Admirable démonstration technique que la vôtre, grand merci pour cette réponse qui montre que vous veillez et que les auditeurs ne se laisseront pas imposer des normes de compression qui pourrissent littéralement les voix originales. Ces sonagrammes sont on ne peut plus parlants.masterkey(https://regardfc.1fr1.net/t515p200-des-voix-et-des-ondes#25602) a écrit: (...) Cette impression a un pendant objectif clair : la compression dynamique du son a été fortement augmentée, l'équipe technique a même eu le potientiomètre lourd, voici pour s'en convaincre les représentations temporelles du signal de l'émission du 23 avril, et pour comparaison, juste en dessous, de celle du 2 avril (un seul canal est représenté) :
Voici le zoom sur une séquence de quelques minutes :
On voit que les maxima sont a peu près les mêmes, donc que le volume n'a pas été augmenté, mais que dans les représentations de l'émission du 23 avril, tout reste collé à proximité des extrema, signe de la compression et comme le disait Philaunet, de la réduction de la dynamique (nettement moins de variation du volume).
Autre chose plus désagréable est la distorsion du son qui semble avoir été introduite, avec des effets de saturation marqués. On peut compresser (j'aimerais aussi utiliser comprimer, mais dans les usages, c'est le laid "compresser" qui l'emporte) intelligemment, mais ici ça n'a pas été le cas. (...)
C'est tout un formatage de la perception auditive qui est décidé en studio sans qu'en soient justifiés les préalables.
Je me souviens d'un débat sur les caractéristiques acoustiques "par défaut" des chaînes HiFi japonaises, auxquelles était prêté un réglage correspondant aux fréquences de la langue japonaise. Ce faisant, l'oreille occidentale (dans toute sa variété) aurait été formée à écouter de la musique avec un type de balance graves/aigus ne correspondant pas à son anatomie.
Sans aller si loin, on peut s'interroger sur le traitement du son qu'apportent les techniciens à toutes les voix sortant des appareils (radio, télé, ordinateur, hauts-parleurs de gare, etc). Et si l'on transposait ces modifications dans l'ordre du visuel ? En modifiant les couleurs, notamment leur intensité ? Déjà que depuis plusieurs années, les contrastes et les reliefs sont devenus très saillants à la télé. Cela n'a-t-il pas un impact sur la manière de voir ou de vouloir voir le monde dans la vie réelle ?