Ce pauvre numéro de Répliques vient d'en prendre plein le buffet. Heureusement que le Finkielkraut dispose maintenant d'une protection rapprochée grâce à ses gardes-du-corps personnels au fauteuil 12 nous avons Jean d'Ormesson avec son nun-cha-ku rhétorique et au fauteuil 14 Hélène Carrère d'Encausse toujours munie sous le rabat de son pupitre ou dans la poche latérale de son sac-à-main, d'un bien connu AK-47 que lui avait offert le beau-fils de Mikhaïl Kalashnikov ensuite modifié ultérieurement (pas le gendre mais la pétoire) par le dévouement d'un élu de l'Académie des Sciences&Techniques qui a préféré garder l'anonymat après avoir apporté à cette saloperie de bécane soviétique une amélioration aussi secrète que nécessaire vu que l'original était une vraie camelote coupable de s'enrayer presque aussi souvent qu'un pistolet-mitrailleur Sten qu'on aurait fabriqué dans un garage automobile de Vitry-le-françois à partir de plans découpés dans une revue scoute et de morceaux d'aile de Juva 4 recyclés mais je m'égare. Oh que oui je m'égare et je le sais bien, figurez-vous : les amis m'ont dit "Nessie plus tu vieillis plus tu fais des phrases trop longues t'es de plus en plus difficile à suivre lâche un peu ton Proust et imite plutôt Gérard de Villiers" ou alors écoute Philippe Meyer qui cite Carlo Emilio Gadda. Quoi vous dites que ça fait Proust non mais ça va pas la tête ? Mais enfin d'accord, d'accord j'essaierai. Je ferai donc ici un effort de clarté et de simplicité. Je promets même qu'il y aura une phrase d'un seul mot. Juré ! Et ensuite je laisserai de nouveau libre cours à ma volubile.
Bon par quoi commencer ? Eh bien par la critique, car aucun académicien armé ne semble désireux de voler à son secours. Sur la première remarque celle qui ouvre le post 348, je répondrai : oui et non mais tout de même non car en fin de compte non. Je pourrais m'en tenir là et passer à l'autre reproche qui recevra une réponse encore plus brève : non. Mais peut-être faut-il commenter. Pour la première réponse, j'ai préféré n'en donner ici qu'une version abrégée, et placer la version complète en fil "Critique de la critique".
En substance je dirais ceci :
1) les critiqueurs et les critiqués ne peuvent sans confusion de niveaux se trouver placés en un simple rapport de symétrie, ni en un rapport d'obligations réciproque. Bien que la chose ne soit pas du tout évidente hélas, les deux exercices ne sont pas face à face mais dans un rapport d'inclusion. Pour cette raison, leur attribuer des règles identiques est logiquement erroné, et cela malgré quelques exigences (règles, droits et devoirs) qu'elles ont en commun. Et si le propos critique ne peut éviter d'être à son tour soumis à l'examen critique, cela ne peut se faire par le simple renvoi en miroir des critères qu'il emploie. Ce renvoi en miroir, il donne lieu au déplacement du débat contre lequel Serge Koster s'insurgeait régulièrement. Il mène tout droit à des paradoxes dont le plus dommageable est de bloquer l'exercice critique. De cela je m'expliquerai avec davantage de détail dans le fil "Critique de la critique" (voir le lien à la fin de ce post)
2) par ailleurs, pour ce qui est de la dégradation de France Culture, je persiste à penser qu'elle se poursuit continûment, après une pause relative sous le direction de Bruno Racine et peut-être même à cette époque une brève remontée du niveau. Mais depuis, que voyons-nous ? Eh bien par exemple, du côté des documentaires la liquidation des producteurs historiques est en voie d'achèvement. Par cette formule "producteurs historiques" j'entends ici les producteurs formés à l'époque pré-Laure Adler, et non ceux qui peuvent simplement se targuer d'une quinzaine d'années de babillage depuis qu'elle les a introduits dans le château pour y être ses petits soldats ou ses capitaines. Ceux-là n'ont jamais su faire autre chose que du bavardage en studio, avec des bonheurs divers. A mon sens ni Garapon ni Sylvain Kahn ne sont des producteurs de radio. En 15 ans pour l'un, 8 ans pour l'autre, ils n'ont fait qu'importer leur expertise, chacun dans sa matière, mais leur apport radiophonique/culturel est nul et leur style est plus proche de celui d'un RFI engagé que de celui de France Culture.
Well, après cet échange de points de vue dont pour ce qui est du mien je dépose illico le détail dans cet autre fil, on trouvera dans le post suivant l'échange de coups de feu ou plutôt l'échange d'une mitraille assurément moins perforante que celle qui à 13 ou 14 reprises fit la joie masochiste du jeune Junger en lui trouant la paillasse sans jamais lui plomber le citron.
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Dernière édition par Nessie le Mar 22 Avr 2014, 02:58, édité 7 fois