Aurélien Bellanger, c'est bien connu, est un spécialiste des finances publiques, un as de la comptabilité, c'est pourquoi il termine sa chronique d'hier par cette assertion qui lui vaut l'assentiment de ses collègues et de ceux qui paient ses cinq minutes quotidiennes : "d’entendre dire qu’on veut défendre le service public, en y mettant moins d’argent, cela, c’est insupportable : c’est insupportable, car c’est un mensonge."
Un "raisonnement" fort simpliste à destination des naïfs, ou plutôt à destination de son réseau. Il faut savoir dire les bonnes choses pour rester "employable".
Pour une discussion sérieuse, il faudrait entrer dans tous les détails du Plan de départs volontaires proposé par Sibyle Veil (dont la langue de bois est par ailleurs assez pénible). L'ex-quotidien de référence présentait à sa manière le sujet le 14 novembre 2019 dans Le plan de Radio France prévoit 299 suppressions de postes.
L'article se terminait ainsi : « Le risque, c’est de voir la radio publique aspirée par la télévision. Que restera-t-il alors de sa créativité, de son agilité ? », met en garde l’un des dirigeants du groupe public.
Qui est donc ce "dirigeant" ? Mme Treiner ? On en doute, car France Culture en matière de créativité et d'"agilité", ce n'est pas vraiment ça. Et puis la direction impulsée par la chaîne de filmer ses émissions ne ressemble-t-elle pas à une "aspiration" par la télé ? Sans compter le fait que nombre d'employé(e)s ne rechignent pas à y aller, à la télé, qu'elle soit publique ou privée, avec les effets structurels que l'on voit dans les émissions de radio où le ton est celui de l'audio-visuel. Donc, ça ne peut pas être Madame Treiner qui aime passer à la télé avec ses employés.
Pour en revenir à la conclusion de la Concluze, comparons ce que font les documentaristes de FC et les stimulantes émissions des maisons de production commandées par les stations culturelles et généralistes BBC 3 & 4 (cf. les 513 contributions ici). Franchement, il n'y a pas photo en matière de "créativité" et d'"agilité".
Externaliser en partie la production de documentaires culturels serait sans doute dépenser moins d'argent public et défendre le service public qui commande et diffuse ces émissions.
Le discours des syndicats de RF n'est que (et c'est la raison d'être des syndicats) défense d'intérêts corporatistes. C'est légitime. Ce qui ne l'est pas, c'est de sans cesse rabâcher que les intérêts des employés sont ceux des auditeurs du service public. France Culture est la démonstration que les deux ne convergent pas, ne convergent plus.
Un "raisonnement" fort simpliste à destination des naïfs, ou plutôt à destination de son réseau. Il faut savoir dire les bonnes choses pour rester "employable".
Pour une discussion sérieuse, il faudrait entrer dans tous les détails du Plan de départs volontaires proposé par Sibyle Veil (dont la langue de bois est par ailleurs assez pénible). L'ex-quotidien de référence présentait à sa manière le sujet le 14 novembre 2019 dans Le plan de Radio France prévoit 299 suppressions de postes.
L'article se terminait ainsi : « Le risque, c’est de voir la radio publique aspirée par la télévision. Que restera-t-il alors de sa créativité, de son agilité ? », met en garde l’un des dirigeants du groupe public.
Qui est donc ce "dirigeant" ? Mme Treiner ? On en doute, car France Culture en matière de créativité et d'"agilité", ce n'est pas vraiment ça. Et puis la direction impulsée par la chaîne de filmer ses émissions ne ressemble-t-elle pas à une "aspiration" par la télé ? Sans compter le fait que nombre d'employé(e)s ne rechignent pas à y aller, à la télé, qu'elle soit publique ou privée, avec les effets structurels que l'on voit dans les émissions de radio où le ton est celui de l'audio-visuel. Donc, ça ne peut pas être Madame Treiner qui aime passer à la télé avec ses employés.
Pour en revenir à la conclusion de la Concluze, comparons ce que font les documentaristes de FC et les stimulantes émissions des maisons de production commandées par les stations culturelles et généralistes BBC 3 & 4 (cf. les 513 contributions ici). Franchement, il n'y a pas photo en matière de "créativité" et d'"agilité".
Externaliser en partie la production de documentaires culturels serait sans doute dépenser moins d'argent public et défendre le service public qui commande et diffuse ces émissions.
Le discours des syndicats de RF n'est que (et c'est la raison d'être des syndicats) défense d'intérêts corporatistes. C'est légitime. Ce qui ne l'est pas, c'est de sans cesse rabâcher que les intérêts des employés sont ceux des auditeurs du service public. France Culture est la démonstration que les deux ne convergent pas, ne convergent plus.