Adèle Van Reeth a une parole moralisante et elle veut l'imposer dans tout débat. En d'autres termes elle préfère le principe à la pensée. Dans l'émission
"Ce que nous dit la vitesse" , intéressante à plus d'un titre en raison de l'intelligence et du discours de l'invité, l'ex-stagiaire et groupie d'Enthoven veut avoir le dernier mot et le montre. Problème : quand on est producteur, faire ce caprice est une preuve d'immaturité et on en a ici un bel exemple.
Pour situer l'extrait (à 37'00) : Jean-Philippe Domecq vient de dire qu'il faut conduire avec son subconscient au-delà du seuil de survie, bref échange qui ravira les féministes (et les amateurs de barbarismes) :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/04/s18/NET_FC_1d94c6a9-1174-4569-8be3-c5680ddad824.mp3" debut="37:00" fin="38:20"]
« Reste à savoir s'il serait pertinent de genrer cette réflexion sur le rapport à la Formule 1 » . Ouais. Et vous, genrez-vous votre rapport à quoi que ce soit ?
Ce qui rend la phrase « amusante », c'est qu'elle est dite dans le souffle de Jean-Philippe Domecq qui, lui, rapporte les mots d'une femme, Michèle Mouton sur « la responsabilité d'
engendrer ». On est en plein "gender studies"... (Help Finkielkraut !)
Plus loin très en verve Adèle van Reeth crée un nouveau verbe avec une conjugaison originale :
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« Il décréé sa propre vie » (précédé de « Qu'est-ce qu'il créé ?»)
Soupirs.
Soit dit en passant, Laure Adler a trouvé sa remplaçante comme garde-chiourme.