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Le paradigme idéologique de France Culture    Page 18 sur 32

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Philaunet 


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171
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Apocalypse now - Jeu 26 Avr 2018, 08:25

Devoir à la maison.

1/  vous classerez les termes suivants dans des champs sémantiques appropriés :

dérèglement croissant ; destruction ; pire ; grands bouleversements ; modifient durablement ; impact très fort ;  quête de ressources ;  énormes ; compétition mondiale ; raréfiée  ; dure ; les plus puissants ; l’emporter au détriment ;  fragilisées ;  le danger ; confrontations très violentes ;  « la guerre de tous contre tous »  ; il est grand temps.

2/ vous les rechercherez dans la présentation de Matières à penser du 25 04 2018

3/  vous en tirerez les conclusions  quant à l'effet  que cherche à produire la journaliste sur le lecteur et auditeur (le texte étant lu à l'antenne).

Philaunet 

Philaunet
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172
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Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Ven 27 Avr 2018, 20:11

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t412p80-du-grain-a-moudre-2e-formule#30493) a écrit:Ce vendredi, GàM sur la loi sur l'immigration.
Emilie Chaudet a invité Aude Lancelin, l'objectivité personnifiée comme l'on sait (qui n'avait pas préparé l'émission, trop absorbée pas son emploi au Média), Marilyne Baumard du Monde, la spécialiste absolue internationale incontestable autoproclamée de l'immigration (qui est la risée des lecteurs du Monde fatigués de ses excès et de ses parti-pris) et le pauvre Brice Couturier, vite qualifié de "vieux modèle" par l'aimable Ancelin. Émilie Chaudet va dans le sens de ses deux invitées, leur passe les plats sans vergogne, laisse à peine la parole à Couturier. Ancelin plonge, comme d'habitude, dans ses petites considérations de politique intérieure autour du PS (personne ne lui a dit que le PS était décédé?) et Baumard affirme avec véhémence sa vérité: les lois ne servent à rien, la France est une vieille dame indigne, laissons entrer tout le monde. Chaudet nous dit que "la France ne peut accueillir toute la misère du monde" est une citation de l'extrême-droite et le petit trio s'excite de plus en plus belle, en appelle à la Déclaration des droits de l'homme et à Toubon. Ancelin  très inquiète,  alerte sur les milices d'extrême-droite, bref le robinet d'eau rouillée de la gauche des médias parisiens dégorge. Propositions? Non pourquoi? Quelques idées? Ce n'est pas notre sujet, notre sujet est de dire que le gouvernement est infâme. L'opinion publique, le peuple cher à Mélenchon? De quoi parlez-vous? Bref un grand moment de radio inutile offert par France Culture.

NB: personne n'a même pensé à dire que cette loi est en cours de discussion, passe en ce moment devant le Sénat qui va l'amender avant son retour à l'assemblée. Le débat n'est donc pas fini.
On résume (pour les nouveaux) : aux manettes de l'endoctrinement politique le matin : Guillaume Erner ; le midi, Olivia Gesbert (et comparse Mercier) ; le soir, Hervé Gardette (moins nettement) ou Émilie Chaudet (très nettement).

Dans la matinée, Florian Delorme tient le cap donné par la direction, en début d'après-midi, c'est Sonia, en fin de soirée, après la joueuse à la marelle, Dominique Rousset ou Frédéric Worms. On vous laisse compléter pour le week-end.

Après l'on ne s'étonnera pas que certains contributeurs réguliers de ce forum en aient eu marre de pointer quotidiennement le phénomène et qu'ils soient passés à autre chose.

Philaunet 

Philaunet
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173
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Vive la France ! (pas sur France Culture) - Sam 05 Mai 2018, 09:06

De quel pays est-il question dans cette citation : "En voulant supprimer l'axe gauche-droite pour se présenter comme la seule parole possible, l'extrême-centre a donné l'émergence d'une polarité entre un Etat violent et brutal et des populations qui lui résistent." Alain Deneault

Le dézingage de la France se porte bien à France Culture...

La Grande table (2ème partie) par Olivia Gesbert - La censure de la haine avec Alain Deneault 04/05/2018

On lit aussi ceci :

critique acerbe du nouveau "totalitarisme" qui frappe nos sociétés par la conjonction du néolibéralisme, de l'avènement des multinationales et du recul des Etats.

La censure a cours de manière invasive à travers les mots. En remplaçant le terme d'usager par le terme de client en ce qui concerne la SNCF par exemple, on détruit dans l'esprit des gens la notion de service public." Alain Deneault

une critique du nouveau « totalitarisme », celui de l’économie omniprésente, de l’emprise des multinationales sur la marche du monde. Avec la complice [sic] des Etats.

Un discours nous est imposé comme étant le seul possible : plus de revenus pour les multinationale [sic] et de dividendes pour les actionnaires, moins de fond [sic] pour les services publics et pour les travailleurs." Alain Deneault
****
Le manque de connaissances historiques et géopolitiques de nombre d'invités de France Culture (invités justement pour cela) produit un aveuglement stupéfiant.

munstead 


174
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Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Sam 05 Mai 2018, 09:35

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t370p170-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#30537) a écrit:
De quel pays est-il question dans cette citation : "En voulant supprimer l'axe gauche-droite pour se présenter comme la seule parole possible, l'extrême-centre a donné l'émergence d'une polarité entre un Etat violent et brutal et des populations qui lui résistent." Alain Deneault

Le dézingage de la France se porte bien à France Culture...

La Grande table (2ème partie) par Olivia Gesbert - La censure de la haine avec Alain Deneault 04/05/2018

On lit aussi ceci :

critique acerbe du nouveau "totalitarisme" qui frappe nos sociétés par la conjonction du néolibéralisme, de l'avènement des multinationales et du recul des Etats.

La censure a cours de manière invasive à travers les mots. En remplaçant le terme d'usager par le terme de client en ce qui concerne la SNCF par exemple, on détruit dans l'esprit des gens la notion de service public." Alain Deneault

une critique du nouveau « totalitarisme », celui de l’économie omniprésente, de l’emprise des multinationales sur la marche du monde. Avec la complice [sic] des Etats.

Un discours nous est imposé comme étant le seul possible : plus de revenus pour les multinationale [sic] et de dividendes pour les actionnaires, moins de fond [sic] pour les services publics et pour les travailleurs." Alain Deneault
****
Le manque de connaissances historiques et géopolitiques de nombre d'invités de France Culture (invités justement pour cela) produit un aveuglement stupéfiant.
Cette grande table avait été précédée par un vif échange entre Bertrand Delais, nouveau directeur de LCP, et Olivia Gesbert, le sphinx natté à voix de vendange tardive . Celle-ci avait présenté Delais, auteur d'un documentaire sur Macron (Horreur! Pouah! Vite un sac!), par un "Bertrand Delais qui va nous dire sûrement qu'il n'y a ni censure ni autocensure" . Delais s'en offusque, refuse que l'on s'exprime à sa place et parle de malhonnêteté intellectuelle. Gesbert revient en studio quelques minutes plus tard, telle une furie, la natte en bataille sans doute, et tente de se défendre, oubliant tout simplement ce qu'elle a réellement dit. Pour elle, il est "sûrement" normal et de bon ton de faire dire à un invité ce qu'elle voudrait qu'il dise. De quoi ce monsieur se plaint-il? Non mais! Delais s'explique clairement et parle de son expérience de la censure. Gesbert lui pose une question fielleuse sur la censure à LCP, qu'il dirige depuis trois semaines. Il lui répond comme il convient. Suit l'entretien avec cet universitaire  québecois. Ce n'est pas la première fois qu'on l'interroge sur FC, tant plaît à la rédaction sa vision particulière de la France, dictature en devenir. Ses origines canadiennes apportant sans doute une caution automatique d'objectivité démocratique.

Philaunet 

Philaunet
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175
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Sans surprise - Mer 23 Mai 2018, 08:13

Raphaël Bourgois  pour rappeler, semaine après semaine, à l'instar de ses collègues de France Culture, que nous vivons dans le pire des mondes et qu'il faut le "re-fonder", "ré-inventer", "re-penser", etc, : Avis critique.

Ce soir comme chaque semaine deux essais sous les feux de la critique : "Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social" d'I. Berrebi-Hoffmann, M-C Bureau, M. Lallement (Seuil) et "Quand la place devient publique" de Joëlle Zask (Le Bord de l’Eau).

(...) Les enjeux sont gigantesques, en effet,  ils touchent au travail, à l’économie, à l’écologie, à la politique, à l’art, à la sociabilité… pour finalement proposer une sortie du capitalisme.

(...) Cette convergence vers les places publique [sic] pour « réinventer la société » pourrait faire penser que ce lieu est le plus propice à l’épanouissement démocratique (...) en réalité il n’y [sic] pas de véritables places démocratiques… qu’elle [sic] sont pour ainsi dire toujours penser [sic] par le pouvoir, pour contrôler et contraindre les régimes d’action.

Le beau français :
un livre passionnant intitulé L’Age du Faire, consacrés aux hackerspaces ;
Dans ce dernier essai, paru dans dans la collection ;
ses réflexions sur les formes de la démocratie, la participation, l’importance du lieu, du lien entre ville et nature déjà initiée ;
Il y a un peu de tout celà ;
De New York au Caire, le la Puerta del sol à la République ou à Maidan ;
Cette convergence vers les places publique ;
en réalité il n’y pas de véritables places ;
qu’elle sont ;
elle sont pour ainsi dire toujours penser ;

Philaunet 

Philaunet
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176
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''Lutte des classes'' - Mar 29 Mai 2018, 08:21

Des contributeurs ont quitté le bateau Regards au fil des ans. Certains d'entre eux, au premier rang desquels Nessie à l'origine de ce forum en 2009, ont observé quotidiennement la transformation progressive de l'antenne en organe de propagande ou, si l'on préfère, en média militant pour des causes. On ne reprochera à personne de se lasser de recenser, ou de lire, les multiples exemples de la dérive de la radio culturelle.

Paradoxalement, quelques-uns des contributeurs (h/f) de ce forum remplissent la mission que s'est donnée la chaîne sous l'autorité de Laure Adler, d'Olivier Poivre d'Arvor, puis de Sandrine Treiner : lancer des alertes, résister, s'indigner, même.

Une lecture chronologique des rubriques les plus abondées (pages 1 et 2 du forum France Culture) débouchera sur un constat indéniable. Regards sur France Culture a ouvert un débat, l'antenne qui pourtant privilégie ce dernier dans presque toutes ses émissions, notamment le débat accusatoire, n'a pas encore participé à cette discussion, regardant sans cesse ailleurs, refusant de faire son examen. À en croire la direction, rien n'est critiquable à France Culture qui serait une "success story" sans égale et sans précédent. À la remise en cause, pourtant sans cesse par elle prônée (mais pour les autres), elle préfère l'auto-congratulation. Si des auditeurs émettent des critiques, celles-ci sont balayées chez le "médiateur" : "Vous ne comprenez pas le fonctionnement de l'antenne"...

Tout ce préambule pour une remarque rapide sur une présentation qui, par son engagement et sa niaiserie (sans parler de la langue fautive), illustre le constat fait dans ce fil et ailleurs : la sociopolitque comme grand domaine, la lutte des classes comme sujet.

"Les sociétés sont constituées de groupes sociaux. Ces groupes ne sont pas juxtaposés les uns à côté des autres, ils sont hiérarchisés et entretiennent donc des relations marquées par la domination de certains. Plus largement, ils sont marqués par des différences voire des inégalités." Entendez-vous l'éco ? par Maylis Besserie, le 28/05/2018.

La citation : "Les 10 % les plus riches détiennent la moitié du patrimoine aujourd'hui en France. [...] Les inégalités sont très prégnantes sur le patrimoine, plus que sur le salaire en réalité." (Julie Genet)

La phrase type : "A quelques jours du baccalauréat, me direz-vous, cette phrase [de JJ Rousseau] à de quoi décourager les troupes soumises à la sélection par le savoir."

La langue transformée par l'idéologie : "cet exercice de transmission et murmure à l’oreille des candidat.e.s de SES" (et la langue non révisée : "nous serons-là").

Les invités sélectionnés pour leur conformité (voir pedigree des "intervenants" sur la page).

L'illustration : "Pyramide du système capitaliste selon le syndicat Industrial Workers of the World, Cleveland, 1911 "

Le dossier en lien : "Inégalités", quatre séquences.

Cette émission s'adresse donc  aux "futurs bacheliers".  Un exemple de la radio publique culturelle en mission de formation des esprits et en soutien explicite à ses partis politiques favoris...

Philaunet 

Philaunet
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177
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De quoi le non (de France Culture) est-il le nom ? - Ven 01 Juin 2018, 12:42

Une émission, un invité : l'incarnation de l'esprit de France Culture depuis plusieurs années NON ! De l’esprit de révolte  Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth, 01/06/2018 (l'invité a déjà eu son espace d'expression à la Grande table en avril et des commentaires louangeurs dans Avis critique le 12 mai).

Pour cela convoquer Nietzsche, pour clouer le bec à ceux tentés de dire "non" au "non"...

Jolie illustration, non ?

Le paradigme idéologique de France Culture - Page 18 Rwri
Manifestation de Black blocs• Crédits : GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP

Du NON! de l'enfant au NON! de la révolte en politique, Vincent Delecroix défend les rigoureuses nécessités du refus, de la résistance et de l'indignation dans la vie privée comme dans la vie publique. Déconstruire la mythologie du non pour le sauver des surenchères et des banalisations, tel est l'enjeu de ce livre.


Ouais... sous couvert de "déconstruire la mythologie", c'est plutôt infuser quotidiennement à l'auditeur (h/f) l'esprit de refus et de confrontation contre l'esprit de conciliation et de règlement amiable.

Et puis cette morale du refus, elle vaut toujours pour les autres, car en interne à France Culture, c'est l'esprit d'obéissance et de garde-à-vous qui prévaut. Celui qui, par sa maturité, Philippe Meyer, ne se pliait pas à la pensée unique a été remercié au profit d'une productrice bien conforme...

Autre proposition de musique : Philipp Heinrich Erlebach (1657-1714), Nicht jedermann ist es gegeben... [Il n'est pas donné à tout le monde de lutter toujours contre l'amour] : "Faible cœur, veux-tu résister ? Non, non, non !"

Philaunet 

Philaunet
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178
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''Ils sont blancs'' (Chloé Leprince) - Jeu 07 Juin 2018, 10:46

Actuellement dans la colonne "Les plus consultés" de la page d'accueil de la station, ce long reportage en forme de promotion pour un documentaire d'Arte L'habitus pour les nuls : plonger dans un lycée élitiste pour comprendre (enfin) de quoi parlait Bourdieu.

Il est signé Chloé Leprince. Le nom dit peut-être quelque chose aux lecteurs de ce forum. Pour savoir d'où parle la rédactrice et pour connaître ses évidents présupposés idéologiques (un habitus, sans doute) et son style, on pourra relire : De Robespierre à Jaruzelski ; Y a Olivier Py qu'a accepté (forcément !) ; ... et Chloé Leprince dans les nuits politiques de France Culture ; Le bistrot politique, liste non exhaustive.

À partir de là, faut-il s'étonner que Mme Leprince, plutôt habituée à tresser des lauriers aux "nuitdeboutistes", ait l'ironie méprisante dans un long, trop long reportage (lire "procès") consacré à de jeunes personnes ayant un pedigree différent de celui qui a son assentiment ?

On aime en particulier ce passage : "Ils ont seize ans, ils s’appellent Clotilde, Raphaël, Victor ou Constance. Ils sont blancs, fils et filles de directeur financier, de médecin, de journaliste".

"Il sont blancs". C'est-à-dire ?

Faut-il faire davantage de publicité à ce reportage promotionnel et politique ? Non. Mais l'inscrire dans la mémoire du forum, oui, comme nouvel exemple du parti pris idéologique de la station.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

179
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Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Jeu 07 Juin 2018, 14:02

Philaunet a écrit:Faut-il faire davantage de publicité à ce reportage promotionnel et politique ? Non. Mais l’inscrire dans la mémoire du forum, oui, comme nouvel exemple du parti pris idéologique de la station.

Dans la même lignée, citons la chronique de Mathilde Serrell ce matin, qui faisait l'éloge du nouveau livre d'Edouard Louis, Qui a tué mon père.
La chronique de Mathilde Serrell est définie comme un "billet culturel", mais il s'agit en réalité d'une minute pop-culturelle d'insoumission parisienne.

Edouard Louis, c'est celui qui a appelé au boycott des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, en 2014, pour dénoncer la présence de Marcel Gauchet, représentant de la "réaction". C'est cette idole de la gauche insoumise parisienne que Mathilde Serrell, employée de France Culture, radio culturelle de service public, choisit d'encenser. La lecture de ce nouveau roman est ess-en-tielle et ob-li-ga-toire. Elle s'insurge du fait qu'Aurélien Bellanger n'a pas eu le temps de le lire (voyons, mais c'est juste 90 pages!), et elle bafouille quand la chroniqueuse du Monde, épouse de Martin Hirsch, la reprend après sa chronique, qui citait celui-ci comme "assassin potentiel" du père d'Edouard Louis (lui et le personnel politique de ces dernières années). Réponse : c'est pas lui, hein, c'est le système.

Le problème des chroniques de Mathilde Serrell, c'est qu'il y souffle toujours un vent prévisible : elle tombe toujours du côté où on l'attend pour ces questions de société qui remplissent la grille de la station. C'est un bon petit soldat du paradigme de la station, joyeux, jovial et dynamique. Même, et surtout pour faire l'éloge du dernier petit roman qui agite le monde parisien de l'insoumission-chic. C'est en lisant le résumé qu'en fait F. Beigbeder que l'on voit à quel point le roman colle à l'esprit maison : gémissements et rebellitude en peau de lapin.


Dans son nouveau récit de 85 pages, Édouard Louis accuse les politiques d'avoir fait boire son père.
L'écrivain plaintif est de retour. On imagine Edouard Louis cherchant l'inspiration: «Voyons voir… De quoi pourrais-je me lamenter aujourd'hui? Le racisme et l'homophobie des ch'tis? c'est fait ; une pétition contre Marcel Gauchet? c'est fait… ah oui! Il me reste la maladie de papa!» La littérature actuelle vit sous le joug d'une dictature du gémissement. Edouard Louis a la douleur récurrente. Edouard Louis a la souffrance prévisible. Edouard Louis a le ressassement vengeur, mais Edouard Louis a la rage changeante.

Dédié à Xavier Dolan (son homologue en hystérie puérile), Qui a tué mon père est un monologue adressé au père qu'il détruisait dans En finir avec Eddy Bellegueule. Il faut se figurer une girouette armée d'un lance-flammes. Méfiez-vous d'Edouard Louis: c'est le genre de type qui vous injurie pour pouvoir se réconcilier avec vous, comme Kim Jong-un avec Donald Trump (et réciproquement). La violence de son père, explique-t-il désormais, est la faute de Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron. Edouard Louis fait penser à ces individus qui éructent tous seuls des noms d'hommes politiques dans le métro. Il a le «j'accuse» facile.

«Pourquoi est-ce qu'on ne dit jamais ces noms?», s'interroge-t-il à propos des quatre personnes les plus citées dans toute la littérature contemporaine française. Il vient de lancer un appel à la révolution en couverture des Inrockuptibles, magazine propriété de la banque Lazard. Tom Wolfe avait inventé une expression pour désigner ces rebelles-de-salons-du-livre: «radical chic» (le chic gauchiste). Il suffit de lire une page de n'importe quel livre d'Hervé Guibert pour constater l'abîme qui sépare M. Louis de la véritable subversion.

Ce texte, dont des ébauches ont été présentées à la Maison de la littérature d'Oslo, à l'université Yale, à la New School et au MIT, avant d'être publiées dans le journal Morgenbladet en Norvège, dans Dagens Nyheter en Suède, dans FAZ en Allemagne et dans Freeman's aux Etats-Unis, prétend être celui d'un jeune incompris et insatisfait. L'argument du livre ne tient pas debout: ce serait l'homophobie de son père qui l'aurait rendu pauvre. Par peur d'être «pédé», il n'aurait pas fait d'études, donc vécu dans la misère. Un raisonnement au mieux simpliste, au pire stupide. Le vrai coupable c'est Bourdieu, qui a répété toute sa vie que les incultes resteraient incultes. L'entrée d'Edouard Louis à Normale sup est pourtant la preuve que Bourdieu s'est trompé. La jeunesse de l'auteur (25 ans) laisse espérer qu'il découvrira un jour les joies de l'autodérision…

Philaunet 

Philaunet
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180
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Re: Le paradigme idéologique de France Culture - Sam 09 Juin 2018, 08:10

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t370p170-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#30707) a écrit: (...) citons la chronique de Mathilde Serrell ce matin, qui faisait l'éloge du nouveau livre d'Edouard Louis, Qui a tué mon père.
La chronique de Mathilde Serrell est définie comme un "billet culturel", mais il s'agit en réalité d'une minute pop-culturelle d'insoumission parisienne.
Au menu les joies de "la révolte", "l'indignation", "l'insurrection" ou au minimum de "la confrontation" : "ce livre d’Edouard Louis signe précisément le passage d’une littérature de l’émancipation, à une littérature de la confrontation". (M. Serrell)
Edouard Louis, c'est celui qui a appelé au boycott des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, en 2014, pour dénoncer la présence de Marcel Gauchet, représentant de la "réaction". C'est cette idole de la gauche insoumise parisienne que Mathilde Serrell, employée de France Culture, radio culturelle de service public, choisit d'encenser. La lecture de ce nouveau roman est ess-en-tielle et ob-li-ga-toire. Elle s'insurge du fait qu'Aurélien Bellanger n'a pas eu le temps de le lire (voyons, mais c'est juste 90 pages!), et elle bafouille quand la chroniqueuse du Monde, épouse de Martin Hirsch, la reprend après sa chronique, qui citait celui-ci comme "assassin potentiel" du père d'Edouard Louis (lui et le personnel politique de ces dernières années). Réponse : c'est pas lui, hein, c'est le système.
Ah le "système" ! Ah, la "société" ! Cette station aura bientôt 50 ans de retard : "c'est la faute à la société" était la rengaine des années 60 et 70 du siècle dernier. Il semble que la nostalgie de ce slogan ait micro ouvert à France Culture, comme on le voit dans un débat d'une sottise effarante avec Olivia Gesbert sur La fatigue. Quelques  extraits à suivre dans un autre fil, pour rire (jaune).
Le problème des chroniques de Mathilde Serrell, c'est qu'il y souffle toujours un vent prévisible : elle tombe toujours du côté où on l'attend pour ces questions de société qui remplissent la grille de la station. C'est un bon petit soldat du paradigme de la station, joyeux, jovial et dynamique. Même, et surtout pour faire l'éloge du dernier petit roman qui agite le monde parisien de l'insoumission-chic. C'est en lisant le résumé qu'en fait F. Beigbeder que l'on voit à quel point le roman colle à l'esprit maison : gémissements et rebellitude en peau de lapin
Dans le journal Le Point, une raillerie sur la mascotte de Serrell : "On pourrait lui tailler un ministère sur mesure, digne de ses compétences : un secrétariat d'État aux jérémiades, par exemple, ou un poste de haut-commissaire au sociologisme imbécile".

Donc on garde la charge de  Frédéric Beigbeder :
Dans son nouveau récit de 85 pages, Édouard Louis accuse les politiques d'avoir fait boire son père.
L'écrivain plaintif est de retour. On imagine Edouard Louis cherchant l'inspiration: «Voyons voir… De quoi pourrais-je me lamenter aujourd'hui? Le racisme et l'homophobie des ch'tis? c'est fait ; une pétition contre Marcel Gauchet? c'est fait… ah oui! Il me reste la maladie de papa!» La littérature actuelle vit sous le joug d'une dictature du gémissement. Edouard Louis a la douleur récurrente. Edouard Louis a la souffrance prévisible. Edouard Louis a le ressassement vengeur, mais Edouard Louis a la rage changeante.

Dédié à Xavier Dolan (son homologue en hystérie puérile), Qui a tué mon père est un monologue adressé au père qu'il détruisait dans En finir avec Eddy Bellegueule. Il faut se figurer une girouette armée d'un lance-flammes. Méfiez-vous d'Edouard Louis: c'est le genre de type qui vous injurie pour pouvoir se réconcilier avec vous, comme Kim Jong-un avec Donald Trump (et réciproquement). La violence de son père, explique-t-il désormais, est la faute de Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron. Edouard Louis fait penser à ces individus qui éructent tous seuls des noms d'hommes politiques dans le métro. Il a le «j'accuse» facile.

«Pourquoi est-ce qu'on ne dit jamais ces noms?», s'interroge-t-il à propos des quatre personnes les plus citées dans toute la littérature contemporaine française. Il vient de lancer un appel à la révolution en couverture des Inrockuptibles, magazine propriété de la banque Lazard. Tom Wolfe avait inventé une expression pour désigner ces rebelles-de-salons-du-livre: «radical chic» (le chic gauchiste). Il suffit de lire une page de n'importe quel livre d'Hervé Guibert pour constater l'abîme qui sépare M. Louis de la véritable subversion.

Ce texte, dont des ébauches ont été présentées à la Maison de la littérature d'Oslo, à l'université Yale, à la New School et au MIT, avant d'être publiées dans le journal Morgenbladet en Norvège, dans Dagens Nyheter en Suède, dans FAZ en Allemagne et dans Freeman's aux Etats-Unis, prétend être celui d'un jeune incompris et insatisfait. L'argument du livre ne tient pas debout: ce serait l'homophobie de son père qui l'aurait rendu pauvre. Par peur d'être «pédé», il n'aurait pas fait d'études, donc vécu dans la misère. Un raisonnement au mieux simpliste, au pire stupide. Le vrai coupable c'est Bourdieu, qui a répété toute sa vie que les incultes resteraient incultes. L'entrée d'Edouard Louis à Normale sup est pourtant la preuve que Bourdieu s'est trompé. La jeunesse de l'auteur (25 ans) laisse espérer qu'il découvrira un jour les joies de l'autodérision…

Philaunet 

Philaunet
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181
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Du ''contrôle social'' - Dim 24 Juin 2018, 09:29

Les prétendues "Matières à penser" sont un bon objet d'observation pour qui veut connaître les orientations et le monde mental de France Culture. Aucun des cinq producteurs ne déroge à la ligne idéologique décidée par la direction. De toute façon, c'est ça ou la non reconduction du contrat, et comme la soupe est quand même bonne (mais c'est surtout la notoriété acquise par la présence au micro qui accroit la valeur des présentateurs sur le marché professionnel), on entend et lit plus ou moins toujours la même chose.

Ce 19 juin, c'était de nouveau le contrôle social que les neurosciences permettraient (pour un épisode précédent du "contrôle social", voir la question des prothèses... connectées ?) : "on fait également appel aux neurosciences cognitives pour déchiffrer les comportements sociaux tels que : la délinquance, toutes formes d’éducation, voire même le malaise au travail".

La mécanique des passions* avec Alain Ehrenberg, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS (Cermes3), auteur de "La mécanique des passions. Cerveau, comportement, société" (Odile Jacob) qui porte un regard critique sur l’utilisation qui peut être faite des neurosciences.

En passant, dans le descriptif, un rappel très France Culture de l'opportunité de la psychanalyse associée à la médecine psychiatrique : "Les neurosciences cognitives et comportementales ont-elles supplanté la psychiatrie et la psychanalyse ou en font-elles partie ?"

* (...) Alain Ehrenberg insiste sur la partie cachée de chaque individu, il parle de la mise à nu, de l’étincelle qui permettrait à chacun de devenir acteur du changement et pouvoir ainsi développer la confiance en soi.

Un langage très FC : "mise à nu" ; "l’étincelle qui permettrait à chacun de devenir acteur du changement". Ressemble à du Gesbert ou du Richeux (surtout, pour cette dernière, la mise à nu).

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Re: Le paradigme idéologique de France Culture -

Le paradigme idéologique de France Culture     Page 18 sur 32

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