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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 53 sur 56

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Curly 


521
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Marcel Pagnol : Bonnes nouvelles, grands comédiens - Archives sonores du cinéma français - Jeu 11 Avr 2024, 20:39

Deux « Bonnes nouvelles, grands comédiens » dans les Nuits.
Comme les Nuits passent aussi le dimanche après-midi, la première bonne nouvelle est déjà passée le dimanche 7 avril, et diffusée une nouvelle fois dans la nuit du 14. Une manière de remplir la grille avec des multidiffusions, la marque de Radio France New Generation Culture Discount. Du bourrage de grilles.
Dans « La tragédie de Lagneau », François Périer est égal à lui-même, c’est-à-dire excellent. L’extrait du « Temps des amours » est une anecdote mettant en valeur le très jeune (et déjà modeste) Marcel Pagnol, qui, comme bien souvent, réussit à transformer une péripétie humiliante en acte héroïque, en retournant en moins de deux la situation à son avantage.
France Cu indique une date de diffusion pour cette émission, le 1er janvier 1971. L’INAtheque indique qu’il s’agit de la date d’enregistrement (vue la date, il n'est pas impossible qu'elle soit approximative), celle de diffusion étant inconnue.
Un autre numéro diffusé durant la même nuit, « Secrets de Dieu », une nouvelle lue par Jacqueline Pagnol (18-08-1971).
Ces deux bonnes nouvelles sont ajoutées au billet du 28 août 23, qui lui-même complétait celui du 2 juillet.

À suivre aussi, durant la même nuit, une « archive sonore du cinéma français » par Philippe Esnault, avec la participation de Claude Gauteur. Rappelons que P. Esnault a passé plusieurs décennies à enregistrer une grande quantité de cinéastes, d’acteurs et de techniciens, et que ces enregistrements ont été diffusés sous différentes formes sur les ondes de France Culture.
Ces entretiens, que France Cu date de 1969, ont été au départ intégrés dans le « Cinémagazine » des « Matinées de France Culture » des 6 et 13 juin 1973. Les Nuits promettent une émission datée du 6 juin 73.
Autre document référencé par l’INA, un enregistrement brut de plus d’une heure daté de 1973, non diffusé, et dont le descriptif est totalement différent de celui du « Cinémagazine ».

Philaunet 

Philaunet
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522
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Nuits magnétiques - Deux ou trois choses que je sais par cœur (1998) - Sam 13 Avr 2024, 09:49

Le descriptif du service des Nuits de France Culture pour Nuits magnétiques - Deux ou trois choses que je sais par cœur (1ère diffusion : 27/03/1998) Samedi 6 avril 2024 (première diffusion le samedi 3 septembre 2016) (avec faute dans le nom de la productrice) :

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Scre2300

Le descriptif de l'INA, service public comme France Culture/Radio France. Temps de recherche sur site 15 secondes :

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Comparaison : 2024 La série documentaire ou L'expérience : les gros sabots, la vulgarité, le militantisme ;  1998 : la sensibilité, la gentillesse, la poésie, le temps.

Catherine Soullard a été l'une des meilleures productrices de documentaire à France Culture dans les années 1990 (voir celui sur le cantonnier de Tourtour), son nom reste gravé dans les mémoires. Et depuis 20 à 25 ans ? Aucun nom n'est venu laisser son empreinte sur des documentaires de qualité. Raisons : la casse de la station par Laure Adler de 1999 à 2005, l'absence d'intérêt des remplaçants durant 10 ans, puis la prise en main militante de la station à partir de 2015 (mais avant en sous-main) par Sandrine Treiner.

Curly 

Curly

523
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Archives sonores du cinéma français : Marcel Pagnol (1969) - Lun 15 Avr 2024, 18:29

Précision concernant le billet sur Pagnol dans lequel il était écrit
« archive sonore du cinéma français » par Philippe Esnault, avec la participation de Claude Gauteur. (...)
Ces entretiens, que France Cu date de 1969, ont été au départ intégrés dans le « Cinémagazine » des « Matinées de France Culture » des 6 et 13 juin 1973. Les Nuits promettent une émission datée du 6 juin 73.
Autre document référencé par l’INA, un enregistrement brut de plus d’une heure daté de 1973, non diffusé, et dont le descriptif est totalement différent de celui du « Cinémagazine ».


Entre les deux "Cinémagazine" et l'entretien brut, il est vrai que les descriptifs ne sont pas vraiment identiques. Pourtant, après écoute, il apparaît que c'est bien le même entretien qui a été synthétisé de deux manières différentes par l'INA.
Les Nuits ont diffusé le document brut, qui sera ultérieurement découpé en deux parties pour la diffusion à l'antenne (6 & 13 juin 73).
Les silences durant l'enregistrement, la qualité de la bande ne trompent pas, Pagnol et Gauteur le signalent d'ailleurs, il s'agit d'un entretien voué à servir de base pour un texte paru dans "La revue du cinéma – Image et son" de mai 1969.

                                                                                    Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2481

Autre chose, les crépitements d'un appareil photographique sont parfaitement audibles durant l'entretien.
Marcel Pagnol ne se risque pas à décevoir qui que ce soit : il aime tout le monde. Les cinéastes sur lesquels Claude Gauteur l'interroge, il les admire tous, même s'il n'a pas, on le comprend très vite, vu tous leurs films. Quand il est question d'un des derniers Renoir, Pagnol, repart au début des années 30 pour louer "La chienne", mais Gauteur a l'intelligence de relancer ensuite l'entretien sur Michel Simon.
Par contre, les anecdotes sur son cinéma sont plus intéressantes, car plus précises, bien que l'on sente que les conditions (journaliste peu familier, le photographe qui tourne autour) ne sont pas réunies pour des confidences plus avancées.

Pour Pagnol, le verbe est plus fort que l'image, mais cela ne l'empêche pas de penser que le cinéma est un spectacle plus parfait que le théâtre, il se justifie durant l'entretien.
L'importance de la parole est telle dans son cinéma que la bande-son de certains films, réalisés ou non par lui, ont été mis sur disque, et ceci dès le début des années 30.

                                                                                        Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2482

Sous forme de 33 tours, ont paru, dans les années 60, plusieurs films, avec des transitions et des présentations enregistrées par l'auteur lui-même.

  Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2483    Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2484

Rééditions en CD, en téléchargement mp3, et sur YouTube par l'éditeur Fremeaux et associés.
Les films sont les suivants : Marius, Fanny, César, Les lettres de mon moulin.
Sur archive.org, La femme du boulanger.

Philaunet 

Philaunet
Admin

524
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Les ''Nuits'' politiques de France Culture - Dim 28 Avr 2024, 09:44

Comme l'écrit Curly plus haut dans ce fil et dans d'autres, le programme des Nuits est constitué d'émissions sélectionnées pour correspondre aux préoccupations idéologiques de son actuel personnel. C'est aussi une manière déguisée de faire une campagne életorale sous couvert de diffusion d'"Archives". La culture, non, la politique oui.

Nuit du 28 avril 2024 :

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Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Scre2329

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Philaunet 

Philaunet
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525
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''Carnets de voyage - New-York, stéréo couleurs'' (1995) - Dim 02 Juin 2024, 09:27

Dans Les Nuits de France Culture du vendredi 31 mai 2024 : Carnets de voyage - New-York, stéréo couleurs, 1 : New-York, la première fois (1ère diffusion : 28/08/1995).

Le charme des Carnets de voyage de Colette Fellous : le plein air, les bruits de la ville, la voix de la productrice aussi et les interviews. Tout cela peut séduire l'auditeur "frais". Mais avec le temps (environ 30 ans d'émissions produites par C. Fellous), on s'aperçoit que la suite de banalités qui composent, et ont composé au cours du temps, le Carnet est d'un ennui prononcé. C'est le cas ici, bien qu'on puisse tenir une demi-heure à l'écoute des voix et des sons. On pourra trouver discutable une certaine mise en valeur de la prostitution, de la drogue, du crime et de la pauvreté comme folklore et diversité.

On préférera, et de loin, la série de Nuits magnétiques de 1978 "New York Moyen-âge", cf. les billets Paris-New York & New-York New York....

Aussi produites sur le terrain, il y eut des émissions autrement solides, comme "Un homme, une ville" de Jean Montalbetti. Depuis les années 1980-90 il n'y a rien d'équivalent qui ait pris la relève.
Par Colette Fellous - Avec Tania Lopert (comédienne), Béatrice Ellis, Jacques Charlier (pète haïtien), Chrystel Egall (vidéaste), Richard Berstein (peintre), John Ashbery (poète) et Ronnie Bird (jazzman et chanteur) - Réalisation Mehdi El Hadj

Inathèque
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Scre2412

Curly 

Curly

526
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Franz Kafka : Michel Simon / Milan Kundera / La métamorphose / Kafka et le cinéma - Dim 02 Juin 2024, 13:01

Programmation Kafka, à l'occasion de... car tout sur France Cu est à l'occasion de. Il ne viendrait jamais aux producteurs d'avoir une idée par eux-mêmes, hors actu, hors promo.
Faut une occase.
Une programmation qui voit se percuter violemment des émissions d'avant les années 2000 avec la tambouille de l'aujourd'hui de l'actuel à l'occasion de.
D'un côté, émissions produites en 2024. En gros, rien, sauf quelques chroniquettes, et une grande traversade à suivre cet été, signée par la productrice qui infligea la navrante traversade sur Hugo en 2023. Elle suit sans doute les consignes imposées : faire du superficiel, du fragmenté, du dégoulinant d'émotion.

Des rediff' récentes on dégagera l'inécoutable "Métamorphose" que France Cu a eu l'audace (pour faire des économies suppose-t-on) d'enregistrer deux fois en public, en 2021 à Avignon, puis l'année suivante au Théâtre Nanterre-Amandiers.

Version 2021
                     Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2601

                                                                Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2605                                                                                                                            
                                                                      
Version 2022
                                                                    Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2602

                                         Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2607

Livrée avec son indispensable promo Gallim'.

                                                    Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2606

Une comparaison ? Pareil. Inécoutable de ping-pong ou de ce que vous voulez, mais inécoutable. À dégouter de Kafka.

Alors que cette chose mal jouée mal tout, est présentée comme une "création", une autre adaptation, celle-ci en fiction radiophonique , est présentée ainsi

                                                                        Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2600

Claude Rich récite. Comme un gosse au tableau. De qui se fout-on ? De nous, de Claude Rich, de la fiction, puisque plus bas on comprend que ce n'est effectivement pas une récitation.

                                                                Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Oper2603

Version complète de cette métamorphose, charcutée dans les Nuits de 10mn, via l'INA.

On comparera cette bouillie récente et immangeable à la programmation des Nuits, qui a le mérite de ne pas reprendre les multiples émissions consacrées à l'auteur ces dernières années (Scie des auteurs etc...).
Mettons tout particulièrement en avant des émissions littéraires, sans promo, sans actu du jour du maintenant de tout de suite, sans vulgarité, sans Mariri ni Didine, sans le gars de la Scie des auteurs-qui-lit-ses-fiches-Wiki-plus-vite-que-la-lumière...

1- Michel Simon lit "Rapport pour une académie", 1965.
2- "Un homme, une ville", par Milan Kundera et Jean Montalbetti, "Kafka à Prague", trois émissions (07-08 & 09-08-1978).
3- Atelier de Création Radiophonique, "Un cinéma des aveugles : Franz Kafka" (14-11-1993) de René Farabet, dont on entend aussi la voix dans le Kundera/Montelbetti, puisqu'il y assure les lectures.

Merci pour cette programmation. Une fois de plus il est possible d'avoir une vue plongeante sur l'abîme dans laquelle est tombée cette radio.
Comment peut-on prendre la défense de ce service public proche de la fusion, lorsqu'on entend journellement que ce service n'est plus assuré que de manière marginale ?

Philaunet 

Philaunet
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527
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Un homme une ville - Kafka à Prague 1/3 (07/08/1978) - Jeu 06 Juin 2024, 10:18

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p520-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#39613) a écrit:Programmation Kafka, à l'occasion de... car tout sur France Cu est à l'occasion de. Il ne viendrait jamais aux producteurs d'avoir une idée par eux-mêmes, hors actu, hors promo.
(...)
On comparera cette bouillie récente et immangeable à la programmation des Nuits, qui a le mérite de ne pas reprendre les multiples émissions consacrées à l'auteur ces dernières années (Scie des auteurs etc...).
Mettons tout particulièrement en avant des émissions littéraires, sans promo, sans actu du jour du maintenant de tout de suite, sans vulgarité, sans Mariri ni Didine, sans le gars de la Scie des auteurs-qui-lit-ses-fiches-Wiki-plus-vite-que-la-lumière...

1- Michel Simon lit "Rapport pour une académie", 1965.
2- "Un homme, une ville", par Milan Kundera et Jean Montalbetti, "Kafka à Prague", trois émissions (07-08 & 09-08-1978).
3- Atelier de Création Radiophonique, "Un cinéma des aveugles : Franz Kafka" (14-11-1993) de René Farabet, dont on entend aussi la voix dans le Kundera/Montelbetti, puisqu'il y assure les lectures.

Merci pour cette programmation. Une fois de plus il est possible d'avoir une vue plongeante sur l'abîme dans laquelle est tombée cette radio.
Comment peut-on prendre la défense de ce service public proche de la fusion, lorsqu'on entend journellement que ce service n'est plus assuré que de manière marginale ?
Le premier numéro du triptyque « Un homme, une ville : Kafka à Prague » tient toutes ses promesses. 1978 : maturité, savoir et intelligence réunis pour constituer un patrimoine intellectuel radiophonique dans lequel l'auditeur contemporain puise avec profit. Faut-il comparer avec ce qu'a produit la radio publicitaire de divertissement qu'est devenue France Culture sous ses dernières directions, surtout celle de 2015-2023 (voir plus haut) ?

Si certains à France Culture et dans les médias prétendument culturels justifient par l'évolution cet "abîme dans laquelle est tombée cette radio", ils ont tort. Une radio allemande frontalière, SWR Kultur continue à produire des documentaires de haute qualité dont un exemple récent de la série Das Wissen du 31.05.2024 Franz Kafka zum 100. Todestag - Der Schriftsteller Franz Kafka und die Faszination des Abgründigen montre qu'il est encore possible de faire du beau et du bon quand on a une ligne éditoriale culturelle exigeante.

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Inathèque : Kafka à Prague : qu'est-ce que Prague ? ; 1ère émission

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Scre2420

Philaunet 

Philaunet
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528
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''Imagination et humour chez Kafka'' (1978) - Ven 07 Juin 2024, 07:32

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t216p410-temps-qui-courent-et-ex-emissions-de-marie-richeux#39619) a écrit: (...) Milan Kundera, dans "Un homme, une ville, Kafka à Prague", début de la seconde partie :
"... je crois qu'il existe en effet un plaisir élémentaire sur lequel repose toute la littérature. Ce plaisir que vous éprouvez quand vous racontez quelque chose, comme quand vous écoutez quelque chose, quand vous inventez une histoire. Alors je crois que toute la lecture des romans qui ne vous donnent pas ce plaisir élémentaire sont les lectures ratées. Je ne crois pas qu'on peut comprendre une œuvre d'art sans en tirer un plaisir, autrement dire comprendre une œuvre d'art cela veut dire savoir en éprouver un plaisir."
Le deuxième volet du triptyque  « Un homme, une ville : Kafka à Prague » de 1978 "Imagination et humour chez Kafka" est un bonheur d'écoute continu. Milan Kundera y présente ses réflexions (non improvisées) sur l'art littéraire, sur la traduction et sur l'interprétation exclusivement philosophique, erronée selon lui, de l’œuvre de Kafka. Jean Montalbetti ne l'interrompt pas et relance avec pertinence. Un modèle.

Sur le plaisir en littérature, tant chez le lecteur que chez l'écrivain : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-02.06.2024-ITEMA_23760347-2024C3372E0325-21.mp3" debut="03:07" fin="07:19"]
Sans plaisir, une lecture est ratée pour l'écrivain tchèque Milan Kundera qui s’exprime dans cette série diffusée au cœur de l’été 1978, ”Un homme, une ville : Kafka à Prague” autour de l’œuvre de l’écrivain pragois. Kundera pointe du doigt les dérives, voire les délires interprétatifs de ceux qu'il appelle les "Kafkologues", coupables d'avoir fait disparaître Kafka derrière leurs interprétations. (...)
Depuis son arrivée en France, au milieu des années 1970, Milan Kundera enseigne à l’université de Rennes où il consacre un cours à l’œuvre de Kafka sous un angle original, puisqu’il s’agit d’aller à la recherche de l’humour kafkaïen et du jeu dans l’esprit même de l'humour pragois et de ses blagues.
Selon Kundera les analyses de l'œuvre de son compatriote ont conduit à ne plus savoir entendre le rire dans les textes de Kafka, à ne plus y percevoir son humour discret, à ne pas sentir que cet écrivain est plus influencé par les blagues et la tradition des anecdotes pragoises que par Kierkegaard. Ainsi dans le premier chapitre du Procès, il ne faut pas perdre de vue la tonalité onirique, insolite qui rend la scène légèrement comique et pas seulement tragique. (...)
***********************

Inathèque

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Scre2421

Philaunet 

Philaunet
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529
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''Kafka le prophète'' (1978) - Sam 08 Juin 2024, 09:08

Troisième volet du tryptique « Un homme, une ville : Kafka à Prague » "Kafka le prophète" [Rediffusion : 2 juin 2024]. Un numéro indispensable.

Comment se caractérise la société totalitaire ; G. Orwell, la prophétie intentionnelle de "1984" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-02.06.2024-ITEMA_23760347-2024C3372E0326-21.mp3" debut="42:10" fin="43:37"]

La pratique totalitaire dans le microcosme social existe depuis toujours : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-02.06.2024-ITEMA_23760347-2024C3372E0326-21.mp3" debut="43:37" fin="44:53"]
Mort en 1924, Franz Kafka a-t-il été le prophète qui annonçait à travers son œuvre le monde totalitaire des régimes politiques qui allaient régner à l’Est du rideau de fer vingt ans après sa mort ? L’écrivain tchèque Milan Kundera apporte un autre éclairage sur la lecture des textes de Kafka.
Avec
• Milan Kundera Écrivain
Après avoir relié l’humour kafkaïen à la tradition des anecdotes pragoises et l’imagination de Kafka à la modernité de l’avant-garde tchèque, ce troisième volet de la série “Un homme, une ville : Kafka à Prague”, en compagnie du romancier Milan Kundera, aborde ce qu’il est commun d’appeler la prophétie politique de Kafka qui aurait anticipé la société totalitaire de la seconde moitié du 20e siècle. Une analyse politique de l’œuvre de Kafka que son compatriote rejette.
(...) Selon l’écrivain banni de son pays natal, le totalitarisme existe depuis toujours comme une tentation, une potentialité humaine et Franz Kafka y aurait été particulièrement sensible. À travers sa perception critique de la famille et du monde du travail, il a su voir toutes les caractéristiques d’une micro-société totalitaire.
“Kafka a projeté le microcosme totalitaire grâce à son imagination fantastique dans les proportions de toute une société”, explique Kundera et il ajoute : "grâce à cette esthétique moderne, Kafka a agrandi son expérience personnelle et a réalisé ainsi cette grande anticipation de ce qui se passerait dans la grande scène de l’histoire".

• Par Jean Montalbetti
• Un homme une ville - Kafka à Prague 3/3 : Kafka le prophète (1ère diffusion : 09/08/1978)
• Avec Milan Kundera (écrivain)
• Lectures par René Farabet d'extraits des romans de Franz Kafka "Le Procès", "Le Château" et de "L'aveu" d'Artur London

*************

Fil "SWR 2, radio culturelle allemande" : Franz Kafka, Dans la colonie pénitentiaire.
Fil " La tribune : pour une écoute comparative" : ''La colonie pénitentiaire'' de Franz Kafka, analyse approfondie avant rediffusion.
Fil "SWR 2, radio culturelle allemande" : "Franz Kafka et la fascination de l'insondable".
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p420-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#38301) a écrit: (...)
Autre lecture par un écrivain,
Lettre au père de Franz Kafka (1966)
lue par Dominique Rolin
1- 14-03
2- 15-03
3- 16-03
4- 17-03
5- 18-03
Cette lettre, écrite en 1919, n’a été publiée qu’en 1952, soit donc qu’une dizaine d’années avant cette lecture par Dominique Rolin.
Pas de présentation, comme signalé plus haut. Il faut croire que ce texte n’a pas été choisi par hasard, car il convient bien à la voix de Dominique Rolin. Celle-ci la lit comme on lirait une lettre que l’on vient de décacheter, ce qui évite de se lancer dans une mauvaise interprétation du texte. Par la magie du montage, la lecture a été nettoyée de ses imperfections. Les coupes sont, si l'on y fait bien attention, sensiblement perceptibles.
Les généreux extraits balaient l’ensemble de la lettre.
Il existe d’autres versions radiophoniques de cette lettre, celle de 2020 n’est plus disponible à l’écoute et ce n’est pas plus mal.
Nous préférerons renvoyer vers André Dussollier, qui lui a les moyens de se lancer dans une lecture plus nuancée.
Lettre au père (21-04-1997), émission « Parole donnée », enregistrement public dans le Grand Auditorium de la BNF.
réalisation Marguerite Gateau (...)
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p520-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#39613) a écrit:Programmation Kafka, à l'occasion de... car tout sur France Cu est à l'occasion de. Il ne viendrait jamais aux producteurs d'avoir une idée par eux-mêmes, hors actu, hors promo.
(...)
1- Michel Simon lit "Rapport pour une académie", 1965.
2- "Un homme, une ville", par Milan Kundera et Jean Montalbetti, "Kafka à Prague", trois émissions (07-08 & 09-08-1978).
3- Atelier de Création Radiophonique, "Un cinéma des aveugles : Franz Kafka" (14-11-1993) de René Farabet, dont on entend aussi la voix dans le Kundera/Montelbetti, puisqu'il y assure les lectures. (...)

Philaunet 

Philaunet
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530
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HOMMAGE *Franz Kafka* par Alain Trutat (1949) - Dim 09 Juin 2024, 20:12

Dans La Nuit rêvée de... Georges-Arthur Goldsmith du dimanche 13 novembre 2011, diffusion d'une émission (30') de 1949 sur le Programme National.

De 1h15'05 à 1h47'45 du fichier son :

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 53 Scre2422

Avec le concours de Jacqueline Morane, Jean Clarence, René Arieu, Michel Witold.  

L'Inathèque, Hommage à Franz KAFKA, pour le 25e anniversaire de sa mort, ne précise pas le contenu, sauf de brèves mentions d’œuvres lues. Et quelles lectures ! Quatre ans après la Seconde Guerre mondiale, 25 ans après la mort de l'écrivain, une évocation profonde de la vie et l’œuvre de l'auteur, quand la radio était conçue par des poètes (cf. Poésie et radio au XXe siècle. Repères et enjeux par Pierre-Marie Héron). La beauté et la sensibilité de cet hommage est un choc pour tout auditeur d'aujourd'hui subissant la superficialité et la niaiserie des adaptations et des discussions promotionnelles autour de Kafka et d'autres sur France Culture. Aussi écoutera-t-on plusieurs fois cette évocation de trente minutes pour s'imprégner de son ton et de sa foi en la littérature. Sur la forme : on la retrouve encore dans des documentaires allemands de... 2024 (comme quoi elle n'est pas désuète pour qui croit en la mission culturelle de la radio) : une narration biographique où sont intercalées des lectures-interprétations de lettres et d'extraits d’œuvres. Un genre qui a complètement disparu à France Culture où le bavardage en direct a presque totalement envahi la grille des programmes. Soupir.

*************
Sur Kafka, voir aussi dans le fil SWR 2 : Franz Kafka, le non-musicien - La musique inspirée de l'œuvre de l'écrivain.

Curly 

Curly

531
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Un cinéma des aveugles : Franz Kafka (René Farabet / ACR, 1993) - Nuit spéciale musique et littérature - Dim 16 Juin 2024, 11:08

1- Atelier de Création Radiophonique - Un cinéma des aveugles : Franz Kafka (14-11-1993) par René Farabet
avec Hanns Zischler, Michel Cournot et François Rivière
réalisation Annick Brien, Maryvonne Noël et Bernard Laniel

lectures par Hubertus Biermann, Michael Lonsdale et Emmanuel Miéville, extraits du « Journal », « Lettres à Felice », « Amerika », de « Franz Kafka » de Max Brod & de « Conversation avec Kafka » de Gustav Janouch
Un ACR à la réalisation sobre : lectures, analyses, et quelques effets sonores, comme le bruit d’un projecteur de cinéma lorsque des synopsis sont lus.
Le style de Kafka est mis en relation avec l'art cinématographique, mais les trois commentateurs vont un peu plus loin, avec à chaque fois des extraits de textes parfaitement bien choisis, et bien lus, ce qui rend l'ACR suffisamment dense, sans temps mort, parce que tous les intervenants, ainsi que le producteur, connaissent le sujet qu'ils développent.
Sont mis sous les projecteurs la vie d'assureur de Kafka, sa fréquentation des salles obscures, et son influence dans son œuvre. L'aspect cinématographique du style de Kafka ne correspond pas exactement au cinéma de l'époque. L'auteur s'invente son propre cinéma.
Des synopsis de films des années 1900/1910 sont lus afin que nous nous fassions aussi une idée du cinéma que fréquentait Kafka, un cinéma primitif, rudimentaire, et qu'il appréciait. Il abandonna les salles obscures au milieu des années 10, alors que justement, le cinéma commençait à prendre une dimension plus complexe.
Une émission fort agréable d'écoute, très loin des expérimentations parfois rugueuses des ACR des années 70, et à des années lumières des expériences nombrilistes, creuses, intimes & popolitiques de 2024.

2- La Night de France Cu sur une thématique très scolaire, mais bon pourquoi pas : « Musique et littérature ».
Par le choix des émissions, nous profitons d’une vue plongeante sur le môôônde de la muzik selon les producteurs à radio tuturelle.
Le programme couvre tout un champ muzical, divers, varié, riche, mais surtout pop & occidental. Donc, ethnocentré à mort, et sans cette saloperie de musique « classique », sans « jazz » (ou presque), sans toute cette boue pour les oreilles qui est bien trop complexe pour un monde qui l’est déjà assez poil au nez.
« De Bob Dylan à Patti Smith, de Gil Scott Heron à Rodolphe Burger, l'histoire de la musique est indissociable de l'écriture poétique et romanesque. »
De la pop au folk, du funk au punk, de la variétoche à la chanson, toute la muzik du monde défile sous nos oreilles, raccordée à la lit & ratures.
« Mais quels liens entretiennent précisément musique et littérature ? Réponse tout au long de cette sélection d'archives proposée par Antoine Dhulster. »
La muzik / lit & rarure selon notre sémillant producteur, c’est la découverte de continents que tout auditeur découvrira avec éblouissement, puisque c’est le même que dans la journée, mais la nuit et dans les archives de l’INA. Tout un monde largement méconnu :
« Richard Pinhas / Denis Frajerman (c’est de l’électro), Gil Scott-Heron (funk), Beat Generation (Bob Dylan, Rolling Stones, Kurt Cobain… et un peu de jazz), Velvet Underground, punk (avec la trop méconnue Virginie Despentes), rock français (Kat Onoma), Georges Brassens, Serge Gainsbourg & les « grandes plumes du rock poétique Jim Morrison et Patti Smith. »
Où l’on constate une fois de plus que l’univers de France Cu se réduit à une peau de chagrin qui tourne en rond.

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