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La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ?    Page 11 sur 14

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Nessie 


101
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Re: La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? - Jeu 09 Juin 2016, 12:02

Jean-Luuc(https://regardfc.1fr1.net/t73p50-la-direction-de-radio-france-quelle-ligne-quels-choix#25988) a écrit:
C'est l'un des souhaits pour la prochaine rentrée de Mathieu Gallet et Frédéric Schlesinger – respectivement président de Radio France et directeur délégué aux antennes et aux programmes : quand on donne de la voix sur une antenne, on ne la prête pas sur une autre. Deux personnes seulement cumulaient jusqu'ici deux emplois sur deux antennes : l'ancienne directrice de France Culture Laure Adler, et Philippe Meyer.

La première a choisi : elle délaisse Culture et son Hors Champs (du lundi au vendredi à 22h15), pour se consacrer à France Inter

Si Laure Adler a choisi, Philippe Meyer quant à lui, n'a pas eu à le faire. Il publie cette mise au point par twitter :
En réponse à quantité de messages et de commentaires : je n'ai jamais choisi entre Inter et Culture et personne ne m'a proposé un tel choix. J'ai été informé de la décision du pdg de Radio France de mettre fin à La Prochaine fois je vous le chanterai. C'est tout. Quant à France Culture, pour que je puisse dire si j'y ferai quelque chose et quoi, il faudrait que Radio France s'engage et formule une proposition claire et précise ce que j''attends depuis le 26 avril. Tout le reste est littérature et enfumage. Le ciel vous tienne en joie.

Télérama rappelle inopportunément la prise de position de Philippe Meyer lors de la grève. Est-ce pour le soutenir ou est-ce pour l'enfoncer ? Car les réactions de plusieurs productrices au moment de la reprise du service, n'avaient pas été tendres avec la direction, que ce soient les passionaria juvéniles en plein hubris hormonal (Richeux, Charon), les apparatchiques de l'art engagé (Joëlle Gaillot) ou les pré-soixante-huitardes sur le retour (Fraïssé). Toutes évidemment intouchables vu leur adhésion pleine et entière au paradigme de la maison, atout de leur maintien dans les lieux qui ne caractérise guère Philippe Meyer.

Meyer sera-t-il après Colette Fellous et Alain Veinstein la prochaine victime d'une épuration à laquelle il aura échappé sans jamais prendre le risque de la contester ? Dans l'affirmative, il serait un des mieux placés pour livrer le bilan de la déconfiture de culture qu'est devenue cette maison. A ceci près qu'il aura le réveil bien tardif.

Malu 


102
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Re: La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? - Dim 12 Juin 2016, 13:46

Bonjour à tous,
j'adore écouter aux radios en ligne. Sur le site suivant on a le choix entre beaucoup de stations et aussi des podcasts:
http://live.audials.com/en/radio/netradio-france-1275222
Smile

Philaunet 

Philaunet
Admin

103
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L'hypermarché et l'épicerie fine - Mar 06 Sep 2016, 12:20

L'évolution des deux radios culturelles de Radio France ? De la parole et de la musique d''accompagnement pour les transports en commun ou la voiture (Olivier Poivre d'Arvor, ancien directeur de France Culture, affirmait que les auditeurs de la station écoutaient d'abord en voiture et, pour le contenu, les magazines d'information).

De l'ambiance donc, avec du jazz tous les soirs sur France Musique. Marc Voinchet est content d'en annoncer une vingtaine d'heures hebdomadaires. Je croyais la course avec Radio (prétendument) Classique terminée, mais non.

Comme Radio France a des moyens, on se dirige vers une confirmation de l'usage actuel de la radio grâce aux nouveaux moyens techniques et à l'offre de réécoute longue : les auditeurs exigeants écouteront en différé, ceux qui souhaitent avoir un bruit de fond en nettoyant leur salade aux heures de grande écoute auront le direct.

France Culture ou France Musique sont donc devenues des "webradios" pour les auditeurs demandant du contenu avant même que les directeurs de chaîne en annoncent la création. Le directeur de France Musique a en effet indiqué que la chaîne allait se doter d'une webradio. Sera-t-elle le pendant qualité à ce qui est en train de se mettre en place ?

Il y a du nouveau sous le soleil : les auditeurs de France Culture lassés (ou dégoûtés) des tranches du matin, du midi et du soir (créneaux non exclusifs) écoutent les archives des Nuits ou les émissions de niche (qui sont de moins en moins nombreuses) diffusées le jour. C'est désormais possible partout avec les smartphones.

Idem pour France Musique : vous tombez sur le désormais omniprésent Arnaud Merlin le soir ? Et hop, direction Venturini, Machart, Rousseau, Szymczak, du jour, de la semaine ou des mois ou années précédentes, ou encore les émissions thématiques de nuit toute podcastables (Sérénade, L'heure bleue, Nocturne, Aubade) .

Il faudra bien qu'il reste quelques émissions de qualité, mais on n'en doute pas, ce sera l'os à ronger dans un océan d'ambiance sonore cool entre copains.

Et puis, comme dirait Nessie (et pas seulement lui), on s'en fout complètement. Les ressources en productions sonores de qualité sur les chaînes étrangères, francophones ou non, fournissent largement de quoi satisfaire l'auditeur.

Observons l'évolution de la radio publique française avec curiosité et détachement, si possible !  

jean marc 


104
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Re: La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? - Sam 10 Sep 2016, 08:50

Pourquoi se laisser détériorer toujours par les mêmes (poivre d'arvor et d'autres) nos médias, peut-on réagir et faire savoir?

Philaunet 

Philaunet
Admin

105
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Radio Fañch suit de près l'évolution de Radio France - Mer 30 Aoû 2017, 17:51

Ici le compte-rendu de Radio Fañch de la Conférence de Presse de "rentrée" de Radio France,  billet intitulé "Tout un monde… de Radio France !" (le mercredi 30 août 2017).

Ce titre fait référence à la disparition de la grille de rentrée de Marie-Hélène Fraïssé (son émission s'appelait "Tout un monde"), que j'ai signalée dans le post Sandrine Treiner : ''Découvrez la grille de rentrée 2017 de France Culture'.

La lecture de cet article est particulièrement instructive, et  peut-être le seul moyen de s'informer, puisque  l'on ne trouve nulle part ailleurs d'écho critique à cette conférence. France Musique et France Culture sont évoquées, la dernière notamment à travers un paragraphe peu amène envers une jeune (?) productrice qui a désormais sa case à 21h et qui en a pris pour son grade sur Regards durant 372 posts dans le fil qui n'est plus abondé depuis quelque temps (car qui a du temps à perdre avec ça ?) : Nouvelles vagues/Pas la peine de crier (Marie Richeux) (ici le 372e post).

M. Gallet, PDG de Radio France, a un projet et ses subordonnés, Mme Treiner (FCult) et M. Voinchet (FMus), sont priés d'y adhérer et de le mettre en place avec enthousiasme. Si quelqu'un comprend quelque chose sous le jargon managérial, bravo. Prière d'envoyer le "décryptage"...

Philaunet 

Philaunet
Admin

106
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Plutôt Meyer qu'Erner en webradio... - Mer 13 Sep 2017, 10:31

Très bien. Erner ne va pas davantage pourrir (pour rire ?) l'antenne, puisque son nouveau laïus de 10 minutes du vendredi (combien coûte-t-il à France Culture ?) est uniquement diffusé en ligne : "chaque vendredi matin, retrouvez une histoire d'échec, de fail, décryptée avec un invité".

Sur le mot anglais qui se déguste avec l'habituelle Schadenfreude des planqués se donnant des frissons d'apocalypse, le médiateur a reçu beaucoup de messages, voir ci-dessous l'un d'entre eux** avec la réponse on ne peut plus médiocre de la directrice de la station.

Florent Latrive (le fameux responsable des innombrables divisions de techniciens qui s'occupent du site...) croit avoir inventé le fil à couper le beurre en 2017 : "notre nouveau podcast natif, né comme podcast et originaire du numérique, sans passer d’abord par l’antenne hertzienne.". Et conclut avec cette "intelligente" remarque qui sent terriblement le remplissage marketing : "les programmes de France Culture : ils s’écoutent (ou se lisent, se regardent) toujours là où vous vivez."

Enfin, on notera l'imprégnation de l'esprit de la petite caste de France Culture (très élargie à d'autres groupes d'ailleurs) de l'échec comme produit d'appel et de consommation du temps d'attention. La justification n'est que de pure forme, comme quand un magazine ou une chaîne de télé cautionnent le voyeurisme macabre en invoquant l'information.


* C’est Guillaume Erner, le producteur des Matins de France Culture, qui se lance sur cette nouvelle "antenne" numérique : chaque vendredi matin, retrouvez une histoire d'échec, de fail, décryptée avec un invité. Un nouveau programme à part entière à écouter à votre rythme, quand vous le désirez. Et qui a pour ambition d'explorer les possibilités offertes par le média, en termes de ton, d'écriture, de durée...

Pour ce premier épisode, Guillaume Erner revient sur les fails maritimes : la collision de deux navires - dont un bateau de guerre américain - près de Singapour fin août.


** Fail
JEAN BÉDARD 11/09/2017 10:14 Radio France
Je suis en colère! Je suis un Québécois 'flabergasté'(**) par votre inconscience et votre nocive américanofolie linguistique. Fail, fail, FAIL! Comment pouvez-vous mépriser si sottement votre langue, NOTRE langue? Ces anglicismes que vous découvrez aujourd'hui et dont vous nous assommez en jouant les érudits, nous les connaissons et les combattons depuis des siècles J'ai exercé pendant plus de trente ans le métier de journaliste partout en Amérique du nord, dans un environnement mortifère pour notre belle langue. C'est un combat quotidien que mènent les Québécois pour assurer la survie du français, ici et dans le monde. Ce combat, vous vous devez, VOUS AUSSI, d'en faire une mission essentielle. Mais non! Scrutez-vous dans un miroir. Ne voyez vous pas le tort que vous nous faites à tous. Nous avons ici une expression vulgaire que je n'hésite pas à utiliser car elle illustre bien le pédantisme, le snobisme d'une certaine élite française: "péter plus haut que son trou."
** Je fais mon Français tout fier de sa pédante et nouvelle érudition

Voici la réponse de la directrice de France Culture :

« Bonjour,

Je comprends votre colère en général mais en l’occurrence ce podcast ne s’appuie pas sur un anglicisme mais sur une idée / notion / expérimentation purement américaine née dans la Silicon Valley. C’est comme un nom propre en quelque sorte, et n’aurait aucun sens en traduction.

Merci de votre vigilance. Nous restons vigilants nous-mêmes.

Cordialement

Sandrine Treiner »

Curly 

Curly

107
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Faire couler de la m... dans un tuyau en or - Lun 17 Juin 2019, 11:55

De toute beauté : 90 mn de présentation du plan de serrage de ceinture enrobé dans le fameux « il faut s’adapter » au monde d’aujourd’hui et donc aux nouvelles technologies, mais en se serrant surtout bien la ceinture ne l’oublions pas.
Un seul problème, le contenu. On parle beaucoup de podcasts, de modernitude, bref, de l’enrobage.
Mais de la pauvreté de programmes jetables ou carrément inaudibles, et souvent les deux, n’en parlons pas.
Les offres d’écoutes à la demande se multiplient alors que la radio en tant qu’art tout court est devenue un robinet à débats d’actualités clash & buzz, comme par exemple ce matin le billet de Popo 1ier, que l'on podcastera avec une joie débordante afin de le réécouter pendant toutes les vacances sur la plage. Le pied.
A une époque où la réécoute était impossible à moins de posséder des appareils enregistreurs, avec une déperdition de la qualité du son, sans compter les faces des cassettes qu’il fallait changer, ce qui faisait parfois louper quelques secondes d’une émission…. Eh bien à cette époque la radio proposait des œuvres d’une telle valeur que l’INA nous les fait maintenant payer. Heureusement qu’il reste encore les Nuits de France Culture.
Radio France va donc, si l'on écoute ces 90 mn d’autopromotion avec en sous texte un besoin de rassurer le personnel afin d’éviter une méga gréve, proposer un dispositif de pointe pour une écoute confortable de ses programmes.
C’est, pour faire une belle comparaison, comme si l’on faisait couler de la m… dans des tuyaux en or massif. L’emballage est flamboyant, le contenu, bon passons vite dessus, reparlons vite de l’emballage.  

Un exemple, les dramatiques :
en 2019 nous pouvons réécouter en boucle des daubes (appelons un chat un chat) dont il a été question sur ce forum :
Viper’s Dream
Michael Jackson , The Man in The Mirror
Gatsby le magnifique, devenu Gatsby le kéké


Alors qu’avant toutes ces merveilleuses avancées technologiques, on pouvait entendre des œuvres qui se gardent aujourd'hui précieusement dans un bon lecteur MP3  :
La guerre et la paix (1966) réalisation de René Jentet
Le Grand Livre des Aventures de Bretagne ou le Livre du Graal de Romain Weingarten (1978)
L'Excellent Avis critique de Carrément Dieu (depuis la nuit des temps)
Le moine de Lewis (1997)
Le bruit et la fureur (1979)

Et je m'arrête ici, car la liste est longue (voir fil des Nuits et celui des ressources en ligne).

Philaunet 

Philaunet
Admin

108
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''Le Chant de la Sibylle'' - Lun 17 Juin 2019, 14:09

Sibyle Veil, la pédégère de Radio France, en phase avec l'esprit cultivé par la radio publique : "Forcément terrible, et même apocalyptique, il annonce le Jugement dernier... Le Chant de la Sibylle". (Télérama le 15/05/2011).
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t73p100-la-direction-de-radio-france-quelle-ligne-quels-choix#33275) a écrit:De toute beauté : 90 mn de présentation du plan de serrage de ceinture enrobé dans le fameux « il faut s’adapter » au monde d’aujourd’hui et donc aux nouvelles technologies, mais en se serrant surtout bien la ceinture ne l’oublions pas.
Un seul problème, le contenu. On parle beaucoup de podcasts, de modernitude, bref, de l’enrobage.
Mais de la pauvreté de programmes jetables ou carrément inaudibles, et souvent les deux, n’en parlons pas.
Les offres d’écoutes à la demande se multiplient alors que la radio en tant qu’art tout court est devenue un robinet à débats d’actualités clash & buzz (…)
Merci ! J'avais l'intention d'écouter (de feuilleter) cette émission, je vais plutôt poursuivre l'écoute d'émissions plus nourrissantes.
la radio en tant qu’art tout court est devenue un robinet à débats d’actualités clash & buzz, comme par exemple ce matin le billet de Popo 1ier, que l'on podcastera avec une joie débordante afin de le réécouter pendant toutes les vacances sur la plage. Le pied.
J'allais me farcir l'Erner du jour. J'en dirai quand même quelques mots brefs pour marquer le coup (et pour les chercheurs en médias qui utilisent ou utiliseront ce forum).

* Le Chant de la Sibylle, issu d'un syncrétisme entre croyances chrétiennes et païennes, traverse nos traditions mystiques et musicales depuis plus de cinq siècles. Xavier Lacavalerie nous fait entendre une version latine, interprétée par Montserrat Figueras et Jordi Savall.

Philaunet 

Philaunet
Admin

109
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La P-D-G de Radio France invente le fil à couper le beurre - Dim 01 Sep 2019, 10:06

JDD le 31 août 2019 :  Sibyle Veil, PDG de Radio France : "Demain, chacun composera sa radio"

"INTERVIEW La patronne de Radio France, Sibyle Veil, détaille sa nouvelle stratégie de contenus et de réforme du groupe public. Elle explique comment elle veut réinventer l'audio et annonce le lancement d'une cellule consacrée à la lutte contre les infox."

"Quels sont les enjeux de cette rentrée pour Radio France?
Toutes les chaînes de Radio France doivent être à l’écoute des Français et en résonance avec notre époque (...)."

"en résonance avec notre époque" ou caisse de résonance pour des sujets choisis selon une idéologie ?

"Radio France est de plus en plus puissant sur le numérique. La radio de flux, à l’ancienne, est-ce fini?
Pas du tout, on enrichit l’expérience de l’auditeur. (...) Pour moi, le maître mot de la révolution de l’audio, c’est l’accessibilité. Nous étions un média de flux, nous devenons aussi un média de stock".

Sibyle Veil est née en 1977. Ceci a existé avant sa naissance :

La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? - Page 11 Tdkc60cassette

Des auditeurs du 1er France Culture (1963-1999) ont, dans les années 1970, enregistré de nombreuses émissions pour les réécouter et ont constitué des audiothèques dont le stock, numérisé, est désormais partagé sur ANPR.

En 1999, quand ces auditeurs ont fait valoir le droit à une radio authentiquement culturelle lors de la transformation de la station en radio d'actualité, Jean Lebrun, le soutien d'alors de la directrice Laure Adler (même rôle qu'Erner avec Treiner actuellement) a qualifié de fous les gens qui enregistraient des émissions pour les écouter en différé... Jean Lebrun, un historien en prise directe avec les archives... Mais il lui fallait bien travailler. On ne dira jamais assez ce que le désir de voir son contrat reconduit fait dire de bêtises, de lâchetés et de flatteries (pour celles-ci voir actuellement la championne du genre, Mme Richeux).

Quand on veut devenir "un média de stock", on réfléchit à ce qui est diffusé et comment. Cette réflexion n'existe pas à France Culture qui diffuse des émissions qui ne valent (et encore...) que pour une écoute en flux, vu leur immédiate actualité remplacée le lendemain par une autre.

Le stock patrimonial, ce sont les émissions du 1er France Culture (1963-1999), ce sont celles (de plus en plus réduites) diffusées dans le programme dit des Nuits.

Vanter le stock doit s'accompagner d'une analyse de ce qu'une radio (culturelle, pour ce qui nous importe) veut laisser aux générations suivantes ou, si l'on pense à très court terme, à ce qui peut encore intéresser l'auditeur dans 6 mois ou un an. Les centaines de débats d'actualité "à obsolescence programmée" qui devraient avoir leur place sur une radio généraliste du groupe public, écoutée davantage en flux, ne constitueront aucun stock, sauf pour les analystes de l'évolution de la radio culturelle française.

Philaunet 

Philaunet
Admin

110
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''le rétrécissement culturel'' (Sibyle Veil) ; on ne peut mieux dire - Jeu 19 Déc 2019, 16:10

Une PDG qui connaît bien sa maison et en particulier France Culture :

La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? - Page 11 Scree525

"La désinformation, le rétrécissement culturel, l'antagonisation des débats" : exactement ce que l'on constate sur cette chaîne dont le mot culture signifie militantisme sociopolitique. Et parfaitement confirmé par les séries de tweets des Bourmeau, Bourgois, Munier, Laurentin et autres qui ont privatisé la chaîne à leur profit. Et toute la journée des employés de la station qui s'en prennent à la patronne de Radio France sur Twitter, on croit rêver ! Qui sont ces gens pour se croire propriétaires et porte-paroles du service public de la radio culturelle ?

Philaunet 

Philaunet
Admin

111
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Re: La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? - Mar 04 Fév 2020, 10:22

Aurélien Bellanger, c'est bien connu, est un spécialiste des finances publiques, un as de la comptabilité, c'est pourquoi il termine sa chronique d'hier par cette assertion qui lui vaut l'assentiment de ses collègues et de ceux qui paient ses cinq minutes quotidiennes : "d’entendre dire qu’on veut défendre le service public, en y mettant moins d’argent, cela, c’est insupportable : c’est insupportable, car c’est un mensonge."

Un "raisonnement" fort simpliste à destination des naïfs, ou plutôt à destination de son réseau. Il faut savoir dire les bonnes choses pour rester "employable".

Pour une discussion sérieuse, il faudrait entrer dans tous les détails du Plan de départs volontaires proposé par Sibyle Veil (dont la langue de bois est par ailleurs assez pénible). L'ex-quotidien de référence présentait à sa manière le sujet le 14 novembre 2019 dans Le plan de Radio France prévoit 299 suppressions de postes.

L'article se terminait ainsi  : « Le risque, c’est de voir la radio publique aspirée par la télévision. Que restera-t-il alors de sa créativité, de son agilité ? », met en garde l’un des dirigeants du groupe public.

Qui est donc ce "dirigeant" ? Mme Treiner ? On en doute, car France Culture en matière de créativité et d'"agilité", ce n'est pas vraiment ça. Et puis la direction impulsée par la chaîne de filmer ses émissions ne ressemble-t-elle pas à une "aspiration" par la télé ? Sans compter le fait que nombre d'employé(e)s ne rechignent pas à y aller, à la télé, qu'elle soit publique ou privée, avec les effets structurels que l'on voit dans les émissions de radio où le ton est celui de l'audio-visuel. Donc, ça ne peut pas être Madame Treiner qui aime passer à la télé avec ses employés.

Pour en revenir à la conclusion de la Concluze, comparons ce que font les documentaristes de FC et les stimulantes émissions des maisons de production commandées par les stations culturelles et généralistes BBC 3 & 4 (cf. les 513 contributions ici). Franchement, il n'y a pas photo en matière de "créativité" et d'"agilité".

Externaliser en partie la production de documentaires culturels serait sans doute dépenser moins d'argent public et défendre le service public qui commande et diffuse ces émissions.

Le discours des syndicats de RF n'est que (et c'est la raison d'être des syndicats) défense d'intérêts corporatistes. C'est légitime. Ce qui ne l'est pas, c'est de sans cesse rabâcher que les intérêts des employés sont ceux des auditeurs du service public. France Culture est la démonstration que les deux ne convergent pas, ne convergent plus.

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Re: La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ? -

La direction de Radio France - Quelle ligne, quels choix ?     Page 11 sur 14

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