par Olivier Germain-Thomas - avec Jeanne Séféris-Tsatsos
En 1978, le mari de Jeanne Tsatsos, Konstantínos, est président de la République grecque.
Jeanne Tsatsos raconte son enfance, ses frères, poètes eux aussi – elle est la sœur de Georges Séféris - ses études de droit.
Son engagement pour la cause féminine n’est pas le sujet de l’émission…
Elle raconte plutôt les années d’Occupation allemande en Grèce. Se croisent poésies, lues par l’auteur, en français et en grec, récit autobiographique, puisque Jeanne Tsatsos a tenu un journal de ces années qu’elle a publié dans les années 60, et dont des extraits sont lus ici. Extraits finalement plus précis que les propos tenus dans l’entretien, où l’auteur, lorsqu’elle n’en lit pas des extraits, en résume des passages entiers.
Le premier quart d’heure de l’émission est très étrange : aucune présentation précise, une programmation musicale fantaisiste (une chanson d’Isabelle Mayereau, deux pièces de jazz de Gil Evans), et au milieu, lectures de poèmes et Jeanne Tsatsos qui raconte un souvenir d’enfance, une rencontre avec des loups.
Nuits magnétiques - Le music-hall
par Roland Auguet, réalisation Michel Abgrall
avec Louis-Jean Calvet, Fanny Deschamps, Alain Hardel, Jean-Marie Magnan, Michel Palmier, Daniel Ringold, Jean Villiers, Philippe Ariotti, Michel Bourgeois, Pierre-Robert Levy.
Textes de Claude Pereton (?), Pierre Bost, Colette, Gustave Fréjaville, André de Fourquière, Patrick Valberg (?), Jacques-Charles, Maurice Verne, Alain Hardel, Marcel Sauvage, André Levinson, Colette, Grock, Jacques Salles.
lus par Virginie Billetdoux, Claude Bermann, Anne-Marie Abou, Yves Arcanel, Maurice Travail, André Daguenet.
1- Du caf'conc' au music-hall (18/12/1978)
2- Mistinguett, les chanteurs à accent, Maurice Chevalier, les girls (19/12)
3- Joséphine Baker, Charles Trenet, les coulisses et l'envers du décor (20/12)
4- Georgius, la chanson réaliste, les publics et les salles (21/12)
5- Tino Rossi, les chanteurs de charme, les numéros visuels, les orchestres, la nostalgie du music-hall (22/12)
Une série foisonnante au rythme endiablé. Chaque émission est présentée comme un tableau, or, non, c’est bien plus, il y a plusieurs tableaux dans chaque émission, qui s’enchaînent sans transition. C’est une vaste tapisserie sonore qui combine extraits d'une multitude de chansons, témoignages et lectures. Les histoires des différents théâtres, des artistes, l’organisation d’un spectacle, les tournées, les rivalités…
Souvent, les intervenants ont connu les artistes, l’ambiance de ces spectacles, qu'ils racontent avec passion. Ils arrivent à restituer toute une époque, aidés en cela par les chansons qui défilent à toute allure. C’est une émission festive, le travail de montage est considérable.
Entretiens avec Colette par André Parinaud, Chaîne Nationale
- parties 1 & 2, 20 et 24 /02/1950
- parties 3 & 4, 27/02 et 03/03/1950
- parties 5 & 6, 06 et 10/03/1950
Un entretien historique : le ratage est total (à suivre dans le même genre, James Baldwin). Le jeune André Parinaud, qui pourtant connaît bien l’œuvre de Colette, n’arrive pas à tirer quoi que ce soit de son interlocutrice, revêche à toute confidence. Colette ne manque pas d’humour : elle est fière de ne rien lâcher sur sa vie.
Elle s’est bien plus épanchée sur sa vie intime dans son œuvre.
André Parinaud use d’une stratégie simple, qui se heurte à un mur qu’il ne franchira jamais. Il parcourt, durant les deux heures que dure l’entretien, les six premiers ouvrages de Colette de manière systématique. Les questions sont toujours les mêmes pour chaque ouvrage :
- la part d’invention et la part autobiographique
- sa relation avec Willy
- comment Colette se sentait à cette époque
Les questions, répétitives, tapent vite sur le système nerveux, et de Colette, et de l’auditeur.