Taaa taaaaaa !
C’est le week of the end !
Pour fêter ça, France Tarticule vous offre ses invités dépressifs de la semaine en package « week of the end », à moins que ce ne soit l’inverse.
Un seul mot d’ordre : « achète mes livres super intellichiants»
Même quand on réussit à vous torturer les tympans pour vous dégoûter de Chopin, cf Compagnie des Zœuvres, on vous invite jamais à écouter sa musique, non, elle est trop chiante, vous pensez bien. Non, on vous refourgue des livres. On vous offre une biblio et non une discographie, alors que quand c’est de la variétoche, là on y a va dur à la manœuvre. Et puis quelle variétoche ! Que des chansons bâties sur le même moule, si possible bien chiantes pour être ton sur ton avec les romans dépressifs sur un moi qui se cherche dans un monde de merde.
Tout ça pour en venir à un grand moment de radio, que quand tu l’écoutes, tu sais pas trop si c’est un canular ou pas alors que non bien sûr.
Voici donc « L’idée culture » du samedi. L’auteurtrice, elle a déjà été vendue par les programmes de la semaine dans une tablinette à culture, mais il faut enfoncer le clou là où ça fait mal, comme signalé dans mon introduction qui ressemble à rien, d’ailleurs est-ce une intro ?
Après que la Denise Fabre du samedi mamate nous a braillé son lancement en plein les tympans, voici l’idée culture qui nous est offerte. Pour rappel une idée culture est une invite à consommer de la culture, chiante cela va de soi.
Être anticapitaliste, c’est bien, mais faut quand même bouffer.
Le Monsieur Idée Culture nous rappelle bien qu’il faut acheter le livre de la dame qui va causer (je synthétise), puis…
« Je vais voir ce film qui s’appelle « L’œuvre sans auteur » de Florian Henckel von Donnersmarck qui avait fait « La vie des autres » il y a treize ans et euh et il commence comme ça...un petit garçon...tient la main...de sa tante, et ils vont voir, une exposition, sur euh, l’art dégénéré, et elle dit quelque chose, à son petit, neveu : « Ne détourne jamais les yeux...Tout ce qui est vrai...est beau …,…, et...tout ce qui est vrai est beau... », … je me suis dit « Ahhhh ! … Pourquoi n’ai-je jamais entendu ça ?... »
Quelques secondes de la bande annonce du film, en allemand sous-titré par une musique anxiogène de style « série américaine du XXIème siècle », ce qui permet de se reposer les synapses après cette douce parole chuchotée dans le fin fond du micro, à tel point qu’on entendait distinctement remuer la luette, et qu’on s’est pris toute la respiration de la dame en plein dans les tympans. Le réalisateur veut nous faire comprendre en toute subtilité que nous écoutons un grand moment d’intimisme enrichi en émotions.
« Pourquoi ne m’a-t-on jamais dit ça quand j’avais, l’âge de ce petit garçon-là ? ...donc l’âge de Curt. Et ce petit garçon, grandit pour devenir un peintre… Et cccccce filmeuh, m’a, bouleversé… parce...qu’il...étudie….comment la création...est une œuvreuh… mouvante, bien sûr, mais comment réussir à créer quelque chose qui n’appartienne qu’à soi...mais...qu’on puisse partager aussi… Ce fil ténu...qui est de se dire...on crée donc là il peint, mais on écrit on compôse ...on filme...de l’intérieur de soi c’est quelque chose qui part de l’intérieur d’un endroit à l’intérieur de soi...mais...il faut que cetttt’ œuvre-là… cet objet-là, ce livre-là...parle aux autres »
Sur ces paroles puissantes, retour à la bande-annonce. Mais c’est pas fini.
«Et très souvent dans ce film...le peintre est...devant...un tableau blanc… Et j’avais l’impression que ce film il était pour moi… Il me parlait, il me chuchotait parce que tellement souvent j’ai été devant cette (rire) feuille blanche. Et il essaye de trouver u-ni-déé...Mais qu’est-c’que c’est qu’cette idée ? Où la trouver cette idée-là ? Alors il tente, il fait des essais d’peintuuure et c’est comme siiii…moi je ne peins paaas, mais j’écriiis, mais c’est exactement ça. Moi aussi je fais des essais, moi aussi je tente une voaa, une autre voaa, un personnâge, un autre personnâge, le passé, le présent, et lentement dans ce fîîlmeuh...sa mémoire émotionnelle qui est reliée à cette tante qui lui avait dit « Tout c’qui est vrai est beau », sa mémoire émotionnelle va aaa-ffleurer. Souvent quand je travaille comme ça...je sens qu’y a quelque chose qui bouge je sais pas quoi… (musique de mobile pour bébé, parce que c’est tout choupinou ce que raconte la dame) ...et c’est un film...mais j’aurais tellement aimé le voir avant (la dame est presque au bord des larmes)… bien avant. C’est un film qui m’a tranquillisé, qui m’a conforté dans...cette impression que j’avais, que les choses ne viennent pas facilement. C’est un film qui m’a fffffffffffouu ! rempli de bonheuuur et de laaarmes et de joie parce que… j’ai l’impression qu’il a été fait pour moi. »
Retour à la bande annonce, et retour à Denise et à Monsieur Idée Culture.
Pour ne pas oublier d’oublier, je rappelle le titre du film, « L’œuvre sans auteur », et je rappelle le nom de l’auteurtrice qui semble nous avoir pris pour des cons, à moins que son sens du ridicule ait définitivement foutu le camp : Natacha Appanah.
C’est le week of the end !
Pour fêter ça, France Tarticule vous offre ses invités dépressifs de la semaine en package « week of the end », à moins que ce ne soit l’inverse.
Un seul mot d’ordre : « achète mes livres super intellichiants»
Même quand on réussit à vous torturer les tympans pour vous dégoûter de Chopin, cf Compagnie des Zœuvres, on vous invite jamais à écouter sa musique, non, elle est trop chiante, vous pensez bien. Non, on vous refourgue des livres. On vous offre une biblio et non une discographie, alors que quand c’est de la variétoche, là on y a va dur à la manœuvre. Et puis quelle variétoche ! Que des chansons bâties sur le même moule, si possible bien chiantes pour être ton sur ton avec les romans dépressifs sur un moi qui se cherche dans un monde de merde.
Tout ça pour en venir à un grand moment de radio, que quand tu l’écoutes, tu sais pas trop si c’est un canular ou pas alors que non bien sûr.
Voici donc « L’idée culture » du samedi. L’auteurtrice, elle a déjà été vendue par les programmes de la semaine dans une tablinette à culture, mais il faut enfoncer le clou là où ça fait mal, comme signalé dans mon introduction qui ressemble à rien, d’ailleurs est-ce une intro ?
Après que la Denise Fabre du samedi mamate nous a braillé son lancement en plein les tympans, voici l’idée culture qui nous est offerte. Pour rappel une idée culture est une invite à consommer de la culture, chiante cela va de soi.
Être anticapitaliste, c’est bien, mais faut quand même bouffer.
Le Monsieur Idée Culture nous rappelle bien qu’il faut acheter le livre de la dame qui va causer (je synthétise), puis…
« Je vais voir ce film qui s’appelle « L’œuvre sans auteur » de Florian Henckel von Donnersmarck qui avait fait « La vie des autres » il y a treize ans et euh et il commence comme ça...un petit garçon...tient la main...de sa tante, et ils vont voir, une exposition, sur euh, l’art dégénéré, et elle dit quelque chose, à son petit, neveu : « Ne détourne jamais les yeux...Tout ce qui est vrai...est beau …,…, et...tout ce qui est vrai est beau... », … je me suis dit « Ahhhh ! … Pourquoi n’ai-je jamais entendu ça ?... »
Quelques secondes de la bande annonce du film, en allemand sous-titré par une musique anxiogène de style « série américaine du XXIème siècle », ce qui permet de se reposer les synapses après cette douce parole chuchotée dans le fin fond du micro, à tel point qu’on entendait distinctement remuer la luette, et qu’on s’est pris toute la respiration de la dame en plein dans les tympans. Le réalisateur veut nous faire comprendre en toute subtilité que nous écoutons un grand moment d’intimisme enrichi en émotions.
« Pourquoi ne m’a-t-on jamais dit ça quand j’avais, l’âge de ce petit garçon-là ? ...donc l’âge de Curt. Et ce petit garçon, grandit pour devenir un peintre… Et cccccce filmeuh, m’a, bouleversé… parce...qu’il...étudie….comment la création...est une œuvreuh… mouvante, bien sûr, mais comment réussir à créer quelque chose qui n’appartienne qu’à soi...mais...qu’on puisse partager aussi… Ce fil ténu...qui est de se dire...on crée donc là il peint, mais on écrit on compôse ...on filme...de l’intérieur de soi c’est quelque chose qui part de l’intérieur d’un endroit à l’intérieur de soi...mais...il faut que cetttt’ œuvre-là… cet objet-là, ce livre-là...parle aux autres »
Sur ces paroles puissantes, retour à la bande-annonce. Mais c’est pas fini.
«Et très souvent dans ce film...le peintre est...devant...un tableau blanc… Et j’avais l’impression que ce film il était pour moi… Il me parlait, il me chuchotait parce que tellement souvent j’ai été devant cette (rire) feuille blanche. Et il essaye de trouver u-ni-déé...Mais qu’est-c’que c’est qu’cette idée ? Où la trouver cette idée-là ? Alors il tente, il fait des essais d’peintuuure et c’est comme siiii…moi je ne peins paaas, mais j’écriiis, mais c’est exactement ça. Moi aussi je fais des essais, moi aussi je tente une voaa, une autre voaa, un personnâge, un autre personnâge, le passé, le présent, et lentement dans ce fîîlmeuh...sa mémoire émotionnelle qui est reliée à cette tante qui lui avait dit « Tout c’qui est vrai est beau », sa mémoire émotionnelle va aaa-ffleurer. Souvent quand je travaille comme ça...je sens qu’y a quelque chose qui bouge je sais pas quoi… (musique de mobile pour bébé, parce que c’est tout choupinou ce que raconte la dame) ...et c’est un film...mais j’aurais tellement aimé le voir avant (la dame est presque au bord des larmes)… bien avant. C’est un film qui m’a tranquillisé, qui m’a conforté dans...cette impression que j’avais, que les choses ne viennent pas facilement. C’est un film qui m’a fffffffffffouu ! rempli de bonheuuur et de laaarmes et de joie parce que… j’ai l’impression qu’il a été fait pour moi. »
Retour à la bande annonce, et retour à Denise et à Monsieur Idée Culture.
Pour ne pas oublier d’oublier, je rappelle le titre du film, « L’œuvre sans auteur », et je rappelle le nom de l’auteurtrice qui semble nous avoir pris pour des cons, à moins que son sens du ridicule ait définitivement foutu le camp : Natacha Appanah.