Les Nuits du dimanche après-midi nous offrent un lot de trois programmes sur la transe, chamanisme et cie. Nous retrouvons l’obsession pour le surnaturel, ou tout ce qui y ressemble, dans ces nouveaux programmes nocturno-diurnes, reflet des programmes diurnes-diurnes.
Dimanche 8, plusieurs programmes courts pour remplir cette nocturnale de l’après-midi.
Bout de « Chemins de la connaissance », reportage d’actu d’époque… et pour commencer un bout de machin qui retient directement l’attention :
« Dans cette courte archive enregistrée le 19 février 1973, José Pivin nous permet d’entrapercevoir les préparatifs d’une cérémonie de possession au Niger, en Afrique de l'Ouest. Il est accompagné du journaliste Omar Diallo qui lui sert de guide. La foule, le rythme hypnotique des calebasses, tout est prêt : on n’attend que le possédé. »
José Pivin, qui fut à France Culture dans les années 60 et surtout 70 un producteur-artiste d’importance, se retrouve en pleine journée sur France Cu en 2023. Comment-est-ce possible ?
Possible à cause du sujet, et possible aussi pour cause de charcutage.
Les références données par les boss de la Night :
« Par José Pivin
• Avec Omar Diallo (journaliste)
• Niamey : Danse de possession (1ère diffusion : 19/02/1973) »
Un détail d’abord, après le charcutage en gros.
Le détail : comment « cette archive enregistrée le 19 février 1973 à Niamey » peut-elle être diffusée le même jour à l’antenne ?
Tout simplement parce qu’elle fut diffusée le 27 novembre de la même année. Une erreur toute bête, lorsque l’on voit ce qu’elle cache en réalité. Et là nous arrivons au charcutage.
Le charcutage : ces 16 mn proviennent d’un vaste ensemble d’émissions extrêmement ambitieuses. Prélever ce reportage de cet ensemble revient juste à le massacrer, à ramener José Pivin à un simple reporter radio.
Le vaste ensemble, non nommé sur le site de France Cu, ni à l'antenne d'ailleurs : « À la poursuite des Maillots noirs ».
50 X 25 épisodes de 25 mn chacun, diffusés du 1er octobre au 11 décembre 1973, à 16h45 (source INAthèque)
En retenir qu’un simple reportage, c’est laisser de côté tout ce que France Cu en 2023 ne veut plus entendre : de la radio créative, véritable œuvre sonore non trébuchante, n’ayant rien à vendre, pas un livre, pas un film ni une série tévé, juste une œuvre radiophonique.
Présentation INAthèque
Cf aussi l’article de Marion Chénetier-Alev, « José Pivin : au cœur ou aux limites du documentaire ? », publié dans le cadre d’une série intitulée « Le désir de belle radio aujourd’hui ».
Un désir qu’il faut chercher en 1973 plutôt qu’en 2023…
Dimanche 8, plusieurs programmes courts pour remplir cette nocturnale de l’après-midi.
Bout de « Chemins de la connaissance », reportage d’actu d’époque… et pour commencer un bout de machin qui retient directement l’attention :
« Dans cette courte archive enregistrée le 19 février 1973, José Pivin nous permet d’entrapercevoir les préparatifs d’une cérémonie de possession au Niger, en Afrique de l'Ouest. Il est accompagné du journaliste Omar Diallo qui lui sert de guide. La foule, le rythme hypnotique des calebasses, tout est prêt : on n’attend que le possédé. »
José Pivin, qui fut à France Culture dans les années 60 et surtout 70 un producteur-artiste d’importance, se retrouve en pleine journée sur France Cu en 2023. Comment-est-ce possible ?
Possible à cause du sujet, et possible aussi pour cause de charcutage.
Les références données par les boss de la Night :
« Par José Pivin
• Avec Omar Diallo (journaliste)
• Niamey : Danse de possession (1ère diffusion : 19/02/1973) »
Un détail d’abord, après le charcutage en gros.
Le détail : comment « cette archive enregistrée le 19 février 1973 à Niamey » peut-elle être diffusée le même jour à l’antenne ?
Tout simplement parce qu’elle fut diffusée le 27 novembre de la même année. Une erreur toute bête, lorsque l’on voit ce qu’elle cache en réalité. Et là nous arrivons au charcutage.
Le charcutage : ces 16 mn proviennent d’un vaste ensemble d’émissions extrêmement ambitieuses. Prélever ce reportage de cet ensemble revient juste à le massacrer, à ramener José Pivin à un simple reporter radio.
Le vaste ensemble, non nommé sur le site de France Cu, ni à l'antenne d'ailleurs : « À la poursuite des Maillots noirs ».
50 X 25 épisodes de 25 mn chacun, diffusés du 1er octobre au 11 décembre 1973, à 16h45 (source INAthèque)
En retenir qu’un simple reportage, c’est laisser de côté tout ce que France Cu en 2023 ne veut plus entendre : de la radio créative, véritable œuvre sonore non trébuchante, n’ayant rien à vendre, pas un livre, pas un film ni une série tévé, juste une œuvre radiophonique.
Présentation INAthèque
Au lieu de proposer une nouvelle diffusion (il n'y en eut jamais), France Cu a prélevé ce reportage. Quand on lit le descriptif, on comprend tout de suite en quoi ce charcutage est lamentable : il dénature totalement l’œuvre de José Pivin....un insolite périple africain.
Ce feuilleton innove par sa forme, alternant les séquences de fiction, des extraits de récit de voyage de José Pivin, lu par Suzanne Pivin et des reportages enregistrés entre janvier et mars 1973 en Afrique de l'ouest qui sont autant de témoignages ethnographiques avec des images sonores du Sénégal, Mali, Niger et du Bénin.
La partie fiction met en scène un groupe de bandits (les Maillots Noirs) qui ont volé un bâton magique de bambou vert lors d'une course de relais et d'autres personnages qui vont se lancer à leur poursuite pour le récupérer.
Cette enquête va conduire l'auditeur à voyager dans des contrées souvent reculées d'Afrique de l'ouest, de découvrir des pratiques et modes de vie traditionnels et d'aller à la rencontre de figures emblématiques de la culture africaine.
Les épisodes 8, 21 et 44 sont entièrement dédiés à la fiction. Aussi, les épisodes 9, 25 et 26 ne comportent que du reportage.
A noter aussi la présence dans les épisodes 1, 3 et 8, d'interviews du jeune écrivain congolais Sony Labou Tansi, âgé de 26 ans, qui nous livre ses impressions sur son voyage de l'Afrique vers la France et sur les différences culturelles qu'il a pu constater. Ses témoignages sont ses premières interventions à la radio.
Les improvisations musicales de Jean Wiener sont faites à partir de textes et de lignes mélodiques écrites par José Pivin.
Les personnages principaux :
Le jeune Sandar : personnage central, qui part à la recherche du bâton magique
Monsieur et Madame Terril : les parents adoptifs de Sandar
Les Maillots Noirs : Poil de chat, Cercle de Lune et Laragne
Bobolino, le joueur de tam tam
Katitigaga, la joyeuses sorcière
Cf aussi l’article de Marion Chénetier-Alev, « José Pivin : au cœur ou aux limites du documentaire ? », publié dans le cadre d’une série intitulée « Le désir de belle radio aujourd’hui ».
Un désir qu’il faut chercher en 1973 plutôt qu’en 2023…