munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p990-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#35713) a écrit:À 6 H58, une voix féminine (bien sûr), sensuelle, sexy, légèrement rauque, souriante presque, un peu comme celles qui avaient fait jadis le succès de FIP, ou qui nous vendent des chocolats de luxe ou des parfums coûteux, nous annonce que nous pourrons tout savoir sur le génocide des Tutsi dans un podcast France Culture. Comme c'est plaisant. Une voix comme ça , dès potron-minet, ça vous donne envie de tout savoir sur les enfants brûlés, les femmes enceintes éventrées, les membres coupés à coups de machette. Mmmm. Merci France Culture. (...)
C'est France Culture : déconnectée du réel, du poids des mots. Quand on emploie de jeunes personnes sans culture, voilà le résultat.
Pour ces employées, mais aussi pour la direction parisienne occupée à caser, dans toutes les émissions ou presque, indignations et revendications hors de toute connaissance de la complexité du réel, "massacre" est un mot, "million" (de morts), un chiffre. L'esthétisation de l'horreur, par essence indicible, est une des caractéristiques de la station. L'apocalypse, chez Erner, par exemple, est évoquée entre deux blagues ; la fin du monde, le sujet permanent de la station, est illustrée par des images du film
La Route. Il ne faut pas se tromper, les personnes qui travaillent à France Culture passent nettement plus de temps à regarder des séries américaines (grand sujet d'émissions, notamment aux
Philochemins) qu'à écouter la radio... culturelle (certains producteurs avouent n'écouter que des radios commerciales en plus de France Info...). Leur psychisme est habité par un univers fictionnel loin de la réalité des catastrophes et du travail.
Le génocide des Tutsis revient à la mode ? Tiens, tiens, il semble que le rôle politique de la France soit actuellement mis en question. Le sujet pourrait bien devenir autre chose que le traitement du conflit inter-ethnique, il sera évidemment autre chose, et l'on sait quoi.
Enfin, comme France Culture et les médias du même genre en France n'ont que comme seuls sujets violence, conflit, peur, c'est chaque jour que la station commémore à sa manière (accusatrice) les génocides, les meurtres, les catastrophes naturelles (le néo-libéralisme a déréglé la nature... ), etc. Il y a toujours un anniversaire à signaler (cette facilité des chiffres ronds !). Hier c'était le dernier guillotiné en place publique en France, aujourd'hui l'appel du 18 juin (la guerre, rien que la guerre).
Cherchez la commémoration d'une invention bénéfique à l'humanité, d'une œuvre artistique majeure, d'un anti-
superfail, ça risque d'être difficile...