La question ne m'a pas gêné , c'est une accroche qui permet à l'invité de nous éclairer .
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Ça rime à quoi Page 4 sur 5
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Admin
32Michel Zink - Jeu 13 Mar 2014, 19:55
Une belle occasion d'entendre un savant passionné : Michel Zink pour « Les Troubadours : Une histoire poétique »
On peut aussi essayer de ne pas écouter Sophie Nauleau quand elle intervient. C'est triste à dire, mais, hormis les piliers de la chaîne (Michel Ciment, Stéphane Deligeorges, Jean-Noël Jeanneney, Emmanuel Laurentin, Laure Adler ( ? ), etc.), on ne voit pas de jeunes intervieweurs/euses ayant un esprit assez délié et une langue assez riche pour mettre en valeur la fine fleur de la culture française invitée à parler sur les ondes de la station.
On peut aussi essayer de ne pas écouter Sophie Nauleau quand elle intervient. C'est triste à dire, mais, hormis les piliers de la chaîne (Michel Ciment, Stéphane Deligeorges, Jean-Noël Jeanneney, Emmanuel Laurentin, Laure Adler ( ? ), etc.), on ne voit pas de jeunes intervieweurs/euses ayant un esprit assez délié et une langue assez riche pour mettre en valeur la fine fleur de la culture française invitée à parler sur les ondes de la station.
Philaunet
Admin
33Dans « docteur » il y a docte - Dim 23 Mar 2014, 17:04
Dans « Muses et ptérodactyles : la poésie de la science de Chénier à Rimbaud l'on peut entendre ceci :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/02/s07/RF_F942A2D2-B9FB-40A4-A41D-87EB3858D32A_GENE.MP3" debut="19:17" fin="19:58"]
En écoutant un certain nombre de médecins à l'antenne de France Culture, on n'est pas sûr que cela soit encore juste. Où sont les Jean Bernard de notre époque ? Peu soucieux de se faire interroger par des X et des Y immatures de France Culture, peut-être.
Quant au livre, c'est une anthologie de qualité. Au cours de l'émission, j'ai aimé qu'Hugues Marchal parle du projet éditorial quand la présentatrice lui pose une question personnelle (what else?).
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/02/s07/RF_F942A2D2-B9FB-40A4-A41D-87EB3858D32A_GENE.MP3" debut="19:17" fin="19:58"]
En écoutant un certain nombre de médecins à l'antenne de France Culture, on n'est pas sûr que cela soit encore juste. Où sont les Jean Bernard de notre époque ? Peu soucieux de se faire interroger par des X et des Y immatures de France Culture, peut-être.
Quant au livre, c'est une anthologie de qualité. Au cours de l'émission, j'ai aimé qu'Hugues Marchal parle du projet éditorial quand la présentatrice lui pose une question personnelle (what else?).
stein
34Re: Ça rime à quoi - Sam 29 Mar 2014, 21:34
Les poètes lisent -ils mieux leurs poèmes que les comédiens ?
En écoutant la semaine dernière Esther Tellerman je me le suis demandé .
Élocution claire , sans pathos mais lecture incarnée . Magnifique interprétation du poème de Nerval " Artemis "
Ce qui est vrai c'est que les poètes eux mêmes , et de plus souvent lisent leurs textes devant un public. Cela contribue -t- il à orienter leur lecture vers plus de simplicité ?
En écoutant la semaine dernière Esther Tellerman je me le suis demandé .
Élocution claire , sans pathos mais lecture incarnée . Magnifique interprétation du poème de Nerval " Artemis "
Ce qui est vrai c'est que les poètes eux mêmes , et de plus souvent lisent leurs textes devant un public. Cela contribue -t- il à orienter leur lecture vers plus de simplicité ?
Philaunet
Admin
35Vers, mouche, efficience, violence (perdure), CQFD ? - Dim 30 Mar 2014, 12:25
« La poésie est un témoignage plus digne de foi que le journalisme » Czesław Miłosz, en exergue du livre de Georges Walter Souvenirs curieux d'une espèce de hongrois, 2008, rapporté par André Velter dans l'émission Poésie sur Parole le 20 avril 2008.
Nauleau-Tellermann :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/03/s12/RF_41FAC07E-350A-4444-A8CB-4AD05798E417_GENE.MP3" debut="14:13" fin="17:15"]
Peut-on aussi s'interroger sur l'importance (dans le jugement de l'ensemble) de l'ambiance sonore (devenue obligatoire) mêlée à la parole ?
Pour ma part, je vais réécouter André Velter et tiens, bonne idée, Telemann (Georg Philipp).
Nauleau-Tellermann :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/03/s12/RF_41FAC07E-350A-4444-A8CB-4AD05798E417_GENE.MP3" debut="14:13" fin="17:15"]
Peut-on aussi s'interroger sur l'importance (dans le jugement de l'ensemble) de l'ambiance sonore (devenue obligatoire) mêlée à la parole ?
Pour ma part, je vais réécouter André Velter et tiens, bonne idée, Telemann (Georg Philipp).
Philaunet
Admin
36Re: Ça rime à quoi - Sam 03 Mai 2014, 09:39
Avec point d'interrogation, "Ça rime à quoi" est un bon titre d'émission pour ce numéro de François Cheng, première méditation.
La voie orphique et la parole des poètes sont au cœur de son œuvre-vie. Non pour leur seul lyrisme, mais en raison de la fulgurante intuition qui les a suscitées, de leur formulation éminemment incarnée. Et c’est Rainer Maria Rilke qui arrive en tête avec ce vers : "Seigneur, donne à chacun sa propre mort." De là l’obsession de notre Académicien le plus taoïste des immortels de mourir bel et bien en poète. Et ses méditions sur la mort, après la beauté, de célébrer l’âme ici-bas et la vie ardente.
"ses méditions sur la mort"
Richeux, Nauleau, Charon, homogénéité de style...
Pour ce qui est des écrivains ayant une langue maternelle autre que le français et se mettant à écrire de la littérature en français, on constate une propension, compréhensible, à faire ce qu'on appelle "de belles phrases". C'est Cioran qui, en substance, disait qu'un étranger peut difficilement faire oeuvre dans une langue qui n'est pas la sienne, car il cherche à illustrer la norme académique et à ne pas faire de fautes alors que faire de la littérature c'est créer un style qui s'écarte de cette norme. Voir à cet égard l'écriture de Michaël Edwards, autre lettré très prisé à France Culture.
On peut aussi écouter avec profit ce que disent William Christie et Philippe Herreweghe de la langue des oeuvres qu'ils dirigent.
À propos de la perception des choses selon qu'on les entend dans sa propre langue ou dans une langue étrangère, ceci, pas nouveau, mais envisagé dans le contexte des affaires contemporaines How your morals depend on language
La voie orphique et la parole des poètes sont au cœur de son œuvre-vie. Non pour leur seul lyrisme, mais en raison de la fulgurante intuition qui les a suscitées, de leur formulation éminemment incarnée. Et c’est Rainer Maria Rilke qui arrive en tête avec ce vers : "Seigneur, donne à chacun sa propre mort." De là l’obsession de notre Académicien le plus taoïste des immortels de mourir bel et bien en poète. Et ses méditions sur la mort, après la beauté, de célébrer l’âme ici-bas et la vie ardente.
"ses méditions sur la mort"
Richeux, Nauleau, Charon, homogénéité de style...
Pour ce qui est des écrivains ayant une langue maternelle autre que le français et se mettant à écrire de la littérature en français, on constate une propension, compréhensible, à faire ce qu'on appelle "de belles phrases". C'est Cioran qui, en substance, disait qu'un étranger peut difficilement faire oeuvre dans une langue qui n'est pas la sienne, car il cherche à illustrer la norme académique et à ne pas faire de fautes alors que faire de la littérature c'est créer un style qui s'écarte de cette norme. Voir à cet égard l'écriture de Michaël Edwards, autre lettré très prisé à France Culture.
On peut aussi écouter avec profit ce que disent William Christie et Philippe Herreweghe de la langue des oeuvres qu'ils dirigent.
À propos de la perception des choses selon qu'on les entend dans sa propre langue ou dans une langue étrangère, ceci, pas nouveau, mais envisagé dans le contexte des affaires contemporaines How your morals depend on language
Nessie
37Re: Ça rime à quoi - Sam 03 Mai 2014, 15:09
Avant de dire pourquoi je recommande l'écoute des deux émissions de Sophie Nauleau, je voudrais discuter quelque peu le procès -purement intellectuel et singulièrement spéculatif- fait ci-dessus aux écrivains francophonisés, ceux dont la langue d'origine était autre que le français.
Que dire ? Eh bien en premier lieu, la remarque de Cioran est intéressante mais elle ne va pas bien loin. Difficulté il y a, oui, et alors ? Au mieux, elle relève de l'observation de soi et c'est déjà quelque chose. L'erreur serait d'abord de généraliser l'observation, et ensuite de donner à la difficulté relevée un pouvoir qu'elle n'a pas. L'étape suivante sera de passer au procès ex-ante. Les théories ex-ante, les procès d'intention, la psychologie sommaire, s'appuient toujours sur une telle logique, simpliste. Heureusement la réalité est un autre sac de désordre, qui produit bien d'autres résultats. Il est déjà bien assez difficile d'être un écrivain de valeur dans sa langue maternelle, alors on serait bien naïf à s'étonner que de l'être dans une autre langue, cela soit difficile tout autant et même un peu plus, à s'étonner que l'impétrant-auteur se trouve confronté à des pièges et en l'occurrence est-ce là un piège nouveau pour lui ? N'a-t-il pas déjà dû jadis liquider la même tentation dans sa langue d'origine ? Hé non car ledit piège n'est nullement réservé à qui vient d'une autre société, d'une autre langue. En fait le pauvre Cioran a fait là un procès d'intention quelque peu stérile, en considérant que les écrivains qui changent de langue seraient en quelque sorte des nouilles conformistes, quand bien même ils ne l'étaient pas dans leur culture d'origine. C'est au mieux une hypothèse. Trouver des exceptions ne sera pas difficile : Dali rédigeant en français son 'Journal d'un génie' deviendrait-il un mouton de la langue ? On me dira que tout le monde n'est pas Dali, à quoi je répondrai que tout le monde n'est pas Cioran, ni Cheng. En tous cas, de l'hypothèse à la théorie il y a un pas qu'on ne saurait franchir que de façon hasardeuse. Notamment il faudrait s'enquérir de la durée : Cioran déjà écrivain dans sa langue, débarque en France où pour continuer son activité dans une langue nouvelle, il va se trouver confronté à des difficultés considérables. Il n'en va pas de même de François Cheng qui mettra presque 30 ans avant d'attaquer une oeuvre en français, après une longue mutation qui passe par l'étude, la connaissance des auteurs, la traduction, bref une maturation en profondeur. Ce post est déjà bien trop long pour faire plus qu'imaginer l'existence de bien d'autres variantes dans la situation de l'étranger (voyons les cas de Nabokov, Gary, Makine, et que dire de Beckett ?). La remarque de Cioran vaut peut-être -et encore on ne sait dans quelle mesure- pour Cioran et ceux qui sont dans une situation semblable. Quelle est sa valeur pour François Cheng. Je la crois plus que faible, et j'aimerais bien savoir ce qu'il en dit lui-même.
Par ailleurs, en ce mauvais procès on oublie encore que la forme ne fait pas tout le style. "Le style c'est l'homme même" disait un jour mon voisin de table au café du coin. Je me demande toujours ce qu'il voulait dire par là : serait-ce que le style devient le costume et le masque inarrachables, indissociables de l'individu ? Ou bien que le style manifeste qui il est en son essence ? La première réponse ne m'intéresse pas. Dans le second cas, le style ne saurait être réduit à la forme. Et en l'occurrence, quel que soit l'excès de correction ou d'académisme qu'on pourrait reprocher à François Cheng, le style de François Cheng c'est sa pensée au moins autant que sa capacité à l'exprimer d'une façon qui lui soit assez personnelle pour qu'on puisse le ranger euh mais le ranger où, au fait ? Serait-il raisonnable de demander à tout littérateur d'inventer une forme propre, qui de plus soit en rupture avec la forme correcte ? Combien trouvera-t-on dans notre littérature d'écrivains qui ont su créer leur style à rebours de l'académisme de la langue ? Bien peu, en fait. alors tous les autres, ce ne sont donc des écrivains sans style ? Allons ça n'est pas sérieux.
Quoi qu'il en soit, François Cheng n'en est pas là. C'est un lettré qui, placé un jour devant le choix entre la survie dans sa culture d'origine devenue rien moins qu'un milieu hostile, et la métamorphose comme condition pour que son être persévère dans un milieu neuf, a choisi la seconde option. Ca se passait il y a 65 ans. Et cette transition ne l'amena à écrire qu'après plus de 20 ans. Mais l'acquis du lettré chinois, les siècles de culture accumulée, sont toujours là. La véritable difficulté de François Cheng sera de réussir cette transition. De persévérer dans son être tout en devenant l'autre dans cette nouvelle peau. La difficulté essentielle sera dans la langue évidemment. Pour qui voudrait mesurer la chose, je recommande les 40 pages d'une lumineuse préface : celle qu'Etiemble donna à Gallimard en 1967 pour la nouvelle traduction du Tao-tö-king, la traduction de Liou Kia-Hwaï. Venant après celles de Stanislas Julien, de Wieger de Salet et de Duyvendak sans oublier Houang-Kia-Tcheng & Pierre Leyris, la traduction de 1967 permet enfin selon Etiemble -moult exemples à l'appui- , d'aborder le Lao-Tseu avec les bonnes cartes, ouf on respire ! Ces 40 pages se lisent comme une nouvelle de Conan Doyle : traduire Lao Tseu c'est débroussailler une énigme. J'ajoute que le passage d'une langue aussi polysémique que le mandarin à notre français qui se veut analytique, a dû poser à François Cheng des difficultés dont on n'a pas idée tant qu'on ne s'est pas frotté quelque peu à une langue fondamentalement différente des langues de l'Indeurope. Néanmoins, s'appuyer sur de telles différences pour arguer d'une impasse serait encore un procès stérile : il y a des gens parfaitement bilingues des deux côtés de la table. Il y a aussi des bilingues de naissance.
J'en étais là des mes réflexions quand je me suis souvenu qu'il y avait une émission de radio, ou plutôt deux. J'ai mis la première en proposition d'écoute il y a quelques jours, et après un intermède dont je vous laisse deviner la nature, viendra le deuxième volet.
./...
Que dire ? Eh bien en premier lieu, la remarque de Cioran est intéressante mais elle ne va pas bien loin. Difficulté il y a, oui, et alors ? Au mieux, elle relève de l'observation de soi et c'est déjà quelque chose. L'erreur serait d'abord de généraliser l'observation, et ensuite de donner à la difficulté relevée un pouvoir qu'elle n'a pas. L'étape suivante sera de passer au procès ex-ante. Les théories ex-ante, les procès d'intention, la psychologie sommaire, s'appuient toujours sur une telle logique, simpliste. Heureusement la réalité est un autre sac de désordre, qui produit bien d'autres résultats. Il est déjà bien assez difficile d'être un écrivain de valeur dans sa langue maternelle, alors on serait bien naïf à s'étonner que de l'être dans une autre langue, cela soit difficile tout autant et même un peu plus, à s'étonner que l'impétrant-auteur se trouve confronté à des pièges et en l'occurrence est-ce là un piège nouveau pour lui ? N'a-t-il pas déjà dû jadis liquider la même tentation dans sa langue d'origine ? Hé non car ledit piège n'est nullement réservé à qui vient d'une autre société, d'une autre langue. En fait le pauvre Cioran a fait là un procès d'intention quelque peu stérile, en considérant que les écrivains qui changent de langue seraient en quelque sorte des nouilles conformistes, quand bien même ils ne l'étaient pas dans leur culture d'origine. C'est au mieux une hypothèse. Trouver des exceptions ne sera pas difficile : Dali rédigeant en français son 'Journal d'un génie' deviendrait-il un mouton de la langue ? On me dira que tout le monde n'est pas Dali, à quoi je répondrai que tout le monde n'est pas Cioran, ni Cheng. En tous cas, de l'hypothèse à la théorie il y a un pas qu'on ne saurait franchir que de façon hasardeuse. Notamment il faudrait s'enquérir de la durée : Cioran déjà écrivain dans sa langue, débarque en France où pour continuer son activité dans une langue nouvelle, il va se trouver confronté à des difficultés considérables. Il n'en va pas de même de François Cheng qui mettra presque 30 ans avant d'attaquer une oeuvre en français, après une longue mutation qui passe par l'étude, la connaissance des auteurs, la traduction, bref une maturation en profondeur. Ce post est déjà bien trop long pour faire plus qu'imaginer l'existence de bien d'autres variantes dans la situation de l'étranger (voyons les cas de Nabokov, Gary, Makine, et que dire de Beckett ?). La remarque de Cioran vaut peut-être -et encore on ne sait dans quelle mesure- pour Cioran et ceux qui sont dans une situation semblable. Quelle est sa valeur pour François Cheng. Je la crois plus que faible, et j'aimerais bien savoir ce qu'il en dit lui-même.
Par ailleurs, en ce mauvais procès on oublie encore que la forme ne fait pas tout le style. "Le style c'est l'homme même" disait un jour mon voisin de table au café du coin. Je me demande toujours ce qu'il voulait dire par là : serait-ce que le style devient le costume et le masque inarrachables, indissociables de l'individu ? Ou bien que le style manifeste qui il est en son essence ? La première réponse ne m'intéresse pas. Dans le second cas, le style ne saurait être réduit à la forme. Et en l'occurrence, quel que soit l'excès de correction ou d'académisme qu'on pourrait reprocher à François Cheng, le style de François Cheng c'est sa pensée au moins autant que sa capacité à l'exprimer d'une façon qui lui soit assez personnelle pour qu'on puisse le ranger euh mais le ranger où, au fait ? Serait-il raisonnable de demander à tout littérateur d'inventer une forme propre, qui de plus soit en rupture avec la forme correcte ? Combien trouvera-t-on dans notre littérature d'écrivains qui ont su créer leur style à rebours de l'académisme de la langue ? Bien peu, en fait. alors tous les autres, ce ne sont donc des écrivains sans style ? Allons ça n'est pas sérieux.
Quoi qu'il en soit, François Cheng n'en est pas là. C'est un lettré qui, placé un jour devant le choix entre la survie dans sa culture d'origine devenue rien moins qu'un milieu hostile, et la métamorphose comme condition pour que son être persévère dans un milieu neuf, a choisi la seconde option. Ca se passait il y a 65 ans. Et cette transition ne l'amena à écrire qu'après plus de 20 ans. Mais l'acquis du lettré chinois, les siècles de culture accumulée, sont toujours là. La véritable difficulté de François Cheng sera de réussir cette transition. De persévérer dans son être tout en devenant l'autre dans cette nouvelle peau. La difficulté essentielle sera dans la langue évidemment. Pour qui voudrait mesurer la chose, je recommande les 40 pages d'une lumineuse préface : celle qu'Etiemble donna à Gallimard en 1967 pour la nouvelle traduction du Tao-tö-king, la traduction de Liou Kia-Hwaï. Venant après celles de Stanislas Julien, de Wieger de Salet et de Duyvendak sans oublier Houang-Kia-Tcheng & Pierre Leyris, la traduction de 1967 permet enfin selon Etiemble -moult exemples à l'appui- , d'aborder le Lao-Tseu avec les bonnes cartes, ouf on respire ! Ces 40 pages se lisent comme une nouvelle de Conan Doyle : traduire Lao Tseu c'est débroussailler une énigme. J'ajoute que le passage d'une langue aussi polysémique que le mandarin à notre français qui se veut analytique, a dû poser à François Cheng des difficultés dont on n'a pas idée tant qu'on ne s'est pas frotté quelque peu à une langue fondamentalement différente des langues de l'Indeurope. Néanmoins, s'appuyer sur de telles différences pour arguer d'une impasse serait encore un procès stérile : il y a des gens parfaitement bilingues des deux côtés de la table. Il y a aussi des bilingues de naissance.
J'en étais là des mes réflexions quand je me suis souvenu qu'il y avait une émission de radio, ou plutôt deux. J'ai mis la première en proposition d'écoute il y a quelques jours, et après un intermède dont je vous laisse deviner la nature, viendra le deuxième volet.
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Dernière édition par Nessie le Dim 04 Mai 2014, 20:07, édité 3 fois
Nessie
38A part ça, bien que François Cheng ne soit pas ma tasse de thé... - Sam 03 Mai 2014, 16:27
./...
L'art du titre à France Culture est décidément un des aspects les plus visibles de cette dégringolade qui dure depuis 15 années. "Poésie ininterrompue" ou "Poésie sur parole", ça c'est du titre ! Notez bien que je ne parle ici que du titre. Je n'écoutais pas le magazine hebdomadaire "Poésie sur parole" ; mais je regrette les brèves séquences de lecture, qui sous le même titre ponctuaient la journée.
"Ca rime à quoi" c'est un titre-gadget, une trouvaille de publicitaire qui ne pisse pas plus loin que le clin d'oeil essayez donc de pisser tout votre soûl en un clin d'oeil et vous m'en direz des nouvelles. Hélas ce titre est bien en phase avec toute la com' de la chaine, par exemple avec ces ridicules vignettes de podcast qui jouent la carte du gag (niveau débutant) en délaissant tout ce qu'on aurait pu leur demander d'autre qualités : la pertinence, l'élégance, la beauté (Quoi, de la beauté à France culture ? Mais vous rêvez les amis...)
Et à la radio ? A la radio ça n'est guère mieux, enfin je veux dire que pendant des années, ça se passe tout comme à la lecture c'est à dire que ça ne passe pas. François Cheng au micro d'Alain Veinstein ou de Francesca Isidori, ou encore renvoyant une balle de mousse à frère Olivier Germain-Thomas, c'était le remède à l'insomnie. François Cheng à 'Première édition' c'était à coup sûr déplorer que ce matin-là Pierre Assouline n'ait pas invité un homme politique ou alors un footballeur pourquoi pas ? En arriver à de tels regrets vraiment c'est un comble.
Peut-être certains partageraient mon non-goût pour l'homme éminent et respectable, tandis que d'autres s'insurgeront volontiers à la lecture de ces lignes. Eh bien dans les deux cas je trouve là deux bonnes raisons de signaler les deux numéros de Ca rime à quoi où François Cheng se trouve face au micro de Sophie Nauleau et aussi face à Sophie Nauleau par la même occasion. On a vu dans les épisodes précédents que cette productrice-janus est biface ce qui est toujours mieux que d'être bivalve comme l'est Marie Richeux. Ici nous avons le bon côté de Sophie Nauleau qui sait n'avoir guère besoin de mettre son invité en confiance, et qui laisse donc au tiroir son registre sirupeux. Ce sont décidément les émissions sans effort de sociabilité, sans hypocrisie, sans empathie factice, qui font le meilleur des entretiens à France Culture.
A part ça, qu'est-ce qu'on entend ? Le titre le dit : on entendra une introduction aux méditations sur la mort. Est-ce cela qui distingue ces deux entretiens d'avec les soporifiques passages de François Cheng dans les studios ? Peut-être bien, mais peut-être pas. Le thème de la mort n'est peut-être que le pont qui relie pour une fois l'auditeur à l'esprit en mouvement qu'est François Cheng. Nous entendons ici un méditant, au sens profond du terme et non au sens superficiel et new-age que lui donnent des Frédéric Lenoir ou des Olivier Germain-Thomas. François Cheng qui est arrivé en France à la fin des années 40, dit n'avoir pas eu à faire d'effort pour suivre la voie orphique, et s'y tenir résolument à l'approche de la mort puisqu'elle y prend tout son sens. Tout en s'expliquant sur son choix, il argue que c'est là une voie universelle : elle existe en Chine, bien avant d'y être introduite sous sa forme occidentale avec Dante et Rilke. La discussion est très bien équilibrée, entre le fond et la forme, entre le sujet et la technique poétique. La deuxième émission est une introduction au Tao, introduction par la poésie et non par la pose philosophique comme il est d'usage sur cette radio. Je défie quiconque de trouver cela chez Marie Richeux ou chez Aurélie Charon. Pour moi ce diptyque pourrait bien être -enfin- l'entrée dans le monde de François Cheng. Il se trouve que c'est précisément ce genre de choses que je demande à France Culture.
J'ai dit en ouverture de post que je n'écoutais pas le magazine "Poésie sur parole". En revanche ou plutôt par contre, les lectures qui portaient le même titre et ponctuaient la journée du programme notamment après Tire-ta-langue, celles là me manquant. Or ce qu'on entend ici en est très proche. Concernant ces lectures, la question a été posée plus haut : est-il préférable de les confier aux auteurs eux-mêmes ou bien à des comédiens ? Au vue des dernières émissions, le crois qu'il n'y a pas de règle en la matière : il y a trop de comédiens qui ne savent pas servir un texte mais ne pensent qu'à se servir eux-mêmes sur la bête, tandis que certains des auteurs invités au moment de lire leurs poèmes ouvrent les vannes de leur narcissisme et savonnent une mauvaise comédie, sur le ton de la grandiloquence ou bien de l'hystérie. Et le contraire est vrai : on entend de très bons lecteurs parmi auteurs comme parmi les comédiens, Il faudra donc juger au cas par cas. En l'occurrence c'est Rachida Brakhni qui lit François Cheng. A mon goût c'est plutôt réussi. Le contrepoint musical est bien choisi. Il est dû au chargé de réalisation, dont le nom n'apparait pas sur le site de la chaine, bravo... Mais le générique de fin nous apprend que c'est toujours Patrick Molinier.
L'art du titre à France Culture est décidément un des aspects les plus visibles de cette dégringolade qui dure depuis 15 années. "Poésie ininterrompue" ou "Poésie sur parole", ça c'est du titre ! Notez bien que je ne parle ici que du titre. Je n'écoutais pas le magazine hebdomadaire "Poésie sur parole" ; mais je regrette les brèves séquences de lecture, qui sous le même titre ponctuaient la journée.
"Ca rime à quoi" c'est un titre-gadget, une trouvaille de publicitaire qui ne pisse pas plus loin que le clin d'oeil essayez donc de pisser tout votre soûl en un clin d'oeil et vous m'en direz des nouvelles. Hélas ce titre est bien en phase avec toute la com' de la chaine, par exemple avec ces ridicules vignettes de podcast qui jouent la carte du gag (niveau débutant) en délaissant tout ce qu'on aurait pu leur demander d'autre qualités : la pertinence, l'élégance, la beauté (Quoi, de la beauté à France culture ? Mais vous rêvez les amis...)
Ergo, le titre de l'émission est certainement son handicap majeur, et non sa productrice. Je suis ici un des rares à l'apprécier, du moins dans l'une de ses deux incarnations. Pour ce qui est de la comparaison avec les deux autres productrices, je choisis d'y répondre dans un autre sujet, par un post dont voici le lien. Indépendamment de la productrice mais concernant l'émission elle-même, le canardage de Philaunet m'incite à sortir du tiroir de réserve un post en cours de rédaction, et qui sans cela peut-être serait resté inachevé : après un bon début le deuxième volet m'avait un peu déçu. En tous cas, la quasi-totalité de ce qui suit a été rédigé en début de semaine. Seul l'avant dernier paragraphe et le tout début du dernier ont été écrits aujourd'hui.Philaunet a écrit:Avec point d'interrogation, "Ça rime à quoi" est un bon titre d'émission pour ce numéro de François Cheng, première méditation.
= = = = = = = = =
Dans cette série Ca rime à quoi, que je suis un des rares à soutenir, voici 2 émissions consécutives avec François Cheng, éminence plus que respectable et qu'on n'a surement pas envie de brocarder. Seulement François Cheng ça n'est guère ma tasse de thé. J'ai découvert cet homme bien tardivement, lorsque ses ouvrages ont fait leur apparition dans les collections de poche bien commodes comme Point-Seuil. C'était donc il y a une vingtaine d'années et malgré mes sincères efforts y compris pour me laisser porter par le courant et pour pratiquer le non-agir afin que tout reste dans l'ordre, je n'ai réussi à pratiquer que le non-lire tellement tout ça me tombait des mains. Et à la radio ? A la radio ça n'est guère mieux, enfin je veux dire que pendant des années, ça se passe tout comme à la lecture c'est à dire que ça ne passe pas. François Cheng au micro d'Alain Veinstein ou de Francesca Isidori, ou encore renvoyant une balle de mousse à frère Olivier Germain-Thomas, c'était le remède à l'insomnie. François Cheng à 'Première édition' c'était à coup sûr déplorer que ce matin-là Pierre Assouline n'ait pas invité un homme politique ou alors un footballeur pourquoi pas ? En arriver à de tels regrets vraiment c'est un comble.
Peut-être certains partageraient mon non-goût pour l'homme éminent et respectable, tandis que d'autres s'insurgeront volontiers à la lecture de ces lignes. Eh bien dans les deux cas je trouve là deux bonnes raisons de signaler les deux numéros de Ca rime à quoi où François Cheng se trouve face au micro de Sophie Nauleau et aussi face à Sophie Nauleau par la même occasion. On a vu dans les épisodes précédents que cette productrice-janus est biface ce qui est toujours mieux que d'être bivalve comme l'est Marie Richeux. Ici nous avons le bon côté de Sophie Nauleau qui sait n'avoir guère besoin de mettre son invité en confiance, et qui laisse donc au tiroir son registre sirupeux. Ce sont décidément les émissions sans effort de sociabilité, sans hypocrisie, sans empathie factice, qui font le meilleur des entretiens à France Culture.
A part ça, qu'est-ce qu'on entend ? Le titre le dit : on entendra une introduction aux méditations sur la mort. Est-ce cela qui distingue ces deux entretiens d'avec les soporifiques passages de François Cheng dans les studios ? Peut-être bien, mais peut-être pas. Le thème de la mort n'est peut-être que le pont qui relie pour une fois l'auditeur à l'esprit en mouvement qu'est François Cheng. Nous entendons ici un méditant, au sens profond du terme et non au sens superficiel et new-age que lui donnent des Frédéric Lenoir ou des Olivier Germain-Thomas. François Cheng qui est arrivé en France à la fin des années 40, dit n'avoir pas eu à faire d'effort pour suivre la voie orphique, et s'y tenir résolument à l'approche de la mort puisqu'elle y prend tout son sens. Tout en s'expliquant sur son choix, il argue que c'est là une voie universelle : elle existe en Chine, bien avant d'y être introduite sous sa forme occidentale avec Dante et Rilke. La discussion est très bien équilibrée, entre le fond et la forme, entre le sujet et la technique poétique. La deuxième émission est une introduction au Tao, introduction par la poésie et non par la pose philosophique comme il est d'usage sur cette radio. Je défie quiconque de trouver cela chez Marie Richeux ou chez Aurélie Charon. Pour moi ce diptyque pourrait bien être -enfin- l'entrée dans le monde de François Cheng. Il se trouve que c'est précisément ce genre de choses que je demande à France Culture.
J'ai dit en ouverture de post que je n'écoutais pas le magazine "Poésie sur parole". En revanche ou plutôt par contre, les lectures qui portaient le même titre et ponctuaient la journée du programme notamment après Tire-ta-langue, celles là me manquant. Or ce qu'on entend ici en est très proche. Concernant ces lectures, la question a été posée plus haut : est-il préférable de les confier aux auteurs eux-mêmes ou bien à des comédiens ? Au vue des dernières émissions, le crois qu'il n'y a pas de règle en la matière : il y a trop de comédiens qui ne savent pas servir un texte mais ne pensent qu'à se servir eux-mêmes sur la bête, tandis que certains des auteurs invités au moment de lire leurs poèmes ouvrent les vannes de leur narcissisme et savonnent une mauvaise comédie, sur le ton de la grandiloquence ou bien de l'hystérie. Et le contraire est vrai : on entend de très bons lecteurs parmi auteurs comme parmi les comédiens, Il faudra donc juger au cas par cas. En l'occurrence c'est Rachida Brakhni qui lit François Cheng. A mon goût c'est plutôt réussi. Le contrepoint musical est bien choisi. Il est dû au chargé de réalisation, dont le nom n'apparait pas sur le site de la chaine, bravo... Mais le générique de fin nous apprend que c'est toujours Patrick Molinier.
Dernière édition par Nessie le Dim 04 Mai 2014, 20:02, édité 1 fois
Nessie
39Re: Ça rime à quoi - Sam 03 Mai 2014, 17:02
Misère....
L'invité de la semaine : demain soir, Michel Houellebecq poète
Au programme : rimes de mirliton et cynisme de pacotille ; élégance de cloporte et culture de la facilité ; théorie sociale de débutant ; vulgarité du déjeanté autocentré.
D'avance je réserve une case dans mon dossier "Horreur radiophonique"
L'invité de la semaine : demain soir, Michel Houellebecq poète
Au programme : rimes de mirliton et cynisme de pacotille ; élégance de cloporte et culture de la facilité ; théorie sociale de débutant ; vulgarité du déjeanté autocentré.
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Philaunet
Admin
40Re: Ça rime à quoi - Sam 03 Mai 2014, 17:49
Nessie a écrit:Misère....
L'invité de la semaine : demain soir, Michel Houellebecq poète
Au programme : rimes de mirliton et cynisme de pacotille ; élégance de cloporte et culture de la facilité ; théorie sociale de débutant ; vulgarité du déjeanté autocentré.
D'avance je réserve une case dans mon dossier "Horreur radiophonique"
Ce n'est pas la première fois que Sophie Nauleau invite Michel Houellebecq. Elle y est peut-être obligée ? En tous les cas, la dernière fois elle a été fort aimable envers l'oeuvre et la personne de son vis-à-vis.
Sinon, je ne peux que souscrire à vos propos (excepté votre qualificatif visant OGT, bien sûr) concernant François Cheng, à l'écrit comme à l'oral :
« J'ai découvert cet homme bien tardivement, lorsque ses ouvrages ont fait leur apparition dans les collections de poche bien commodes comme Point-Seuil. C'était donc il y a une vingtaine d'années et malgré mes sincères efforts y compris pour me laisser porter par le courant et pour pratiquer le non-agir afin que tout reste dans l'ordre, je n'ai réussi à pratiquer que le non-lire tellement tout ça me tombait des mains.
Et à la radio ? A la radio ça n'est guère mieux, enfin je veux dire que pendant des années, ça se passe tout comme à la lecture c'est à dire que ça ne passe pas. François Cheng au micro d'Alain Veinstein ou de Francesca Isidori, ou encore renvoyant une balle de mousse à frère Olivier Germain-Thomas, c'était le remède à l'insomnie. François Cheng à 'Première édition' c'était à coup sûr déplorer que ce matin-là Pierre Assouline n'ait pas invité un homme politique ou alors un footballeur pourquoi pas ? En arriver à de tels regrets vraiment c'est un comble. ».
Les commentaires pâmés publiés sur la page de la 2e émission avec Cheng montrent que certains auditeurs ont trouvé leur bonheur en écoutant ces dialogues. France Culture « fonctionne donc parfaitement » ici...
Vos réflexions sur les écrivains "francophonisés" sont stimulantes, comme toujours. Je m'attendais à voir citer Alexakis, Ionesco, Makine, Joseph Conrad et quelques autres parmi lesquels vous incluez Beckett, Nabokov et Romain Gary. Justement, je pourrais étayer la remarque de Cioran avec des passages de certains de ces écrivains (qui n'ont pas tous acquis la langue française au même âge et dans les mêmes circonstances). Un thème pour le Conversatoire, peut-être.
Sur Sophie Nauleau, art de l'entretien à rediscuter après sa nouvelle interview de Michel Houellebecq ? Vous avez maintes fois regretté la disparition des producteurs tournants. Une autre présence régulière au micro de la demi-heure consacrée à la poésie permettrait de sûrement mieux juger ses talents de présentatrice (et de rédactrice de descriptif).
stein
41Re: Ça rime à quoi - Dim 04 Mai 2014, 20:59
Vous êtes injuste avec Houellebecq . Ces poèmes ne sont pas si insipides que vous le dîtes . Les mots sont simples , mais ils transportent avec eux dérision et détresse . C'est la musique finale qui compte ....Rappelons que Houellebecq est avant tout poète avant d'être romancier .
L'émission de ce soir a -t-elle été imposée par la direction , fort possible . Cela fait très people et très vendeur , Aubert + Houellebecq , une opération de com pour un truc pas terrible .
Je reviens sur Cheng . Beaucoup de mal avec Cheng . Trop mystique . Mais je reconnais que les deux émissions nous donnaient à entendre les méandres de sa pensée . Sophie Nauleau a su être à l'écoute et lui a donné le temps de répondre . Et le rendu était très clair . Belle interprétation de R Brakni et de ... François Cheng .
Je signale l'émission , diffusée il y a 3 ou 4 semaines , avec Olivier Barbarant pour " élégies étranglées " . Voilà un grand poète (spécialiste d'Aragon) , grand lettré , qui lit magnifiquement sa poésie .
L'émission de ce soir a -t-elle été imposée par la direction , fort possible . Cela fait très people et très vendeur , Aubert + Houellebecq , une opération de com pour un truc pas terrible .
Je reviens sur Cheng . Beaucoup de mal avec Cheng . Trop mystique . Mais je reconnais que les deux émissions nous donnaient à entendre les méandres de sa pensée . Sophie Nauleau a su être à l'écoute et lui a donné le temps de répondre . Et le rendu était très clair . Belle interprétation de R Brakni et de ... François Cheng .
Je signale l'émission , diffusée il y a 3 ou 4 semaines , avec Olivier Barbarant pour " élégies étranglées " . Voilà un grand poète (spécialiste d'Aragon) , grand lettré , qui lit magnifiquement sa poésie .
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