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Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 48 sur 53

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Philaunet 


Admin

471
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''L'Office des ténèbres'' d’après le roman de Luc Bérimont (06/03/1972) - Ven 08 Sep 2023, 17:23

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p460-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#38981) a écrit:Pour faire suite au billet de Philaunet sur « Les chemins du jour – L’attraction de la Lune sur les hommes » (05-08-1956) avec Alexandre Ananoff, une autre émission de Luc Bérimont, mais cette fois-ci sur France Culture, diffusée le soir du réveillon de Noël 1969.

« Ailleurs absolu ou le fantastique des ondes » se veut une évocation des débuts de la TSF, qui mêle poésie, fiction, sciences, spiritualité…
La réalisation est de Georges Peyrou. (...)
Pour faire suite à cette contribution bienvenue,  en voici une autre en relation avec Luc Bérimont, avec un message catégorique, définitif, sans espace de contradiction possible : qui n'a pas écouté L'Office des ténèbres, d’après le roman de Luc Bérimont, ne peut dire qu'il a écouté tous les chefs-d’œuvre de l'art radiophonique.

Inathèque :
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 48 Scree670
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 48 Scree671


Ce film radiophonique est époustouflant de beauté. Claude Argelier a créé un récit sonore à l'atmosphère dramatique et poétique sur un texte sombre dont il est difficile de trouver un résumé. Pays et époque inconnus, situation de révolution avec attentats et fuites de suspects, histoire d'amour, réflexion sur l'état de tyrannie. Inutile de préciser que les acteurs sont au sommet de leur art (ah, Daniel Emilfork !) et que les effets sonores tiennent l'auditeur attentif tout du long de l'heure et demie. La densité de poésie est stupéfiante au regard de ce qui est servi depuis 20 ans dans la création sur France Culture, et notamment sous le mandat "Treiner" où toute fiction a servi un propos politique ou narcissique.

Les trois minutes succédant à la désannonce de Philippe Garbit restent dans le ton de la fin de l'histoire. Une sonate pour violon du début du XVIIIe siècle ? (cliquer deux fois) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-13.09.2016-ITEMA_21074667-3.mp3" debut="90:28" fin="95:00"]

Pour qui aurait La Nouvelle Nouvelle Revue Française de janvier 1956 :

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 48 Scree672

Esprits nomades Luc Bérimont, La fine fleur de la poésie française.

Curly 

Curly

472
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Interpréter Apollinaire à la radio (1948/1958) - Ailleurs absolu ou le fantastique des ondes (Luc Bérimont, 1969), deux extraits - Dim 10 Sep 2023, 10:08

Un quart d'heure poétique - La poésie mystique : Cendrars et Apollinaire (18/05/1948 Chaîne Nationale)
par Michel Godard
avec Marcel Herrand

Le langage ou la voix humaine - La chanson du mal-aimé (30/04/1950 Chaîne Nationale)
avec Martine Audrain, Nadine Allary, Jean Topart, Roger Blin, Jacqueline Harpet et Jean-Paul Antoine
réalisation Alain Godet

Anthologie française - Guillaume Apollinaire (28/03/1958)
par Georges Charbonnier
avec Georges Aminel, Bruno Cremer, Pierre Latour, Nathalie Nerval, Guy Piérauld, Edmond Tamise, Jean Topart et Rosy Varte
réalisation Georges Gravier

L’art d’interpréter des poèmes à la radio entre 1948 et 1958. En dix ans, la radio découvre une autre manière d’interpréter des textes, poétiques ou théâtraux. Fin des années 40/début 50, les acteurs déclament, et tonitruent à la moindre occasion comme s’ils étaient sur une scène. Fin des années 50, la déclamation laisse place à une interprétation qui tient compte de la proximité du micro, donc de l’auditeur.
C’est ce que l’on constate à l’écoute de ces trois émissions.
1948, « Un quart d’heure poétique », avec deux textes, « Pâques à New York » de Cendrars et « Zone » d’Apollinaire.
Après la présentation du poème de Cendrars, une coupe sauvage fait passer directement à la présentation et la lecture d’Apollinaire. Donc, mystérieusement, Pâques a disparu.
1950, « Langage ou la voix humaine ». Cette émission du Club d’Essai met en scène pour les ondes « La chanson du mal-aimé ». Met en scène, car la multiplicité des voix permet des chevauchements, superpositions, enchaînements, qui suivent le rythme du texte. Pour couronner le tout, la musique vient aussi se mêler aux voix.
Malgré la qualité des interprètes, le résultat est paradoxalement terne. Ce type de réalisation a très mal vieilli.

1958, « Anthologie française ». Là, on respire. Certes l’émission a l'avantage d'être plus longue et de présenter une grande quantité de textes, mais cette fois-ci interprétés sans emphase, avec plus de naturel. La série « Anthologie » (« française » ou « étrangère ») est de qualité supérieure (cf ici ou encore ici).
Cette émission donne la part belle aux textes, variés (récits, dialogues, poèmes) reliés par de brèves présentations et commentaires de Georges Charbonnier. Deux courts entretiens aussi, l’un avec Philippe Soupault, l’autre avec Robert Caby qui a mis en chanson plusieurs poèmes d’Apollinaire. Des chansons sont donc au programme, chantées  brillamment par deux acteurs de l’émission (Georges Aminel et Rosy Varte). Ils sont accompagnés au piano par Jean Hugo, arrière petit-fils de, qui fut peintre et décorateur. Est-ce bien le même, ou un obscur homonyme ?

« Ailleurs absolu ou le fantastique des ondes » de Luc Bérimont (24/12/1969) (cf aussi ce billet du 9/9)
Un premier extrait (42’23’’)
Paul Castan raconte la radio du début des années 20, temps où le studio se trouvait dans le pilier nord de la tour Eiffel.
Il raconte, notamment, comment Maurice Privat, le premier présentateur du journal, travaillait dans la déontologie la plus stricte, puisqu’il fut capable, pour meubler l’antenne, d’inventer une catastrophe au Japon, racontée dans les moindres détails, puis (déontologie oblige) d'annoncer un démenti des faits, pour meubler encore plus.
Aussi, dans la foulée, des propos sur l’invention des fictions radiophoniques.   [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-08.04.2017-ITEMA_21286106-1.mp3" debut="42:23" fin="52:20"]

Un second extrait (52’20’’) les réflexions proustiennes de Lanza del Vasto : « … il y a des milliers de gens que je ne vois pas et qui m’écoutent, et qui m’écoutent même dans un futur, qui ne sont ni dans l’espace ni dans le temps... »      [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-08.04.2017-ITEMA_21286106-1.mp3" debut="53:00" fin="60:00"]

Gidouille 


473
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''De Bouche à Oreille'' dans Les Nuits de France Culture - Dim 10 Sep 2023, 19:17

Dans Les Nuits de France Culture, la joie de redécouvrir à travers plusieurs épisodes disponibles en podcast De Bouche à Oreille, l'émission de Renée Elkaïm-Bollinger consacrée à la gastronomie. Elle faisait appel à la sensibilité et à l'intelligence des auditeurs et des auditrices et le plaisir de la nourriture et des mots comme fenêtre ouverte sur la culture était partagé...

L'inverse de l'émission Les Bonnes Choses de Caroline Broué - un talk de "nourriture" fortement marqué par la promotion et l'actualité - actuellement diffusée le dimanche à 12h.  Caroline Broué a même l'outrecuidance de vouloir récupérer les maîtres mots de l'émission de Renée Elkaïm-Bollinger en citant les 2 premiers termes, "Saveur, Savoir, Savoir-faire"... Force est de constater que faire de la "radio culturelle" nécessite de mêler "saveur, savoir et savoir-faire" et que ces qualités ne sont pas données à tout le monde.

Liste des épisodes de l'émission De Bouche à Oreille disponibles en podcast:

De bouche à oreille - Natali Corsi : Noëls Corses

De bouche à oreille - Comment cuisiner ses racines : Bazar Magyar

De bouche à oreille - L'assiette anglaise, 9 décembre 2018 (1ère diffusion)

De bouche à oreille - Les restaurants du voyage, de l'Orient Express au Train Bleu,  1ère diffusion : 6/11/2016

De bouche à oreille - Graine de couscous, 8 février 2015

De bouche à oreille - L'oeuf, 18 décembre 2014

De bouche à oreille - Histoire du restaurant 1/2 : -1: La naissance du restaurant, -2: Après la révolution, la bouche va toujours, 1ère diffusion : 04 et 11/03/2007

De bouche à oreille - Histoire du restaurant 2/2 : -3 : Les Grands Boulevards, -4 : Restaurants populaires, des bouillons aux bistrots, 1ère diffusion : 18/03 et 01/04/2007

De bouche à oreille - Goûter Fez II : De la médina aux Riads, 1ère diffusion: 11/06/2006

De bouche à oreille - Alain Schifres : Dictionnaire d'un omnivore, 1ère diffusion : 30/10/2005

De bouche à oreille - Chèvres, brebis, brocciu, bergers, bergères..., 1ère diffusion : 09/01/2005

De bouche à oreille - L'appétit de Georges Simenon, 1ère diffusion : 07/09/2003

De bouche à oreille - Espagne : De churros en tapas, 1ère diffusion : 13/01/2002

De bouche à oreille - Dans la langue de la lamproie, 1ère diffusion : 20/05/2001

De bouche à oreille - Les nourritures de Luis Buñuel, 1ère diffusion : 30/07/2000

]De bouche à oreille - Bonbons, bonbecs et quelques délicatesses, 1ère diffusion : 17/12/2000

De bouche à oreille - Vin paysan, 1ère diffusion : 16/07/2000

De bouche à oreille - Littérature cuisinée : Marcel Proust, 1ère diffusion : 04/10/1998

De bouche à oreille - Emulsion forte : la mayonnaise, 1ère diffusion : 08/02/1998

et aussi (Merci Curly !)

L'Oulipo aux fourneaux

Rabelais, vins et fromages

Promenade en Emilie-Romagne

Les nourritures de la mer

George Sand manger nature

Portugal saveurs et langues de morue

Une pinte de Belgique

Grimod de la Reynière C'est dans "La Nuit rêvée de ... Georges Blanc", elle est encore en réécoute il faut descendre pour voir le "menu".

Bar Hemingway

Venise maritime et maraichère

Philaunet 

Philaunet
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474
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En l'an 5000 : Gilbert Bécaud par Luc Bérimont - Lun 11 Sep 2023, 13:07

Comment faire le portrait d'un chanteur de variété en 1955 ? En faisant de lui un personnage transporté vers le monde de l'an 5000 par une machine "survoltée" (jusqu'à 1 milliard de volts) et interrogé avec humour sur les mœurs de son époque. Imaginatif et savoureux, vraiment ! [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-02.06.2018-ITEMA_21699231-2.mp3" debut="03:05" fin="05:07"]

Ce numéro de "La parole est à la nuit"  du 19/11/1955  avait été pensé par Luc Bérimont pour la Chaîne Parisienne : La parole est à la nuit - Gilbert Bécaud (rediffusion dans la Nuit spéciale - Luc Bérimont avec M-H. Fraïssé et J-Y. Debreuille Par P. Garbit (vendredi 18 au samedi 19 décembre 2015)). On y entend de nombreuses chansons, d'avant 1955, donc.

L'émission est suivie d'une chanson de Bécaud interprétée par Adamo, une sélection de l'équipe Garbit qui interroge tant en raison du choix de l'interprète que de celui de la chanson même. D'abord, Il était possible d'entendre Gilbert Bécaud, lui-même, dans "Mes mains" de 1953. Ensuite on ne peut pas dire que Pierre Delanoë** ait été très inspiré en en composant les paroles. La chanson, qui ne pourrait être diffusée aujourd'hui, fait entendre dans sa conclusion : "Mes mains elles iront te chercher/Là où tu t'es cachée/Avec un autre amour/Mes mains méprisant les prières/Trembleront de colère/Et je n'y pourrai rien/Mes mains pour toujours dans la nuit/Emporteront ta vie/Mais puisque tu le sais, reviens".

** Libération Pierre Delanoë le mot fin par Ludovic Perrin, le 28 décembre 2006.

Philaunet 

Philaunet
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475
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''La parole est à la nuit - Bourvil'' par Luc Bérimont - Mar 12 Sep 2023, 21:10

Encore une réalisation originale du poète et homme de radio Luc Bérimont : La parole est à la nuit - Bourvil (1ère diffusion : 02/01/1958 Chaîne Parisienne).

La carrière de Bourvil (né en 1917, il a alors 41 ans) par lui-même, diffusion de chansons, d'un rôle d'opérette et de poèmes de Camille François ("Vive la mariée", "Mon chien", "Le père nourricier").

La désannonce de Philippe Garbit est suivie de la chanson Monsieur Le Maître d'école

Curly 

Curly

476
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Les chemins du jour, par Luc Bérimont (août 1956) - Jeu 14 Sep 2023, 19:20

D'abord...
citons Philaunet qui écrivit dans ce billet :
À la 8e minute, il est temps de quitter la promotion du livre de l’auteur, d’éteindre la radio et de se tourner vers le roman de Robert Merle (1908-2004), « Un animal doué de raison » paru en 1967 (...) qui mériterait une mise en onde d’extraits choisis. Mais le livre a plus de 50 ans, il ne peut donc faire l’objet d’une émission créative de France Culture devenue relais marketing des maisons d’édition. Il n’est même pas cité en référence dans la bibliographie exclusivement consacrée à l’auteur du livre discuté, paru en mai.

France Culture adapta ce roman de Robert Merle en 1970. 18 X 30 mn.
Générique donné dans l'INAthèque.

                                                                    Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 48 Oper1965

Puis...
« Les chemins du jour » par Luc Bérimont, réalisation Bernard Gandrey-Réty
Durant le mois d’août 1956, le dimanche soir (Programme Parisien à 21h45, merci l’INAthèque une fois de plus), Luc Bérimont a proposé quatre émissions (Cf billet de Philaunet du 7 septembre pour la première partie). L’objectif avoué était de faire entendre plus longuement quatre personnalités bien connues des auditeurs afin d’en donner une vision différente, moins superficielle.
Moins superficielle peut-être, mais vu les personnalités, chacun a pu raconter ce qui l’arrangeait, romancer à loisir sa propre vie (le champion figure dans la seconde partie) et passer bien des choses sous silence.
L’émission se présente comme une « enquête ». C’est exagéré. Ce sont de longs entretiens, bien menés certes, durant lesquels les protagonistes se sentent suffisamment en confiance pour parler très longuement, les questions et relances de L. Bérimont étant souvent succinctes.

1- L'attraction de la Lune sur les hommes (5 août), avec Alexandre Ananoff, spécialiste d’astronautique.
Cela commence bien, puisqu’Ananoff ne raconte pas sa propre vie, mais fait un récit circonstancié du futur voyage sur la Lune tel qu’il devra s’effectuer. L’auditeur de 2023 appréciera, outre la qualité de la production, les quelques idées de mise en onde (quelques bruitages revigorants pour accompagner les descriptions), et les idées farfelues du spécialiste qui conseilla Hergé lors de l’écriture de l’album « On a marché sur la Lune ».
Notamment, cette description de l’astronaute idéal, qui devra impérativement – Ananoff ne manque pas d’arguments - être petit, chauve, et édenté à 100 %. Comme par hasard il ne se porte pas volontaire. L’âge prétexte-t-il.
Le nouveau-né serait-il alors l’astronaute idéal ?

2- Michel Simon (12 août)
Entretien déjà référencé dans le fil des Nuits, mais très brièvement. Michel Simon raconte sa jeunesse, les débuts de sa carrière, le travail de Georges Pitoëff, le cinéma…
Avant l’entretien, un court extrait de « Jean de la Lune » de Marcel Achard. Après quelques minutes, Michel Simon s’arrête pour demander à son perroquet d’arrêter de toucher au micro. La multitude d’animaux qui naviguent dans la maison de l’acteur est ainsi par moment palpable. Il en sera question à la fin de l’entretien.
Michel Simon fait de lui-même un portrait finalement flatteur,  il n’est pas sur scène, il joue avec plus de retenue, mais il joue quand même un rôle, celui de Michel Simon donnant un entretien pour la radio.
Quelques remarques :
- Lors du récit de sa jeunesse, il passe brutalement de 1914 à 1918, nous ne saurons rien sur cette période si ce n’est qu’il fut engagé dans la guerre. Sans précision.
- Il ne paraît pas convenable, surtout à la radio en 1956, d’avouer au micro sa passion immodérée pour la pornographie.
- Michel Simon était un acteur difficile à diriger au théâtre, et encore plus au cinéma, qu’il affectionnait très moyennement. Il exigeait que pour chaque plan une seule prise soit faite.

3-  Paul-Émile Victor et les expéditions polaires (19 août)
Quelques enregistrements, courts, parsèment l’entretien, et qui viennent opportunément compléter les propos de l’explorateur (notamment les chants).
L’entretien s’emballe très vite. Luc Bérimont s’efface presque totalement, et même si le montage y est un peu pour quelque chose, les anecdotes vont se suivre à un rythme soutenu dans un long monologue.

4- Françoise Sagan (26 août)
Elle n’a alors que vingt-et-un ans, et publié déjà deux romans. Durant l'entretien, le premier est à peine nommé, le second pas du tout.
Malgré l’âge, elle fait comme Michel Simon : elle se crée un personnage. Entre la biographie de la romancière et ce qu’elle raconte, il y a quelques différences.
Elle raconte sa passion pour les voitures de course, son absence d’intérêt pour les mondanités (la réalité est tout autre), la vie la nuit, les jeux de courses de voiture avec son frère, l’écriture des romans et des chansons (musiques de Michel Magne, avec qui elle vivait à l’époque et qui est juste présenté dans l’émission comme un « ami », une chanson interprétée par Juliette Gréco est diffusée en ouverture), son voyage aux États-Unis…
Elle parle aussi de jazz, sans trop s’étaler dans les détails. Sa rencontre avec Billie Holiday sera racontée dans un ouvrage de 1984, « Avec mon meilleur souvenir ». Dans le « Black and Blue » du 19 juin 1984, en compagnie d’Alain Gerber et Lucien Malson, elle reviendra sur ce voyage. Un long extrait du texte est lu par Alain Gerber en fin d’émission.

Dans cette série, Luc Bérimont a voulu jouer avec les contrastes. Il est difficile de trouver beaucoup de points communs entre les invités. Le producteur aime parfois planter  un décor afin d’installer confortablement ses auditeurs dans l’émission.
Extrait de la présentation de la troisième partie, qui pourrait être signée Stéphane Pizella :
« Nous sommes au soir d’une journée d’été, et ce qui pour beaucoup d’entre vous aura été un dimanche de vacances, s’achève.
Soirée de dimanche d’été. Les premières étoiles commencent de briller sur vos têtes, au dessus du toit qui vous abrite.
Devant vous, l’herbe de la prairie, de verte, devient noire. Ou peut-être ne distinguez-vous plus la montagne, ou peut-être ne voyez-vous plus le sable de la plage. Mais la mer, elle, continue de rouler ses tonneaux, à l’infini de cet espace liquide, au bord duquel vous vous êtes baigné tout à l’heure en riant.
Tiens, on danse quelque part au loin. Vous percevez les échos d’un orchestre, assourdi par la distance ... »

Philaunet 

Philaunet
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''L'Etrange aventure de Gulliver à Lilliput'' Paris Inter (1958) - Mar 19 Sep 2023, 14:34

Dans la série « Nuit des îles », Soirée de Paris - L'Etrange aventure de Gulliver à Lilliput (1ère diffusion : 08/10/1958 Paris Inter) racontée par François Périer et la Maîtrise des enfants de la RTF. Rediffusion le dimanche 6 septembre 2020. Durée 35 minutes.
En 1958 François Périer était le narrateur de cette adaptation de "L’Étrange aventure de Gulliver à Lilliput" d'après Jonathan Swift, une adaptation signée Philippe Soupault.
• Interprétation François Périer, Maîtrise de la RTF (Maitrise des enfants) et Jacques Jouineau (chef des choeurs)  
• Réalisation : Bronislaw Horowicz
Retour sur cette adaptation de toute beauté écoutée dans la foulée des premières minutes de l'atroce fiction musicale de 2023 signalée ici.

Extrait délicieux : apprendre les syllabes et l'alphabet (la Maitrise des enfants : les Liliputiens), "c'est une bonne méthode que d'apprendre à parler en dansant" ; "ils ont oublié d'être bêtes" [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.09.2020-ITEMA_22419091-2019C3372E0263-1779455909.mp3" debut="13:24" fin="16:44"]

Curly 

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Quatre chemins de ronde (Roue libre, 1982) - Dim 24 Sep 2023, 12:16

Roue libre - Quatre chemins de ronde (1982)
par Ruth Scheps, réalisation Marie-Andrée Armynot
1- La roue de fortune (06/12/1982)
avec Alejandro Jodorowsky
2- Anneaux et couronnes (07/12)
avec le père Marc-Antoine Costa de Beauregard
3- Les villes enceintes (08/12)
avec Danielle Clément (architecte) et Michel Ragon (critique d’art, écrivain, historien de l’architecture), lecture d’extraits de "Les oiseaux", d’Aristophane
4- Au centre du labyrinthe (09/12)
avec Claude-Henri Roquet (écrivain) et Patrick Greusset (informaticien)
Un seul sujet, le cercle, et quatre émissions pour en détailler la symbolique. Vaste sujet, et variété des approches.
La série « Roue libre », demi-heure des « Après midis de France Culture » du début des années 80 est construite simplement autour d’entretiens avec un ou plusieurs intervenants, les interventions de la productrice gardées sont uniquement celles qui apportent à l’entretien. Donc, par la magie du montage, ce sont des quasi-monologues que nous écoutons, avec de rares éléments musicaux pour planter l’ambiance, pour aérer aussi un peu l’émission, puisque les entretiens sont denses, ne contiennent aucun temps mort. Aucune introduction au début, ou juste le minimum, comme dans la seconde partie où Ruth Scheps nous précise où se déroule l’entretien.
Les sujets abordés : le tarot de Marseille (1), la religion orthodoxe (2), l’architecture des villes mais aussi les mythes avec la tour de Babel (3), et le labyrinthe (4). La dernière partie s'achève dans le monde informatique. Ce que nous appelons aujourd’hui internet (ARPANET) est un labyrinthe, qui nous donne l’opportunité d’être ubiquitaires. Si internet a beaucoup évolué, cette constatation reste valable aujourd'hui.

Ruth Scheps, spécialiste de génétique moléculaire, travailla pour France Culture de 1976 à 2003 : « Après-midi de France Culture » (dont faisait partie « Roue libre » - la voix de Pierre Descargues faisant la désannonce de l’émission a été gardée dans la 4ème émission), « Perspectives scientifiques », plusieurs « Chemins de la connaissance », « À voix nue », participations régulières à « Tire ta langue »…

Cette série de 4X30mn se déroule donc sans temps mort. Sa densité surprendra les habitués des programmes actuels de France Culture qui moulinent du vide au cube dans des émissions informes. Et pourtant, « Roue libre » n’est pas l’émission la plus inventive (ce n’était pas sa prétention) du France Culture des années 80. Mais peut-on encore comparer ce qui est devenu incomparable ? Cela devient de plus en plus difficile.
Les producteurs actuels de France Cu sont adeptes en même temps des lamentations sur la chute des services publics (mais pas eux, hein, faut pas exagérer non plus) et des critiques à deux balles contre les « réac’ » du « c’était mieux avant ». Caricature simpliste, facile pour ignorer le problème. Mettons tout le monde et tous les sujets dans le même panier, surtout quand ça nous arrange.

France Culture est un service public, et il a chu, et ce n’est pas un mythe, il suffit d’écouter certains programmes des Nuits encore disponibles à l’écoute sur le site, comme celui-ci, pour le constater.

Philaunet 

Philaunet
Admin

479
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''Les inconnus de l’Histoire'' : Arminius Vambéry par Hélène Carrère d’Encausse (1982) - Mar 26 Sep 2023, 11:04

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p310-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#36727) a écrit: (...) voici les 11 autres « Inconnus de l’Histoire » diffusés dans les Nuits, tous sont de bonne compagnie, certains ont déjà été évoqués dans ce fil :
- Arminius Vambéry - 07/05 & 14/05/1982 (...)
Un nom de producteur qui donne confiance, Jean Montalbetti ; une réalisatrice dont le nom est associé aux meilleures productions de la station, Christine Bernard-Sugy et une "médiatrice" (nom donné par Montalbetti à ce que l'on nomme aujourd’hui "l'invitée") Hélène Carrère d’Encausse.

Le diptyque (deux fois 1h15) nous donne à entendre l'érudition sans faille de l'historienne Hélène Carrère d’Encausse (1929-2023) et des lectures de haute tenue. Une évocation d'une éblouissante richesse qui se conclut par une réflexion géopolitique sur le XXIe siècle (l'émission date de 1982). À conserver.

La page Wikipédia consacrée au "géographe orientaliste hongrois" est très détaillée : Ármin Vámbéry (1832-1913)

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 48 Scree727

Philaunet 

Philaunet
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480
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''Anneaux et couronnes'', les rites du mariage dans la tradition catholique orthodoxe - Jeu 05 Oct 2023, 10:23

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p470-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#39029) a écrit:Roue libre - Quatre chemins de ronde (1982)
par Ruth Scheps, réalisation Marie-Andrée Armynot (...)
2- Anneaux et couronnes (07/12)
avec le père Marc-Antoine Costa de Beauregard
(...)
Un seul sujet, le cercle, et quatre émissions pour en détailler la symbolique. Vaste sujet, et variété des approches.
Une émission qui s'écoute facilement deux fois de suite pour s'imprégner de son atmosphère. Évidemment, ce qui était possible en 1982 ne le serait pas du tout aujourd'hui. Pensez donc ! Un prêtre dans une église qui explique en détail, avec moult références à la Bible, Ancien comme Nouveau Testament, la symbolique de l'anneau et de la couronne dans le mariage, celui qui va se dérouler après l'entretien.

L'introduction lors de la rediffusion est sommaire, car en décrivant le père Marc-Antoine Costa de Beauregard comme orthodoxe, il n'est pas précisé qu'il est prêtre de l’Église orthodoxe roumaine. En France, le mot "orthodoxe" renvoie souvent aux églises russes. Ce que l'émission bimensuelle d'Alexis Chryssostalis, Orthodoxie se charge de corriger.

La biographie du père Marc-Antoine Costa de Beauregard indique qu'il n’est pas le premier venu...
Agrégé de lettres classiques, docteur en histoire byzantine (avec la thèse "L’Eusebeia à l’époque protobyzantine. Recherches sur un mot-clé de la mentalité byzantine", 1983).

Ruth Scheps : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-21.09.2023-ITEMA_23494582-2023C3372E0236-21.mp3" debut="01:03" fin="03:11"]

Concernant la chronologie des émissions, il semble y avoir une confusion à France Culture : l'Inathèque indique une autre succession des numéros.
1- Les villes enceintes (06/12/1982)
2- La roue de fortune (07/12)
3- Anneaux et couronnes (08/12)
4- Au centre du labyrinthe (09/12)
La série « Roue libre », demi-heure des « Après midis de France Culture » du début des années 80 est construite simplement autour d’entretiens avec un ou plusieurs intervenants, les interventions de la productrice gardées sont uniquement celles qui apportent à l’entretien. Donc, par la magie du montage, ce sont des quasi-monologues que nous écoutons, avec de rares éléments musicaux pour planter l’ambiance, pour aérer aussi un peu l’émission, puisque les entretiens sont denses, ne contiennent aucun temps mort. Aucune introduction au début, ou juste le minimum, comme dans la seconde partie où Ruth Scheps nous précise où se déroule l’entretien. (...)

Ruth Scheps, spécialiste de génétique moléculaire, travailla pour France Culture de 1976 à 2003 : « Après-midi de France Culture » (dont faisait partie « Roue libre » - la voix de Pierre Descargues faisant la désannonce de l’émission a été gardée dans la 4ème émission), « Perspectives scientifiques », plusieurs « Chemins de la connaissance », « À voix nue », participations régulières à « Tire ta langue »…

Cette série de 4X30mn se déroule donc sans temps mort. Sa densité surprendra les habitués des programmes actuels de France Culture qui moulinent du vide au cube dans des émissions informes. Et pourtant, « Roue libre » n’est pas l’émission la plus inventive (ce n’était pas sa prétention) du France Culture des années 80. Mais peut-on encore comparer ce qui est devenu incomparable ? Cela devient de plus en plus difficile.
Les producteurs actuels de France Cu sont adeptes en même temps des lamentations sur la chute des services publics (mais pas eux, hein, faut pas exagérer non plus) et des critiques à deux balles contre les « réac’ » du « c’était mieux avant ». Caricature simpliste, facile pour ignorer le problème.
Mettons tout le monde et tous les sujets dans le même panier, surtout quand ça nous arrange.

France Culture est un service public, et il a chu, et ce n’est pas un mythe, il suffit d’écouter certains programmes des Nuits encore disponibles à l’écoute sur le site, comme celui-ci, pour le constater.

Philaunet 

Philaunet
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Les villes enceintes : architecture et urbanisme - Ven 06 Oct 2023, 12:15

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p470-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#39029) a écrit:Roue libre - Quatre chemins de ronde (1982)
par Ruth Scheps, réalisation Marie-Andrée Armynot (...)
3- Les villes enceintes (08/12)
avec Danielle Clément (architecte) et Michel Ragon (critique d’art, écrivain, historien de l’architecture), lecture d’extraits de "Les oiseaux", d’Aristophane
(...)
Un seul sujet, le cercle, et quatre émissions pour en détailler la symbolique. Vaste sujet, et variété des approches.
Concernant la chronologie des émissions, il semble y avoir une confusion à France Culture : l'Inathèque indique une autre succession des numéros : 1- Les villes enceintes (06/12/1982).

Un entretien riche, instructif ouvrant sur de nombreux champs de savoirs. Quand France Culture était une université populaire qui enthousiasmait l'auditeur curieux !

Michel Ragon : la ville hellénistique et romaine : démocratique, carrée, des blocs tous égaux par rapport aux autres ;  la ville circulaire, idée de hiérarchie,, une autre égalité, l'égalité suzeraine  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-22.09.2023-ITEMA_23496007-2023C3372E0237-21.mp3" debut="10:30" fin="12:22"]

Le sillon, cercle enchanté ; XVIIIe s. la place de Rome, Nancy, palais des colonnades, Bath (cercle parfait), Arc-et-Senans :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-22.09.2023-ITEMA_23496007-2023C3372E0237-21.mp3" debut="12:22" fin="14:50"]

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 48 Scree770

Lecture d’extraits de "Les oiseaux", d’Aristophane : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-22.09.2023-ITEMA_23496007-2023C3372E0237-21.mp3" debut="19:05" fin="20:12"]

Danielle Clément (architecte) qui a préparé son propos par écrit  : le cercle de famille ; l'homme ne vit pas que de fonctionnalisme ; lieux trop ouverts pour être honnêtes [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-22.09.2023-ITEMA_23496007-2023C3372E0237-21.mp3" debut="24:00" fin="27:10"]

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