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La Fiction à France Culture    Page 18 sur 45

Bas de page ↓   

Jean-Luuc 


171
Répondre en citant  
Re: La Fiction à France Culture - Mer 25 Nov 2015, 23:41

Philaunet a écrit:
(...) France Culture a mis en avant sur le site (pas longtemps) le dernier Feuilleton de 9 épisodes + 1 consacrés à Emmanuel Bove. Philippe Garbit a même sorti de son chapeau, lors de la nuit du 23 11 2015, un numéro des Nuits magnétiques du 04 05 1983  consacré à l'auteur. (...)

Merci Philaunet pour cette archive Nuits magnétiques, à côté de laquelle j'étais passé. La voici à l'écoute.

Philaunet a écrit:
(...) *À noter que les quatre premières minutes de chaque épisode sont consacrées à une présentation de l'oeuvre et de l'écrivain et à un résumé de l'épisode précédent. Ce dernier suffisait à partir du 2e numéro.

Il m'a également semblé que le résumé chaque fois répété cherchait à gagner du temps sur la lecture (déja découpée en neuf épisodes au lieu des dix possiblement attendus). Celui-ci, qui contenait notamment des éléments biographiques, disparaît au dernier numéro, Journal écrit en hiver : extrait que j'ai préféré au reste. L'ensemble, dépouillé, est vraiment recommandable.

Philaunet 

Philaunet
Admin

172
Répondre en citant  
Sauver l'humanité sinon rien - Jeu 03 Déc 2015, 23:26

Une définition de la littérature made in France Culture dans Parlement sensible

« (...) la littérature. Elle, qui dit en pensant autrement, avec images et lucidité, peut permettre que soit entendu, finalement, ce qui a été recouvert par l’inanité d’un langage vidé de sens. La littérature ne cesse de dire, de prendre sur elle, avec elle, tentant de les comprendre, tous les états du monde. »

Il est aussi toujours amusant de lire sous le clavier de rédacteurs qui se gargarisent de littérature et d'écriture une phrase comme « [des ]écrivains ont composé autant de discours inédits, qu’ils auraient dus [sic] lire (...) ».

Les écrivains contemporains estampillés « Bon pour France Culture » pour « porter plus haut dans les consciences, sensiblement, par la voie de la littérature, l’urgence d’agir face aux menaces que représente le réchauffement climatique pour l’humanité.»  : Boualem Sansal. Marie Desplechin , Agnès Desarthe, Eric Chevillard, Geneviève Brisac.

Nessie 

Nessie

173
Répondre en citant  
Re: La Fiction à France Culture - Ven 04 Déc 2015, 10:03

Philaunet a écrit:
Une définition de la littérature made in France Culture dans Parlement sensible
Les écrivains contemporains estampillés « Bon pour France Culture » pour « porter plus haut dans les consciences, sensiblement, par la voie de la littérature, l’urgence d’agir face aux menaces que représente le réchauffement climatique pour l’humanité.»  : Boualem Sansal. Marie Desplechin , Agnès Desarthe, Eric Chevillard, Geneviève Brisac.

Avec France Culture nous voyons un peu plus chaque année et dans un peu plus des domaines de la vie culturelle, nous voyons se répandre le principe de base que la création l'art et la culture, se doivent d'être engagés. Engagés sinon par adhésion franche à un camp de la politique du moins engagés nous dit-on ici, dans la formation des consciences. Mais comme il faut comprendre par là que les consciences doivent penser ce qu'il faut penser, il s'agit ni plus ni moins que de formater l'opinion.

Pour les dirigeants de France Culture et aussi pour la quasi-totalité de ses producteurs, il n'existe pas d'art non engagé ; et il n'existe pas de bon engagement qui aille dans un autre sens que celui de la maison. On reconnait là les principes du stalinisme, certes adaptés à une société policée anattendant qu'elle redevienne policière (par exemple quand l'état d'urgence proclamé pour luter contre le djihadisme permet des perquisitions violentes et des assignations à résidence.... à des militants écologistes).

Il y a quelques années pour Julie Clarini, le cinéma documentaire c'était le cinéma de lutte, et ces derniers temps on apprend de Joelle Gaillot que le théâtre documentaire (comme si l'expression pouvait avoir un sens) c'est un théâtre engagé.

La mutation de France Culture en agence d'influence s'est lentement complétée en 15 années d'activisme.


_________________
A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Philaunet 

Philaunet
Admin

174
Répondre en citant  
L'Orestie en partenariat (de quel genre ?) - Ven 04 Déc 2015, 20:59

Pas vraiment de la radio, mais un « événement en partenariat » que cette mise scène de L'Orestie d'Eschyle par Romeo Castellucci qui était interrogé à Hors-Champs le 27 novembre 2015.

Aurons-nous des échos d'Orestie (une comédie organique ?) ? La mise en scène de la pièce* est reprise telle quelle vingt après. Un classique en somme, qui pourrait néanmoins défriser certains lecteurs de ce Forum grands connaisseurs de la tragédie grecque...

Eschyle selon Olivier Py discuté posts 149 et 150, c'est de la petite bière en comparaison.

Petite actualisation de ce billet après lecture de Scènes imaginaire « Romeo Castellucci » à l’Odéon animé par Arnaud Laporte, producteur de l’émission La Dispute sur France Culture, avec une citation de 2008 du metteur en scène :  « Le seul universel qui m'intéresse est celui que je ne parviens pas à décrire et qui ne se laisse pas décrire par des mots. […] Je travaille sur ma mémoire pour la faire ensuite exploser dans les choses et dans la matière, laquelle, comme on sait, est parfaitement indifférente à l'homme. Je crois toutefois que la beauté ne peut se dégager que de la rencontre, sur un terrain commun, de l'humain et de l'inhumain. Au fond, c'est exactement cela que la tragédie semble nous dire. Nous éloigner de l'humain pour que nous puissions nous apercevoir de sa fragile existence qui nous interroge. »

Je prends toute explication de texte en Message privé, merci.

**********
*Orestie (une comédie organique ?)

Evénement en partenariat

l y a exactement vingt ans, une compagnie italienne d’engagement artistique aussi dur que son nom était doux, la Socìetas Raffaello Sanzio, obtenait sa première reconnaissance internationale avec Orestie (une comédie organique ?), une adaptation de L’Orestie. La trilogie d’Eschyle était passée au crible d’une lecture « philologique » et traduite en images et en sons d’une puissance et d’une profusion inédites. Un trisomique tenait le rôle d’Agamemnon « parce qu’il était un monarque, hors de toute discussion » ; Clytemnestre était une femme énorme « parce qu’elle pesait sur le drame », tout comme Cassandre d’ailleurs.

Quant à Oreste et Pylade, maigres à l’excès, ils erraient comme deux bâtons dressés, deux signes enfarinés au sens littéral, houspillés par un coryphée à oreilles de lapin dirigeant un chœur explosif. Dans le ciel noir d’un siècle en guerre contre lui-même, la marche du temps était moulinée par la Roue de bicyclette, de Duchamp ; les crimes éclairés par la lampe de Guernica, de Picasso ; et, comme pour en finir avec la peinture contemporaine, des singes tirés d’un bestiaire à la Bacon devenaient les Erinyes, à côté de mécaniques retorses et de harnachements SM.

C’est cette version historique que Romeo Castellucci a décidé de reconstituer. Une novation totale pour le metteur en scène italien qui, dans ses marches forcées d’œuvre en œuvre, n’avait guère pris le temps de se retourner sur ses pas, avant de s’interroger : « Comment les spectateurs d’aujourd’hui vont-ils recevoir des images émises il y a vingt ans ? »

Philaunet 

Philaunet
Admin

175
Répondre en citant  
Re: La Fiction à France Culture - Mar 08 Déc 2015, 17:11

Dans le fil BBC 4
Yann Sancatorze a écrit: (...) [Au Royaume-Uni] Conter est en effet un art national, et les chaînes et stations diverses du monde anglophone adaptent, réadaptent, relisent, interprètent, et tout cela avec la plus grande simplicité d'approche. Pas question de mettre en place des dispositifs, d' "interroger le réel par rapport à la relecture contemporaine d'une oeuvre", ou pire, de forcer les rapprochements douteux avec l'actualité. (...)

J'ai eu beau chercher, aucune communication sur les fictions...

En voici, en voilà, de la communication et... comme vous avez raison à propos des « rapprochements douteux avec l'actualité » !

Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad :
« A la fin du dix-neuvième siècle, les puissances européennes se partagent l’Afrique. Sous le masque de la « mission civilisatrice », l’exploitation coloniale va bon train. (...) Au coeur des ténèbres a d’abord paru en feuilleton en 1899 dans le Blackwood’s Edinburgh Magazine avant d’être publié en recueil en 1902. Témoignage de première main sur les atrocités commises au Congo sous Léopold II, cette novella a contribué à la prise de conscience de ce qui fut décrit comme “un crime contre l’humanité” (G.W. Williams). (...) Stéphane Michaka »

Au coeur des ténèbres doit-il se lire comme un ouvrage d'information ou un pamphlet contre la colonisation ? Faut-il l'interpréter avec la jurisprudence du TPI sur sa table ?  En aucune manière ne doit-on oublier ce qui s'est passé en Afrique au XIXe siècle, faut-il pour autant en faire un élément prioritaire de l'interprétation de Conrad ? Gérard Genette ne l'aurait certainement pas entendu de cette oreille... (cf. le premier lien dans La pilule du bonheur d'Antoine Arnoux).

Philaunet 

Philaunet
Admin

176
Répondre en citant  
Mike Bartlett - Mer 16 Déc 2015, 09:26

Très convaincante fiction radiophonique que la pièce de Mike Bartlett, Contractions (re)diffusée  le 01.11.2015 dans le cadre d'une Soirée Angleterre*

Le sujet extrait de la présentation : « (...) dans un huis clos entre une supérieure hiérarchique et son employée, Mike Bartlett décortique, avec un humour noir allant jusqu’à l’absurde, l’ingérence du monde du travail dans la vie intime des salariés ».

Dès le début, on sent une atmosphère de science-fiction, on n'est pas loin de Bienvenue à Gattaca. La scène se joue dans le bureau d'une multinationale basée dans le Wisconsin aux États-Unis. Progression implacable de la logique d'aliénation, emploi de la langue moderne des DRH, intrigue à rebondissement, on est captivé (si l'on écoute pour écouter).

L'interprétation des deux actrices, Judith Henry (Emma) et Nathalie Richard (le manager) est sans faute.

À saluer également :
Réalisation de Juliette Heymann
Musique électro-acoustique originale: Dominique Massa, Patrick Martinache
Bruitages : Patrick Martinache
Prise de son, montage et mixage : Bernard Lagnel ; Laure Jung-Lancrey


* Première diffusion le 11 juin 2011. Dans le cadre des Chantiers d’Europe 2011 : Cycle des dramaturgies de Grande-Bretagne, en coproduction avec le Théâtre de la Ville

Le monde professionnel comme entreprise de démolition de l’individu : dans un huis clos entre une supérieure hiérarchique et son employée, Mike Bartlett décortique, avec un humour noir allant jusqu’à l’absurde, l’ingérence du monde du travail dans la vie intime des salariés. Principe poussé à son extrême, puisque dans le monde de Contractions, « aucun employé, membre du bureau ou directeur de l’entreprise ne doit s’engager avec aucun autre employé dans aucune relation, activité ou action qui soit entièrement, principalement ou partiellement de nature qui puisse être qualifiée de sexuelle ou d’amoureuse sans en informer au préalable l’entreprise. »

L’écriture maîtrisée, précise, féroce de Mike Bartlett progresse inexorablement vers la chute.

Mike Bartlett

Né en 1980, Mike Bartlett est un dramaturge anglais diplômé d’Oxford et de l’université de Leeds. Il est aussi co-directeur de la Shapeshifter Theatre Company. (...)

Jean-Luuc 


177
Répondre en citant  
Correspondances entre Le procès de Franz Kafka et Contractions de Mike Bartlett - Sam 19 Déc 2015, 21:45

Philaunet a écrit:
Très convaincante fiction radiophonique que la pièce de Mike Bartlett, Contractions (re)diffusée  le 01.11.2015 dans le cadre d'une Soirée Angleterre*

Le sujet extrait de la présentation : « (...) dans un huis clos entre une supérieure hiérarchique et son employée, Mike Bartlett décortique, avec un humour noir allant jusqu’à l’absurde, l’ingérence du monde du travail dans la vie intime des salariés ».

Dès le début, on sent une atmosphère de science-fiction, on n'est pas loin de Bienvenue à Gattaca. La scène se joue dans le bureau d'une multinationale basée dans le Wisconsin aux États-Unis. Progression implacable de la logique d'aliénation, emploi de la langue moderne des DRH, intrigue à rebondissement, on est captivé (si l'on écoute pour écouter).

L'interprétation des deux actrices, Judith Henry (Emma) et Nathalie Richard (le manager) est sans faute.

(...)

* Première diffusion le 11 juin 2011. Dans le cadre des Chantiers d’Europe 2011 : Cycle des dramaturgies de Grande-Bretagne, en coproduction avec le Théâtre de la Ville

Le monde professionnel comme entreprise de démolition de l’individu : dans un huis clos entre une supérieure hiérarchique et son employée, Mike Bartlett décortique, avec un humour noir allant jusqu’à l’absurde, l’ingérence du monde du travail dans la vie intime des salariés. Principe poussé à son extrême, puisque dans le monde de Contractions, « aucun employé, membre du bureau ou directeur de l’entreprise ne doit s’engager avec aucun autre employé dans aucune relation, activité ou action qui soit entièrement, principalement ou partiellement de nature qui puisse être qualifiée de sexuelle ou d’amoureuse sans en informer au préalable l’entreprise. »

L’écriture maîtrisée, précise, féroce de Mike Bartlett progresse inexorablement vers la chute.

Mike Bartlett

Né en 1980, Mike Bartlett est un dramaturge anglais diplômé d’Oxford et de l’université de Leeds. Il est aussi co-directeur de la Shapeshifter Theatre Company. (...)

Merci Philaunet pour ce conseil. Le dénuement sonore mis en scène dans cette fiction est très appréciable. Pas de musique illustrative, mais seulement la brutalité sourde d'entretiens successifs entre la manager et Emma. Les faces-à-faces sont espacés grâce au bruitage d'une porte à ouverture automatique, dont la fermeture se fait de plus en plus claquante.

Par le hasard de l'écoute, Contractions trouve un heureux écho dans l'analyse de Le procès, de Kafka par Jean-Pierre Morel au micro d'Adèle Van Reeth (Nouveaux chemins du 16 décembre 2015).

Les parallèles sont féconds. Voyons les un peu plus précisément.

- Dès le début, le personnage se place en position de résistance, en position de combat, et c'est un trait qui va le marquer presque d'un bout à l'autre de l'action : le refus de faire entrer en ligne de compte quelque chose qui serait de l'ordre de l'infraction, du délit, et donc plus intimement, de la culpabilité.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="07:34" fin="07:58"]

- Une des choses qui est le plus marquante, c'est cette succession dans l'action d'un déroulement linéaire qui fait place à un nouveau procédé (que Kafka du reste aura tendance à utiliser davantage plus tard dans Le château), qui est le procédé de la sérialité. Une série de scènes qui se reproduisent pratiquement à l'identique avec des personnages différents et des discours différents. Mais toujours un essai de cerner de plus près le tribunal.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="12:20" fin="12:57"]

- (...) c'est une des caractéristiques de toutes les intrigues de Kafka, à savoir qu'elles se déroulent presque constamment sur deux fronts : le front de la procédure qui met en jeu des institutions précises, et d'autre part un front plus intime, plus subjectif, plus fantasmé et plus érotique qui a à voir avec les désirs du personnage.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="17:16" fin="17:48"]

- Ce qui est frappant dans toute l'histoire de Joseph K, (...) - c'est peut-être le seul trait qui rapproche vraiment Le procès des machineries totalitaires, c'est le fait que le tribunal se place toujours en position duelle. On a affaire à l'appareil contre un personnage, et cet appareil vise à la soumission, à l'obéissance, à faire filer droit l'inculpé, à s'assurer de ses occupations et à le surveiller.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="18:57" fin="19:42"]

- On peut penser à une phrase qui est dans le roman précédent dite par l'oncle du héros : « C'est peut-être une question de justice, mais c'est sûrement aussi une question de discipline ». Et on a l'impression qu'on a moins un personnage convoqué en justice que traduit devant un appareil disciplinaire, qui cherche à contrôler son temps, son corps (...).
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="19:51" fin="20:20"]

- On peut reprendre le terme de prolifération utilisé par Deleuze et Guattari : l'appareil se met à fonctionner de telle sorte qu'au bout d'un moment, on a l'impression qu'il n'est plus délimité comme une institution judiciaire, mais qu'il se case absolument dans tous les recoins de la société, et que tout le monde fait partie du tribunal.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="21:11" fin="21:37"]

- Il y a donc chez K l'histoire de la victime d'une procédure arbitraire, mais qui dévoile aussi un désir (...) non seulement de fuite et de protection devant la justice, mais aussi un désir d'intégrer la loi, de se rapporter à elle, et par là, de mettre toute sa vie dans un certain éclairage qui peut-être alors rejoindrait celui d'une culpabilité (...).
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="44:27" fin="45:09"]

Philaunet 

Philaunet
Admin

178
Répondre en citant  
Re: La Fiction à France Culture - Jeu 31 Déc 2015, 12:53

@ Service de La Fiction à France Culture : un message vous attend dans la rubrique SWR 2, radio culturelle allemande

En espérant que vous serez mieux traités en 2016 et que les auditeurs profiteront du savoir-faire de Radio France en matière de création radiophonique.

Philaunet 

Philaunet
Admin

179
Répondre en citant  
Analyse croisée - Mer 06 Jan 2016, 10:23

Au post 117 Correspondances entre Le procès de Franz Kafka et Contractions de Mike Bartlett - le Sam 19 Déc 2015
Jean-Luuc a écrit: (...)
Par le hasard de l'écoute, Contractions trouve un heureux écho dans l'analyse de Le procès, de Kafka par Jean-Pierre Morel au micro d'Adèle Van Reeth (Nouveaux chemins du 16 décembre 2015).

Les parallèles sont féconds. Voyons les un peu plus précisément.

- Dès le début, le personnage se place en position de résistance, en position de combat, et c'est un trait qui va le marquer presque d'un bout à l'autre de l'action : le refus de faire entrer en ligne de compte quelque chose qui serait de l'ordre de l'infraction, du délit, et donc plus intimement, de la culpabilité.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/12/s51/NET_FC_6c40f9f8-b541-4002-a503-42343473f923.mp3" debut="07:34" fin="07:58"] (...)

Mémorable contribution que la vôtre, dont je cite un extrait comme illustration : vos sept extraits avec transcriptions (superbe travail) ont à la fois enrichi ma compréhension de la pièce radiophonique de Mike Bartlett et ma connaissance de Kafka. Ne suivant plus les Nouveaux Chemins pour cause d'allergie grave à van Reeth (ses deux courtes interruptions brusques, autoritaires et inutiles ne me ramèneront pas à cette émission), j'ai écouté avec d'autant plus de plaisir  le savant Jean-Pierre Morel débarrassé de la productrice.  

Votre observation des parallèles est très féconde et permet une meilleure compréhension de la pièce radiophonique. Je vous en suis reconnaissant.

J'en profite pour proposer l'écoute de Harriet Walter qui précise ce que la fiction radiophonique peut faire et que le théâtre, le cinéma ou la télévision ne peuvent pas : Harriet Walter asks the question: What can radio drama do that theatre, film or television can't?*

SWR 2, la radio allemande du Sud-Ouest développait ce sujet dans une série d'émissions à l'occasion des  ARD Hörspieltage (les journées de la fiction radiophonique) dont j'ai donné un écho dans BBC Drama, ARD Hörspiel : la fiction radiophonique à Radio France fait pâle figure.

Et c'est vrai : où est la réflexion sur l'art radiophonique à France Culture ? Si elle existe, où est-elle ?  En tous les cas, l'auditeur n'en profite pas. En revanche, à France Culture on aime annoncer les combats militants dans lesquels la station engage la fiction, comme le montre on ne peut mieux, via un descriptif récent, Yann Sancatorze dans Le paradigme idéologique de France Culture à propos de Jane Eyre.

*Curated by Harriet Walter is a season of dramas for Radio 3, all drawn from the theatre. Release date:  11 November 2015

martine skopan 


180
Répondre en citant  
Re: La Fiction à France Culture - Mar 12 Jan 2016, 20:33

Ai-je raté la suite de Guerre et Paix ? Je voudrais savoir comment ça finit Smile Sérieusement, Podalydès va-t-il reprendre sa lecture ?

Philaunet 

Philaunet
Admin

181
Répondre en citant  
Poda l'ennui - Mar 12 Jan 2016, 21:17

martine skopan a écrit:Ai-je raté la suite de Guerre et Paix ? Je voudrais savoir comment ça finit  Smile Sérieusement, Podalydès va-t-il reprendre sa lecture ?
[merci et bravo pour le prompt transfert vers ce fil]

Je comprends mieux votre question (et votre impatience...) à l'écoute du début du dernier épisode diffusé, le 210e, de Denis Podalydès lit \"La guerre et la paix de Léon Tolstoi\". Poda y annonce, le 20 juin 2015, « Livre deuxième, première partie, chapitre un » [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/06/s26/RF_50B76AC8-F4F1-4B27-AE07-2FC971D9BC6E_GENE.MP3" debut="00:00" fin="05:38"]

Et le numéro suivant interrompt cette passionnante (= soporifique...) suite de lectures avec le 29 juin : Denis Podalydès lit "Les lieux d'une ruse" de Georges Perec 1/5 . Depuis cette date, Tolstoï est en stand-by (à moins que ce ne soit un bye-bye définitif). Plusieurs hypothèses : le 0,5 podcast par semaine de la lecture a finalement convaincu la direction qu'il fallait passer à autre chose ; Poda s'ennuyait davantage avec ces bribes que son unique et fidèle auditrice ; le cercle des amis de Tolstoï a lancé une pétition contre la transformation de Guerre et Paix en confettis. Pour en avoir le cœur net, il faudrait demander à France Culture ce qu'il en est. On vous conseille, pour la forme, le site du Médiateur de Radio France.

Vous me donnez l'occasion de voir ce qui a été lu depuis la rentrée (il a fallu compter, parce que la liste n'indique pas le nombre de numéros, on est malin à France Culture !) :

23  X Denis Podalydès lit \"Quelle terreur en nous ne veut pas finir\" de Frédéric Boyer

21 X  Denis Podalydès lit "Sarrasine" de Balzac

27 X Denis Podalydès lit « Refus d'obéissance » de Jean Giono

14 X Denis Podalydès lit " Le poids du ciel" de Jean Giono

15 X Denis Podalydès lit \" Ecuador \" de Henri Michaux  au 12 janvier 2015

Après deux minutes de ce dernier numéro, j'en ai déjà marre... À qui et à quoi servent ces bribes, sinon à garnir l'escarcelle de Podalydès et à pouvoir arguer d'une présence quotidienne de littérature sur les ondes de la station ?

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182
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Re: La Fiction à France Culture -

La Fiction à France Culture     Page 18 sur 45

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