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La Compagnie des auteurs    Page 5 sur 5

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Dante par un Lacanien - Jeu 29 Oct 2020, 11:30

La vraie vie de Dante le 12/10/20, avec Bruno Pinchard, professeur et doyen de la Faculté de philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon III.

Matthieu Garrigou-Lagrange laisse dérouler le discours de l'invité qui progressivement perd en densité jusqu'à ne devenir que considérations générales et hypothèses hasardeuses. On sent dans l'absence de relance ou leur embarras que la préparation n'a pas été excessive de la part de MGL...  Il a sans doute espéré que la pointure invitée allait faire un one-man-show.

Un manque de cadrage et de fil directeur dans cette discussion qui aurait pu faire l'objet d'un documentaire et non d'une conversation qui tire en longueur. Mais il faut le reconnaître, la mission actuelle de FC n'est pas de transmettre ou de faire naître un savoir, mais de faire passer le temps avec du bruit de fond. Il faudrait faire un test sur un panel d'auditeurs : qu'avez-vous retenu de telle ou telle émission ?

Bruno Pinchard est co-fondateur en janvier 2016 de la Société Dantesque de France (SDdF). À un moment (minute 42) il répond à MGL en disant qu'il vient du "paridlacan". Qu'est-ce ? Le Paris de Lacan ? Non, mais Le pari de Lacan. D'où sans doute toutes sortes de considérations tirées du discours psychanalytique.

Bruno Pinchard est aussi un bon client pour France Culture : "Il a été l’élève de Louis Althusser, d'Emmanuel Levinas, de Jacques Derrida et de Louis Marin (...) En 2014, Pinchard développe également une réflexion sur les conséquences de la globalisation du capitalisme à partir des enjeux métaphysiques à l'œuvre dans la pensée de Karl Marx." D'où, là encore, des remarques sur le capitalisme au XIVe siècle.

Garrigou-Lagrange se réveille à deux moments : quand il est question d'argent et de la vie sexuelle de Dante (1265-1321).

Pour se réveiller, nous avons aussi la musique qui termine chaque lecture et qui n'a pas l'air de provenir de l'époque en question.

Boccace : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-12.10.2020-ITEMA_22452943-2020C24632S0286-1779455909.mp3" debut="10:15" fin="11:43"]

Jacqueline Risset : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-12.10.2020-ITEMA_22452943-2020C24632S0286-1779455909.mp3" debut="43:17" fin="43:40"]

Dante franchit le mur du feu, extrait lu par G. Gallienne : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-12.10.2020-ITEMA_22452943-2020C24632S0286-1779455909.mp3" debut="27:10" fin="27:55"]

Musique à l'époque de Dante
Au XIVe siècle, un Florentin, Francesco Landino, surnommé Cieco (l'aveugle), fut célère comme compositeur et comme organiste; quelques-unes de ses oeuvres se trouvent dans un manuscrit de la Bibliothèque impériale de Paris. En 1310, une société de musiciens exécuta à Florence des laudi spirituali. Boccace nous représente les personnages de son Décaméron jouant de la viole et du luth, chantant et dansant; on peut en conclure que la musique était alors cultivée par les gens du monde.

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Une pointure sur Dante : Didier Ottaviani - Lun 02 Nov 2020, 10:50

Un numéro à ne pas manquer pour la clarté du discours érudit sur Dante que tient "Didier Ottaviani, maître de conférences à l'École Normale Supérieure de Lyon, auteur notamment de Dante. L'esprit pèlerin (Points/Seuil, 2016) et de La philosophie de la lumière chez Dante (Classiques Garnier, 2016)." : Dans la forêt divine de Dante Alighieri / 2 : "L'œuvre d'une vie"  le 13/10/2020.

Retranscrit sur la page :
Dante ne se lit pas seulement. Dante est un auteur qui se relit beaucoup. C’est-à-dire que, une fois qu’on a terminé, il faut recommencer au départ parce qu’à ce moment-là on découvre dans la première œuvre quelque chose qui finalement nous a été appris par la dernière œuvre […]. Tout est cyclique chez lui. C’est cette espèce d’éternel retour, mais pas du même. Il y a une thématique très classique à l’époque qui vient du pseudo-Denys de l’aréopage qui est la thématique d’une élévation spirituelle qui serait un peu comme une spirale, qu’on retrouve dans la spirale du Purgatoire...
L'extrait ci-dessus, un peu plus étoffé :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-13.10.2020-ITEMA_22453997-2020C24632E0287-1779455909.mp3" debut="09:10" fin="10:38"]
 Autre extrait : le but ultime du chemin chez Dante (attention, inflation de "euh" sur le modèle présenté par l'élocution de Matthieu Garrigou-Lagrange et imité sans modération par Ottaviani) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-13.10.2020-ITEMA_22453997-2020C24632E0287-1779455909.mp3" debut="14:54" fin="17:50"]

La langue corse à l'aide de la connaissance de la langue de Dante, la création d'une langue (on note la remarque liminaire à côté de la plaque de MGL, supposant que les Italiens du XXIe s lisent facilement un texte du XIVe s !) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-13.10.2020-ITEMA_22453997-2020C24632E0287-1779455909.mp3" debut="31:37" fin="33:20"]

Matthieu Garrigou-Lagrange recommande :

La Compagnie des auteurs - Page 5 Scre1542

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Récapitulatif hebdomadaire : 27 contributions du lundi 26 octobre  au dimanche 1er novembre 2020 (semaine 44)

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''Autour de ‘La grosse galette’ de John Dos Passos'' avec Philippe Roger - Mar 03 Nov 2020, 15:07

Le 6 mai dernier a été rediffusé Autour de ‘La grosse galette’ de John Dos Passos du 29-08-2018.

La grande pointure qui éclaire l'histoire littéraire américaine et européenne dans le cadre de l'histoire des États-Unis des années 1920 et 1930, c'est le savant Philippe Roger, écrivain, directeur d'études à l'EHESS, chercheur au CNRS, directeur de la revue Critique.

L'émission commence réellement à la 11e minutes (une stratégie assez contre-productive pour conserver l'auditeur qui s'intéresse à un sujet) et est coupée en son milieu par une chronique (pourquoi faut-il des "chroniques", en général mal dites ?).

Ce numéro est donc captivant grâce, non pas à MGL qui interrompt son invité en plein milieu de ses phrases, mais à Philippe Roger qui retrace avec une érudition tranquille et beaucoup de nuances le parcours de la trilogie USA, sa forme et son contenu, en ouvrant sur d'autres domaines artistiques et d'autres écrivains (Cendrars par exemple).

Cela vient éclairer avec beaucoup de bonheur l'écoute du tryptique proposé par BBC 4 ces trois derniers dimanches : Electric Decade  -  USA by John Dos Passos. Une série de trois heures mettant l’œuvre en onde dans une interprétation et une direction d'acteurs éblouissantes. La réalisation d'une maison, Allegra Productions, qui a visiblement fait un travail gigantesque pour aboutir à un chef-d’œuvre radiophonique.

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Récapitulatif hebdomadaire : 27 contributions du lundi 26 octobre  au dimanche 1er novembre 2020 (semaine 44)

Curly 

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Juste un p'tit mot sur une œuvre singulière et polymorphe - Ven 18 Déc 2020, 07:57

La Scie des Œuvres présente Philip K.Dick, pour accompagner la sortie de deux volumes chez Gallimard, je répète : chez GALLIMARD.
Émission de jeudi, au menu, le compositeur Arvo Pärt.
Nous sommes à la 49ème mn de jeu. Écoutons.
La conversation qui suit est RIGOUREUSEMENT authentique. Et la preuve, authentique aussi, que pour parler de musique, par exemple, rien de mieux que de faire parler quelqu’un qui s'exprime comme un Dieu. C’est ce qui s’appelle
- en langage de bois : rendre la culture accessible à tous.
- en langage normal : mettre l’inculture au pouvoir par pure démagogie (pour la démagogie, cf le premier tiret) afin que les auditeurs comprennent. Car c'est plus facile de comprendre quand y'a rien à comprendre, mais dit de manière tarabiscotée pour donner l'impression que nous sommes à l'avant-garde de la modernitude.

Quelques remarques avant le grand huit.
D’abord l’invité recycle des informations qu’un dictionnaire de la musique, ou même wikipédia, peut vous fournir, mais avec un plus bien appréciable, outre le bégaiement et la préparation approximative de l’émission (si elle a été préparée en amont avec l’invité, c’est encore plus grave), ce merveilleux flou artistique qui alterne quelques faits non contextualisés et des généralités creuses qui ne nous apprennent forcément strictement rien. Arvo Pärt, il nous le présente comme un compositeur en promo au rayon boucherie de Carrefour : « un pur produit de conservatoire ».
La première date précise apparaît à la fin de l’intervention : 1976.
L’intervenant ne fait pas le lien entre la musique de Moyen-Âge et celle de Pärt : c’est à vous de le faire. Et si vous n’y connaissez rien, c’est encore plus amusant.
Alors après 76, elle est comment la musique de Pärt ?
« Toute simple » et son style est « inédit » et « absolument singulier ».
L'intervention n'est pas coupée, parce que l'entretien se fait en distanciel et il faut éviter un maximum les trouées de silence. C'est ce qu'on appelle la magie du direct.
Alors l’interviouveur, lui, il prépare tout ce mic-mac avec amour. Dès qu’un nom pas français déboule, il nous les brise sur leur prononciation avec élégance. Toujours ça de gagné. Le Scieur d’œuvres, il joue la montre, il remplit l’antenne avec rien, histoire de délayer à mort ce que les invités sont susceptibles de dire. Le coup de la prononciation, il nous le fait à chaque fois (voir la cataclysmique émission sur Chopin).
Ensuite, il prend le dossier de presse, la quatrième de couv’, le fiche wikikiwi et il balance : « Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit mot ? » Et c’est gagné.

Let's go, on s'accroche, c'est sans filet.

«- Alors rentrons euh dans le vif de votre sujet c’est-à-dire la comparaison que vous faites ou plutôt le rapprochement qu’vous faites avec euh le compositeur estonien Arvo Pärt alors je l’prononce pas bien vous l’avez prononcé autrement euh tout à l’heure euuuuh qu’est-ce que qui…
- Je crois qu’c’est Pért
- Pért, voilà euh pt’être qu’on peut direuh d’abord un mot euh sur euh Arvo Pért pour dire qui il est euh et le présenter un p’tit peu aux auditeurs.
- Oui ben alors c’est donc c’est uuun compositeur estonien donc qui qui qui vient du du du du du d’un cursus euuuh comment direuh...euh...classique quoi qui qui qui est qui est euh euh un pur produit de de de de de conservatoire…
- De musique savante…
- Mais à une époque...de musique savante ouais ouais ouais...mais à une époque où euh donc euuuh
(claquement de langue) euuuuuh sous sous sous l’URSS euh l’ex-URSS euh à une époque où...une certaineuh direction de la musique savante est...mal vue donc c’est ça ça c’est...tout ce qui est la spéculation justement technique euuuuuh… au au sens de technique musicale (claquement de langue) des des modernes donc de de Schöenberg et de toute l’écoleuh qui a suivi euuuuuuh donc cette musique-là est très mal vue, en même temps euh il y a un autre type qui est très mal vu c’est tout ce qui est musique ancienne donc on va direuh fin du Moyen-Âge début Renaissance et qui est marquée pareuuuuh le cont’nu religieux (ravalement de salive) et alors du coup à cette époque-là il y a tout un tas de de, de de groupes de musiciens qui s’forment et et et Arvo Pärt compose à cette époque-là euh, quand il est au conservatoire, et qui quand il en sort de la musique donc euh vraiment très marquée par ces par cette école de de de Schöenberg et et d’la suite (ravalement de salive) et euuuuuuh, ensuite il a une euh poseuh, une sorte de pose d’environ dix ans zuh pendant laquelle il sss il s’arrête quasiment complétement de de de de de composer (claquement de langue) et il revient en en un p’tit peu euh euuuh de manière extraordinaire en 1976 avec une pièce euh touteuh toute simple qui qui qui s’intitule Für Alina et dans laquelle en fait iii iii il invente un un un système d’écriture musicale tout à fait inédit et euh et et voilà qui est c’est absolument euh singulier.
- On en écoute justement un petit extrait…
(Nous entendons alors un bout d’une pièce pour cordes, la première partie de Tabula Rasa, et non Für Alina, qui est une pièce pour piano. Le chef de la compagnie n’annonce ni désannonce ne serait-ce que le titre de la pièce. Il s’en tape. On passe du Pärt, gonflez pas avec les détails.)
...alors pour vous Christophe Franco-Rogelio, la musique d’Arvo Pärt Pért et les écrits de Philip K. Dick sont l’objet d’une intrication à laquelle vous donnez un nom et ce nom c’est la rédemption. Est-ce que vous pouvez nous dire un p’tit peu pourquoi vous en êtes venu à cette comparaison par le biais de la rédemption et par euh le biais de tout l’univers euh religieux.
- Ouais alors en fait donc c’est euh c’est c’est vraiment j’pense que c’est vraiment euh...
 »
Arrêtons-nous là, mes nerfs ne sont pas élastiques, et rien que le début de la réponse les a tendus à mort.
Le Scieur nous communique son enthousiasme en nous donnant une furieuse envie de rien. Il fait circuler les œuvres avec un ennui à peine feint comme on fait passer les plats lors d’un banquet des familles.



Dernière édition par Curly le Ven 18 Déc 2020, 18:51, édité 2 fois

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Arvo Pärt (né en 1935), voir fin de billet - Ven 18 Déc 2020, 11:09

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t747p40-la-compagnie-des-auteurs#36482) a écrit:La Scie des Œuvres présente Philip K.Dick, pour accompagner la sortie de deux volumes chez Gallimard, je répète : chez GALLIMARD.(...)
Pardon, je n'ai pas bien lu, quel éditeur ? Gallimard ? L'éditeur de plusieurs employés de FC (AVR, AB, etc) et d'une grande partie des auteurs invités ? Mais soyons objectif, le panel des éditeurs français est assez largement représenté dans les émissions de France Culture. Sur l'édition française L'édition : premier marché culturel en France [2017] et L'édition française en chiffres.
Émission de jeudi, au menu, le compositeur Arvo Pärt.
Nous sommes à la 49ème mn de jeu. Écoutons. (...)
Nous écoutâmes et fûmes admiratif devant votre transcription qu'aucun logiciel ne serait capable de produire (on pense à l'excellent  Happyscribe).
La conversation qui suit est RIGOUREUSEMENT authentique. Et la preuve, authentique aussi, que pour parler de musique, par exemple, rien de mieux que de faire parler quelqu’un qui s'exprime comme un Dieu. (...)
Quelques remarques avant le grand huit.
D’abord l’invité recycle des informations qu’un dictionnaire de la musique, ou même wikipédia, peut vous fournir, mais avec un plus bien appréciable, outre le bégaiement et la préparation approximative de l’émission (si elle a été préparée en amont avec l’invité, c’est encore plus grave), ce merveilleux flou artistique qui alterne quelques faits non contextualisés et des généralités creuses qui ne nous apprennent forcément strictement rien. Arvo Pärt, il nous le présente comme un compositeur en promo au rayon boucherie de Carrefour : « un pur produit de conservatoire ».
La première date précise apparaît à la fin de l’intervention : 1976.
L’intervenant ne fait pas le lien entre la musique de Moyen-Âge et celle de Pärt : c’est à vous de le faire. Et si vous n’y connaissez rien, c’est encore plus amusant.
Alors après 76, elle est comment la musique de Pärt ?
« Toute simple » et son style est « inédit » et « absolument singulier ».
L'intervention n'est pas coupée, parce que l'entretien se fait en distanciel et il faut éviter un maximum les trouées de silence. C'est ce qu'on appelle la magie du direct. (...)
Les entretiens en direct en distanciel ont cet inconvénient que l'interviewé est dans un environnement privé qui, tout en rassurant, affaiblit la concentration et la rigueur. En présentiel la transcription ci-dessous serait coupée par le producteur (quoique pas sûr avec MGL).
Alors l’interviouveur, lui, il prépare tout ce mic-mac avec amour. Dès qu’un nom pas français déboule, il nous les brise sur leur prononciation avec élégance. Toujours ça de gagné. Le Scieur d’œuvres, il joue la montre, il remplit l’antenne avec rien, histoire de délayer à mort ce que les invités sont susceptibles de dire. Le coup de la prononciation, il nous le fait à chaque fois (voir la cataclysmique émission sur Chopin).
Ensuite, il prend le dossier de presse, la quatrième de couv’, le fiche wikikiwi et il balance : « Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit mot ? » Et c’est gagné. (...)
MGL fait le minimum syndical depuis longtemps, on entend comme il est las de faire ces émissions, France Culture lui pèse. Sa préparation est minimale et son intérêt pour les sujets traités, quasi nul, pour ne pas dire inexistant.

On ne peut dire mieux que ceci : "Le Scieur d’œuvres, il joue la montre, il remplit l’antenne avec rien, histoire de délayer à mort". Et il n’est pas le seul, voir les farinades et richeusades. C'est le problème maintes fois signalé de l'heure obligatoire d'émission. Il faut remplir et c'est difficile quand on n'a pas envie ou le temps de préparer.
Let's go, on s'accroche, c'est sans filet.
À suivre en écoutant, pour les masochistes :
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-17.12.2020-ITEMA_22517214-2020C24632S0352.mp3" debut="48:59" fin="50:55"] & [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-17.12.2020-ITEMA_22517214-2020C24632S0352.mp3" debut="50:55" fin="52:34"]
«- Alors rentrons euh dans le vif de votre sujet c’est-à-dire la comparaison que vous faites ou plutôt le rapprochement qu’vous faites avec euh le compositeur estonien Arvo Pärt alors je l’prononce pas bien vous l’avez prononcé autrement euh tout à l’heure euuuuh qu’est-ce que qui…
- Je crois qu’c’est Pért
- Pért, voilà euh pt’être qu’on peut direuh d’abord un mot euh sur euh Arvo Pért pour dire qui il est euh et le présenter un p’tit peu aux auditeurs.
- Oui ben alors c’est donc c’est uuun compositeur estonien donc qui qui qui vient du du du du du d’un cursus euuuh comment direuh...euh...classique quoi qui qui qui est qui est euh euh un pur produit de de de de de conservatoire…
- De musique savante…
- Mais à une époque...de musique savante ouais ouais ouais...mais à une époque où euh donc euuuh
(claquement de langue) euuuuuh sous sous sous l’URSS euh l’ex-URSS euh à une époque où...une certaineuh direction de la musique savante est...mal vue donc c’est ça ça c’est...tout ce qui est la spéculation justement technique euuuuuh… au au sens de technique musicale (claquement de langue) des des modernes donc de de Schöenberg et de toute l’écoleuh qui a suivi euuuuuuh donc cette musique-là est très mal vue, en même temps euh il y a un autre type qui est très mal vu c’est tout ce qui est musique ancienne donc on va direuh fin du Moyen-Âge début Renaissance et qui est marquée pareuuuuh le cont’nu religieux (ravalement de salive) et alors du coup à cette époque-là il y a tout un tas de de, de de groupes de musiciens qui s’forment et et et Arvo Pärt compose à cette époque-là euh, quand il est au conservatoire, et qui quand il en sort de la musique donc euh vraiment très marquée par ces par cette école de de de Schöenberg et et d’la suite (ravalement de salive) et euuuuuuh, ensuite il a une euh poseuh, une sorte de pose d’environ dix ans zuh pendant laquelle il sss il s’arrête quasiment complétement de de de de de composer (claquement de langue) et il revient en en un p’tit peu euh euuuh de manière extraordinaire en 1976 avec une pièce euh touteuh toute simple qui qui qui s’intitule Für Alina et dans laquelle en fait iii iii il invente un un un système d’écriture musicale tout à fait inédit et euh et et voilà qui est c’est absolument euh singulier.
- On en écoute justement un petit extrait…
(Nous entendons alors un bout d’une pièce pour cordes, la première partie de Tabula Rasa, et non Für Alina, qui est une pièce pour piano. Le chef de la compagnie n’annonce ni désannonce ne serait-ce que le titre de la pièce. Il s’en tape. On passe du Pärt, gonflez pas avec les détails.)
...alors pour vous Christophe Franco-Rogelio, la musique d’Arvo Pärt Pért et les écrits de Philip K. Dick sont l’objet d’une intrication à laquelle vous donnez un nom et ce nom c’est la rédemption. Est-ce que vous pouvez nous dire un p’tit peu pourquoi vous en êtes venu à cette comparaison par le biais de la rédemption et par euh le biais de tout l’univers euh religieux.
- Ouais alors en fait donc c’est euh c’est c’est vraiment j’pense que c’est vraiment euh...
 »
Arrêtons-nous là, mes nerfs ne sont pas élastiques, et rien que le début de la réponse les a tendus à mort.
Le Scieur nous communique son enthousiasme en nous donnant une furieusement envie de rien. Il fait circuler les œuvres avec un ennui à peine feint comme on fait passer les plats lors d’un banquet des familles.
Sur Pärt, voir le billet « Arvo Pärt passe à l'ouest », émission mémorable de Jérémie Rousseau en 2013 sur France Musique, augmentée cet été d'une demi-heure de musique (voir à 30'07'')  Arvo Pärt passe à l’Ouest "Comme si vous y étiez", 25 juillet 2020.

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Curly

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Les Scies de la Compagnie des Zœuvres - Lun 10 Mai 2021, 18:31

A quoi voit-on que France Culture manque totalement d’imagination, même lorsqu’elle aborde des sujets plus culturels que l’actu brûlante chaude les patates ?
A ce qu’elle passe en revue une série d’artistes dont elle retrace le parcours. Il faudrait déjà voir à entendre qu’il est possible d’envisager autre chose qu’un parcours de la bio au cours d’entretiens à la chaîne sans reliefs ni saveurs.
Soit. Ces émissions, bien qu’étant souvent dictées par une actu éditoriale, c’est-à-dire accompagner la promo d’un ou plusieurs livres tout frais sortis de chez les imprimeurs, présentent des parcours de bios et d’œuvres. Surtout les bios quand même, c’est plus « grand public », après ça devient trop technique et comme vous le savez « il faut que l’auditeur comprenne ». L’auditeur selon la direction, c’est un semi-demeuré qui n’y connaît rien à rien. Comme vous et moi. Donc tout va bien.

Prenons cette semaine, la Scie des Zœuvres, avec Charles Chaplin. On aime bien Charles Chaplin, Charlot, on en a déjà un peu entendu parler, on aime bien. Et puis il est déjà un peu connu, ça parle à l’auditeur, vous savez, l’auditeur, celui qu’il faut qu’il comprenne.
Personne n’a dit au producteur de la Scie que Chaplin, c’est pas du tout neuf à France Culture, que ça a déjà été traité en long large et travers ailleurs dans la grille de là où il bosse, et puis il y a pas cinquante ans, pas dix ans, non,  cinq ans maximoum, mais il s’en fout. Charlot, c’est bien, il est connu. Ça va parler à l’auditeur, vous savez, l’auditeur qu’il faut qu’il comprenne.
Je me répète un peu ? Normal, je veille à ce que le lecteur comprenne.
Charles Chaplin, il fait la semaine de la Scie.
Un parcours dans la vie et l’œuvre donc.
Mais en 2016, qu’est-ce qu’elle faisait Adèle Van dans ses Chemins de la Filo ? Si je vous dis qu’elle retraçait la vie et l’œuvre de Chaplin, vous n’allez pas me croire. Vous avez tort. Et faites gaffe, le tort tue comme le car casse.
Décembre 2016, Philosopher avec Charlot.
Adèle Van « dresse le portrait » de Chaplin.
Mais c’est pas tout, en 2016 toujours, une Grande Traversée d'en gros huit heures lui était consacrée, et donc c’était un grand portrait de Charlie Charlot, une traversée dans l’œuvre, comme Adèle Van et comme le Scieur d’œuvres.
Et comme tout ce cirque est encore en ligne, à quoi sert encore une série sur Charlot Charlie ?
J’ai la réponse : peu importe que ce soit toujours pareil, IL FAUT QUE L’AUDITEUR COMPRENNE.

Curly 

Curly

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Georges Brassens, fait social total (tchi-tchi) - Sam 31 Juil 2021, 11:47

Nous avons vu avec une admiration non contenue , et itou lala la richesse toute relative des programmes estivaux, surtout quand on les compare aux programmes habituels nettement plus riches, car (comme nous le suggère à coups de marteau dans ses interventions posées et convaincantes la direction) en direct. CQFDPA (=CQFD Par l’Absurde).

La série musicale de l’aprèm’ : un délire d’originalité, de la folie. J’exagère ? Comme vous êtes méfiants.
Une série de quatre heures, deux le samedi, deux le dimanche, avec plein de disques. Au programme, tenez-vous bien, vous ne vous y attendez pas : Georges Brassens. Qui ? Vous connaissez pas ? Eh bien vous allez connaître.
Mais si vous ne connaissez pas assez et que vous doutez de l’originalité et de la diversité des programmes de la station de tuture, vous pouvez toujours vous rabattre sur une vieille série, très très vieille série signée du scieur d’œuvres de la Cie des Œuvres « Georges Brassens nous rend heureux ». Brassens, un maître en développement personnel, un gars qui fout la patate.
Eh jeune, arrête le chichon, écoute Georges, il va te faire planer, tu vas avoir le sourire aux lèvres toute la journée.
Boudiou c’qu’elle date cette série, il était temps de faire une bonne mise à jour. Pensez, février ! Février 2021 ! Cinq mois ! Cinq mois sans chichon, ou plutôt sans Georges !

Alors allons jeter un œil  à cette scierie de 4 scies que nous n’écouterons pas. Encore que les deux dernières donnent envie d’aller un peu plus loin dans la découverte de Georges, cet inconnu qui nous rend tant heureux.
Les deux invités viennent avec leur livre à vendre dans leur bagage, forcément, nous sommes sur France Turture. Mais quels livres mes amis, quels livres !
Le premier est sociologue, donc : « Brassens, sociologie d’un génie ». Rien que ça.
Le second n’est pas sociologue, mais spécialiste de Tintin ET de Brassens, donc : « Brassens et Tintin. Deux mondes parallèles ». Rien que tout ça.

Le premier tente avec finesse d’acclimater le Georges à l’actuel d’aujourd’hui. Et si ça rentre pas nickel chrome, on prend le pied de biche et on fait rentrer Georges bien comme il faut dans le moooooooonde de maintenant et d’aujourd’hui. « que dit la sociologie de Brassens aujourd’hui ? »
D’abord les blagues habituelles, mais d’aucuns diront que c’est du deuxième degré. Personnellement je pense à un degré bien supérieur. Admirez :
« Un « fait social », Brassens ? C’est ce qu’en dit la sociologie. »
« Brassens, du fait de la diversité de ses thèmes, styles, niveaux de langage différenciés et registres attire des segments de public totalement différents »
« Brassens avait une telle ouverture sur les autres que par solidarité, il considérait qu’il fallait intégrer tout le monde à la société. »

C’est pas fini :
« On pourrait (...) s’étonner de trouver Brassens aussi sexiste que féministe ; mais ce serait raisonner en esprit manichéen, chercher à simplifier la complexité »
Et la simplification, c’est pas le genre de France Tutute. Oh la non !
Explications du sociologue :
« Certes, Brassens essentialise la femme. C’est toujours elle qui rend cocus les hommes, sauf exception.
(…) dans la vie, Brassens était à l’opposé de cela
 »
Remarquez au passage l'exception, toujours elle, qui fout toujours tout en l'air juste au moment où l'on se disait que notre théorie elle cassait des briques.

Alors comment résoudre la contradiction, comment simplifier la complexité ?
On sort le pied de biche, et voilà le travail : « il savait qu’une partie de son public était relativement sexiste et s’adaptait à lui en quelque sorte. »
Et pour prouver que c’est vrai, on enfonce bien pour que tout rentre dans l’espace de simplification aménagé à cet effet : « il existe une petite dizaine de chansons qui sont le parfait contraire de cet esprit sexiste »
Concluzione ; « Brassens a joué sur les deux tableaux en fin de compte, sans d’ailleurs chercher à le rationnaliser. »

Tout à fait. Ce qui ne rentre pas dans l’esprit de l’aujourd’hui, on va dire que ce sont des concessions faites à l’époque, et ce qui rentre, on va dire que c’est le vrai, bon, sincère, gentil, mignon Georges dans toute sa pureté et j’arrête sans ça nous allons tous pleurer toutes les larmes de notre corps tellement c’est émeuvant.

Le reste du texte, signé du scieur de long ou d’un assistant peu importe, est beau comme l’Antique.
Partez tous à la recherche du cliché à la gomme. Un indice : il y en a plusieurs.
Brassens :
- échappe « au dualisme pour mieux habiter la tension », ce qui lui fait une maison secondaire.
- brise « les certitudes en matière de bien et de mal ». Il n’avait pas de pied de biche, lui, mais un marteau.
- « préférait réfléchir par lui-même (…) sans pour autant assener ses opinions comme autant de coups de boutoir » Quelle tristesse ! Que n’a-t-il connu le France Tuturte de l’aujourd’hui de maintenant, dont la Ligne Générale va dans un sens légèrement opposé (l’adverbe a été offert pour l’achat d’une demi-douzaine, alors pensez bien que je me suis jeté dessus comme un rapiat pour rallonger un maximum ce billet).

Le second invité a sorti la forge pour fondre en une seule pièce ses deux passions : Georges et Tintin. Pas sûr que ce soit une bonne idée, mais avec le bon matos, une fois de plus, tout est possible.
Le maître des forges nous gâte. Ce n’est absolument pas tiré par les cheveux, mais plutôt frappé sur une bonne enclume.
Le scieur ou son assistant nous rappelle que les points communs ne sont pas négligeables.
Les deux héros
- sont contemporains l'un de l'autre, et ça déjà c’est pas rien.
- ont été tétés tous les deux par le peuple dans son entièreté la plus entière.
- ils ont vécu leur succès comme un « malentendu ». Ils faisaient leur taf tranquilles pépères, et vlam voilà t-y pas que ça a plu. S’y attendaient pas, mais alors pas du tout. Ils ont été sciés, et pas par la Scie des Œuvres qui n’existait pas encore (quel triste monde que ce monde-là).
Nouvelle concluzione, à l’arrivée, il y a « des points communs que l’on retrouve dans leur œuvres respectives. » C’est fatal, puisque c’est l’évidence même.

Le double-spécialiste a des arguments chauffés à blanc, absolument imparables et testés au fil à couper le beurre (une force de la nature le gars) :
« Sur le plan formel, il y a chez Brassens et Hergé un minimalisme, c’est-à-dire une simplicité apparente derrière laquelle se cache un immense travail. »
Inindéfendable.

C’est encore toujours pas fini, mais presque parce qu’il faut savoir raison garder :
« Les deux sont hors des modes. Brassens va préférer parler d’une bougie que d’une ampoule électrique, des sous plutôt que des francs. Ça lui donne une sorte de dépaysement dans le temps. C’est exactement la même chose avec Hergé. On trouve très peu de contemporains dans son œuvre. » Eh ouais, rien que ça. Alors, convaincus (en un ou deux mots, au choix) ?

Il y avait un troisième invité dans cette dernière émission, irrésistible aussi, qui moulinait sur le thème de Georges et la mort.
« Brassens évoque la Mort pour mieux nous chanter la vie. » Pour faire plus costaud, l’hyper-spécialiste sort Jankélévitch pour appuyer là où ça fait du bien.
En plus, il nous précise que son approche frontale de la mort ne manque pas d’humour. Sans dec’ !
Et vous savez quoi aussi ?
Sortez un papier, un crayon, et notez moi ce qui suit en caractère gothique :
« L’humour est (...) aussi pour lui une arme face à la mort, bien entendu. »
Résumé de Georges : Son succès était inattendu, alors que son usage de l’humour était bien entendu.

Finissons par  un jeu en revenant à notre série musicale estivale.
Sur l’image suivante, France Tutre a trop vite torché sa légende, ce qui ne lui ressemble pas du tout. Mais nous sommes bons, et nous pardonnons tout.
Sur la photo suivante, qui est en compagnie de Georges ?
A- Gaston Defferre
B- Gaston Lagaffe
C- François Mitterrand
D- Henri Mitterand
E- Getty
F- Sophia Morizet
G- Un chanteur corse qui fait tchi-tchi à chaque fois que Catalinetta lui envoie un râteau dans la gueule

                                                            La Compagnie des auteurs - Page 5 Opera881

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Série « Claude Simon » (février 2019) - Mar 08 Nov 2022, 15:07

La Série « Claude Simon » traite, par miracle, de l'art littéraire. En 20 ans, combien de fois cela a-t-il été le cas ?

La Compagnie des auteurs - Page 5 Scree240

La structure de l'émission : coupée en son milieu par 6 minutes de chronique qui cassent le rythme ; des lectures de M. Lonsdale écrasées par un fond sonore ; des archives. Au final, 4 X 45 minutes (en direct).

Le meneur d'entretien euheutant : Matthieu Garrigou-Lagrange. Reformule inutilement et interrompt, une vraie mouche du coche. Mais l'on a moins envie de se gausser quand on voit l’abîme de nullité qui l'a remplacé.

Les quatre invités : Mireille Calle-Gruber, Alastair B. Duncan, Dominique Viart et Guy Scarpetta.  Le deuxième est écossais. Garrigou n'a aucune patience avec quiconque n'a pas la langue française comme langue maternelle. Montre un insupportable irrespect de son vis-à-vis. La première invitée, pour la biographie, et les 3e et 4e intervenants pour la littérature. Viart est une sacrée pointure, Scarpetta également.
Dominique Viart est essayiste, critique, et professeur de littérature à l'Université Paris Nanterre. Il a notamment publié Une mémoire inquiète : La Route des Flandres de Claude Simon, ouvrage réédité aux Presses Universitaires du Septentrion en 2010
Extrait de "La Route des Flandres" (n°1) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-25.02.2019-ITEMA_21992267-1.mp3" debut="24:16" fin="26:01"]

Dominique Viart, protestation contre la littérature engagée (n°3) :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-27.02.2019-ITEMA_21994400-1.mp3" debut="44:41" fin="48:18"]

Guy Scarpetta, temps, chronologie ; style, accumulation des verbes au participe présent ; silence de Scarpetta ; une conclusion très abrupte (n°4)  : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-28.02.2019-ITEMA_21995506-1.mp3" debut="51:43" fin="54:31"]

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Philaunet
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''Moderne comme Cendrars'' avec Claude Leroy - Dim 20 Nov 2022, 08:41

Après un premier numéro calamiteux de la Série « Blaise Cendrars » , nous changeons de registre et atteignons des sommets dans le 2e, "Moderne comme Cendrars", avec "Claude Leroy Ecrivain, professeur émérite à Paris X, spécialiste de Blaise Cendrars".
Claude Leroy est professeur émérite de l'université Paris X-Nanterre, écrivain, et spécialiste de l’œuvre de Blaise Cendrars. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur ce dernier, comme par exemple l'essai Dans l'atelier de Cendrars, initialement paru en 2011 aux Editions de Paris et réédité en 2014 chez Honoré Champion. Après voir dirigé la première édition des Œuvres complètes chez Denoël (2006), il a récemment dirigé en Pléiade l'édition des Œuvres romanesques, précédées de Poésies complètes (2017).
Il se trouve que Claude Leroy était en 1984 dans l'émission signalée dans le post Relecture - Blaise Cendrars. Alors qu'il n'avait quasiment jamais eu la parole dans cette émission menée sans grande sensibilité par Hubert Juin, il est ici à son aise pour transmettre son savoir devant un Matthieu Garrigou-Lagrange bienveillant. Forcément, Leroy est le maître d’œuvre du livre en promotion. Ce qui n'empêche pas MGL de sortir son lot d'âneries, du genre "C'est toujours amusant d'entendre Blaise Cendrars" alors que ce dernier vient d'esquisser son projet littéraire.

Armand Lanoux, portrait de Blaise Cendrars, avec fond sonore pour faire passer la pilule (les auditeurs actuels ne supporteraient pas une voix sans musique, se dit-on à France Culture) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-21.11.2017-ITEMA_21501305-1.mp3" debut="34:33" fin="36:40"]

Claude Leroy : le style "accumulatif" (MGL) ; la modernité de Cendrars, ses liens avec d'autres écrivains ; le dialogue difficile avec Breton ; le rejet du travail en groupe ; la modernité et la poésie : le voyage et la bourlingue ; le jeu de mots sur "Modern", l'adjectif, et "Modern", le verbe ("pourrir"), en allemand (le suisse Sauser, futur Cendrars, était parfaitement germanophone) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-21.11.2017-ITEMA_21501305-1.mp3" debut="36:30" fin="40:50"]

Un bon numéro qui pose la question de savoir dans quelle case une pointure comme Claude Leroy peut désormais être invitée à France Culture, vu la disparition de toute émission réellement littéraire depuis deux ans (et avant ce n'était déjà pas glorieux).

Philaunet En ligne

Philaunet
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''Spectres de Dickens'' - Sam 25 Mai 2024, 17:20

Une pointure pour ce numéro de la Série « Charles Dickens, romancier du réel » intitulé Spectres de Dickens du 3 janvier 2018.

La Compagnie des auteurs - Page 5 Scre2400

Isabelle Gadoin est donc l'intervenante idéale pour évoquer Dickens, elle a un ton enjoué, une large culture et une aise au micro. Le hic ? Matthieu Garrigou-Lagrange, évidemment. Il a tellement corseté l'émission qu'il relance avec des questions artificielles préparées par son équipe et dans lesquelles il ne met aucun intérêt, aucune conviction (forcément, il ne connaît rien au sujet).

Moments remarquables : les lectures d'extraits de plusieurs nouvelles (non signalées sur la page), notamment du "Signaleur" (cf. "The Signalman" dans ce forum) gâché par un fond sonore surajouté : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-03.01.2018-ITEMA_21544895-1.mp3" debut="35:35" fin="38:24"] (par Michel Bernardie & Jean-Pierre Leroux, sans autre précision de date et de station).

Lecture de "La chambre de la mariée" dans l'émission "Flânerie dans ma bibliothèque" de 1969 : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-03.01.2018-ITEMA_21544895-1.mp3" debut="10:23" fin="13:58"]
Maisons hantées, meurtres, spectres blancs qui apparaissent en surimpression d'une photographie d'époque : Charles Dickens a écrit des "histoires de fantômes". Il était à la fois fasciné, et en même temps très peu impressionné par le spiritisme ou l'occultisme qui passionnèrent ses contemporains.
L'émission est coupée par cinq minutes de promotion éditoriale pour une revue et se conclut par "Jacques Bonnaffé lit de la poésie", le pire de ce qu'a installé S. Treiner à l'antenne, voir billet dans le fil "La poésie à France Culture".

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