Mais où est donc passé le département fiction de France Culture ? Il existe encore ?
Redif’ redif’ redif’ !
Les émissions dédiées à la fiction tournent de plus en plus en rond. Les quelques rares nouvelles fictions, dont la production n’arrive pas à la cheville de ce qui fut jusqu’à la fin des années 90 l’un des fleurons de cette chaîne, sont rentabilisées à mort en étant rediffusées, rediffusées, rediffusées.
Une fiction passée dans Théâtre & Scie ? Hop, quelques semaines plus tard vous la retrouvez dans Samedi noir, sans qu’il soit mentionné que c’est une redif’.
Samedi 16 octobre, « Samedi noir », les fables de La Fontaine, pitoyable « concert-fiction » déjà évoqué ici-même.
Nous pouvions y entendre un extrait que je vous remets afin que la souffrance auditive fasse partie de votre univers mental :
« Samedi noir », c’est censé être une fiction à tendance polar, thriller, fantastique, policière, enfin zut, c’est « Samedi noir ». La Fontaine dans « Samedi noir » ?
Vous n’avez pas compris que les subtils programmateurs de la chaîne n’en ont strictement plus rien à foutre ?
La gomme est mise sur le sociétal, sur l’actu, sur le buzz, alors ils ne peuvent être à la fois au four et au moulin !
Toutefois, la fiction n’est ni au four, ni au moulin, mais dans le tiroir en bas à droite au fond de la remise.
Son pas si indisponible que ça
Pour la nouvelle diffusion, la page a juste été dupliquée, sans que quiconque prenne la peine de signaler la redif’.
Reprendre en octobre ce qui est toujours dispo depuis mai, c’est juste remplir l’antenne pour cacher la misère. Ceci dit, ce qui est rediffusé n’est pas non plus sans rapport avec la misère, alors on va dire que pour cacher la misère on duplique la misère.
Pour les nouveautés, ça déchire l’imaginaire.
« L’atelier fiction », avec des fictions zintimes zet politiques, parce que le mantra unique de tout l’imaginaire de la chaîne, c’est que l’intime est avant tout politique, et réciproquement.
Donc, samedi 16 octobre : « Stonewall », de David Léon. Le titre contient déjà en germe tout ce que vous pouvez imaginer d’intime et de politique.
« Stonewall est le récit d'une résistance politique. »
Une lecture enregistrée en public car le budget fiction a tellement cramé qu’une fiction élaborée en studio avec tsoin n’est pas possible, ce serait être trop respectueux envers les zauditeurs et ça c’est plus possible, parce que la casounette fiction, elle est moins glamour que les débats d’actu sur l’actu. Pensez-donc, aucun artiss' vient y faire sa promo ! Meeeeeeerde, la poisse !
A propos, « Stonewall » quoi que c’est vraiment ?
« Ce poème dramatique mêle histoire intime, à travers l’aventure amoureuse d’un couple et la relation à une figure paternelle, et histoire politique »
Bingo !
Le lendemain dans Théâââtre & Scies, rebelotte :
« 7 minutes-Comité d'usine »
Déjà diffusée en 2020, cette fiction laboure la vision unique de la société validée par la direction :
« un thriller social qui ouvre une double réflexion sur la valeur marchande du travail et la prise de conscience des mécanismes de domination »
Il reste une case fiction à boucher, car vous avez compris que la fiction c’est du bouche-trou autant que possible, le feuilleton.
Redif’ durant la semaine du 11 au 15 octobre d’une lecture dépressive sur Lou Reed, ce génie de la musique du XXème siècle (les icônes pop = l’histoire de la musique du XXème siècle pour France Culcure), qui en était à sa troisième diffusion à l’antenne depuis 2017, c’est dire l’intensité du génie. Tellement génial que les trois, oui, les trois diffusions sont disponibles à l’écoute !
Du travail de pro, oui, mais du travail de pro qui n’en a rien à secouer de passer toujours les mêmes scies.
Les trois semaines suivantes, nouvelle diffusion des « Misérables ».
Feuilleton de 2012, déjà rediffusé en 2014 et en 2018.
Depuis la rentrée, l’encéphalogramme de la fiction est presque plat. Les obligations à la fiction, imposées par le cahier des charges, obligent à faire tourner les redif’. Les nouveautés ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. Et les quelques doigts en question sont plongés dans la cuve d’acide de la Ligne Générale entièrement dévouée à la lutte des classes, la lutte des sexes, la lutte finale !
Redif’ redif’ redif’ !
Les émissions dédiées à la fiction tournent de plus en plus en rond. Les quelques rares nouvelles fictions, dont la production n’arrive pas à la cheville de ce qui fut jusqu’à la fin des années 90 l’un des fleurons de cette chaîne, sont rentabilisées à mort en étant rediffusées, rediffusées, rediffusées.
Une fiction passée dans Théâtre & Scie ? Hop, quelques semaines plus tard vous la retrouvez dans Samedi noir, sans qu’il soit mentionné que c’est une redif’.
Samedi 16 octobre, « Samedi noir », les fables de La Fontaine, pitoyable « concert-fiction » déjà évoqué ici-même.
Nous pouvions y entendre un extrait que je vous remets afin que la souffrance auditive fasse partie de votre univers mental :
Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]
« Samedi noir », c’est censé être une fiction à tendance polar, thriller, fantastique, policière, enfin zut, c’est « Samedi noir ». La Fontaine dans « Samedi noir » ?
Vous n’avez pas compris que les subtils programmateurs de la chaîne n’en ont strictement plus rien à foutre ?
La gomme est mise sur le sociétal, sur l’actu, sur le buzz, alors ils ne peuvent être à la fois au four et au moulin !
Toutefois, la fiction n’est ni au four, ni au moulin, mais dans le tiroir en bas à droite au fond de la remise.
Son pas si indisponible que ça
Pour la nouvelle diffusion, la page a juste été dupliquée, sans que quiconque prenne la peine de signaler la redif’.
Reprendre en octobre ce qui est toujours dispo depuis mai, c’est juste remplir l’antenne pour cacher la misère. Ceci dit, ce qui est rediffusé n’est pas non plus sans rapport avec la misère, alors on va dire que pour cacher la misère on duplique la misère.
Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]
Pour les nouveautés, ça déchire l’imaginaire.
« L’atelier fiction », avec des fictions zintimes zet politiques, parce que le mantra unique de tout l’imaginaire de la chaîne, c’est que l’intime est avant tout politique, et réciproquement.
Donc, samedi 16 octobre : « Stonewall », de David Léon. Le titre contient déjà en germe tout ce que vous pouvez imaginer d’intime et de politique.
« Stonewall est le récit d'une résistance politique. »
Une lecture enregistrée en public car le budget fiction a tellement cramé qu’une fiction élaborée en studio avec tsoin n’est pas possible, ce serait être trop respectueux envers les zauditeurs et ça c’est plus possible, parce que la casounette fiction, elle est moins glamour que les débats d’actu sur l’actu. Pensez-donc, aucun artiss' vient y faire sa promo ! Meeeeeeerde, la poisse !
A propos, « Stonewall » quoi que c’est vraiment ?
« Ce poème dramatique mêle histoire intime, à travers l’aventure amoureuse d’un couple et la relation à une figure paternelle, et histoire politique »
Bingo !
Le lendemain dans Théâââtre & Scies, rebelotte :
« 7 minutes-Comité d'usine »
Déjà diffusée en 2020, cette fiction laboure la vision unique de la société validée par la direction :
« un thriller social qui ouvre une double réflexion sur la valeur marchande du travail et la prise de conscience des mécanismes de domination »
Il reste une case fiction à boucher, car vous avez compris que la fiction c’est du bouche-trou autant que possible, le feuilleton.
Redif’ durant la semaine du 11 au 15 octobre d’une lecture dépressive sur Lou Reed, ce génie de la musique du XXème siècle (les icônes pop = l’histoire de la musique du XXème siècle pour France Culcure), qui en était à sa troisième diffusion à l’antenne depuis 2017, c’est dire l’intensité du génie. Tellement génial que les trois, oui, les trois diffusions sont disponibles à l’écoute !
Du travail de pro, oui, mais du travail de pro qui n’en a rien à secouer de passer toujours les mêmes scies.
Les trois semaines suivantes, nouvelle diffusion des « Misérables ».
Feuilleton de 2012, déjà rediffusé en 2014 et en 2018.
Depuis la rentrée, l’encéphalogramme de la fiction est presque plat. Les obligations à la fiction, imposées par le cahier des charges, obligent à faire tourner les redif’. Les nouveautés ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. Et les quelques doigts en question sont plongés dans la cuve d’acide de la Ligne Générale entièrement dévouée à la lutte des classes, la lutte des sexes, la lutte finale !