Faut-il écouter les Matières à penser (ex Discussions du soir) de ce jour quand tout le programme, citations comprises, est sur la page de l'émission ? Et c'est gratiné, car on est chez Frédéric Worms qui laboure chaque semaine le champ idéologique de FC (quelle en sera la récolte, une année de plus dans la maison ?) .
Sous nos yeux, ils demandent à passer : « Ils », ce sont eux, les « migrants », ils demandent « seulement à passer » comme le dit Nika Gianniri dans le poème qui ouvre le livre qu’elle partage avec Georges Didi-Huberman. Leur livre « du passage » à eux, face à ce passage arrêté, bloqué, ce laissez-passer refusé, cette Europe murée, ici, à Idomeni au Nord de la Grèce. Une cinéaste, une poète qui travaille dans une association, et l’historien des images passantes, survivantes, résistantes, s’unissent pour nous donner à penser ce passage. Nous permettre de le voir. Car cela se passe sous nos yeux, littéralement sous nos yeux et nous ne le voyons pas. Avec en arrière plan tous les passages bloqués, les « spectres qui hantent l’Europe ». L’auteur du « livre des passages », Walter Benjamin, qui se suicide en 1940 à Port-Bou, ville frontière d’un autre temps d’arrêt. Surimpression des images. Regardons « les ». Leur passage, c’est le nôtre. Le temps des laissez passer est revenu.
"cette Europe murée" ? Ça se saurait, si c'était le cas.
"Walter Benjamin, qui se suicide en 1940 à Port-Bou, ville frontière d’un autre temps d’arrêt". Worms a casé le Walter Benjamin quotidien, mission accomplie.
Pour Hannah Arendt (décontextualisée), c'est l'invité "Georges Didi-Huberman : Comme dit Hannah Arendt des réfugiés ''ils sont notre avant-garde''. Ils sont notre passé et notre futur.
Quant au reste des citations sélectionnées, ce n'est pas du bourrage de crâne, oh que non...
Il n'est pas d'image qui ne soit migrante. Toute image est une migration. Les images ne sont jamais autochtones.
On pourrait dire que mon idée fixe, c'est le mouvement. Notre tragédie politique aujourd'hui ce sont les mouvements empêchés.
Pour le flou, l'indéterminé, le parler pour ne rien dire, c'est ici, cela méritait de figurer sur FC, la chaîne super-intellectuelle (on ne rit pas) : Il y a des choses qui sont et ces choses qui sont ont, à chaque moment de leur existence, la traîne de leur mémoire et la dynamique de leur futur qui arrive.
Sous nos yeux, ils demandent à passer : « Ils », ce sont eux, les « migrants », ils demandent « seulement à passer » comme le dit Nika Gianniri dans le poème qui ouvre le livre qu’elle partage avec Georges Didi-Huberman. Leur livre « du passage » à eux, face à ce passage arrêté, bloqué, ce laissez-passer refusé, cette Europe murée, ici, à Idomeni au Nord de la Grèce. Une cinéaste, une poète qui travaille dans une association, et l’historien des images passantes, survivantes, résistantes, s’unissent pour nous donner à penser ce passage. Nous permettre de le voir. Car cela se passe sous nos yeux, littéralement sous nos yeux et nous ne le voyons pas. Avec en arrière plan tous les passages bloqués, les « spectres qui hantent l’Europe ». L’auteur du « livre des passages », Walter Benjamin, qui se suicide en 1940 à Port-Bou, ville frontière d’un autre temps d’arrêt. Surimpression des images. Regardons « les ». Leur passage, c’est le nôtre. Le temps des laissez passer est revenu.
"cette Europe murée" ? Ça se saurait, si c'était le cas.
"Walter Benjamin, qui se suicide en 1940 à Port-Bou, ville frontière d’un autre temps d’arrêt". Worms a casé le Walter Benjamin quotidien, mission accomplie.
Pour Hannah Arendt (décontextualisée), c'est l'invité "Georges Didi-Huberman : Comme dit Hannah Arendt des réfugiés ''ils sont notre avant-garde''. Ils sont notre passé et notre futur.
Quant au reste des citations sélectionnées, ce n'est pas du bourrage de crâne, oh que non...
Il n'est pas d'image qui ne soit migrante. Toute image est une migration. Les images ne sont jamais autochtones.
On pourrait dire que mon idée fixe, c'est le mouvement. Notre tragédie politique aujourd'hui ce sont les mouvements empêchés.
Pour le flou, l'indéterminé, le parler pour ne rien dire, c'est ici, cela méritait de figurer sur FC, la chaîne super-intellectuelle (on ne rit pas) : Il y a des choses qui sont et ces choses qui sont ont, à chaque moment de leur existence, la traîne de leur mémoire et la dynamique de leur futur qui arrive.
Dernière édition par Philaunet le Lun 13 Nov 2017, 14:14, édité 1 fois