« Son œuvre est un jalon essentiel dans l’histoire de la composition pour piano. Frédéric Chopin né en 1819 près de Varsovie et mort à Paris en 1849, a su inventer une musique toute intérieure, qui ne submerge pas l’auditeur par ses effets ou sa grandeur mais s’incorpore doucement en lui jusqu’à ce qu’il devienne lui-même comme sujet de cette musique. C’est ce mystère limpide (…) que nous allons tenter d’approcher ici... »
Figurez-vous que le texte ci-dessus est lu avec fond de tatapoum poum poum. Le producteur déborde de l’enthousiasme du gars qui préférerait aborder une analyse comparée de l’œuvre de Rihanna et Beyoncé.
Au menu,
biographie avec gros zoom sur des événements aussi essentiels que, je cite avec précision (8’47’’ pour les masos), et c’est super passionnant :
- Alors « Frédéric François Chopin », vous vous dites plutôt « Friedrich »...euhh...c’est comme ça qu’on doit prononcer…
- Oui dans la première partie euh enfin jusqu’à son exileuh en fait je l’appelleuh Friedrich de son nom de son nom polonais. Il devient il devient Frédéric euh il va devenir Frédéric finalement...presque à son corps défendant…
- Né donc le premier mars euh 1810 alors vous avez dit à Varsovie euh en fait c’est euh …
- Oui.
- ...dans une maison dans un château euh pas loin de de Varsovie, le château de Żelazowa Wola (le gonze déroule la fiche wiki sans complexe, tranquilou, ça fait passer le temps) où son père était euh précepteur euh il donnait des des leçons de français et c’est juste après la naissance du p’tit garçon qu’ils vont partir euh à Varsovie euh et là euh le père a un autre euh métier qui consiste à euuuuuh avoir une sorte de de de maison où il accueille euh c’est ça des eh étudiants ?
- Alors en fait euuuuh sa première fonction euh à la suite de cet exil avec le comte, euh ce comte polonais qui avait un domaine euh à Marainville en Lorraine c’est euh sa première fonction d’intendant c’est la première c’est la première profession (j’ai sauté quelques bafouilles, à l’écoute c’est de la bouillie)
- C’est là qu’il rencontre sa femme aussi donc la mère de Chopin (merci de ne pas rire, ce gars est rémunéré par vos impôts alors réfléchissez à deux fois avant de vous foutre de sa gueule)
- La Comtesse Skarbek dans ce domaine dont je ne reprononcerais pas le nom – rire –
- Żelazowa Wola – rire, il est fier le gonze, un rien l'amuse -
- Voilà, exactement… Il rencontre il rencontre donc la mère de Chopin (il la rencontre combien de fois nom de Dieu de nom de Dieu ?) qui est une parente de la comtesse Skarbek qui est d’un milieu aristocratique (avec un titre pareil, c’est étonnant) euh appauvri peut-être d’origine euh juive mais qui a qui a une éducation très très raffinée une éducation d’aristocrate en particulier elle chante euh et joue du piano et Frédéric va finalement passer sa toute petite enfance sous le piano de sa mère (une aristocrate qui joue du piano ? Au XIXème siècle ? c’est extraordinaire, c’est unique, c’est époustouflant, c’est … ah les mots me manquent)
- mm mm
- Voilà. Euh et donc il va passer, le père de Chopin, de cet état d’intendant de la comtesse Skarbek, à l’état de précepteur de son fils aîné euh notamment qui va devenir un grand soutien un grand soutien de de de la famille Chopin et même de la première gloire dès l’enfance du petit Chopin qui…
NOOOOON !!!!!!!!!!! ÇA SUFFIIIIIT !!!!!!!!!!!!!!!La suite : ses premiers émois…
ATTENTION ! Diffusion du Rondo op 1 pendant une minute, shuntée par un magnifique « Alors ça c’est l’opus numéro 1, le rondo en ut mineur euh que Chopin publie euh alors qu’il a 15 ans et qu’il est au lycée euh… vous écrivez à un moment…
LA FERME !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Remusique, une variation sur Don Giovanni : durée 2mn, et à nouveau et re-shuntée par un grandiose « ...et c’est Schumann qui va écrire un fameux article euuuuuh en considérant qu’il a découvert, lui et d’autres, un grand génie… bla bla bla bla bla bla…. »
Lecture d’une lettre de Chopin à un pote à lui racontant ses premières impressions de la civilisation (=Paris).
Lecture d’un autre texte, de George Sand avec fond de musique ploum ploum tagada (35ème mn environ pour les amateurs de ploum ploum tagada)
Ensuite, c’est Chopin le révolutionnaire, il joue dans les salons, mais avec son piano, il balance des bombes dans l’aristocratie. Le producteur s’emballe, il commence à prendre son pied, mais l’invité suit pas…
- Y a un certain martellement dans la musique de Chopin… (le zigoto confond avec Beyoncé)
- J’irais pas jusqu’à dire ça, répond l’invitée en bafouillant tristement.
Evènement musical à la 43ème mn : la Ballade n°1 par Martha Argerich. Nouveau shuntage à 44’46’’, ce qui fait exactement 1’46mn de la ballade. Shuntage pour nous rappeler que nous écoutons France Cchturure et que c’est la Compagnie des Zœuvres.
Analyse de l’œuvre :
-...dans cette ballade on entend l’invention formelle
- Oui alors bin notamment de la de la forme ballade puisque c’est euh qui est euh une invention de Chopin et qui est tellement caractéristique de son de son rapport à à la musique et de manière extrêmement et même je dirais de son rapport à la vie...
STOP ! NOOOON ! ASSEZ !Dernière partie : Chopin pianiste politique.
Lecture d’une lettre de Chopin avec musique d’ascenseur coincé au dernier étage en bruit de fond.
AU SECOURS ! SORTEZ-MOI DE CE MERDIER !