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Accueil / France Culture

La défaite de la culture (© Nessie)    Page 10 sur 10

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Curly 


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Les Nuits du jour - Lun 09 Oct 2023, 17:12

Les Nuits du dimanche après-midi nous offrent un lot de trois programmes sur la transe, chamanisme et cie. Nous retrouvons l’obsession pour le surnaturel, ou tout ce qui y ressemble, dans ces nouveaux programmes nocturno-diurnes, reflet des programmes diurnes-diurnes.
Dimanche 8, plusieurs programmes courts pour remplir cette nocturnale de l’après-midi.
Bout de « Chemins de la connaissance », reportage d’actu d’époque… et pour commencer un bout de machin qui retient  directement l’attention :
« Dans cette courte archive enregistrée le 19 février 1973, José Pivin nous permet d’entrapercevoir les préparatifs d’une cérémonie de possession au Niger, en Afrique de l'Ouest. Il est accompagné du journaliste Omar Diallo qui lui sert de guide. La foule, le rythme hypnotique des calebasses, tout est prêt : on n’attend que le possédé. »
José Pivin, qui fut à France Culture dans les années 60 et surtout 70 un producteur-artiste d’importance, se retrouve en pleine journée sur France Cu en 2023. Comment-est-ce possible ?
Possible à cause du sujet, et possible aussi pour cause de charcutage.
Les références données par les boss de la Night :
« Par José Pivin
   • Avec Omar Diallo (journaliste)
   • Niamey : Danse de possession (1ère diffusion : 19/02/1973) »


Un détail d’abord, après le charcutage en gros.
Le détail : comment « cette archive enregistrée le 19 février 1973 à Niamey » peut-elle être diffusée le même jour à l’antenne ?
Tout simplement parce qu’elle fut diffusée le 27 novembre de la même année. Une erreur toute bête, lorsque l’on voit ce qu’elle cache en réalité. Et là nous arrivons au charcutage.
Le charcutage : ces 16 mn proviennent d’un vaste ensemble d’émissions extrêmement ambitieuses. Prélever ce reportage de cet ensemble revient juste à le massacrer, à ramener José Pivin à un simple reporter radio.
Le vaste ensemble, non nommé sur le site de France Cu, ni à l'antenne d'ailleurs : « À la poursuite des Maillots noirs ».
50 X 25 épisodes de 25 mn chacun, diffusés du 1er octobre au 11 décembre 1973, à 16h45 (source INAthèque)
En retenir qu’un simple reportage, c’est laisser de côté tout ce que France Cu en 2023 ne veut plus entendre : de la radio créative, véritable œuvre sonore non trébuchante, n’ayant rien à vendre, pas un livre, pas un film ni une série tévé, juste une œuvre radiophonique.
Présentation INAthèque
...un insolite périple africain.

Ce feuilleton innove par sa forme, alternant les séquences de fiction, des extraits de récit de voyage de José Pivin, lu par Suzanne Pivin et des reportages enregistrés entre janvier et mars 1973 en Afrique de l'ouest qui sont autant de témoignages ethnographiques avec des images sonores du Sénégal, Mali, Niger et du Bénin.

La partie fiction met en scène un groupe de bandits (les Maillots Noirs) qui ont volé un bâton magique de bambou vert lors d'une course de relais et d'autres personnages qui vont se lancer à leur poursuite pour le récupérer.

Cette enquête va conduire l'auditeur à voyager dans des contrées souvent reculées d'Afrique de l'ouest, de découvrir des pratiques et modes de vie traditionnels et d'aller à la rencontre de figures emblématiques de la culture africaine.

Les épisodes 8, 21 et 44 sont entièrement dédiés à la fiction. Aussi, les épisodes 9, 25 et 26 ne comportent que du reportage.
A noter aussi la présence dans les épisodes 1, 3 et 8, d'interviews du jeune écrivain congolais Sony Labou Tansi, âgé de 26 ans, qui nous livre ses impressions sur son voyage de l'Afrique vers la France et sur les différences culturelles qu'il a pu constater. Ses témoignages sont ses premières interventions à la radio.
Les improvisations musicales de Jean Wiener sont faites à partir de textes et de lignes mélodiques écrites par José Pivin.

Les personnages principaux :
Le jeune Sandar : personnage central, qui part à la recherche du bâton magique
Monsieur et Madame Terril : les parents adoptifs de Sandar
Les Maillots Noirs : Poil de chat, Cercle de Lune et Laragne
Bobolino, le joueur de tam tam
Katitigaga, la joyeuses sorcière
Au lieu de proposer une nouvelle diffusion (il n'y en eut jamais), France Cu a prélevé ce reportage. Quand on lit le descriptif, on comprend tout de suite en quoi ce charcutage est lamentable : il dénature totalement l’œuvre de José Pivin.

Cf aussi l’article de Marion Chénetier-Alev, « José Pivin : au cœur ou aux limites du documentaire ? », publié dans le cadre d’une série intitulée « Le désir de belle radio aujourd’hui ».
Un désir qu’il faut chercher en 1973 plutôt qu’en 2023…

Curly 

Curly

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France Culture, une radio privée ? - Mer 29 Nov 2023, 17:27

Lundi 27, la chroniquette tuturelle découvre le mooooonde.

                                            La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2184

Épisode 300 000ème : découverte des radios privées.
Candide découvre que les radios privées sont soumises à plein de contraintes qui en font ce qu’elles sont, c’est-à-dire des produits d’appel (= les programmes) pour une catégorie sociobidule bien ciblée.
Oh punaise ! Les boîtes privées sont là pour faire du blé !
Elles ne sont pas comme le service public, comme par exemple France Cu, qui cible les CSP+ urbain en number one avec des publi-émissions où les produits d’appel (= les programmes) se suivent et se ressemblent.
Et pourtant, c’est un service public !
Dingue.
L’exemple pris mérite d’être signalé, car grâce à ce choix de choix, nous pouvons faire une comparaison avec France Cu, la radio tuturelle de service public.
L'exemple pris est donc Radio Classique.
Candide découvre, ou fait semblant de découvrir (enfin, on espère pour elle), que dans la mesure où un entrepreneur achète une entreprise, eh bien il l’oriente comme il veut, libre à nous les clients de suivre ou pas. Dans le cas de Radio Classique, nous dirons qu’il est difficile de suivre, à moins de se faire du mal pour promouvoir le site AOC (promu généreusement dans la chroniquette), un site payant où bossent plusieurs employés de France Cu, ce qui explique ce gros plan Radio Classique totalement désintéressé, puisque nous sommes sur le service public. Enfin, là, maintenant que je me relis, j’ai soudain un doute. Je vous le jette, faites en ce que vous voulez.
Alors jetons plutôt autre chose, disons une oreille (pas plus, faut pas déc’) sur la muzique à France Cu.
Le dimanche aprèm’, il existe une émission muzikale qui est à la muzike ce qu’un film de Max Pécas est au cinéma.
Mais c’est sur le service public !
Le public cible : la trentaine, CSP+, si possible sans aucune culture muzikale. Un public, de plus, ouvert à toutes les muzikes : la pop, la chanson pop, la muzik pop, l’électro pop. Toutes les muzikes.
Trop bon.
La productrice construit son grand bidule en recopiant par-ci par-là des bouts d’articles wiki ou assimilés.
La touche perso : surtout faire des erreurs en recopiant, parce qu'en réalité, l'auditeur cible sus-décrit n'est autre que la productrice de la scierie. Alors les approximations et les erreurs, aucune importance tant que ça fait pop.
Trop cool.
Peu impoporte le pays où l’époque visitée, faut qu’ça fasse qu’un son : pop.
Le point de vue de la productrice n'est qu'une succession de clichés labourés dans tous les programmes de France Cu : les muzissiens, faut qu’ils soient pionniers, rebelles, qu’ils révolutionnent , et si possible qu’ils soient elles. Si c'est le cas, nouveau tapis de clichés :  des « femmes fortes », « des reines oubliées » (oublié ou méconnu, surtout, adjectifs très important). Oubliées par qui ? Par le fameux grand public, celui à qui on fait dire ce qu’on veut pour faire passer ce qui s’vend le plus, ou ce qu’on veut vendre massivement.
Du service public on vous dit.
Comme exemple, parce que moi aussi j'aime bien les exemples, nous pourrions prendre toutes les émissions. Mais comme il faut se coltiner un exemple, pour montrer ce qu’est une vraie radio tuturelle de service public, faut y aller un peu au pif.
On envoie son grappin sur n’importe quel moment de n’importe quelle émission, ça accroche tout de suite.
La scierie muzikale du 22 octobre : « Où va la muzike ».
Oh punaise, rien que le titre, ça va être du lourd ! Mais est-ce qu’on sait où elle va la muzike de 2-main ?
Non, nous ne savons pas. Heureusement que la scierie muzikale est là pour nous guider.
Dans « Où va la muzike », nous pouvons entendre une programmation muzikale au top nivo :
PSY, « Gangnam Style »
Claude François, « Winchester Cathedrale »
Village People, « YMCA » ...
Voilà où qu’elle va la muzike !
Une programmation « libre » (je cite la présentation de la scierie), qui traite « de tous les styles, tous les rites, toutes les origines et de toutes les provenances » (suite de la présentation) exactement comme Radio Classique traite la muzike dite classique.
Mais sur le service public.
Je donne le titre complet de l’émission : « Où va la musique : pourquoi sommes-nous fous des novelty songs ? »
Avec une photo de promo du film « Barbie », because la chanson de Barbie dans le film de « Barbie » qui nous dit où qu’elle va la muzik de la Barbie girl dans le Barbie World.

                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2185

Dans la programmation aussi, un morceau de Spike Jonze. Vous connaissez pas Spike Jonze ?

                                                                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2186

Non pas le réalisateur de films pour le cinéma où qu’on va pour voir des films avec nos yeux, non, le muzicien pour les oreilles.
La confusion était fatale, puisque sur Google, les articles Wikipédia des deux quasi-homonymes se suivent. Alors quand on va vite, qu’on y connaît que dalle et qu’on s’en tamponne, la confusion est vite faite.
Comme le public cible s’en tamponne aussi, tout va bien.

                                                                                                   La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2187

Dedans le micro, la productrice qui accentue une syllabe sur deux comme si elle parlait à des demeurés ne prononce pas le nom du musicien, ni celui du cinéaste, avant de lancer entre un « euh » et un copier/coller wikipédien que « Oh By Jingo » (renommée « Oh By Jingle » sur la page du site) est une pièce qui plonge dans un univers « à la fois drôle et amusant ».
Drôle et amusant en même temps. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais les deux en même temps, c‘est quand même balaise, c'est pas donné à n'impoporte qui.
Nous apprenons que dans les années 20, le cinéma se « co-construit » (20’22'' pour ceux qui souhaitent se faire un petit plaisir auditif).
Avec « Oh By Jingo », « on est en 1935 », au cinoche, alors en fin de co-construction, peut-on supposer.
Le chanson diffusée, nous pouvons donc supposer encore qu’elle sort d’un film co-construit de 35, or elle est bien interprétée par l’orchestre de Spike Jones, qui en 1935 n’existait pas.
Aucun film de 1935 ne semble utiliser cette chanson d’ailleurs.
Attendons la fin d’la chanson pour une mise au net : « ''Oh By Jingo'', on est en 1919, première novelty song à grand succès... » Et puis après ensuite, on passe à la suite d'après.
Effectiv’ment, la chanson date de 19, mais on sait que dalle sur ce qu’on vient d’entendre, on est perdu entre des dates balancées à tout va de manière confuse, ce qui entretient une illusion d’érudition, alors qu’on baigne dans le grand n’importe quoi.
La version de Spike Jones a été enregistrée en 1942. Le morceau fut écrit en 1919, et pour 1935, Wikipedia signale que :
« Alors que Benito Mussolini menaçait d'envahir l'Abyssinie en 1935, le magazine britannique de bandes dessinées Punch publia une parodie :
We don't want you to fight but by Jingo if you do,
We will probably issue a joint memorandum suggesting a mild disapproval of you. »

Nous allons nous arrêter là, encore que nous soyons tentés par l’émission du 29 octobre, « West Side Story forever », « à l'occasion de la programmation de "West Side story" au théâtre du Châtelet à Paris cet automne, retour sur la comédie musicale la plus parfaite de tous les temps. »
Cette présentation ressemble fort à un slogan pub pour le spectacle.

Mais nous comptons sur la culturette chroniquette des mamates et sur son sponsor AOC pour dénoncer ce service public qui recopie les recettes du privé avec un professionnalisme et une exigence qui l'honorent.

Curly 

Curly

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Alloooo ? Radio Nombriiiil, j’écouuuuuute ? - Dim 10 Déc 2023, 12:34

L’expérience, 9 décembre 23.
« Lila et la poésie du monde »
Un docu-nombril de Marine Beccarelli, « docteure en histoire contemporaine, (qui) enseigne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et produit des documentaires et fictions sonores. Sa thèse "Micros de nuit", publiée en 2021 aux Presses Universitaires de Rennes, a été primée par l'INA et par le prix Valois du ministère de la Culture » 

La planète, la nature tout ça, c’est juste un décor où on va poser son  nombril au premier plan.
« Lila nous invite à observer et écouter vibrer son monde. »
Ce docu n’échappe pas à la règle : prendre un nombril, le faire parler pendant une heure, et caser des bruits mignons dessous histoire de dire que la nature c’est super ceci cela.
C’est encore mieux quand le nombril a une vie sentimentale passionnante et qu’on se dit en dedans de nous que c’est bien, tant mieux pour elle, c’est super top, mais qu’on va la laisser avec son nombril parce qu’on a autre chose à foutre avec le nôtre.
Il serait cruel d’accabler Lila et son nombril-monde, parce que les responsables sont la « créatrice de la création sonore » et la productrice de France Cu qui a programmé cet objet-nombril.
« Dans une sorte de journal intime ou carnet de bord sonore et sensible, Lila documente ce moment particulier du passage à l’âge adulte, mais aussi le lien qui l’unit à sa mère et sa grand-mère, ainsi qu’à ses ami.e.s. Du Liban à Vienne en passant par le massif du Pilat et les bords du Rhône, elle nous embarque aussi pour des échappées sonores en pleine nature, dans un manoir abandonné, et jusque dans les rues vibrantes de Beyrouth. »
Dès qu’il y a intime, il est obligatoire d’ajouter l’adjectif « sensible », parce que ça va avec, c’est inclus dans le package des clichetons prêts à resservir dans les publi-articles téléramés.

Que retient-on de cet énième récit intime d’ado (celle-ci semble privilégiée) qui nous fait voyager dans son nombril ?
Notez en passant, j'oubliais, que les rues de Beyrouth sont « vibrantes », parce que dès que vous voulez une rue pittoresque, il faut impérativement la rendre vibrante. Et un clicheton de plus, un ! Après les clichetons en plat de résistance, ce sera un café et au lit sans écouter la fin parce qu’il est impossible de finir un plat aussi indigeste.

Au premier plan, la voix adolescente & immature. Une de plus sur France Cu, c’est sans surprise parce que le texte de présentation nous a prévenus.
Une info anti-élite dès le départ : « j’adore les insectes parce qu’ils ont des détails tous différents les uns des autres. Tout ce qui est un exosquelette c’est ce qui n’a pas de squelette interne etc... »
Ce qui est passé sous silence dans la bio sur la page du site : une partie important de l’enfance (5 ans, j’ai bien écoutu) au Qatar.
Première scène émeuvante. Attention tout a été gardé au montage parce que rigoureusement essentiel.
« Lila : Hi Teta. (= la grand-mère)
Teta : Bonjour.
L. : Comment tu vas ?
T. : Ça va chérie.
L. : Hé, t’as bien dormi ?
T. : Oui. … (inaudible) bien. Et toi ?
L. : Moi ça va. »
Après quelques secondes inaudibles de voix qui se percutent, la grand-mère raconte sa vie. Rien de saillant, ni de vraiment prenant. On déroulerait un C.V que ce serait à peu près pareil.
La morale : « C’est une chance que d’avoir en même temps, vivre longtemps et ne pas embêter ses enfants. C’est déjà bien (éclats de rires de la petite fille). »
Pour la suite c’est de l’intime dans lequel on se sent légèrement de trop.
Je vous la fais rapide :
« Tu vas faire quoi pour ton anniv’ ? … Je sais pas, marcher...
Où est Estaban ?… Il est à la voiture, en bas mais je sais pas s’il va monter...
l’important c’est beaucoup de parler pour moi…
cette nuit-là je dors avec Greg on se fait des câlins et tout mais il s’est rien passé de plus...
y’a des moments où j’avais beaucoup d’anxiété par exemple partir dans un train ce genre de choses ça me stressait...
pour passer le temps elle regarde les jeux à la télé [bruit de tévé en fond], « Slam » puis « Questions pour un champion » puis elle va dîner puis elle revient pour regarder un petit peu les nouvelles...
la chose la plus importante qu’un parent fait c’est de protéger ses enfants...
comment est-ce que moi je réagirais, se mettre à leur place etc et j’me mets pas assez dans ma propre place à moi [ce que démontre avec brio cette expérience] j’m’attache beaucoup aux gens…
moi quand je vois visuellement ce que je suis en train de faire je comprends beaucoup mieux donc ça m’aide beaucoup mais là cette année on fait des TP [Lila prépare un « un bac professionnel Gestion du Milieu Naturel et de la Faune », ce qui en soi pourrait intéresser l’auditeur si la créatrice sonore s’y intéressait plus] donc on doit observer des insectes, voir leur forme, la taille de leur tête, leur corps tout ça et ensuite analyser c’est quel insecte...
hier le pape est arrivé...le pape est arrivé ? What the fuck ?...
si je suis dans une salle fermée et qu’il y a des gens qui parlent qui crient au bout d’un moment je sais que je dois ressortir parce que ça fait trop de bruits dans ma tête et ça va exploser quoi, c’est pas que j’aime pas les humains et que j’aimerais vivre seule au contraire mais ce que j’veux dire c’est que… au bout d’un moment j’en pouvais plus mais que je suis quelqu’un qui rigole qui crie mais ça dépend de mon niveau d’énergie mais je serai toujours mieux en pleine nature...
j’ai vécu des expériences avec des filles comme avec des gars donc être pansexuel en fait c’est t’es attiré par une personne quoi que son genre soit… donc pour moi si ça va marcher ça va marcher avec qui que ce soit, que ce soit une fille, un gars, n’importe qui…
il est en maillot d’bain...il y a plein de lettres et de photos abandonnées… New York City olala ! « Vous pouvez être fier de vos deux fils ils ont terminé leur premier marathon dans de bonnes conditions grosses bises, Jean-Michel »…
on aime pleurer ça lave l’âme (fous rires) ça donne beaucoup de force, surtout la femme forte, tu vas découvrir ta force à toi claire comme le jour (fous rires très long)...
il y a plus de chansons que j’te chantais mais il y en a une  [elle chante]... »
Le générique de fin est lu par une voix aussi immature et adolescente que celle du docu, comme souvent dans les génériques à France Cu, pour que le fond et la forme se rejoignent dans une dernière étreinte.

Curly 

Curly

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''Toujours sur des thématiques parfois transgressives'' - Jeu 14 Déc 2023, 18:06

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p420-la-fiction-a-france-culture#39224) a écrit:Concernant les 60 ans de France Culture, la chaîne a mis en ligne des documentaires, exclusivement des documentaires.
Cf billets du 7 & 9.

L'annonce de fictions dans la présentation alors qu'aucune ne figurait dans la sélection pouvait laisser songeur...
Or, très récemment, un correctif placé entre parenthèses a été ajouté.

                                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2212

Nous attendrons avec impatience ces programmes, en espérant qu'ils apportent un peu de diversité à ce qui se trouve actuellement sur France Cu (réécoutes, podcasts & flux).

Eh bien, surprise : pas de surprise.
Les fictions mises en ligne pour les 60 ans de France Cu : mêmes commentaires que pour les documentaires. Dernière décennie largement privilégiée, avec remises en ligne de fictions déjà en ligne parce que récentes.
Aussi, une émission de René Jentet encore (« Pour quoi ?») qui dépasse largement du cadre de la « fiction radiophonique », etc … et zéro grand feuilleton (années 60/90), parce que les primés seuls ont le droit de revenir pour un tour de piste, le reste peut continuer à macérer dans l’oubli. Aussi, dans la sélection 1963-2023, une fiction (un docu scénarisé sur l'enfance délinquante...) de 1962 diffusée sur France III Nationale.
Toujours pour les 60, certaines émissions ont mérité une remise en lumière, signée par des pros de l’écriture (niveau CP et encore) qui n’ont vraisemblablement jamais jeté une oreille sur ce qu’ils présentent. Welcome in France Cu 2023.

                                                                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2213

Outre le merveilleux et généreux usage d’adverbes mûrement choisis, les Nuits Magnétiques deviennent « transgressives » et « étranges », parce que le dans le dico des mots qu’on cause à France Cu les mots se comptent sur les doigts de deux mains (et encore, il n’est pas impossible que ces mains appartiennent à un manchot), et parce que tout ce qui n’est pas de la sociologie de studio est forcément étrange. Les vrais gens de la vraie vie qui vivent pour de vrai, qui respirent et tout et tout (c’est dingue) sont vraiment bizarres.
Quant à la transgression, c’est le passage obligé pour attirer l’attention sur un truc-machin qu’on a jamais écouté, mais on sait jamais, la transgression ça racole bien mieux, bien plus, et bien plus mieux.

Curly 

Curly

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Picole & boules à facettes - Mar 02 Jan 2024, 11:32

Les programmes de fêtes sont aussi festifs que ceux qui coulent en continu dans la grille toute l’année.
Intéressant, ce moment où le 31 décembre à minuit, la bascule se fait entre les rediff’ du jour et celles des Nuits : passage des programmes discount 2023 à ceux conçus spécialement dans les années 90 pour les fêtes, rediffusables à volonté afin de cacher l’absence totale de programmes de fêtes pour cette année.

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Une bien belle soirée, avec deux rediff’ qui méritent qu’on revienne dessus. Les veinardes.
Et de un, un invité promo spéciale picole, rediff’ du jour (15h), sachant, que cet invité, vous ne pouvez pas y échapper en cette période de fêtes, car qui dit fête, dit forcément picole, bourrage de gueule, et éventuellement, pour les plus chanceux, fracassage de bagnole dans un platane. Youpi youplala.
D’ailleurs, dès le lendemain, ô richesse, ô variété des programmes, le rigolo de l’Histoire proposait

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Allez, picolez jeunesse ! Chaque verre bu est un coup supplémentaire porté contre le patriarcat, alors allézy quoi merde !

Dans les années 1950-1960, le bistrot devient un lieu d’émancipation pour la jeunesse.
Laurent Bihl décrypte le changement structurel sous-jacent : "Avec l'arrivée des routes bitumées et de la bicyclette, les jeunes vont boire dans des cafés (en dehors) du village. Ainsi ils ne boivent plus sous l'œil de leur père. Cela correspond à une contestation de l'ordre patriarcal fondamentale".

Mais n'oublions pas l'essentiel, soit que ce sujet, surtout en fin d'année, est foutrement original, parce que previously on ze Radio France Matraquage Promo, in Étonnez-moi Benoît & Concordance des temps millésimés décembre 23,

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Et maint'nant passons au deuze... mais, est-ce nécessaire de passer à la scierie muzikale ? Non, mais en fait oui.
Pour montrer le peu d’intérêt que la direction porte pour le programme de nuit, voilà ce qui clôturait l’année 23 en beauté :

                                                                                                        La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2322


Cette émission, même pas digne d’une radio amateur, n’était pas qu’une rediff’ du jour, mais ça, c’était pas précisé sur le programme. Pour avoir la précision, fallait picoler un minimum. Donc, picolons.

                                                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2321

Eh oui, vous avez trop bu vous aussi. Pas joli joli…

Ce qui est merveilleux aussi, entre autres choses, dans cette émission merveilleuse, c’est sa programmation, riche et variée, variée et riche, variée et variée, riche, riche et variée, qui couvre tout le spectre de la musique (pop).
Mais le plus bidonnant, donc le plus gonflé, c’est que diffuser des hits, des scies, des tubes à foison, soit source d'un tel remerciement :
                                                            « Merci à la discothèque musicale de Radiofrance »
Mais personne n’a dit à la bégayante productrice de ce légumineux radiophonique, que tous ces titres étaient à dispose en un clic sur YouTube ? Que pour la diffuse de ces extraits made in INA, faut aller chercher super hyper loin au fin fond de l'univers infini ?
Alors merci la discothèque et ses multiples boules à facettes.
... ou alors, simple hypothèse, la mention de ce remerciement est l’occasion de montrer que eh oh hein elle est pas pointue mon émission muzikale ? Heureusement que y’a la discothèque Maison pour retrouver

                                                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2323

Alors muchas gracias y feliz año nuevo. Lundi 1er, France Cu enchaînait les programmes spéciaux garantis (presque) sans rediff’, mais avec un magnifique classico, ay, caramba !

      La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2324                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2325

Extra, l’idée d’inviter Denis Podalydès. Depuis combien d’heures n’avait-il pas été invité ? Et puis, mega giga super, la science CQFDPTDR invite pour une heure d’entretien spécial super top hyper cool une invitée qui bénéficie déjà d’une tribune libre sur France Cu, puisqu’elle y tient une chronique dans la mamate à Guillaume-qui-va-plus-loin.
Idée extra, tout reste dans la Maison, tout est bien fermé, clôturé, imperméable au monde extérieur.

Mais vous savez que j’allais m'arrêter là et oublier la fiction ? Pas question de laisser tomber, ah mais non, surtout avec une telle farandole de rediff’ et fictions discount à gogo, avec des lectures en public par des acteurs verts et surtout pas mûrs, et le développement d'un concept le dimanche soir dans la seule case fiction de deux heures : l’entretien (pour la fiction, tiens, fume) entrecoupé de lectures d'bout d’textes, le tout en public.

                                                                                                                 La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2326                         
                                                                        La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2328

Depuis septembre, outre la portion généreuse de rediff’, souvent même pas signalées comme telles sur le site (ex : Lorenzaccio du 10 décembre 23, en réalité rediff’ du 30-10-2011, réalisation Michel Sidoroff, avec notamment Gérard Desarthe), le concept entretien/lectures en public, déjà existant auparavant, commence à bien se développer :

                 La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2329                                    La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Oper2330

Eh oui, la tuture à France Tuture ne tient plus qu’à un fil, et quel fil !

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Philaunet 

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Catherine Kintzler analyse le tableau Diane et Actéon, 1600 / 1625 - Ven 12 Jan 2024, 12:43

Guillaume Erner s'est cru obligé de consacrer un de ses dispensables billets d'humeur à cette histoire montée en épingle "Diane et Actéon" du Cavalier d'Arpin : le scandale du tableau qui fait scandale mardi 12 décembre 2023.

Des banalités et des fautes ("voir des choses que par soi-même nous n’aurions pas forcément vu ou apprécié"), on est donc sur France Culture.

À des années-lumière, l'analyse de Catherine Kintzler qui, elle, mériterait d'être productrice ou intervenante à la radio culturelle. Elle tient le blog de qualité Mezetulle où l'on peut donc lire cette analyse de fond que l'on voudrait avoir vue développée sur notre radio culturelle (aucune chance) : ‘Diane et Actéon’, des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur Par Catherine Kintzler, le 24 décembre 2023.
Quelle est cette nudité présente sur le tableau du Cavalier d’Arpin Diane et Actéon, dont un professeur de français a proposé récemment l’étude à ses élèves de sixième, déclenchant une énième et très inquiétante lamentation victimaire de « sensibilités offusquées » ? Est-elle un pur objet exhibé ?

Suite sur la page du blog Mezetulle.

La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Scree929
Le Louvre : Diane et Actéon, 1600 / 1625 (1e quart du XVIIe siècle) Cavalier d'Arpin (Giuseppe Cesari, dit Il Cavalier d'Arpino, ou Le) Italie, École de

Curly 

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Patasses sur le X - Mar 23 Jan 2024, 19:52

Sur le fil X de France Cu, les interactions sont quasi-nulles. C'est mou. Moumou.
Quelques exceptions. En voici une.
Lundi 22, promo des Patasses dans la merdouille, une émission hautement culturelle, qui vole NRJ12 au dessus du niveau de la mer.

                                                                La défaite de la  culture (© Nessie) - Page 10 Captur74

Enfin, des commentaires ! Des remarques constructives, et puis plein, plein plein ! Enfin un peu de vie !
Sortant des platitudes habituelles, quelques pics d'intelligence viennent pimenter le X à France Cu.
Évidemment, vous pensez bien que toutes les remarques sont plus qu'élogieuses.

Curly 

Curly

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Flaubert pour les S.M. - Jeu 08 Fév 2024, 19:11

Suite de la série filo sur le rire pourquoi c'est drôle, avec Mme Filo d'Avec Filozofie.
Je n'irai pas par quatre chemins, parce que de chemin il n'y en a qu'un, celui de la fuite.

Ce sera simple. Une prise de l'émission au hasard, à n'importe quel moment, vous apporte son lot d'âneries. Peu importe les invités, la barwomen du café du commerce assure à elle seule le show. Son rôle : vous écœurer, vous en foutre plein la gueule en un temps record.
Vous aimez Flaubert ? Eh bien prenez une dose d'Avec Filozofie de Mme Filo, et vous n'allez plus aimer du tout.
Un exploit dû à des remarques volontairement vulgos, & des lectures d'extraits pathétiques.
Diffuser un truc pareil, c'est un bras d'honneur à l'intelligence, une insulte suprême à l'art sous toutes ses formes, un acte barbare, du sabotage. Mme Filo pense que la littérature est élitiste, alors elle s'abaisse à nous parler comme à des idiots finis.

Flaubert et l'ironie.
Mme Filo lance, par provoc' ?, que l'ironie de Flaubert, eh bien c'est pas drôle du tout. Contestation d'une invitée.
Tiens, en passant, les deux invités sont des habitués de Radio France, des multi-poly-invités. L'un d'entre eux est une linguiste, et pas seulement une linguiste, mais une linguiste atterrée. La pôvre.
Donc, l'ironie chez Flaub'.
Mme Filo développe sa pensée, bégaie à tout va, incite à couper le son, mais non, nous tiendrons, nous avons la force, la foi. Alléluia ! Nous tiendrons quelques s'condes !

Mme Filo d'Avec Filozofie, elle vous donne envie de ne plus lire, de ne plus rien du tout d'ailleurs, presque de vous mettre sur RTL ou Europe 1, parce que tant qu'à écouter des conneries, autant ne pas être trompé sur la marchandise.
Certes, nous n'irons pas jusqu'à cette extrême extrémité, mais quand même.

Après cette présentation et cette lecture d'un extrait de "Madame Bovary", nous pouvons être sûrs que personne, mais vraiment personne, à part les adeptes du sado-masochisme, n'a envie de lire ou relire du Flaubert, et même de lire tout court.

Je résume, sans ironie cette fois : cette émission est une incitation à devenir encore plus intelligent. Tout amateur de littérature a le droit de qualifier ce qui suit de pédagogique, joyeux, emballant. Un bouquet de violettes envoyé à la gueule de la connerie humaine, un hymne au pouvoir magique de la radio.
                                                                                                             [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10467-08.02.2024-ITEMA_23641677-2024C48904S0039-21.mp3 " debut="10:25" fin="13:15"]

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