Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Ce fut une bonne année 2023 pour le vainqueur du grand concours des pluri-multi-invités du Radio France Group.
Un invité est un artis’ en promo, car la promo est ce qui meut le gros et l’essentiel des émissions du Groupe.
En langage com’ on appelle ça de la « prescription », pour que la « pub » et la « promo » passent mieux dans le micro. Comme toujours avec la com’, l’usage de la langue de bois ne masque pas la réalité des choses, à moins de croire dur comme fer et de s’abandonner dans la zone d’enfumage de ce jargon marketing.

Les invités, à Radio France, ils ne sont pas si nombreux que ça. Ils constituent un cleub fermé, un vivier dans lequel vont plonger tous les producteurs en mal d’inspiration. Et Dieu sait si l’inspiration manque, quand le concept unique des émissions est : un producteur avec des questions bateau, un invité en promo, un micro, et un direct dans les oreilles.
Les producteurs étant interchangeables, les variables d’une émission à l’autre ressemblent plutôt à des constantes.

Alors, qui est le grand vainqueur 2023, toutes stations confondues ?
Le vainqueur est un pluri-multi assermenté qui a explosé le compteur en 2023.
Le palmarès est impressionnant. En langage contreplaqué, on appelle ça une « consécration », et en langage d’auditeur normal, on appelle ça du « matraquage ». Impossible de passer à travers.
Le nom du winner is : Marie-Hélène Lafon, toujours présente pour une promo, à n’importe quelle heure sur n’importe quelle station du Groupe.
Sur la fiche Wiki, on trouve que dans « une série d'entretiens, Le Pays d'en haut, [2019] (...) elle propose un manifeste de la littérature contemporaine tournée vers les « vies » de la campagne, élevées au rang de mythologie. »
En tout cas, la vie de Marie-Hélène Lafon est actuellement résolument tournée vers les studios de la Maison Ronde.
Bravo, félicitations. Ce sera sans doute une source d’inspiration pour les producteurs de Radio France qui pourront continuer à l’inviter durant toute l’année 2024.

Le palmarès en version grand format du vainqueur (tout est en grand format aujourd'hui, c'est la nouvelle année, voyons les choses en grand), dans le désordre d'arrivée :


























                                                                











                                                

                              



                                        

            
                                                

Il manque France Musique, car c’est un peu plus compliqué, il y a moins d’émissions disponibles pour notre championne, et il est difficile de refaire la même chaque année. Encore que… ça fait trois ans, il y a prescription, pourquoi ne pas la refaire en 2024 ?


                                                        

France Inter, et de manière générale Radio France, donne des leçons de journalisme :

                                                                                

Une autre leçon, à écouter cette-fois dans la super-mamate à Inter.
Invitée popo & litique du 31 janvier, la nouvelle ministre de la culture. Précisons, non pas son nom, mais surtout qu'elle est classée franchement à droite sur ce que les spécialistes popo appellent "l'échiquier popolitique".

17ème minute de l'entretien.
" Le maître de la mamate à Inter : Les gens ne le savent peut-être pas mais vous êtes une auditrice assidue de France Inter.
La MC (rire) : C'est vrai.
Le MMI : Ça peut sembler baroque.
La MC : Voyez, voyez votre sectarisme. Pourquoi baroque ?
Le MMI : Non mais j'le dis avec un souriiiireuh et euh...
La MC : Et moi je vous l'dis avec...
Le MMI : Non mais c'est absolument pas du sectarisme."

Petite précision. Ce dialogue est noyé dans un océan de paroles criées, de phrases amorcées jamais terminées, le brouhaha le plus tohubohuque, le foutoir auditif. Déchirement des tympans assuré.

"Baroque" signifie ici, pour un auditeur normal, c'est-à-dire pas pour les producteurs des mamates à Inter qui vont dire que oh lala pas du tout, qu'allons-nous chercher là, c'est pas ça du tout, quel esprit mal placé avons-nous là : la popo de droite ne devrait pas écouter Inter parce qu'être de droite  et écouter Inter est une anomalie, un truc bizarre & étrange, parce qu'Inter est de g... non qu'est-ce que je raconte, c'est pas ça du tout.
Je reprends. "Baroque" = "liberté des formes et profusion des ornements". Donc, écouter Inter, ce serait, et là je tire sur la définition pour qu'elle rentre bien dans le cadre,  être libre.
La ministre est donc totalement à côté de la plaque, ce n'était pas une moquerie, mais un compliment. Personnellement je penche complètement et intégralement pour cette dernière explication, car j'aime beaucoup le baroque.

On se demande quelle est la spécificité de France Cu par rapport à Inter quand on voit

                         

Ce qui interroge, ce sont ces multiples doublons entre ces chaînes soi-disant complémentaires. Mêmes sujets, mêmes invités.
France Cu au cul de l’actu, donc au cul de ses voisines.

À ne pas confondre avec la Une d’Inter, qui balance son actu itou la la.
Tiens, je me demande si je m'a pas gouru.

                           

Tiens, revoilou dans la mamate à Inter le plumitif qui vend son fil Instagram en livre avec des pages !  Il était dans les mamates à France Cu cette semaine ? Eh bien nouvelle couche de neuneuteries sur Inter. Obligé.

Tout ça pour quoi ? Un entretien promo de consistance identique, avec en gros les mêmes questions et les mêmes réponses, et cette morale immuable : eh toi ducon, achète ma marchandise, bouge ton Cu.

Refaisons la s’maine, vous allez voir.
Inter d’abord parce que c’est la preums.Semaine du 12 au 17.

                                             
                                             
                                             
                                            
                                            
                                            
                                           

Et puis les mêmes, mais sur France Cu, toujours pour des entretiens promo cire-pompes complètement creux.

                                                            
                                                            
                                               
                

Pour connaître les zinvités-promo d’la s’maine prochaine de France Cu, suffit de regarder dans la grille à Inter ceux qu’ont pas encore doublonné. Et réciproquement.

Un formatage qui marche à mort, les "qué qui faut penser du dernier roman/film/pièce/alboum de Machin Truc", en roue libre sur Inter comme sur Culture (outre les chroniquettes, cf "Midis Didine & Nico", et l'inamovible "Masque & la Ploume").
L'intérêt est double : ça coûte pas cher, c'est pas long, et ça colle au cul de l'actu.
Mais qui pour penser à notre place pour nous dire la valeur de la dernière sortie à acheter tout beau pas cher ? Des apôtres, des saints, qui possèdent la science infuse, qu'à force de vouloir se mettre à la portée du demeuré profond qui dort dans tout auditeur, ces porteurs de bonnes paroles sont aussi pertinents que n'importe quelle personne prise en flag' dans un micro trottoir quelconque.
Exemple, "Midi Didine & Nico" du 5 mars : "je me suis ennuyée et j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire".
L'équipe des critriqres qui se relaient pour apporter la Bonne Parole apporte du blabla de comptoir pour meubler l'antenne tout beau pas cher. Comme les sorties choisies pour figurer dans les "Qué qui faut penser ?" sont fatalement des machins qui s'vendent par packs de 12 au supermarché tuture du coin, fatalement, ça parle à l'auditeur, qui entend le matraquage pub' partout, et qui a droit aussi, merci le service public, au supplément "qué qui faut penser".

Cette équipe, preuve que Inter & Tuture tournent en rond à fond la caisse, est constituée de plus en plus de journalistes maison. Un monde piccolo piccolo, qui se regarde en train de regarder le monde de la promo d'la s'maine.
Lunedi 11, "Les Midis Didine & Nico", tritrique livre, avec deux tritriques, dont un producteur de France Cu.
Dimanmanche 10, "Le masque et la ploume", théâââtre. Quatre tritriques, dont deux producteurs de France Inter, l'un d'eux modestement présenté de manière nébuleuse comme "producteur de radio français". Non non, osons, on peut le dire, "producteur de France Inter".
Vendredidine 8, "Les Midis Didine and Nico", livres, avec deux tritriques, dont une productrice à France Cu.
Dans les programmes, cela devient de plus en plus fréquent. Alors, deux explications.
La preums : les émissions restent dans l'entre-soi le plus complet. De toute façon, pour des avis niveau café du commerce que ce soit un tel ou un tel, qué que ça change ?
Seconde explication : en vue de la fin du monde prochaine, il devient de plus en plus important de vivre en autarcie, et de se fermer au monde extérieur. Chose déjà plus ou moins faite, puisqu'en dehors de l'actu du jour et des invités récurrents, le monde n'existe pas, ou si peu.

Décès de Jean-Marie Borzeix, directeur de France Culture de 1984 à 1997, le dernier avant la chute.
L'hommage que France Cu lui a consacré se résume à rien, mais vraiment rien, hormis la remise en ligne d'une émission de 2009, avec rafraîchissement de la page et ajout d'un paragraphe de deux lignes et des poussières.

                                        


Pour résumer, et voir à quel niveau stratosphérique en est la radio tuturelle.
Lundi 18 mars. La chroniquette du master of ze mamate d’Inter :

                                                        

Même jour, chroniquette du master of ze mamate de France Cu :

                                                        

À quoi sert la pompeusement nommée "Cellule d'investigation de Radio France" ? À faire des éconocroques, et à rendre encore plus uniformes les radios du groupe.
Parce que cette station de pompage d'enquêtes de Mediapart opère des opérations coup de poing par-ci par-là, histoire de faire un bon gros buzz qui sera repris partout. Technique Mediapart.
Le nom donné à cette rédaction de journalistes est bien trouvé, au lieu de journalistes qui font leur boulot, on a l'impression de service d'espionnage à la James Bond qui nous sort un truc extra de temps en temps afin d'éblouir le monde.
Résultat, en deux jours, le même reportage, remonté pour rentrer dans des formats différents, est servi sur France Info, Inter et Culture, et le même article long comme le bras est dupliqué sur le site des trois chaînes.
Le dernier exemple en date.  

Début de l'article sur Culture :

                                            
                                              

sur Info :

                                            
                                                

et sur Inter :

                                           
                                            

La suite mesure donc un bras, mais demeure identique.
La tactique est grossière : des économies (une cellule pour toutes les chaînes du groupe), un matraquage qui fout les chocottes, et ce souhait d'être repris sur les autres chaînes info & cie. De la pub gratos.
Une belle ambition, mais attention, à force d'avoir trois chaînes qui ruminent les mêmes programmes, il va bien y avoir quelqu'un (un ministre par exemple) qui va dire que ça suffit la gonflette, va falloir réduire la voilure encore plus.

Un petit cadeau pour finir, la version France Bleu / France 3. Tiens, eux ont déjà bien entamé leur fusion. Maintenant, à qui le tour ? Next !

                                            
                                                                     

Dans l’échange sous X qui va suivre, un auditeur de Radio France (qui plus est producteur & distributeur de disques & cofondateur du label Abeille musique & Qobuz) interroge le « spécialiste musique de France Inter » : quelles compétences a-t-il en son domaine de spécialité ?
Et la musique classique sur France Inter, radio généraliste de service public ? Où est-elle passée ?
Elle est passée dans deux choniquettes des mamates à ouik-end.
Les centres d’intérêt du spécialiste :
Françoise Hardy, Kurt Cobain, Beyonce, Björk, Kylie Minogue, Jane Birkin, Daft Punk, Metallica, Taylor Swift etc.

                                                     

Le spécialiste musique avoue dans sa réponse que sa seule compétence est sa « curiosité ». Curiosité pour tout ce qui fait des pépettes.
Imaginez un professeur de lettres qui explique à sa classe qu’il n’y connaît rien, qu’il n’a rien lu et qu’il sait encore moins analyser un texte, mais qu’il est curieux de tout, qu’il compte sur ses élèves pour lui faire découvrir plein de trucs hyper géniaux, comme Harry Potter et Twilight. Trop cool.


La suite de l’échange montre le mépris, la morgue dont sont capables certains journalistes & producteurs de Radio France, qui du haut de leur poste dans la Maison Ronde, et forts de leur incompétence, prennent de haut toute remarque constructive, et en rajoutent en pensant faire ce qu’ils nomment « de l’humour ».

L'échange complet :
                                                
                                                
                                                


Par contre, ça ne rigole pas, France Cu a compris qu’elle devait passer un peu de « classique » entre deux promos pop. Donc elle en passe.
Dans le Bouc Cleub (rigolez pas).

                                                    Le Bouc du 29 avril :

                                                                                    

Ligeti, 10 pièces, quelle précision foutredieu, un spécialiste musique a encore frappé !
Mais si on se les écoutait ? Alors certes, ils n’ont pas passé les dix, mais une. Une, mais pas en entier. Pas en entier mais… Bon j’arrête, place aux artiss’.         [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23875-29.04.2024-ITEMA_23725283-2024C49162S0120-21.mp3" debut="20:45" fin="22:42"]

Mieux, le Bouc du 3 mai, dans lequel nous pouvions entendre, utilisé comme un jingle, une sonate de Beethoven. « Allons dans votre biblio cher invité - musique, rappel du titre de l’émission et du nom de la productrice, molto importante – alors nous y voici blablabla etc... »
Bon, une sonate, mais un bout. Un tout petit (c’est un jingle quand même). Mais laquelle ? Et par qui ?
Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ! C’est que de la musique de vieux ! Écrite deux cents ans avant Taylor Swift !
Bon, un peu de sérieux. Place aux informations hyper trop pointues du site à France Cu (une radio culturelle je rappelle pour les amnésiques, et il y a de quoi oublier, m’en parlez pas).
                
                                                                            

Vous connaissiez, vous, la « sonate pour piano, passionata » de Beethoven ? Eux à France Cu, ils connaissent. C’est pas pour rien que eux, ils sont des pros de la tuture, et nous de gros bébés ignares qui tétons chaque jour que Dieu fait (que Dieu nous protège de l’apocalypse amen hamdoulilah baroukh ata Adonaï Elohenou melekh ha‑olam) le savoar & les connes essences de notre bien aimé service public radiophonic amen hamdoulilah baroukh ata Adonaï Elohenou melekh ha-olam.

                                                              

Radio France utilise les réseaux sociaux pour donner à sa grève une importance que dans la réalité elle n'a pas.

Forcément, lorsque les manif' concernent une profession qui informe, très pratique de gonfler l'évènement.
Lorsque ce sont les médecins, les pharmaciens, ou que sais-je encore, qui grévitationnent, le relais médiatique est tout minuscule à côté.
Concrètement, en quoi cette réforme concerne l'auditeur de Radio France ?
Une seule chose l'intéresse : la qualité des programmes. Comme cette qualité est globalement au plus bas, on peine à imaginer encore plus bas que le bas actuel.

La fusion, en réalité, a déjà commencé depuis plusieurs années  : mutualisation des moyens entre les différentes chaînes de Radio France, mélange France Info tévé / radio, France 3 / France Bleu, sans oublier les programmes souvent identiques entre Inter et Culture (mêmes invités, mêmes entretiens promo, mais producteurs différents, quoiqu'interchangeables).
C'est toujours l'information qui est mise en avant, alors que les programmes plus créatifs, plus culturels, jamais. Or ils ont quasiment disparu des radars, et le peu qui reste est souvent inécoutable.
Et l'info, parlons-en : mutualisation des moyens, donc infos à peu près identiques d'une radio à l'autre. N'oublions pas non plus la fameuse cellule d'investigation, qui sort son dossier en mode médiapart à des moments que l'on sent calculés pour avoir le plus d'impact, (cf. le dernier sur le financement de l'autoroute Castres-Toulouse), et qui inonde les chaînes du groupe de reportages et de chroniques aux contenus identiques, dans l'espoir de faire le buzz en cinémascope sur toutes les autres chaînes info. Pas une grande réussite pour l'instant, mais ça, en tant qu'auditeurs, on s'en tape aussi un peu. Nous ne bossons pas dans la cellule marketing de la Maison qui tourne en rond.

Alors à force de produire des programmes qui doublonnent continuellement, de se refiler les mêmes invités d'une radio à l'autre, il est logique, quoique regrettable, d'en arriver à cette fusion, qui n'est que la suite logique des évènements qui ont précédé.
Si les programmes avaient été variés, créatifs, et de qualité, si chaque chaîne du groupe avait travaillé sa spécificité au lieu de se tirer la bourre pour faire du pareil au même, pensez que les auditeurs se seraient nettement plus senti concernés. Là, non.

La radio est de plus en plus perçue comme un moyen d'information, et le reste est devenu anecdotique.
Multiplication des chroniquettes d'humeur, souvent ratées parce que produites à la chaîne par des personnes qui soit n'ont pas le temps de faire mieux, soit n'ont pas de talent du tout, soit les deux.

Au lieu d'imposer un mode d'écoute exigeant, Radio France a préféré s'abaisser à multiplier les programmes courts, écoutés distraitement, qui demandent une attention limitée. Une chroniquette loupée ? Pas grave, l'auditeur l'a déjà oubliée, et c'est toujours du temps d'antenne rempli.

L'argument massue des grévistes, ce n'est pas la qualité des programmes, mais l'audimat.
Mais les auditeurs grattés à Europe ou à RTL sont attirés par du superficiel, des programmes d'accompagnement (bagnole, cuisine, ménage) qui ne demandent aucune écoute trop attentive, d'ailleurs vaut mieux pas, c'est douloureux.
Des auditeurs qui finalement se mobilisent peu contre cette réforme (vous avez combien d'auditeurs dans les cortèges ?), puisque tant qu'il n'y a pas trop de pub, ça peut aller.

Les précédentes grilles de programmes nous ont préparés : à part les mamatinales et les chroniquettes plus ou moins nouilles, la radio a tout lâché.

Les fictions radio ? La déchéance, la voie de la nullité. Les docus ? Du militantisme pur jus, cf. "Les arpions dans la merde", que seuls les néophytes appellent "Les pieds sur terre", ou encore l'inénarrable LSD.

Un producteur de France Cu a osé poster
    
                                                                        


Outre l'insulte niveau maternelle qui conclut la chose, on notera que ce spécialiste média ne sait pas, ou ne veut pas savoir (de toute façon il est sur X, et il joue à l'influenceur) qu'il existe bel et bien une étude d'impact.

La fusion est déjà en route.
Et puis combien de producteurs de France Cu interviennent déjà pour commenter l'actu sur France 5 ou sur Arte, par exemple ? La Madame Filo du mamate, Didine de midi Didine, le rigolo de l'Histoire.
La radio actuellement ? Des mamatinales en folie, des tonnes de chroniquettes, et des entretiens promo entrecoupés de débats d'actu.

La partie véritablement culturelle est réduite à une portion congrue.
Que les jeunes générations n'écoutent pas vraiment la radio est tout à fait normal.
Il est normal aussi qu'ils aillent sur les plateformes (Nette & Flix, Apple TV, Amazon...) qui proposent des fictions parfois mille fois plus ambitieuses, et il n'y a pas de mal, que les fictions neuneus de France Cu, qui courent après l'image sans penser que la radio peut développer une forme d'art qui lui est propre (cf  manga & dessin animé japonais ou thriller apocalyptique reprenant des formules de films et de séries tévé ultra usées).

France Cu & Inter vivent à la remorque des autres médias. Elles ont trouvé une idée super trop cool. Elle coûte pas cher, elle dure pas longtemps, elle est aussi sans aucun contenu : fabriquer des chroniquettes à la chaîne, sur les séries tévé, mais aussi sur les films, sur les pièces de théâtre, sur les expos, sur les livres dont auquel il faut parler parce qu'il faut en parler c'est dans l'actu même si c'est nul. Les gens, les fameux gens, aiment être rassurés d'entendre la même chose partout où ils fourrent leurs yeux ou leurs oreilles, et c'est le rôle du service public de leur en fourguer une couche supplémentaire.

La radio françouaise publique nous fait donc rêver. Qu'elle continue en fusion ou pas, cela ne changera rien pour les auditeurs, tant qu'il n'y aura pas de réflexion sérieuse sur le contenu, ce qui n'est pas prévu au programme.
Seules l'info & la popolitique comptent.
Sinistre.

                                                                                

Radio France communique ses éléments de langage pour la rentrée.

                                                                                                

Comme quoi, l'"humoriste" viré l'année dernière est encore la star de la rentrée. Tout le discours de la direction suinte l'incident de l'année dernière : "Promis, on clive plus, on fout plus le waï, on fait que du tout doux cette année".
Or, les élèments de langage posent problème. Une thérapie est un traitement médical. Les programmes vont nous soigner. De la pommade toute douce gentille mignonne.
Thérapie sent aussi son langage psy. Radio France, une thérapie d'groupe.
Quant aux autres éléments d'langage, disons que la direction applique une méthode très simple : répondre aux critiques en niant les problèmes. Y'a rien circulez tout va bien. Pourquoi ? Parce que le communiqué de la direction nous le dit.
Technique de com' de base. Clamer haut et fort que les programmes sont l'exact inverse de ce qu'ils sont dans la réalité, ce n'est pas nier le réel, c'est le maquiller pour les bons consommateurs des offres du service public. Du clivage, du négatif, de la désinformation ? Y'a plus, puisqu'on vous l'dit.

Pas de désinformation :

                                                                             
                                            


                                                            
                                                        
                                                        
 



Pas de polarisation des débats :
                                                                   

                                                                            
                                                    (...)
                                                                             

Pas de repli sur soi :
                                                           
    

Mieux comprendre le monde :

                                    

S'évader :