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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 40 sur 56

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Curly 


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Raymond Aron - Pierre Schaeffer - Karl Marx - L'homme à l'œillet vert - La gare - Bonnes nouvelles, grands comédiens - Lectures à une voix - Dim 27 Fév 2022, 16:41

Anthologie étrangère - La quinzaine Karl Marx : Le Capital (20-03-1963 France III Nationale)
par Pierre Sipriot
lectures Michel Bouquet, Pascal Mazzotti et Jean Topart
réalisation Georges Gravier

L’émission est répertoriée dans la série « Anthologie étrangère », mais elle ne suit pas exactement le principe des autres émissions. Donc pas de lectures de passages choisis reliés par des commentaires, mais un long entretien entre Georges Charbonnier et Raymond Aron. Ce dernier reprend de manière synthétique ce qu’il a expliqué par ailleurs dans ses ouvrages et dans ses cours.
Les lectures ici sont succinctes, et l’entretien passionnant. Sa lecture de Marx est fort différente de celle que l’on a coutume d’entendre. Pour une fois, ce n’est pas une lecture marxiste.
Aron dégage avec un sens de la synthèse d’une grande clarté les différents aspects de la pensée de Marx, ce que sont d'après lui ses forces et ses faiblesses.
Vers la fin de l’émission, il dit regretter que les sociologues aient une vision la plupart du temps politiquement orientée, ce dont lui-même se défend.
Explication du titre : France III Nationale avait proposé deux semaines de programmation spéciale sur Karl Marx.
     
Dialogues - Pierre Schaeffer et Raymond Aron (13-02-1973)
par Roger Pillaudin
« Dialogues » était d’ordinaire enregistrée en public, celui-ci intervenant pour poser des questions au cours de l’émission.
Ici, en lieu et place du public, quelques propos enregistrés dans la rue, micro-trottoir – commerçants, passants, anciens étudiants de Raymond Aron –, et de la musique religieuse d'époque, le cantique Jésus Christ superstar.
L’entretien est enregistré en studio, et comme l’explique Roger Pillaudin au début, né d’une rencontre fortuite des deux hommes dans un couloir de la maison ronde.
Raymond Aron est amené à s’expliquer sur ses prises de position en 1958 et en 1968, compare communisme et capitalisme, avec toujours un souci d’objectivité, un besoin d’analyser les systèmes politiques sans à priori.
Une émission fort vivante, puisqu’avec Pierre Schaeffer.
Encore une fois, comme pour l’« Anthologie étrangère », Raymond Aron reprend certains éléments distillés dans ses cours.
Les cours justement, les Nuits, durant l’été 2021, en ont ressorti une partie, ceux de 1957-58, diffusés à l’époque sur Radio Sorbonne.
Une somme de près de 19 heures, intitulée « Théories sociologiques des démocraties, aspect politique des sociétés modernes », et qui forme l’ouvrage « Démocratie et totalitarisme » (1965).

Aujourd’hui, France Culture diffuse toujours des cours à potron-minet. En terme de création radiophonique, c’est l’investissement minimal, mais c’est paradoxalement le programme dans lequel l’auditeur a le plus de chance de trouver des propos consistants.

L'homme à l’œillet vert (05-03-1989) 
d'Alain Pozzuoli
bruitage Alain Platiau
interprétation Guy Tréjean (Oscar Wilde), Arnaud Bédouet (Laurent), Jean Martin (le juge), Gaëtan Jor (le guide), Pierre Spivakoff (le narrateur)
réalisation Evelyne Frémy

Alain Pozzuoli, auteur d'une fiction sur Bram Stocker, cf billet du 25 décembre 2021, crée un récit fantastique où le monde du XIXème siècle se confronte à celui de la fin du XXème. Au Père Lachaise, un jeune homme rencontre Oscar Wilde revenu d’entre les morts.
La confrontation des deux univers aligne les clichés attendus, et la fiction ne va hélas pas plus loin. Oscar Wilde découvre le walkman – nous sommes en 89… -, le mouvement punk - en 89 ? -.
Comme annoncé dans le titre, la fiction s'enlise dans une comparaison entre l’époque de Wilde, intolérante envers les homosexuels, et la nôtre, où elle n’est plus un délit, en tout cas en France. C’est maigre.
Une fiction franchement décevante, malgré les qualités de l’interprétation et de la réalisation.

Recherche de notre temps - La gare (1968)
par Robert Valette, Colette Garrigues et Harold Portnoy
réalisation Bernard Saxel

1- Une émission en train de se faire... (02-01)
2- Bruits et paroles perdus (03-01) 
3- Rencontres (04-01) 
4- C'est la gare avec ses moustaches de chat (05-01) 
Un reportage sur un reportage, où les trois producteurs sont les héros. La visite de la gare n’est qu’un prétexte pour expérimenter un reportage dont le but ultime leur est inconnu. Ils se lancent dans la gare, ouvrent le micro, et voient ce qu’il se produit.
L’exact inverse des « Pieds sur terre », où les reporters partent enregistrer avec une visée précise, une vision de la société préétablie, une pensée politique et militante bien perceptible qu’il va falloir mettre en valeur par la grâce d’un montage fait subtilement à coups de hache afin que le résultat soit conforme à la feuille de route.
Avec ce reportage en quatre parties sur les gares, la preuve est faite que l’improvisation totale n’est pas nécessairement meilleure.
Aller au petit bonheur la chance, c’est aussi prendre le risque d’avoir aucune matière exploitable, des propos superficiels.
Mais s’en rendre compte et le dire au micro, comme le font nos trois reporters au début d’une des émissions, ne change rien au peu d’intérêt de ce reportage.
Dire que c’est un reportage sur un reportage en train de se faire, avec ses hésitations, ses erreurs, ses tâtonnements, ne le rend pas plus consistant pour l’auditeur.
La matière est tellement maigre que l’on a l’impression qu’il a fallu compléter la dernière partie par des enregistrements de bruits d’ambiance, et une lecture, celle de Michel Bouquet lisant du Francis Ponge.
Deux entretiens sortent de l'ordinaire. Dans l'un d'eux, Harold Portnoy accoste une jeune femme qui va complaisamment utiliser le micro pour faire son numéro. Il analysera après son entretien, en avouant sa gêne et sa joie mêlées, propre à tout journaliste qui obtient un témoignage marquant : gêne d’avoir entendu de telles confidences – il émet l’hypothèse raisonnable qu’il y avait là-dedans un peu de mythomanie – et joie d’avoir entendu des propos qui sortaient enfin de l’ordinaire.

Un reportage avec une ligne directrice, mais sans parti pris, aurait peut-être été préférable, mais ce n’était pas l’objectif voulu par les auteurs, qui donnent l’impression d’avoir rattrapé la maigreur du contenu enregistré par un nombrilisme finalement sans grand intérêt.


Trois lectures d’exception
Nouvelle diffusion dans les Nuits de cette lecture enregistrée en public – c’est le principe des Lectures à une voix :
"Nekrassov" de Jean-Paul Sartre par Pierre Brasseur (14-02-1965)
par Michel Polac
réalisation Guy Maxence

Pierre Brasseur joue tous les personnages – autre principe immuable de l’émission –  et avec panache une pièce qu'il domine du haut de sa grandeur, et qui n’en méritait pas tant.

Deux numéros de
Bonnes nouvelles, grands comédiens
par Patrice Galbeau
François Chaumette lit "L'aventure d'un voyageur" d'Italo Calvino (17-08-1971)
réalisation Guy Delaunay  
Claude Brasseur dit "Le bleuet" d'Odette Joyeux (21-08-1971)
réalisation Bronislaw Horowicz
Pour information, Claude Brasseur est le fils d'Odette Joyeux.

Les autres numéros disponibles dans les Nuits ont déjà été répertoriés dans les billets du 7 avril, 8 avril, 2 août, 9 octobre & 20 décembre 2021.

Curly 

Curly

392
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Le bon plaisir de Nelly Kaplan (1992) - Mar 08 Mar 2022, 19:39

Le bon plaisir - Nelly Kaplan (08/02/1992) 
par Marie-Christine Navarro
avec Viviane Forrester (écrivain), Joëlle de Gravelaine (écrivain, éditrice), Yaguel Didier (voyante), Ernesto Sabato (peintre, écrivain), Jean-Michel Arnold, Jean Chapot (producteur, réalisateur, scénariste), Georges Sebbag (écrivain), et Claude Makovski (producteur, acteur, scénariste, réalisateur)
et les voix d’André Breton, Philippe Soupault et Abel Gance
extraits de films de Nelly Kaplan
textes de Nelly Kaplan lus par Nelly Borgeaud, Pierre Arditi et Roland Amstutz
réalisation Elyane Milhau 

Autant le dire tout de suite, de féminisme il ne sera pas vraiment question. Amusant quand on connaît la filmobiographie de Nelly Kaplan. Ce qui sépare son œuvre du militantisme forcené, c’est la fantaisie, l’humour, l’intelligence, la malice.
Nelly Kaplan parle de son arrivée à Paris à la fin des années 40, où elle se rapprochera des surréalistes (en fait on dirait que c’est plutôt l’inverse), fréquentera assidûment la cinémathèque d’Henri Langlois, où elle rencontrera Abel Gance dont elle sera la plus proche collaboratrice.
Si elle admire André Breton et les surréalistes, elle n’en critique pas moins leur vision stéréotypée de la femme.
L’émission parle généreusement de cinéma, de littérature, de peinture (beau passage sur Gustave Moreau), et même de voyance.
En tant que femme de radio, Nelly Kaplan est capable de faire un grand écart des plus osés puisqu'elle a aussi bien participé régulièrement aux Papous dans la tête de Bertrand Jérôme et Françoise Treussard entre 1992 et 2015 et fait un passage aux Grosses têtes. Elle raconte sa participation à cette dernière, où elle jeta un froid en répondant du tac au tac à une remarque misogyne. A une moquerie générale sur une femme dont les seins tombaient, elle répondit que même tombants, ils restaient bien au-dessus de leurs couilles.
En fin d’émission, lecture par Roland Amstutz et l’auteur d’un extrait d’une nouvelle racontant la chaude relation entre Christophe Colomb et la reine Isabelle, qui permit la découverte de l’Amérique.
Aussi dans les Nuits, Bonnes nouvelles, grands comédiens (1972) où Judith Magre lit trois nouvelles de Nelly Kaplan publiées sous le pseudonyme de Belen,
et le troisième volet de son A voix nue (2001). Sur la page de cette émission, on peut lire notamment :
Les mouvements féministes, je ne peux pas dire que j'y ai adhéré. (...) Actuellement, je considère que ça devient un piège, je suis réfractaire par exemple aux festivals de films de femmes : je n'ai jamais vu un festival de films d'hommes (...). La création est androgyne et je le revendique, si on dit d'un film qu'il est un film de femme, on sous-entend que ce n'est pas un film à part entière. (...) Mes héroïnes ne sont pas féministes, je suis pour l’égalité et l'androgynie dans la création.
Ce sont les féministes qui sont 'kaplaniennes', ce n'est pas moi qui suis féministe ! Je crois que ce malentendu vient du fait qu'on n'aime pas les gens libres, il faut toujours être dans une chapelle, avoir une carte... Il faut être embrigadée, quand on ne l'est pas, c'est un problème pour les autres.
J'ai foutu le camp de mon pays à 18 ans parce que je voulais être libre, je n'ai pas attendu 1968 pour cela. Et si je continue à être libre, ce n'est pas pour finir étiquetée dans un parti ou un mouvement.


                                                                                                

Curly 

Curly

393
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Sacha Guitry & Burt Lancaster dans les ''Mardis du cinéma'' (1990-1991) - Dim 13 Mar 2022, 12:14

Deux « Mardis du cinéma »
Sacha Guitry, le cinéaste (26/06/1990) 
par Simone Douek
avec Gisèle Breteau (critique), Noël Simsolo (critique), Maurice Teynac (comédien) et Jacques Lorcey (auteur de plusieurs ouvrages sur Sacha Guitry, comédien, metteur en scène)
réalisation Josette Colin

     
Burt Lancaster(16/07/1991) 
par Francesca Piolot
avec Gilles Gourdon, Michel Field, Maxime Héraut, Jean-Loup Bourget, Jane Gozzett, Christophe Carrière et Jean-Pierre Troadec
réalisation Josette Colin 


Du premier, on pourrait attendre un balayage de la filmographie, montrant l'évolution de son cinéma vers une plus grande noirceur, des propos sur sa lecture de l’histoire de France ou sur sa conception du langage cinématographique. Du second, une étude du jeu d’acteur au fil des ans et des films.
Coup de chance, c’est exactement ce que proposent ces deux émissions.
Depuis trente ans, nous avons peut-être une vue d’ensemble qui s’est élargie : certains films de Lancaster, comme ceux de Guitry, n’étaient pas ressortis, ou n’avaient pas été vus par les différents intervenants. Le premier Guitry, « Bonne chance », est quelque peu sous-estimé par un critique qui avoue ne pas l’avoir vu depuis bien longtemps.
La participation de Noël Simsolo est brillante, et celle de l’acteur Maurice Teynac précieuse, en tout cas pour ce qui concerne les méthodes de travail de Guitry et l'ambiance sur les tournages, car pour l’analyse de l’œuvre, nous nous fierons plus aux autres intervenants.
Burt Lancaster est lui aussi bien servi. Malgré quelques redites, l’émission revient sur certains films en particulier, qui sont ceux que l’on attend : « Tant qu’il y aura des hommes », les deux Visconti, les Aldrich des années 50, « Elmer Gantry »…
Concernant Aldrich, il n’est pas fait mention des deux films tournés dans les années 70, peu visibles au début des années 90, « Ulzana’s Raid » (1972) et « Twilight's Last Gleaming » (1977) dont la version complète est apparue dans les années 2000.

Deux émissions qui n’ont pas été rediffusées depuis les années 90 et qui méritent un coup de projecteur particulier, tant la programmation des nuits est en train ostensiblement de virer au « tout politique » déjà en œuvre dans la journée.

George Weaver 

George Weaver

394
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Après l'évanouissement de Philippe Garbit, c'est quoi ce gourbi ? - Lun 14 Mar 2022, 16:19

Cette nuit, quiconque se branchait sur FC entre 01h20 et 01h30 prenait dans les oreilles des nouvelles d'une guerre en cours en Europe, non pas en Ukraine mais en ex-Yougoslavie, car les techniciens de génie qui ont programmé la rediffusion de la chouette émission matinale du 12 août 1995 (Ruth Stégassy à propos de l'usage de la machine à laver et de la répartition conjugale des tâches ménagères) ont complètement omis de couper le journal de l'époque en plein milieu de l'émission !

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/a-la-beche-et-au-fourneau-la-machine-a-laver-le-linge-1ere-diffusion-12-08-1995

Je ne sais plus pourquoi Ruth Stégassy a dégagé de FC après "Terre à terre", encore moins pourquoi Philippe Garbit n'est plus aux manettes des Nuits, mais il me semble que ça défouraillait pas ainsi à tout-va de son temps !

Philaunet 

Philaunet
Admin

395
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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Lun 14 Mar 2022, 16:31

George Weaver(https://regardfc.1fr1.net/t852p390-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#37718) a écrit: (...) Je ne sais plus pourquoi Ruth Stégassy a dégagé de FC après "Terre à terre", encore moins pourquoi Philippe Garbit n'est plus aux manettes des Nuits, mais il me semble que ça défouraillait pas ainsi à tout-va de son temps !
Stégassy a quitté de son plein gré son "Terre à terre" pour y mettre les mains (dans la terre). Philippe Garbit ne coordonnerait plus les Nuits ?  Voyons... Son nom n'apparaît plus sur les pages en effet :

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 40 Scre2039

George Weaver 

George Weaver

396
Répondre en citant  
Re: Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Lun 14 Mar 2022, 16:46

Salut Philaunet,

Merci pour l'info au sujet de Ruth, c'est donc une exilée peut-être un peu plus volontaire que Françoise Treussard ou Christine Goémé (?) mais quant à Philippe Garbit il a en effet disparu des ondes depuis décembre, on n'entend plus de lui que des présentations de re-rediffusions et les jingles avec sa voix chaleureuse.

Philaunet 

Philaunet
Admin

397
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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Lun 14 Mar 2022, 17:06

George Weaver(https://regardfc.1fr1.net/t852p390-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#37720) a écrit: (...) Merci pour l'info au sujet de Ruth (...)
Voir le message de départ de Ruth Stégassy dans ''céréales anciennes''.
(...) quant à Philippe Garbit il a en effet disparu des ondes depuis décembre, on n'entend plus de lui que des présentations de re-rediffusions et les jingles avec sa voix chaleureuse.
On se souvient que Philippe Garbit avait été remplacé pour les Nuits dans la grille diffusée en septembre. Puis il y a été réintégré par un correctif. Jusqu'à fin 2021 ? Pourquoi aucune information officielle sur son départ de l'antenne, si c’est effectif ?
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p380-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#37645) a écrit:Depuis quelques temps, la programmation des Nuits se referme sur les obsessions de la journée : sociologie, militantismes, psychanalyse, politique….comm' s’il n’y avait qu’ça d’vrai.
Il semblerait que le départ de Philippe Garbit soit imminent, et la tendance s'est accrue.
Mais attention, certaines de ces émissions sont excellentes, je pense en particulier à la série sur Freud par Marthe Robert, une nouvelle fois diffusée.
C’est le ressassement de mêmes noms, de mêmes thématiques, qui est épuisant. Le martellement est souvent synonyme d’endoctrinement. Mais je ne pense pas que les voix adolescentes qui présentent maintenant les Nuits (apparait encore celle de P. Garbit, essentiellement dans les rediffusions) en soient là. Ils ne programment que ce qu’ils connaissent, que ce qui fait partie de leur champ d’intérêts, qui est fort réduit à en voir les émissions choisies.

En mars, une nuit Raymond Aron, sociologue, quelle surprise, et actuellement au cœur d’une polémique avec un candidat d’extrême droite qui aime bien le citer, et qui est au centre de la programmation de jour de la chaîne. Combien d’émissions, de chroniques viennent en échos aux propos de ce candidat ? Les auditeurs de France Culture en ont peut-être marre d’entendre son nom, sur une chaîne culturelle qui est censée prendre de la distance avec l ‘actu la plus chaude.

En mars toujours, nuit spéciale « pouvoir exécutif », nuit « femmes au pouvoir » (une énième nuit sur le féminisme, ce qui rend la programmation de moins en moins variée), et deux nuits spéciales éphéméride où, allez, soyons généreux, François Furet et Francis Ponge se retrouvent dans le même bateau. Quel lien entre eux à part qu’ils sont nés le même jour ? Aucun. Où l’on voit l’intelligence de la programmation. On regarde l’éphéméride et le tour est joué. Seconde nuit, Pasolini, qui je le rappelle a eu la chance d'être quelque peu marxiste. Du deux en un.  Quelle imagination ! (...)



Dernière édition par Philaunet le Lun 14 Mar 2022, 17:10, édité 1 fois

Curly 

Curly

398
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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Lun 14 Mar 2022, 17:08

Précision concernant l'apparition du flash info de 1995 durant l'émission de Ruth Stegassy diffusée la nuit dernière.
Vrai que la programmation des Nuits a changé de cap (nuit spéciale présidentielle, nuit spéciale femmes au pouvoir, politique et sociologie à tous les étages). Mais les rediffusions d'anciennes nuits demeurent.  A la bêche et au fourneau - La machine à laver le linge d'août 1995 en est une. La présentation de Philippe Garbit est celle de la diffusion du 11 février 2014 où le flash info n'avait pas non plus été coupé. Donc à priori le responsable est Philippe Garbit, qui a volontairement choisi de garder cette coupure.
Les Nuits ont évolué - beaucoup de politique et de sociologie, comme dans la journée - mais elle gardent encore sous leur coude des émissions d'anciennes nuits qui tournent encore, jusqu'à épuisement total. Et après ?
Le départ en catimini de Philippe Garbit ne laisse pas d'inquiéter.
Un blogueur averti, Fañch pour ne pas le citer (mais c'est fait), nous signale que les Nuits sont appelées à disparaître pour devenir, je cite, une banque de données sans éditorialisation, sans contextualisation en libre service sur le site et l'application de Radio France. Que va-t-il advenir de la programmation nocturne ? Mystère.
Espérons que cela ne se finisse pas par de nouvelles diffusions de la journée écoulée comme sur France Inter.

George Weaver 

George Weaver

399
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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Lun 14 Mar 2022, 17:25

Merci pour l'info au sujet de la précédente rediff de 2014, j'avais pas vérifié de mon côté.
Pas sûr cependant que Garbit ait gaffé à l'époque qu'il y avait le flash info au milieu, et d'ailleurs peu importe.

Ce qui m'a fait tiquer cette nuit, c'est que si on se branchait sur l'antenne à 01h20 on entendait des nouvelles d'une guerre à l'est de l'Europe sauf que c'était pas en Ukraine, un peu comme la guerre des mondes façon Orson Welles en 1938…

les Nuits sont appelées à disparaître pour devenir, je cite, une banque de données sans éditorialisation, sans contextualisation
Gaspe ! on frémit d'avance mais ça pourrait être pire : c'est pas comme si on nous annonçait une guerre à nos portes ou un dézingage de la planète, ouf !

Philaunet 

Philaunet
Admin

400
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''Le maître du Haut-Château'' de Philip K. Dick - Lun 14 Mar 2022, 22:24

Une recommandation de l'adaptation radiophonique du Maître du Haut-Château Philip K. Dick ayant été faite par une voix autorisée, il fallait aller y voir de plus près.

Cette fiction diffusée dans Nuit spéciale Philip K. Dick du 19-02-2012 dure 1h45.

01:12 FICTION
Le maître du Haut-Château
de Philip K. Dick
Adapté par Catherine Bourdet
Réalisé par Henry Soubeyran
1ère diffusion : 23/10/76

Que retenir de cette adaptation ? Le ton mielleux du directeur de la mission commerciale du Japon, M. Tagomi ? Sinon ? Les histoires parallèles paraissent sans queue ni tête, celle de Frink et de son associé escroc, notamment. L'histoire de l'antiquaire et des faussaires est abracadabrante et ne semble lié à rien de l'intrigue principale qui en elle-même est caricaturale. L'interprétation des acteurs donne l'impression d'une parodie, les accents japonais et allemands ridicules frisent le burlesque.  

La recommandation avait été faite dans la foulée d'une annonce Twitter par France Culture de Philip K. Dick au crible de l’histoire du 03/02/2016  [58 min] dans la Fabrique de l'Histoire Série L'histoire alternative (4 épisodes). Le moment de cette promotion a-t-il été choisi en raison de l'idée (farfelue) d'un possible rapport avec l'actualité géopolitique suggéré à quelqu'un dans un bureau de France Culture ?
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 40 Scre2040
Proposition de relecture du roman uchronique de Philip K. Dick «Le maître du Haut-Château » à travers une grille de lecture historienne avec Nicolas Patin et Michael Lucken.
Autant le dire tout de suite, cette émission-ci est inécoutable. Tout le monde ou presque y bafouille et y bégaie, les lectures sont mauvaises, Emmanuel Laurentin, fatigué de son émission, enfonce des portes ouvertes, la co-animatrice Anaïs Kien est en dessous de tout, ne sait pas résumer, bégaie à qui mieux mieux, tout paraît improvisé, sans nerf.  Après 20 minutes, on a quasiment rien à se mettre sous la dent.

En 20 minutes Bayern 2 dans sa série éducative radioWissen aurait fait une description méthodique de l'oeuvre et en aurait donné une lecture instructive suscitant l'envie d'approfondir le sujet. L'auditeur de France Culture n'a qu'une envie : appuyer sur le bouton stop.

Curly 

Curly

401
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Le Maître du Haut-Château (1976) - Mar 15 Mar 2022, 21:25

A propos de Philip K. Dick et de la fiction de 1976 critiquée dans le billet précédent dont voici l'essentiel :

Le maître du Haut-Château
de Philip K. Dick
Adapté par Catherine Bourdet
Réalisé par Henry Soubeyran
1ère diffusion : 23/10/76

Que retenir de cette adaptation ? Le ton mielleux du directeur de la mission commerciale du Japon, M. Tagomi ? Sinon ? Les histoires parallèles paraissent sans queue ni tête, celle de Frink et de son associé escroc, notamment. L'histoire de l'antiquaire et des faussaires est abracadabrante et ne semble lié à rien de l'intrigue principale qui en elle-même est caricaturale. L'interprétation des acteurs donne l'impression d'une parodie, les accents japonais et allemands ridicules frisent le burlesque.  

Sans pour autant verser dans l'éloge excessif, loin de là, j'avais apprécié justement ce que vous reprochez à cette fiction, l'interprétation à la limite de la caricature (je ne pense pas que ce soit volontaire) accentue le côté irréel de la situation, et pour tout dire la rend plus étrange, encore moins crédible. J'ajouterai que la lecture du roman de K. Dick n'est pas une expérience inoubliable.
A la fin des années 70 Catherine Bourdet avait adapté pour France Culture plusieurs récits de science-fiction. Il serait intéressant d'entendre ce que donne le reste de la série.

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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (II) -

Le programme de nuit, îlot de culture (II)     Page 40 sur 56

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