière
A Paris, la cueillette des champignons.
3- 07-03-1979
Le récit : Le cerceau de bois, lu par Jean-Marie Patte et Jean-Loup Trassard
A Paris, le cimetière du Père Lachaise.
4- 08-03-1979
Le récit : Nos murs hourdés de terre, lu par Jacques Dufilho, exceptionnel
A Paris, les plantes du balcon de Lola.
5- 09-03-1979
Le récit : Pâques noires, lu par Jean-Luc Terrade
A Paris, promenade en compagnie de Henri Thomas.


Entracte :
Le saviez-vous ? Avis Critique est une excellente émission.

Les doubles cordes ou les enfants du luth : Reinette l'Oranaise et Lili Boniche (22-02-1991)
par Jean-Pierre Milovanoff, réalisation Bruno Sourcis
Deux élèves de Saoud l'Oranais racontent leur parcours, surtout musical. 
Si Reinette l'Oranaise se fait un peu prier avant de se mettre au piano et chanter quelques refrains, Lili Boniche, lui, s'y met immédiatement. En tout cas, on sent qu'ils prennent plaisir à dialoguer avec Jean-Pierre Milovanoff, dont la discrétion n'est pas la moindre des qualités. 

Les choix musicaux d'Avis critique cette semaine : 


Curly 

Curly

163
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Charcutage au cœur de la nuit - Lun 03 Juin 2019, 21:13

Les Nuits le 24 mars dernier proposaient La métamorphose dont il a déjà été question dans un message précédent.
La page du site met en avant Claude Rich : ah c'était le bon temps, "quand Claude Rich racontait La métamorphose..."
D'abord c'est une dramatique, pas une lecture.
Et puis il y a autre chose. La durée de la version proposée dans les Nuits est de 70 mn.
Or, sur le site de l'INA, voici la même Métamorphose, mais de 87 mn. Et c'est gratuit.
Merci les Nuits pour ce fabuleux rabotage, ce n'est pas une première. Pourquoi ne pas raboter plutôt les passionnants programmes de jour, même Avis critique, malgré son excellence ?
Aucun respect pour de vraies œuvres radiophoniques. Prochaine étape, des coupures toutes les dix minutes pour que Bonjour Guillaume Erner nous rappelle l'heure qu'il est. Qu'on n'oublie pas le temps qu'il reste avant la fin du monde.

Philaunet 

Philaunet
Admin

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''Le buffet des salopards'' (© Nessie) - Lun 03 Juin 2019, 22:27

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p160-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#33181) a écrit:Les Nuits le 24 mars dernier proposaient La métamorphose dont il a déjà été question dans un message précédent.
La page du site met en avant Claude Rich : ah c'était le bon temps, "quand Claude Rich racontait La métamorphose..."
D'abord c'est une dramatique, pas une lecture.
Et puis il y a autre chose. La durée de la version proposée dans les Nuits est de 70 mn.
Or, sur le site de l'INA, voici la même Métamorphose, mais de 87 mn. Et c'est gratuit.
Merci les Nuits pour ce fabuleux rabotage, ce n'est pas une première. Pourquoi ne pas raboter plutôt les passionnants programmes de jour, même Avis critique, malgré son excellence ?
Aucun respect pour de vraies œuvres radiophoniques. Prochaine étape, des coupures toutes les dix minutes pour que Bonjour Guillaume Erner nous rappelle l'heure qu'il est. Qu'on n'oublie pas le temps qu'il reste avant la fin du monde.
Bien sûr. On pourrait aussi couper un quart d'un tableau dans un musée pour laisser de la place à d'autres. Pour le son, il y a moins de scrupule car le phénomène s'étale dans le temps, il est moins repérable, alors que pour le visuel il est immédiatement perceptible.

Quoique : demandons-nous pourquoi France Culture a coupé un tiers à droite de la photo iconique "Migrant Mother" sur la page de l'émission la Fabrique, dans le post ''La femme est l'avenir de l'homme'' par France Culture. Il se trouve que l'enfant, dans la position où il a été mis pour réaliser la photo posée, dédramatise le sujet aux yeux du lecteur contemporain de 2019 qui a bien plus d'expérience de la mise en scène photographique qu'un observateur d'il y a 80 ans en 1936. Et comme l'iconographe veut ici adapter la photo aux "besoins" de notre époque (= la falsifier pour ses besoins idéologiques), il coupe le bas et la droite, et fait un gros plan avec éclaircissement du visage. Le message peut ainsi mieux passer auprès des lycéens. Respect de l’œuvre originale ?  Rien à cirer.

Que fait Lodéon sur France Musique ? Il fait croire que toutes les œuvres du répertoire classique sont composées d'allegro en sélectionnant les mouvements les plus enlevés des œuvres. Évidemment, il ne présente pas le mouvement comme l’œuvre entière, mais chez l'auditeur le nom du compositeur et le nom de l’œuvre sont associés à un seul et unique mouvement à quoi se résume la musique dans la mémoire.

Et sur France Culture ? Il faut faire entrer toute diversité de durée dans le carcan totalitaire de l'heure ou d'un nombre précis de quarts d'heure.

Il en a été question dans le post de juillet 2015, Qui élimine et sur quels critères ? qui renvoyait à d'autres observations sur le sujet du charcutage et qui était suivi d'une réponse de Nessie au tire réjouissant : Le buffet des salopards. À relire ci-dessous.
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t81p80-une-vie-une-oeuvre-mardi-des-auteurs#22163) a écrit:Eh oui Philaunet. L'été est propice à ces saloperies qui nous tombent toujours sur le museau comme un début de bonne nouvelle : samedi dernier en reconnaissant successivement les voix de Catherine Soullard et de Raphaël Sorin on espère une merveille, puis quelques instants plus tard nous voila tout à la fois satisfait et déçu : c'était le Une vie une oeuvre consacré par la première à Dédé Hardellet plus connu sous le nom d'André Hardellet et qui apparait entre autres dans Le banquet des léopards sauf qu'une fois charcuté l'émission, on en tire surtout que France Culture l'été c'est plutôt le banquet des salopards. Enfin, le documentaire ayant été diffusé en entier dans les Nuits en mai 2011 et en juillet 2012, on se l'est mis à gauche depuis une paye. N'empêche.

Oui, n'empêche : pourquoi mutiler ainsi des émissions conçues avec soin, avec intelligence avec passion et finesse ? La réduction du format de 'Une vie une oeuvre' aura été en soi un sale coup fait à tout le monde : à l'auditeur, au producteur (sauf peut-être au minable ambitieux qui prend les rênes de la série), au sujet, au documentaire en général et à tout France Culture en particulier.

Alors, pas question de rediffuser en entier des documentaires de 85 minutes, même en s'échappant de la grille pendant quelques semaines. Il faut maintenir UVUO à ses 58 minutes. L'auditeur ? France Culture s'en fout. La productrice ? Radio France s'en contrefout. Dédé Hardellet ? On s'en tamponne le coquillard.

RENDEZ-NOUS UNE VIE UNE OEUVRE DANS SON FORMAT DE 90 MINUTES !!!!!!!! (jemèsclame)

Philaunet 

Philaunet
Admin

165
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Suite charcutage et souffle - Mar 04 Juin 2019, 11:07

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p160-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#33181) a écrit:Les Nuits le 24 mars dernier proposaient La métamorphose dont il a déjà été question dans un message précédent. (...) La durée de la version proposée dans les Nuits est de 70 mn.
Or, sur le site de l'INA, voici la même Métamorphose, mais de 87 mn. Et c'est gratuit.
Merci les Nuits pour ce fabuleux rabotage, ce n'est pas une première. Pourquoi ne pas raboter plutôt les passionnants programmes de jour, même Avis critique, malgré son excellence ?
Aucun respect pour de vraies œuvres radiophoniques. (...)
Et si France Culture, au lieu d'amputer l’œuvre radiophonique d'un quart de sa durée, l'avait magnifiée en confiant le fichier à un technicien pour qu'il en atténue ou supprime le souffle ? Ce n'est pas pour rien, en effet, que le fichier est mis gratuitement en ligne, il est corrompu par un fort bruit de fond qui décourage toute écoute au casque. Les Nuits ont repris telle quelle la dramatique en la rabotant au lieu de la nettoyer de son souffle parasite. Ce n'est pas digne d'une radio culturelle. Mais faut-il s'étonner quand on sait le peu d'intérêt que porte la chaîne à la qualité du son ?

La compression du son, pour une écoute dans un environnement bruyant et à destination d'un auditoire à la sensibilité ou l'ouïe déficientes (de nombreux jeunes désormais), a cours depuis plusieurs années. Traitement de son insidieux qui dénature et trahit l’œuvre, à l'instar de la surexposition d'une photo...

Curly 

Curly

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Salade de Nuits - Jeu 06 Juin 2019, 07:48

Nuits magnétiques
Village au bord du monde (04-06-1992) par Joël Vernet, réalisation Christine Robert
Joël Vernet revient en Margeride, dans le sud du Massif Central, où il a grandi. Rencontre avec les habitants qui restent. 
- les témoignages n'apprennent souvent pas grand chose à l'auditeur. Avant, il n'y avait pas de voitures, de bus, ni d'électricité, les jeunes quittent la campagne... 
S'ensuivent les lamentations d'usage sur la désertification des campagnes. Ce n'est pas la parole des habitants qui est en cause, mais l'incapacité du producteur à aller chercher des témoignages plus précis, moins convenus. 
- l'utilisation de la musique pose aussi problème. C'est parfois digne du reportage tire-larmes : il faut créer de l'émotion. Utilisation aussi parfois d'une musique dite d'ascenseur.
Dommage, le titre était prometteur.
Pour d'autres émissions sur le monde rural, voir Sur les traces de Ramond ou Paroles et écrits du bocage.

L'île de la Tortue ou le trésor du pirate Morgan de Georges J. Arnaud, lu par Arletty (03-02-1962) Réalisation de Paul Ventre
L'histoire en soi n'a rien d'extraordinaire, c'est juste celle d'escrocs qui font croire à un pauvre naïf qu'un trésor se trouve sur l'île de la Tortue du titre. Mais la lecture, accompagnée parfois de musiques, utilisées à bon escient, est plus surprenante. C'est une narration à la première personne, c'est un des escrocs qui raconte, et il se retrouve du coup avec la voix d'Arletty. Et ça passe sans problème. Un régal.  


L'étrange aventure de Gulliver à Lilliput (08-10-1958)
adaptation de Philippe Soupault
narrateur François Périer
musique de Serge Nigg
réalisation Bronislaw Horowicz
La voix du narrateur se mêle à la musique, qui tient une place tellement considérable ici que France Culture en a oublié sur son site d'en mentionner son compositeur, qui n'est pourtant pas un illustre inconnu.
Ce type d'émission aurait pu faire l'objet à l'époque d'une parution en disque. Merci aux podcasts des Nuits.


La tempête d'après Shakespeare (20-07-1950)
musique de Marc Vaubourgoin
réalisation Léon Ruth
avec Maurice Escande (Prospero,) Jean Piat (Ferdinand) Danièle Delorme (Ariel) Jean Topart (Sébastien) ...
La pièce de Shakespeare en 50 mn. Orson Welles a certes pratiqué de telles compressions, mais là, cela passe difficilement en raison de :
- l'interprétation de Maurice Escande
- la musique qui use jusqu'à la corde les ondes Martenot. C'était un peu la mode à l'époque. Même Olivier Messiaen a commis un bref abus de Martenot ("Fête des belles eaux" pour six ondes Martenot, en 1936) avant de l'intégrer dans l'orchestre de la Turangalîla-Symphonie, qui est d'une autre trempe.
Continuons à sortir du sujet en signalant aussi les génériques des Maîtres du mystère  composés par André Popp.

Dans les Décraqués de Bertrand Jérôme (30-06-1989), Pierre Gripari imagine la suite des aventures de Caliban.


Des contes pour finir avec deux réalisations particulièrement ambitieuses, et réussies.
- A l'enseigne du merveilleux : nouvelle diffusion de Circé, une aventure d'Ulysse donc, adaptée par Géraldine Gérard, et réalisation de René Jentet.
Une émission qui s'adressait au départ aux jeunes auditeurs. 
- Une série de contes, adaptés de Jean Lorrain par Alain Pozzuoli, Princesses d'ivoire et princes de nacre
1ier & 2ème épisode (03 & 04-01-1994) La princesse au miroir/Prince Narkis
3ème épisode (05-01) Grimaldine aux crins d'or
4ème épisode (06-01) La princesse sous verre
5ème épisode (07-01) Le conte du bohémien
Réalisation de Christine Bernard-Sugy.

Curly 

Curly

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Eh gros naze, bouge tes oreilles des Nuits, y a Avis critique qui passe - Dim 09 Juin 2019, 11:52

1- Retour sur 
La métamorphose (27/11/1969)
adaptation Jacqueline Clancier - Traduction Alexandre Vialatte - Musique originale Karel Trow - Interprétation Claude Rich, Roger Coggio, Berthe Chernel, Josée Steiner, Jacques Mauclair, Jean-Pierre Marielle, Laurence Badie, Jean Daguerre, Yves Peneau, Jean-Jacques Steen et Annick Korrigan - Réalisation Jean-Jacques Vierne
Rappel d'un précédent message qui portait sur une version amputée de plus d'un quart d'heure :
"Belle dramatique, qui utilise les ressources de la stéréophonie et surtout de "la profondeur de champ" : l'auditeur est avec Grégoire,  du coup tout ce qui se passe dans l'appartement est perçu depuis la chambre.
Autres idées : le tic tac constant de la pendule. Pendule qui s'arrête au moment de la mort de Grégoire.
Et aussi la transformation de la voix de Roger Coggio (Grégoire), puisque lorsqu'il essaie de parler, les bruits d'insecte que sa famille doit entendre sont traduits pour l'auditeur par une voix légèrement trafiquée.
En outre, la dramatique bénéficie d'une musique originale de Karel Trow qui ne fait pas tapis sonore : elle est parfaitement intégrée à l'ensemble." 
Version proposée, avec un fort beau souffle en fond sonore par l'INA, mais aussi une déformation notable des voix, qui ne touche pas seulement le personnage de Grégoire.
La version de 70 mn semble couper énormément dans la première partie, lorsque Grégoire découvre son nouveau corps. Il est vrai qu'il était difficile de couper ensuite, les épisodes de la pomme, des meubles déplacés ou des locataires étant plus essentiels à l'histoire. 
Bref, 70mn ou 87mn, peu importe, les deux versions proposées le sont dans l'irrespect total de leurs au(di)teurs.

2- Frédéric Dard dans les Nuits, c'est piquant quand on pense à tous les programmes de jour consacrés, pour aller vite, au féminisme, au sexisme, à l'égalité femme/homme (j'inverse il n'y a pas de raison). Car dans San Antonio, le sexisme, ça y va dur à la manœuvre... même s'il s'agit d'accentuer les stéréotypes du polar à l'extrême, quitte à tomber dans des propos de type café du commerce.
Concernant l'œuvre de Frédéric Dard, nous avons droit donc, soyons raisonnables, à des adaptations d'autres auteurs dans d'excellentes dramatiques, excellence qui n'atteint pas, de loin, celle d'Avis critique, mais si on se met à tout comparer à ce qui se fait de meilleur, on n'écoute plus rien.

Jésus-la-caille de Francis Carco (11-07-1968), Théâtre populaire juin 44
adaptation de Frédéric Dard
réalisation Évelyne Frémy
avec Marcel Alba, Rosy Varte, Germaine Montero, Maurice Sarfati, Jacques Mauclair, Michel Creton, Jacques Degor, Jacques Fonson, Pierre Ferval, Robert Verany, et René Joly à l'accordéon.

L'Ina indique une durée de 2h alors que nous arrivons ici à 85mn. Cette fois-ci, la dramatique est bien complète, mais elle est normalement précédée d'un hommage à Francis Carco, rappelé d'ailleurs dans le générique, hommage qui n'a peut-être pas toute sa place dans cette nuit spéciale, mais peut-être dans une autre...

La neige était sale d'après Georges Simenon (27-11-1950)
adaptation Frédéric Dard
réalisation de Pierre-Christian Renard et Raymond Rouleau
avec Raymond Rouleau donc, et Yves Brainville, Jean Brochard, Danièle Delorme, Daniel Gélin, Françoise Lugagne, Jane Marken, Pierre Marteville, André Numès Fils, Gérard Oury, Jacqueline Roman, Blanche Sylvain et André Valmy.

Ces deux adaptations ont en fait été écrites pour le théâtre fin des années 40, début des années 50. 

Par contre, il serait curieux, et peut-être serait-ce une bonne surprise d'entendre les San Antonio adaptés pour la radio en 1967/68. Le générique est alléchant.
Une première série de 18 épisodes intitulée sobrement San Antonio.
Une seconde, La rate au cours-bouillon en 20 épisodes.
Une dernière, Polka en 22 épisodes.
Chaque épisode dure environ dix minutes et fut diffusé en son temps sur France Inter.
Adaptations de Jacques Langeais, réalisations de Jean-Jacques Vierne, avec Philippe Nicaud en San Antonio, Pierre Doris en Béru... et musique de Martial Solal.
Fin des années 90 France Inter récidiva avec "Trempe ton pain dans ta soupe", dans le même format toujours, avec Jacques Gamblin, et une réalisation de Jacques Taroni. 

Aussi, un vrai plaisir de réécouter :
A voix nue avec Frédéric Dard, par Jean-Louis Ezine 
les trois premières parties (10-11 et 12-10-1988)
les deux autres (13 et 14-10)


3- La question méritait d'être posée, et La lettre écarlate d'après Nathaniel Hawthorne méritait d'être écoutée.
C'est avant tout une dramatique qui exploite vraiment ce qui fait de la radio quelque chose d'unique, notamment ici la capacité à développer longuement une conversation entre deux personnages : par exemple la grande scène entre le révérend Dimmesdale (Jean Topart) et le docteur Chillingworth (Alain Cuny).
L'adaptation met en avant trois séquences particulièrement fortes : celle mentionnée ci-dessus, mais aussi les scènes  Esther (Nelly Borgeaud)/le docteur, et Esther/le révérend. 
Une dramatique qui mériterait d'être diffusée, en intégralité bien sûr, dans les Nuits...

Philaunet 

Philaunet
Admin

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''Une vie, une œuvre'' Frédéric Dard (avril 2013) - Lun 10 Juin 2019, 09:01

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p160-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#33216) a écrit: (...) 2- Frédéric Dard dans les Nuits, c'est piquant quand on pense à tous les programmes de jour consacrés, pour aller vite, au féminisme, au sexisme, à l'égalité femme/homme (j'inverse il n'y a pas de raison). Car dans San Antonio, le sexisme, ça y va dur à la manœuvre... même s'il s'agit d'accentuer les stéréotypes du polar à l'extrême, quitte à tomber dans des propos de type café du commerce.
Concernant l'œuvre de Frédéric Dard, nous avons droit donc, soyons raisonnables, à des adaptations d'autres auteurs dans d'excellentes dramatiques, excellence qui n'atteint pas, de loin, celle d'Avis critique, mais si on se met à tout comparer à ce qui se fait de meilleur, on n'écoute plus rien (...).
Par contre, il serait curieux, et peut-être serait-ce une bonne surprise d'entendre les San Antonio adaptés pour la radio en 1967/68. Le générique est alléchant.
Une première série de 18 épisodes intitulée sobrement San Antonio.
Une seconde, La rate au cours-bouillon en 20 épisodes.
Une dernière, Polka en 22 épisodes.
Aussi, un vrai plaisir de réécouter :
A voix nue avec Frédéric Dard, par Jean-Louis Ezine
- les trois premières parties (10-11 et 12-10-1988)
- les deux autres (13 et 14-10
Merci pour tous ces renseignements et plus généralement pour tous les chemins que vous nous invitez à parcourir.

Concernant Frédéric Dard, je me permets d'ajouter une référence à un post de juillet 2013 : San Antonio. Le numéro d'avril 2013 d'Une vie une œuvre est toujours en écoute en ligne. Encore une fois il faut saluer Radio France pour ce service de mise à disposition des émissions sur une longue durée, c'est vraiment unique et précieux.

Rappel : Les contributions de la semaine 23, du 03 au 09 juin 2019.

Curly 

Curly

169
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Deux Nuits magnétiques & deux Heures du mystère - Mar 11 Juin 2019, 07:39

Nuits magnétiques, suite,
avec, 
1- Boucherie (24-01-1980) de Gérard-Julien Salvy, réalisation de Bernard Treton
Avec Roger Pottier (orthographe non AOC), Meilleur Ouvrier de France 1968.

Après avoir enchaîné les jeux de mots les plus convenus (franchement, les jeux de mots, c’est pas bien), Alain Veinstein et G-J Salvy laissent la parole à M. Pottier, qui nous raconte tout sur sa boucherie, sur sa formation, sur ses concours de Meilleur Ouvrier (il l’a passé plusieurs fois), ses déboires avec la justice. Les propos du boucher sont accompagnés d’extraits d’opéras italiens, mais aussi de Bizet : l’ensemble est souvent amusant, et le choix de cette musique, au lieu de surligner lourdement, apporte une autre dimension à l’émission. C’est ce passage du prosaïque (le boucher) au lyrisme le plus exacerbé (l’opéra italien est pas mal dans le genre), ajouté aux lectures d’extraits du manuel du boucher moderne de Georges Chaudieu, qui donne à cette émission son caractère indiscutablement néo-classique.

et 2- Un demi chagrin en parfait état (18-11-1992) par Jean-Daniel Belfond, réalisation Jean-Claude Loiseau
Nouvelle diffusion de cette visite du marché du livre ancien du parc Georges Brassens. Son organisation, les différents vendeurs et acheteurs, enfants collectionnant les aventures de Tintin ou collectionneurs acharnés... un monde qui avec l'arrivée de la vente en ligne a changé depuis. D'entendre exprimer un tel amour, plus ou moins maniaque il est vrai, des livres, est aussi devenu chose rare.   
Cette émission avait déjà été évoquée bien plus haut dans ce fil, en 2013, avant l'arrivée des podcasts des Nuits. Maintenant la voici plus accessible.


La récente rediffusion d’un Maître du mystère, Fumées sans feu, déjà mentionnée dans un précédent message, est une bonne occasion de revenir très en arrière, dans des Nuits bien plus anciennes.
Sur le site de l’INA, dans les programmes des Nuits, nulle possibilité d’écouter « L’heure du mystère », l’émission de Germaine Beaumont, diffusée en alternance avec celle de Pierre Billard, « Mystère, Mystère », de 1965 à 1974.
Dans les années 90, les Nuits ont pourtant diffusé plusieurs d’entre elles.
Elles fonctionnaient sur le même principe que la série de Billard, mais bien sûr les réalisateurs et les auteurs étaient différents.
Une réapparition dans les Nuits serait bienvenue. D’où ce qui suit.
Voici deux dramatiques de Jacques Fayet, qui en plus d’être auteur et acteur, est le quasi excellent (l’excellence pure étant réservée à Avis critique) créateur des Nuits.
- Une rose thé dans un vase de cristal, du 10-07-1973
- Madame Pauline n’a pas d’épines, du 10-03-1974
Les réalisations sont de Guy Delaunay, mais elles ne se différencient, à l’écoute en tout cas, en rien de celles de Pierre Billard. La sobriété, le minimum d’effets. Et l’unique extrait musical qui sert de lien entre toutes les séquences.
Les acteurs sont tous quasi excellents (désolé, plus, ce n’est pas possible, c’est réservé).
Par contre l’inspiration de Jacques Fayet est plus inégale.
La première histoire, celle d’un roman à succès dont l’histoire ne semble aucunement inventée, repose surtout sur la personnalité du commissaire et de sa femme, leur relation, qui n’est pas sans rappeler celle du couple Maigret. Les autres personnages, peu développés de surcroît, ne servent qu’à faire avancer l’enquête : ils sont purement fonctionnels.
Dans la seconde, c’est l’inverse. Le commissaire, qui porte pourtant le même nom, est renvoyé au second plan, et c’est un vrai festival. Une riche industrielle (Annie Ducaux) décide de prendre une retraite bien méritée, et de revendre toutes ses affaires. Passons sur les détails de l’intrigue, là aussi, ce n’est pas l’essentiel. Les rapports entre les différents serviteurs de la maison et l’insupportable industrielle sont délectables, et là Jacques Fayet a, en 50 mn, exploité avec semi-brio (le brio absolu est aussi réservé) les relations parfois complexes entre les différents personnages. Ce n’est plus à Maigret que l’on pense, mais à certains personnages de Claude Chabrol.
Pour terminer ce compte rendu que je devine frustrant pour le rare lecteur, la musique du générique n’est pas celle des « Maîtres du mystère » (utilisée encore pour « Mystère, mystère »), mais une autre, vraisemblablement toujours d’André Popp, avec une présence plus discrète de l’onde Martenot. Pour tout dire, elle est sacrément plus mystérieuse… peut-être aussi parce qu’on la connaît moins.

Curly 

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5h35mn de programme sur Albert Ayler, qui pour info n'est pas un rappeur milliardaire. Ce n'est pas une blague. - Mer 12 Juin 2019, 09:20

Nouvelle diffusion d'un Atelier de Création Radiophonique en deux volets :
My name is Albert Ayler, par Daniel Caux, René Farabet et Jean-Marc Vallée
1- Spiritual Unity (28-11-1971)
2- Love Cry (05-12-1971)
Réalisation de Janine Antoine

Cette émission est exceptionnelle à plus d'un titre. En tout, 5h35 sur le jazz, et qui plus est sur la musique d'Albert Ayler, musique volcanique, déchirante, qui à l'époque a beaucoup divisé (le "Jazz frit" de Martial Solal).
Diffusé un an après la mort mystérieuse du musicien, retrouvé noyé dans la baie de New York, l'ACR parle avant tout de musique. 
Les voix qui défilent ne sont pas n'importe lesquelles : celles des musiciens qui l'ont côtoyé, Don Cherry, John Tchikai, Sunny Murray, Archie Shepp, Alan Silva, Milford Grave, Leroy Jenkins,  et celle d'Albert Ayler, à Saint-Paul de Vence (on entend les cigales) en 1970, présent pour un concert organisé par Daniel Caux. 

Autre chose particulièrement émouvante, les musiciens, à part quelques remarques discrètes par ci par là, semblent parler d'Ayler comme s'il était toujours vivant. Comme aucun commentaire ne nous signale au début sa mort, le long entretien avec Ayler le fait vraiment revivre, il est mis sur le même plan que les propos des autres musiciens, manifestement enregistrés après son décès. 
Puisqu'on est dans l'émotion, à signaler dans la seconde partie, la prestation d'Ayler aux funérailles de John Coltrane.
C'est le portrait d'un musicien à la voix particulièrement douce, et tout ce qu'il y a de plus pacifique (Spiritual Unity, Love Cry...) qui a déchaîné un tor

Coupure pub - Une envie d'absolu ? De devenir plus intelligent qu' Albert Einstein (quand il était vivant) ? Bref, un besoin pressant d'excellence et aucune sanisette à proximité ? Une seule adresse : Avis critique, créateur d'Excellence depuis la nuit des temps.
- Fin de la coupure pub

rent de violence de la part d'une partie des musiciens, et du public. Les récits des débuts où Ayler est viré sans ménagement des boîtes dans lesquelles il jouait, sans compter les bagarres provoquées par sa musique montrent le malentendu qui a affecté le musicien, qui n'avait dans sa démarche rien de provocateur. Une de ses influences : la fanfare, une musique joyeuse, festive. 

Albert Ayler est décédé le 25 novembre 1970, à l'âge de 34 ans.
L'hommage le plus surprenant, enregistré un mois après, en décembre 70, est celui de l'orchestre de Count Basie, qui, sur une partition d'Oliver Nelson, qui en est aussi le soliste inspiré, enregistre un "Love Flower" magnifique :



La version d'Albert Ayler,

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Compote de Nuits - Dim 16 Juin 2019, 11:41

Mardis du cinéma
Le cinéma et les vampires, 09-03-1993
par Catherine Paoletti, avec Jean Marigny, Gérard Lenne, Michel Cazenave, Yves Builly, Gilles Menegaldo, Jean-Louis Leutrat, FJ Ossang
Réalisation Christine Berlamont
Au lieu de donner une place de choix au Nosferatu de Murnau, l'émission préfère jouer sur les variantes entre le roman de Bram Stoker et les différentes adaptations, que ce soit Murnau donc, dont il faut rappeler, car les intervenants ne le font pas, que les noms des personnages ont été changés pour des raisons de droits, mais aussi le Dracula de Tod Browning avec Bela Lugosi, les Terence Fischer avec Christopher Lee, le Werner Herzog, ainsi que la version de John Badham de 1979. Les films qui brodent autour du thème sont aussi évoqués, quelle que soit la qualité du film : Le bal des vampires, dont l'importance qu'on lui donne étonne toujours, et Les prédateurs de Tony Scott avec Catherine Deneuve et David Bowie. Le film de Francis Coppola n'est pas abordé de justesse, il devait être juste sur le point de sortir. 
Depuis 1993, le vampire a été mis à toutes les sauces, notamment dans plusieurs séries télé, parfois très habiles, comme True Blood (les deux dernières saisons étant toutefois bâclées) créée par Alan Ball et qui exploite de manière plus frontale la sexualité des vampires, en y ajoutant quantité de monstres comme les loups garous, mais aussi les fées... L'inconvénient majeur des séries télé est que le déploiement d'effets scénaristiques virtuoses se fait au détriment de la force poétique des images telles que l'on peut les retrouver chez Murnau. La série, de manière générale, c'est visuellement l'équivalent de l'art pompier du XIXème siècle.
Je n'ai même pas envie d'ajouter une remarque au sujet d'un certain fétichiste nombriliste conclusionneur amateur de séries et qui kiffe surtout sa life. Pas de lien vers les pages idoines, le seul toléré étant celui qui mène tout droit vers l'Excellent Avis critique de cette semaine.
Pour conclusionner, on peut toujours rêver pour retrouver une émission sur le cinéma aussi soignée en 2019 qui tiendrait compte du vampirisme à l'écran depuis 1993.

Dans une Nuit de 2014, mais toujours disponible à l'écoute, 
Nuits magnétiques, 
L'aventure de l'Aérotrain (02-12-1997) par Ghislaine David, Olivier Chaumelle, Laurent Pironti avec Philippe Bertin, André Mathieu
Cet avion qui ne décolle pas a failli exister, il aurait pu remplacer les trains de banlieues ou les TGV. L'histoire de cette invention qui commence à la fin des années 50 pour capoter au mitan des années 70 est racontée via les archives de France Inter (époque Yves Mourousi), et les voix du fils de Jean Bertin, l'inventeur de l'Aérotrain, des habitants de la région d'Orléans qui ont vu circuler le bolide, ou de fervents défenseurs de ce moyen de transport du futur antérieur.
Il est toutefois dommage que la voix enthousiaste du début semble avoir appuyé sur les champignons hallucinogènes, et que le sketch de la fin soit à cheval sur le comique et le pathétique. De plus, la comparaison avec le cinéma de Jacques Tati, qui reste un peu obscure (la villa des Harpel dans "Mon oncle" ? la ville de "Playtime" ?), est lourdement appuyée avec la présence envahissante des musiques de ses films. "Les vacances de Monsieur Hulot" à la fin, mais pourquoi ? Parce que l'Aérotrain, de l'aveu d'un des producteurs, pourrait sortir d'un film de Tati.
2016 : retournement de situation, le véhicule du futur antérieur reviendra-t-il dans le futur simple sous le nom de Space Train ? Encore à suivre...


Deux dramatiques en nouvelle diffusion,
Humour conjugal de Somerset Maugham (23-08-1953), réalisation de Henri Soubeyran avec Louise Comte, Bernadette Lange, Madeleine Lambert, Madeleine Barbulé, Frédérique Hébrard, Jean Martinelli, Renaud Mary, Louis Arbessier et Pierre Leproux.
Une bonne interprétation d'une pièce désuète, vaudeville dont l'humour échappait peut-être déjà au public des années 50...
Les Nuits avaient diffusé (plus disponible en podcast) une adaptation de Pluie avec Edith Piaf en prostituée touchée par la grâce divine, pièce tout aussi désuète qui avait été adaptée au cinéma par Raoul Walsh, qui jouait aussi un des rôles principaux au côté de Gloria Swanson (Sadie Thompson, 1928), adaptation très maline puisque Walsh a en partie démoli l'aspect moralisateur de la pièce : le sergent séducteur (Walsh) y est plus humain que le missionnaire puritain (pléonasme).


L'amante anglaise de Marguerite Duras (29-03-1967), réalisation de Jean-Jacques Vierne.
Inspirée d'un fait divers particulièrement sordide, cette pièce est découpée (attention jeu de mots) en scènes très longues, notamment des interrogatoires. Cela s'écoute comme une pièce policière, un Maître du mystère de 2h30. L'interprétation, excellente, en est la suivante : Loleh Bellon, Michel Bouquet, François Chaumette, Jean-Jacques Steen, François Maistre, Françoise Godde, Jean Clarieux et Philippe Moreau. 
Pas de diction atone et d'intrigue absconse qui mène l'auditeur dans les bras de Morphée, comme dans de nombreuses œuvres de Duras.
La pièce, dans un premier temps radiophonique, sera créée sur les planches l'année suivante.

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