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Errare France Culture est    Page 46 sur 92

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Philaunet 


Admin

451
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Parole embrouillée et hésitante : Antoine Garapon - Mer 07 Mai 2014, 08:25

À propos d'une confusion des genres  
Antoine Arnoux a écrit: (...)
« Il faut mener une existence dans lequel (…) dans lequel (…) dans lequel il y a l'imaginaire qui peut être présent. »
Outre la (triple) faute que vous signalez justement et sur laquelle je vais me permettre d'insister, cette phrase contient un pléonasme (qui renforce l'expression du truisme).
L'emploi abusif de « lequel » se généralise de façon frappante. Voici un autre exemple. M. Antoine Garapon, alors invité par Mme Broué, avait exactement tenu ce langage : « Alors, nous, le pari, c'est que, aujourd'hui, une société, c'est une société d'adultes à qui on peut leur [sic] demander de se comporter en adultes (...) et c'qu'il nous faut passer, nous tous, tous ensemble, y compris les citoyens, c'est de rentrer dans une démocratie plus horizontale, plus dialoguée [resic], plus négociée [reresic], dans lequel, eh bien, on n'a, on n'aura pas tout c'qu'on cherche (…). » Le pronom « lequel » tend en effet à devenir épicène (tout particulièrement à France (in)Culture). A moins que l'on n'entérinât cet usage fautif et que, par voie de conséquence, l'on ne substituât radicalement « lequel » à  « laquelle », l'on pourrait simplement employer « où » au lieu des pronoms relatifs composés « dans le(s)quel(les)/laquelle » ; les fautes d'accord ne seraient plus commises et serait évitée la redondance fréquente de la préposition « dans » (« dans une démocratie (…) dans lequel »). Cette proposition toutefois  ne  concerne que « dans lequel » ; subsisteraient les expressions aberrantes telles que « la démocratie auquel/avec lequel/par lequel/etc. », auxquelles seul un léger effort de réflexion obvierait.
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-antoine-garapon-2014-01-21

Votre démonstration aussi pertinente que plaisante illustre un relâchement qu'on avait remarqué chez Antoine Garapon qui a tendance à hésiter, chercher ses mots, se reprendre, bref faire moderne, en donnant l'impression de produire de la pensée tout en accouchant d'une souris. L'influence de Caroline Broué n'est peut-être pas pour rien ici, elle qui goémise à mort ("l'évôlution du prôcureur") et qui euheuhtise de concert avec son invité.

Antoine Garapon illustre votre observation ( « Le pronom « lequel » tend en effet à devenir épicène (tout particulièrement à France (in)Culture). ») également ici (en avalant la syllabe -ce qu'il fait pour la moitié des mots- comme Voinchet ou Poivre d'Arvor, ce qui rend le terme partiellement inaudible) :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/01/s04/NET_FC_dea06290-e66a-42b2-bbbe-2404cadc653f.mp3" debut="07:30" fin="08:05"]

On note également, entre autres, "un tiers ont", "une majorité de Français sont", "comme le sont tout le monde" .

La phrase que vous signalez est encore plus pénible à écouter qu'à lire et montre en gros plan la parole laborieuse et emberlificotée de l'ami du garde des Sceaux :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/01/s04/NET_FC_dea06290-e66a-42b2-bbbe-2404cadc653f.mp3" debut="33:30" fin="33:50"]

Il faut conseiller à AG de respirer et de penser avant d'aligner des mots, l'émission Le Bien commun en tirerait profit.

Philaunet 

Philaunet
Admin

452
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« Lequel » épicène, qu'en disent les féministes ? - Dim 11 Mai 2014, 21:27

Antoine Arnoux a écrit:(...)
Nessie a écrit:Frédéric Lenoir produit cette semaine une émission aussi intéressante que fertile en bourdes.

- Et comme Frédéric Lenoir c'est un homme complet il y ajoute ce coup du chapeau : en une seule phrase et consécutivement, 3 fois "lequel" qui renvoient au mot "existence" lequel (!) est donc certainement du genre masculin ? [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s18/RF_0B5A5DE2-2380-4154-B881-D679CCCD72A2_GENE_0.MP3" debut="11:38" fin="11:47"] (...)

« Il faut mener une existence dans lequel (…) dans lequel (…) dans lequel il y a l'imaginaire qui peut être présent. »
Outre la (triple) faute que vous signalez justement et sur laquelle je vais me permettre d'insister, cette phrase contient un pléonasme (qui renforce l'expression du truisme).
L'emploi abusif de « lequel » se généralise de façon frappante. Voici un autre exemple. M. Antoine Garapon, alors invité par Mme Broué, avait exactement tenu ce langage : « Alors, nous, le pari, c'est que, aujourd'hui, une société, c'est une société d'adultes à qui on peut leur [sic] demander de se comporter en adultes (...) et c'qu'il nous faut passer, nous tous, tous ensemble, y compris les citoyens, c'est de rentrer dans une démocratie plus horizontale, plus dialoguée [resic], plus négociée [reresic], dans lequel, eh bien, on n'a, on n'aura pas tout c'qu'on cherche (…). » Le pronom « lequel » tend en effet à devenir épicène (tout particulièrement à France (in)Culture). A moins que l'on n'entérinât cet usage fautif et que, par voie de conséquence, l'on ne substituât radicalement « lequel » à  « laquelle », l'on pourrait simplement employer « où » au lieu des pronoms relatifs composés « dans le(s)quel(les)/laquelle » ; les fautes d'accord ne seraient plus commises et serait évitée la redondance fréquente de la préposition « dans » (« dans une démocratie (…) dans lequel »). Cette proposition toutefois  ne  concerne que « dans lequel » ; subsisteraient les expressions aberrantes telles que « la démocratie auquel/avec lequel/par lequel/etc. », auxquelles seul un léger effort de réflexion obvierait.
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-antoine-garapon-2014-01-21

Cela arrive aussi aux meilleurs... À Michel Draguet invité de l'émission Les Regardeurs, dont vous avez mentionné le numéro intitulé  L'Intrigue, de James Ensor (1890) dans cette contribution.

À 10'15" : « C'est une fête intérieure, une fête avec des gros guillemets bien épais, dans lequel...».
Quand même bizarre, non ?

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s19/RF_419F67C8-4888-4DE8-A8BF-569CF349C230_GENE.MP3" debut="10:10" fin="10:24"]

Un correspondant attentif me signale aussi que dans la première pastille de cette récente contribution, l'intervenant, lui aussi de qualité,  dit à 25 secondes de la fin de l'extrait : « Les différences physiologiques sur lequel je ne me prononcerai évidemment pas ».

On recherche psycho-linguistes pour étudier ce phénomène...

Nessie 

Nessie

453
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Re: Errare France Culture est - Dim 11 Mai 2014, 23:16

Je me souviens d'un temps où une marotte du Dr Faÿ était d'énumérer les "lequel" fautifs, et il en trouvait jusque chez des hommes de culture aussi approfondie que classique : Jean-Noël Jeanneney, Jean-Claude Casanova, Jean-Louis Bourlange, Michel Ciment. Il leur envoyait parfois un courrier et obtenait un beau résultat quand le producteur en venait à faire amende honorable, quelques temps après (eh oui, de telles choses arrivent). Le cas de Frédéric Lenoir est tout à fait particulier : le triplement de la faute indique soit une ignorance étonnante, soit un niveau d'attention des plus faibles, inadmissible chez un professionnel de la parole en public.

Il y aurait donc en notre époque une mutation dans l'usage du pronom relatif "Lequel", qui depuis environ 25 ans, tend à devenir un invariable. J'ai imaginé plusieurs hypothèses auxquelles je ne crois plus guère, par exemple un alignement sur le pronom invariable en Anglais. Mais je vois mal les incultes du petit écran s'aligner sur l'anglais autrement que dans le vocabulaire, notamment avec des dérives de franglais d'ailleurs plutôt saisonnières que définitives.  Par contre, je les crois capables d'oublier à terme la quasi-totalité des règles de la grammaire scolaire : ils se plantent couramment dans l'emploi des pronoms relatifs, l'accord du participe passé est tellement paumé qu'il a fait l'objet d'un des premiers grands cas d'étude pour les programmes de traduction automatique, les notions et la gamme des compléments circonstanciels et de façon générale l'analyse logique si on ne la pratique plus à l'âge adulte, ne subsiste dans les connaissances courantes qu'à l'état de traces. Elle fait souvent l'objet d'un réapprentissage complet par les parents dès que leurs enfants sont en âge scolaire.

Il faut dire que la grammaire scolaire, échappant par trop à la scientificité, a été souvent ridiculisée par les linguistes notamment quand certains profs se sont piqués d'enseigner la grammaire structurale aux lardons, avec à-peu-près le même résultat qui avait récompensé l'instauration de la méthode globale pour l'apprentissage de la lecture.

Reste qu'on voit mal pourquoi et comment la faute parvient à s'installer avec une telle constance chez des gens aussi soigneusement éduqués que les 4 hommes de grande culture cités plus haut. La cause pourrait bien être à chercher dans la distraction ou dans la précipitation, ou dans une conjugaison des deux et en tous cas non dans l'ignorance, car ils reconnaissent volontiers leur faute quand on la leur fait remarquer. Sauf que ni la distraction ni la précipitation ne sauraient suffire à expliquer la faute : elle doit encore être dotée d'un pouvoir attractif. A défaut d'un mimétisme auquel je ne crois guère, il faudrait peut-être en chercher l'explication dans le système de la langue.

N'en déplaise à Antoine Perraud qui se juche volontiers sur l'escabeau du mépris avec ceux qui ont su apprendre les lois du français sans toujours les comprendre (et c'est encore plus vrai des conventions arbitraires dont il se flatte immanquablement de posséder l'usage correct), il y a nombre de fautes classiques qui ne sont peut-être pas des fautes : Danièle Leeman-Bouix en a fait non pas l'inventaire hélas, mais du moins l'analyse dans un ouvrage apprécié et préfacé par André Goosse lui-même (héritier fonctionnel de Grevisse), qu'elle a intitulé "Les fautes de français existent-elles ?" Au risque de liquider le suspense,signalons dès maintenant que la réponse est "oui, mais pas toujours celles qu'on croit". Au moins y livre-t-elle une petite collection de fautes évidentes en tant que telles, mais qui le sont beaucoup moins si on cherche à en comprendre la logique : aller en vélo, aller au coiffeur, emploi du "on" substitué au "nous".

Tous ces exemples ne m'ont pas semblé pareillement convaincants. Mais les analyses, elles, peuvent servir de modèle notamment quand Leeman-Bouix crédite le génie de la langue. Ce qui me convainc que le glissement de "Lequel" vers l'invariable correspond à quelque logique inconsciente plutôt qu'à l'ignorance, c'est que l'usage irréfléchi se montre si souvent défectueux y compris de la part de gens cultivés : au moins pour ceux-là, la faute ou ce qu'on croit être telle, serait conforme au système de la langue. Maintenant, à ceux qui auront envie de chercher une raison de cet ordre, je dis bon courage...

Invité 


Invité

454
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France (in)Culture Plus - Mer 14 Mai 2014, 09:48

Modifié par son auteur.



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 13:51, édité 1 fois

Invité 


Invité

455
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Fôtes de français - Ven 16 Mai 2014, 20:43

Vous m'excuserez si ces thèmes ont déjà été abordés, mais voilà quelques fautes qui me hérissent le poil roussâtre et grisonnant :

"demander (ou savoir etc...) qu'est-ce que..."

A vrai dire, ceci n'est plus une faute, puisque la forme correcte - enfin, selon moi - "demander ce que" ne s'entend plus jamais sur nos ondes. Comment est-ce possible d'avoir fait une scolarité de 20 ans et plus sans avoir intégré ce principe ?

"c'est de ça dont je vous parle..."

"un espèce de..."
A ma grande stupéfaction, entendu dans la bouche de J.P. Sartre, comme quoi ça ne date pas d'aujourd'hui.

Philaunet 

Philaunet
Admin

456
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La réponse à votre question est : ils s'en foutent royalement - Ven 16 Mai 2014, 22:32

Rowan a écrit:Vous m'excuserez si ces thèmes ont déjà été abordés, mais voilà quelques fautes qui me hérissent le poil roussâtre et grisonnant :

"demander (ou savoir etc...) qu'est-ce que..."

A vrai dire, ceci n'est plus une faute, puisque la forme correcte - enfin, selon moi - "demander ce que" ne s'entend plus jamais sur nos ondes. Comment est-ce possible d'avoir fait une scolarité de 20 ans et plus sans avoir intégré ce principe ?

"c'est de ça dont je vous parle..."

"un espèce de..."
A ma grande stupéfaction, entendu dans la bouche de J.P. Sartre, comme quoi ça ne date pas d'aujourd'hui.

Ne lisez alors pas les 46 pages de cette rubrique, si vous avez encore des cheveux. Sur "de... dont", on vient d'en parler ici et Antoine Arnoux l'a relevé ailleurs. Banal...

Utiliser le style direct de la question après un verbe introduisant le style indirect, serait-ce fautif ? 90% des producteurs de  la radio culturelle d'un pays célèbre pour sa langue et ses grands écrivains n'emploient-ils pas cette forme ? France Culture ne serait plus un exemple en matière de bon usage de la langue, comme c'est surprenant !

Ajoutons-en une couche avec ce petit texte qui n'est pas de Tewfik Hakem (lequel a eu sa première mention (médiocre) en 2010 et n'a cessé depuis de redoubler son CE1) :

(...) toujours le rythme, toujours les trouvailles poétique, [sic]

Quinze ans de métier derrière lui comptant un grand nombre d'albums, mais aussi des romans, des rôles au théâtre (Shakespeare). Disiz est un artiste confirmé.

Ponctuation essentielle défaillante, "mais" au lieu de "et" (il faut opposer et non énumérer...) et Shakespeare comme rôle. Remarquez, c'est possible, tout est possible.

Hélène Hazéra présentait Chanson-boum

Philaunet 

Philaunet
Admin

457
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La « belle » langue française de René Frydman - Sam 17 Mai 2014, 13:12

La médecine était autrefois un lieu où l'on cultivait la langue claire, France Culture nous montre que ce n'est plus le cas (ici) dans Œil et génétique :

Cet organe double de 1,2 centimètre de diamètre a une constitution fort complexe et recèle entre la macula, le vitré, le cristallin, l’iris, l’humeur aqueuse et la cornée, des compartiments complémentaires et dont la formation est guidée par des mécanismes génétiques fort divers.

A une échelle plus fine la rhodopsine contenue dans les bâtonnets et les autres pigments contenus dans les cônes permettent à la rétine d’envoyer un signal électrique, qui passant par un réseau particulièrement dense, arrivera par le nerf optique jusqu’à la zone occipitale du cerveau

Le docteur Josseline Kaplan de l’hôpital Necker de Paris à créé la spécialité de génétique oculaire


C'était bien la peine de citer Guillaume Apollinaire en début de texte : « L’œil à fleur de tête dont la pupille crucifie les reflets », citation dont on ne trouve d'ailleurs aucune trace sur Internet en-dehors des références à cette émission. A.A. Help !

Nessie 

Nessie

458
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Re: Errare France Culture est - Sam 17 Mai 2014, 14:54

(Pssst... Faut chercher dans Zone c'est plus instruisant que Google) Wink
Frydman doit avoir des souvenirs déformés par le glaucome, ou alors il s'est fait fourguer une citation bidon par un élève dans une copie, et il l'a notée imperturbablement dans son carnet ? Ou peut-être il l'a pêchée sur la 4e de couv' du livre de son invitée ?  

Bon, hormis le "a" accentué à tort dans le dernier souligné, il n'y a pas de fautes dans tout ça. C'est plutôt le style du producteur qui est en cause : il a besoin de réapprendre l'existence de la ponctuation. D'ailleurs  Frydman n'est pas producteur radio mais plutôt caïd de la médecine qui a repris le flambeau de l'émission médicale sans trop se soucier de la qualité qu'on pourrait attendre de lui. Résultat, il enchaine, il enchaîne, il enchaine quoi ?

Bon je le dirai ailleurs ce qu'il enchaine dans son émission. Mais sur sa page il enchaine les propositions les principales et les indépendantes. En y mettant un peu plus de temps et d'efforts, il aurait peut-être entrepris de fractionner tout ça, au lieu de les accrocher par la conjonction de coordination. Il semble radin sur le point autant que sur la virgule cet homme. Ou alors il écrit pour l'oral. Or là-dessus, je rejoins la remarque de Richard Millet qui disait un soir au micro d'Olivier Germain Thomas, que la ponctuation elle est faite par le lecteur.

Pour autant et peut-être est-ce pour cette dernière raison, les phrases à rallonge ça reste compréhensible, mieux que des phrases à mastic ou des viols flagrants de la syntaxe. Doit on aussi demander à France Culture de s'aligner sur la simplicité ? Je ne sais pas. je pense que ça peut se discuter enfin pour ça il faudrait encore que ces messieurs se posent (se posâssent dirait Antoine-Achille Talon de Perraud du Dimanche) la question de la qualité...


Cela dit, je ne suis pas certain que souligner ce qui nous déplait soit suffisant : si nos remarques sont lues par des ignares totaux, ils ne devineront pas où sont les fautes ; d'ailleurs souvent je ne les vois pas, peut-être est-ce ici le cas ? Si elles sont lues par des non-puristes ou des total-laxistes, ils peuvent aussi ne pas comprendre pourquoi c'est souligné, ou bien se justifier intérieurement après tout c'est leur choix de rédacteurs et c'est bien leur droit.



Dernière édition par Nessie le Sam 17 Mai 2014, 16:02, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

459
Répondre en citant  
Re: Errare France Culture est - Sam 17 Mai 2014, 15:17

Philaunet a écrit:
Quinze ans de métier derrière lui comptant un grand nombre d'albums, mais aussi des romans, des rôles au théâtre (Shakespeare). Disiz est un artiste confirmé.

Ponctuation essentielle défaillante, "mais" au lieu de "et" (il faut opposer et non énumérer...) et Shakespeare comme rôle. Remarquez, c'est possible, tout est possible.

Hélène Hazéra présentait Chanson-boum

Même remarque ici que dans mon post précédent : Hélène Hazéra, personne tout à la fois passionnée par son sujet et vulgaire dans son expression, a oublié son passé de journaliste en presse écrite : là encore, tout comme chez Frydman, c'est du travail pour l'oral. Et soit transcrit après l'enregistrement de l'émission, soit vite torché juste avant sur un bout de papier pour être balancé à l'antenne entre deux rires cons, eh bien dans les deux cas une fois fourni à l'écrit faut pas s'étonner que ça semble bâclé.

Pour autant, c'est lui faire ici un bien mauvais procès  pour le raccourci Shakespeare : aurait-elle dû écrire dans sa parenthèse "ceux de Shakespeare" ? Ou même "celui de Shakespeare" si le nom renvoie non à "rôles" mais à "théâtre" après tout ça n'a rien d'impossible ni de fautif. Mais peut-être aussi qu'elle ne sait plus bien de quels personnages il s'agit après tout : voyons voyons se dit Hélène en se grattant la couenne, je ne sais plus trop : Rodrigue ? Monsieur Jourdain ? Platonov ? Bah je vais juste mettre le nom du dramaturge, ça suffira bien.

Dernière hypothèse à l'appui de l'indulgence du jury : elle a fait un violent effort pour s'aligner sur le niveau de l'invité. Bon là j'abuse, je sais.



Dernière édition par Nessie le Sam 17 Mai 2014, 15:48, édité 1 fois

Philaunet 

Philaunet
Admin

460
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Le mauvais français n'est pas forcément fautif - Sam 17 Mai 2014, 15:37

Nessie a écrit:
Cela dit, je ne suis pas certain que souligner ce qui nous déplait soit suffisant : si nos remarques sont lues par des ignares totaux, ils ne devineront pas où sont les fautes. Si elles sont lues par des non-puristes ou des total-laxistes, ils peuvent aussi ne pas comprendre pourquoi c'est souligné, ou bien se justifier intérieurement après tout c'est leur choix de rédacteurs et c'est bien leur droit.

Bonne observation, c'est pourquoi le mauvais français est rarement souligné, mais parfois l'on se rappelle simplement les remarques faites ailleurs dans ce fil : "où est le problème ?" et il n'est pas interdit d'être pédagogue.

Nessie a écrit:Bon, hormis le "a" accentué à tort dans le dernier souligné, il n'y a pas de fautes dans tout ça. C'est plutôt le style du producteur qui est en cause.

On vous sait amateur de Danielle Leeman-Bouix « Les fautes de français existent-elles » que vous avez mentionné ici en 2011 et encore tout récemment avec pertinence (rappelez-nous où, svp, on ne trouve pas).

Aucun des points mentionnés par elle que j'approuve largement ne figure ici : une virgule avant "qui" est sans conteste une faute et l'on ne va pas s'amuser à faire une analyse grammaticale de "un signal électrique, qui passant par un réseau particulièrement dense, arrivera".

Si vous trouvez par ailleurs que le verbe "receler" est le verbe convenant au contexte, c'est votre droit. J'ai parlé de "bon français" en titre et non de faute. L'emploi de "receler" ici est du mauvais français. Voir sens du verbe et contexte de son usage ici.

Nessie a écrit:D'ailleurs  Frydman n'est pas producteur radio mais plutôt caïd de la médecine qui a repris le flambeau de l'émission médicale sans trop se soucier de la qualité qu'on pourrait attendre de lui. Résultat, il enchaine, il enchaîne, il enchaine quoi ?

Frydman est un des producteurs les plus vaniteux qu'on ait vus sur cette chaîne, voir sa photo étalée dans chaque numéro des émissions (il évince de ce fait l'invité) et le fait qu'il parle de lui à la troisième personne dans l'émission qu'il dirige.

Caïd oui, mais si on l'écoute attentivement (exemple Qui est porteur du virus de l’hépatite C ?, on s'aperçoit très vite de ses biais et de ses faveurs. Cette émission est très loin d'être neutre et l'on n'a encore jamais entendu une voix discordante face au credo de l'obstétricien.

Nessie a écrit:Pour autant et peut-être est-ce pour cette dernière raison, les phrases à rallonge ça reste compréhensible, mieux que des phrases à mastic ou des viols flagrants de la syntaxe. Doit on aussi demander à France Culture de s'aligner sur la simplicité ? Je ne sais pas. je pense que ça peut se discuter enfin pour ça il faudrait encore que ces messieurs se posent (se posâssent dirait Antoine-Achille Talon de Perraud du Dimanche) la question de la qualité...

On peut demander à France Culture, en tant que service public de s'aligner sur le bon usage. Chacun fait ce qu'il veut de son écriture en privé sur ce Forum ou ailleurs. Les employés de France Culture payés par le contribuable sont soumis à d'autres règles.  France Culture n'est pas le jouet des producteurs qui la privatisent.

Nessie a écrit:(Pssst... Faut chercher dans Zone c'est plus instruisant que Google) Wink

Merci pour la référence au poème Zone, mais ça ne fait pas avancer le schmilblick...

Nessie 

Nessie

461
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Re: Errare France Culture est - Sam 17 Mai 2014, 17:35

Aneffet la citation n'est pas dans Zone mais l'image du Christ-pupille qu'on y trouve, me donne à penser que la citation de Frydmann est puisée
- dans un pastiche
- dans une mémoire déformante
- dans un inédit non numérisé, de la correspondance ou du brouillon par exemple

./...

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Re: Errare France Culture est -

Errare France Culture est     Page 46 sur 92

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